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914
LE
PEL NRTR EE.
GRAVEUR.
PAR
ADAM BARTESH.
PREMIER VOLUME.
A VIENNE,
DE L'IMPRIMERIE DE J. V. DEGEN,
LIBRAIRE PLACE ST. MICHEL.
1803
{
l
PRÉFACE.
L’estampe faite par un graveur d'après
le dessin d'un peintre, peut être parfai-
tement comparée à un ouvrage traduit
dans une langue différente de celle de l’au-
teur; et comme une traduction ne peut
être exacte que quand le traducteur s’est
pénétré des idées de l’auteur, de même
une estampe ne sera jamais parfaite, si le
graveur n'a le talent de saisir l'esprit de
son original, et d'en rendre la valeur par
les traits de son burin. Cependant le tra-
ducteur et le graveur qui possèdent cette
qualité , sont rares l’un et l’autre.
À cet égard les estampes gravées par les
auteurs, c'est-à-dire, par les peintres mê-
mes, ont presquê toujours l'avantage sur
celles des graveurs, en ce qu'il ne peut s'y
a 2
IV PRÉFACE.
trouver rien qui soit contraire aux idées
de l'inventeur. Légèrement tracées ou plus
terminées, elles nous tiennent toujo urs
lieu d'esquisses et de dessins primitifs : nous
n'y rencontrons rien qui soit étranger à
leur auteur, nous y retrouvons celui-ci
tout seul, et nous n'y remarquons que le
talent et l'esprit qui lui sont propres et
particuliers.
C’est pour cette raison que les gravures
des peintres ont été toujours très recher-
chées, tant par les véritables connoisseurs
que par les artistes eux-mêmes. Ayant été
pour la plus grande partie gravées à l’eau-
forte , c'est-à-dire, d'une manière qui ne
fournit guère un grand nombre d'épreu-
ves, elles sont devenues, en général, très
rares, et plusieurs d’entre: elles le sont au
point, qu'on a de la peine à les trouver
même dans les collections les plus riches.
Des caiaiogues détaillés et exacts de ces
sortes d’estampes ont par conséquent tou-
Jours été pour les amateurs des guides dont
PRÉFACE. V
ils sentoient la privation avec d'autant plus
de regret qu'ils leur étoient absolument né-
cessaires pour connoître le nombre des piè-
ces que chaque maître nous a laissées, pour
se tenir en garde contre les copies qu'on
en a faites, enfin pour faciliter les recher-
ches à ceux qui désirent ces morceaux, et
à ceux qui doivent les leur procurer.
T'els sont les motifs qui nous ont engagé
à entreprendre l'ouvrage dont nous pré-
sentons le premier volume au public.
Intimement persuadé, qu'une descrip-
tion systématique des estampes faites par
les peintres de toutes les écoles, depuis
l’origine de l’art de la gravure jusqu'à nos
jours, ne peut être l’entreprise d'un seul
individu, nous avons cru rendre mos ef-
forts plus utiles, en les employant à pub-
lier successivement des descriptions des
oeuvres de différens peintres, ne nous as-
sujetissant ni à école, ni àchronologie, mais
ayant seulement pour règle de choisir les
arstes dont les estampes soat principale-
VI PRÉFACE.
mentrecherchées, etdont on n'a pasencore
de catalogues, ou qui ne sont consignées
tout au plus que dans des listes tout à la
fois défectueuses et trop peu détaillées.
C'est dans la riche collection de la bib-
liothèque impériale et royale de la cour
que nous avons puisé les matériaux de no-
tre ouvrage ; «et pour lui donner toute la
perfection qui dépendoit de nos efforts,
nous avons consulté en outre toutes les
collections que la ville de Vienne pouvoit
nous offrir, et où nous espérions trouver
les lumières et les notices désirées. Si ce-
pendant quelque pièce de l’un ôu l'autre
maitre étoit échappée à nos recherches,
nous ne croirions pas pour cela encourir
la sévérité de nos lecteurs, surtout de ceux
qui savent qu'il y a peu de recueils d'es-
tampes qui soient au complet, dans toute
la signification du mot, particulièrement
si on le rapporte à des oeuvres de maitres
anciens; et nous nous flatterions d'avoir
d'autant plus de droits à l'indulgence de
PRÉFACE. VII
ces lecteurs, que nous croyons leur avoir
fourni de rares occasions de l'exercer.
Nous avons mis à la tête de chaque cata-
logue un essai sur la vie et les ouvrages de
l'artiste respectif, dans lequel nous avonsta-
ché de faire une analyse dela manière dont
il s’est servi dans l'exécution de ses estam-
pes. À l'égard desévènemensde sa vie, nous
nous sommes fait une loi, de ne citer que
ceux qui ontrapport àson art, et d'en écar-
ter toutes les histoires et anecdotes futiles
qui amusent aussi peu qu'elles instruisent.
Chaque estampe y est décrite avec les
détails suffisans pour que le lecteur puisse
la reconnoiïtre sans difficulté. Partout où
le langage n'a pu suflire à la clarté de nos
explications, nous les avons marquées par
des figures gravées sur une planche qui se
trouve à la fin de l'ouvrage, et qui parlera
de la manière la plus sensible aux yeux
des lecteurs. On a donné à chaque pièce
un numéro et une dénomination particu-
lière repondant à son sujet, afin que les au-
VIll PRÉFACE.
teurs des catalogues de ventes, qui veulent
en faire usage, soient dispensés de toute des-
cription pénible et ultérieure, et que les
amateurs puissent entreprendre leurs re-
cherches avec plus de vitesse et de faculité.
Il nous reste encore à observer, que la
mesure dont on s'est servi pour désigner
la grandeur des estampes, est-le pied'de
Paris, et que les expressions de drorfe et
de gauche que l'ona employées pour mar-
quer l'emplacement des objets représen-
tés, se rapportent à la main droite et à la
main gauche du spectateur.
PIERRE DE LAER.
P ierre de Laer où Laar naquit à Laaren
en Hollande, environ en 1613. On ignore
quels furent ses maîtres , mais on sait qu'il
voyagea de fort bonne heure à Rome, où
le surnom de Bamboche lui fut donné, à
cause de la singulière conformation de sa
figure. Tant qu'il habita cette ville, il y vé-
cut dans l'amitié la plus intime avec le Pous-
sin, Claude le Lorrain et Sandrart, faisant
le charme de leur ‘société par son génie
pour la peinture, son talent distingué dans
la musique, et son enjouement et ses
moeurs aimables. Au bout de seize ans il
retourna dans sa patrie, et s'établit à Har-
lem, où 1l resta jusqu'à sa mort qui arriva
en 1673 ou 1674.
Bamboche a gravé vingt estampes qui
représentent, pour la plus grande partie,
des animaux. On y admire une grande
variété dans les attitudes, une vérité frap-
pante dans les caractères et un dessin ferme,
joint à une pointe légère et pleine d’esprit.
Ce qu'on y blâme, c’est qu'il a donné à
À 2
4
ses chevaux des pieds beaucoup trop lourds,
même pour des chevaux de charrue, tels
que sont tous ceux que nous voyons dans
ses estampes.
ŒUVRE
DE PIERRE DE LAER,
1-68. DIFFÉRENS ANIMAUX.
Surte de huit estampes,
1. Tire.
i) D'ans cette pièce qui sert de frontispice
aux sept suivantes 5 EST représentée une fon-
taine carrée, ornée d’une corniche. Placée
au milieu, elle s'élève jusqu'au bord de la
planche. L'eau coule par un tuyau vers la
droite de l'estampe, dans un bassin qui s'é-
tend jusqu'au bord. On voit au delà de ce
bassin un buffle, une vache , un âne et un
cheval qui s'abreuvent. Derrière ces ani-
maux paroitun pâtre et une femme dont on
ne voit que les têtes. En deçà un grand
chien, avec les jambes de devant sur le bord
du bassin, boit pareillement. L'espace à la
gauche de l’estampe est rempli par un petit
mur, dominé par un arbre dont les extré-
G ŒUVRE
mités se perdent dans le haut de la planche.
Sur le devant, de ce même côté, est un
grouppe composé d'un cochon vu face,
d'un mouton qui tourne le dos, et d'un
bouc dont on n'apperçoit que la tête. Sur
la fontaine est une inscription qui com-
mence ainsi : EX. M0 PRINCIPI D. FERDINANDO
Afan de Ribera etc. etc. - Romae Superiorum
licentia Aro. 1636. Au bas de la gauche,
hors le bord, on ht: Perrus Dr Laer fe.
Largeur : 6 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign.
2. Les chevaux.
2) Ce morceau représente un grouppe de
trois chevaux de charrue, L'un d'eux vu
de trois quarts est dirigé vers la gauche,
le second, un peu plus loin , est tourné de
ce même côté, et vu presque par derrière,
le troisième, encore plus loin, est dirigé
vers la droite et vu de trois quarts; il est
caché par les deux autres, de sorte que
l'on n'apperçoit que le haut de sa tête, un
peu de son flanc et quelques parties de ses
jambes. Un goujat vu par le dos est assis
par terre, à la gauche de l'estampe, près
d’un arbre dont une branche s'étend
Jusqu'au milieu de la planche. Toutes ces
DE PIERRE DE LAER, 7
figures se trouvent sur un terrein un peu
éleve et herbu , au delà duquel on voit dans
le fond, tout près du bord de la droite,
une retite maison communiquant par une
porte } une cloison qui s'étend en largeur
jusqu'au milieu de la planche, et au delà
de laquelle s'élèvent des arbres et des
buissons,
Largeur:6 pouces, 4 lign. Hauteur: 4 pouces , 6 lign.
3. Les boeufs.
5) Le sujet de cette estampe est un bou-
vier italien et un grouppe de trois boeufs.
L'un de ces derniers vu par derrière est
debout à la gauche, le second, aussi de-
bout, se trouve un peu éloigné, presqu'au
milieu de l’estampe; 1l est dirigé vers la
droite, mais sa tête un peu retournée est
vu entièrement de face. Le troisième en-
fin, coucié, est vu de trois quarts, et tour-
né vers h gauche, On voit à droite, à une
petite distance, le bouvier qui dort à terre,
couché sar son côté gauche. Sa tête atteint
le deuxième plan, et ses jambes sont éten-
dues vers le devant ; il est vu dans un rac-
courci parfait. Tout ce grouppe est sur le
bord d'une rivière qui coule dans la lar-
S OEUVRE
geur de la planche, et au delà de laquelle
se présente une chaine de montagnes, au
pied de l’une desquelles, qui est à dite,
on apperçoit des fabriques romaines gar-
nies d'arbres.
Largeur : 6 pouces, 4 bign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign.
+0
4. Les cochons et Les ânes.
4) À la gauche de cette estampe,dansun
endroit couvert de paille, est ungrouppe
de trois cochons. L'un vu de tnis quarts
est couché, un autre entièrement de pro-
fil, est debout, le troisième, vers le mi-
lieu du devant, est vu de face, et pareil-
lement couché. Une vieille vue par le dos
et filant, est assise sur une butte à gauche,
un peu vers le fond. Deux ânes dont l'un
est debout, l’autre couché, se voient sur
la droite del’estampe, devant une cabane.
Le fond à gauche offre quelques arbres et
des buissons légèrement ébauchés.
Largeur : 6 pouces , 4 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign.
5. Les chèvres.
5) On voit vers le fond de la droite de
ce morceau une cabane, et un peu plus
en avant s'élèvent deux gros arbres , au bas
DE PIERRE DE LAER. 9
desquels est assis une jeune paysanne oc-
cupée à dévider. À ses pieds reposent cinq
chèvres et béliers dont trois sont dirigés
vers la gauche, et deux vers la droite de
l'estampe. Un de ces derniers est debout,
les autres sont couchés. Sur le devant à
gauche un bouc tourné vers la droite, est
couché sur une petite élévation, au bas de
laquelle se voit un tronc d'arbre et une
branche coupés. Le fond montre une haie
qui est contigue à la cabane, et qui s'étend
sur toute la largeur de la planche.
Largeur: 6 pouces, 4lign. Hautéur :4 pouces, 5 lign.
G. Les chiens.
6) Un chasseur au milieu de ses chiens.
314 à LL EE © $
Placé à la gauche de l’estampe , il s'appuye
de la main gauche sur un long bâton, et
se baisse pour présenter à manger à un
des trois lévriers qu'iltient à la laisse. Deux
chiens d'arrêt sont couchés sur le devant
à la gauche de l'estampe, et deux chiens de
chasse accouplés, dont un à oreilles cou-
pées, se voient aux pieds dü chasseur. A
droite est une maison qu'on ne voit qu'en
partie, et où l'on apperçoit un chat assis
sur une fenêtre , d'où il regarde les chiens.
10 OEUVRE
Le fond à gauche offre la vue d'une mon-
tagne plâte.
Largeur: 6 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign.
7. Les buffles.
7) Ce. morceau représente un bouvier
faisant marcher deux buffles. Un de ces
animaux est tout-à-fait de profil, l’autre
est vu de trois quarts, ayant la tête tour-
née de face. Leurs pas sont dirigés vers
la droite de l'estampe. Le bouvier qui les
suit, est à gauche, tenant un bâton élevé,
et ayant la bouche ouverte, Le fond re-
présente une large rivière dont le bord au
delà n’est que foiblement exprimé.
Largeur: 6 pouces, 3lign, Hauteur: 4 pouces, 6 lign.
F 8. Les mules.
8) L'intérieur d'une grande écurie, dans
laquelle deux mules entrent par une porte
pratiquée au milieu du fond. On apper-
coit derrière les mules un valet qui les fait
rentrer; un chien marche à côté d'eux.
Une crèche est dirigée sur la droite, et
tout près d'elle une roue, un bât et une
selle sont placés dans un coin au bas de
l'auge, On distingue une charrue sur le de-
DE PIERRE DE LAER. [Y
vant à gauche, hors de la voûte qui sépare
l'écurie , et une fourche, un balais, un cha-
riot à fumier et plusieurs autres ustencils
sont dispersés à terre. Ce morceau est d'un
très bel effet, et les caractères des animaux
y sont parfaitement rendus.
Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 5 lign.
9-14. DIFFÉRENS CHEVAUX.
Suïte de six estampes.
Largeur: 3 pouces, 7 à 8 lign. Hauteur : 3 pouces, 1 à2lign.
0. Le paysan conduisant un cheval.
1) Le paysan est vu par le dos , marchant
vers la gauche du fond. Il est dans un creux,
de façon qu'on ne voit pas ses jambes. Il
tient un bâton de la main droite, et de
l'autre la longe du licou du cheval qui le
sut. Un chien courant à côté du paysan
aboye contre le cheval. Tout près du bord
de la planche, à droite, s'élève un grand ar-
bre sec. Vers le haut de la gauche est écrit:
PD Laëerfe."1.
10. Le cheval buvant.
2) Un cheval vu de profil, s'abreuvant à
une fontaine placée à la droite de l'estampe.
12 OEUVRE
Un paysan vu de face le tient par le licou;
il est debout derrière la fontaine, sur une
marche de laquelle il pose sa jambe droite.
Au haut de la gauche est écrit: P D L
fe.
11. Le cheval qui pisse.
3) Ce cheval est vu de trois quarts, et
dirigé vers la gauche en avant; il a les jam-
bes écartées et pisse. Un paysan enveloppé
d'un manteau court, le tient par le licou.
Cette figure placée tout-à-fait sur la gauche
de l’estampe , ne se laisse voir qu'à moi-
tié. On lit au haut de la droite: PDL fe. 5.
12. Le cheval et le chien.
4) Un cheval vu de profil, et dirige vers
la gauche de l’estampe. Il est attaché par
la bride à un tronc d'arbre, au bas duquel
un grand chien est assis. On lit au haut
de la droite: PDL fe. 4.
15. Les deux chevaux au péturage.
5) Ce morceau représente deux chevaux
de charrue au pâturage. L'un, à la gauche
de l’estampe, est vu de face, et courant au
galop vers le devant, l'autre, vu par le
DÉ PIERRE DE LAER. 15
dos, a la tête baissée pour paître. Au haut
de la droite est écrit: PDL fe. 5.
14. Les deux chevaux morts.
6) On voit dans cette estampe deux
chevaux étendus morts, L'un vu en rac-
courci est représenté de face, la tête diri-
gée vers la droite, et les jambes de devant
vers la gauche de l’estampe. L'autre dont
on ne voit que la croupe et le ventre, ést
couché dans le fond à la gauche de l’es-
tampe. On lit au haut de la droite: PDL
F0 0:
19. La famille.
Ce morceau est cé que Pierre de Laer a
gravé avec le plus de soïn. On y voit surle
devant à droite une femme de profil, assise
et filant. Un homme dont on n'apperçoit
que le buste, est debout à sa droite. De-
vant elle un autre homme vu par le dos,
est à genoux et s'incline; il tient un petit
marteau, et semble raccommoder quel-
que ustencil. Une jeune fille vue de face
et placée vis-à-vis de lui, regarde ce qu'il
fait; il en est de même d'un petit garçon
dont on ne voit que la tête vers le bas du
corps de la fille. Un âne vu dans le fond
14 OEUVRE
lèche un tonneau placé à la gauche de l'es-
tampe. Le lointain offre la vue de deux
bâtimens ruinés. Dans une marge, au bas
de ce morceau, est écrit vers la gauche :
P. V. LAER. F.
Hauteur: 3 pouces, 6 lignes , y compris la marge.
Largeur: 2 pouces, 11 lignes.
16, Les deux paysans et le cheval.
Ce morceau est le plus rare de l'oeuvre
de san Laer, quoiqu'il soit celui qui lui ait
le moins réussi. Il est gravé d’une pointe
grossière et privé d'harmonie, l'eau-forte
ayant trop mordu. On.y voit vers la droite
un paysan debout, parlant à un autre qui
est vu-par le dos et assis à terre devant lui.
Près d'eux, au mibeu de l’estampe, est un
vieux. cheval de charrue, vu: par derrière.
Dans le ‘fond à droite, sur une colline , pa-
roit un homme qui conduit un cheval de
somme, et quitdirige ses pas vers le devant.
Au bas de la planche, vers la gauche, est
le chiffre de van Laer.
Hauteur : 3 pouces 2 lign. Lärgeur : 3. pouces, 6lisn.
17. Les deux cavaliers.
Deux hommes à cheval, allant au galop
DE PIERRE DE LAER. 15
vers la droite de l'estampe. L'un, au milieu
de la planche, tire un coup de pistolet sur
l’autre qui le poursuit de près, et qui tire le
sien. On découvre la tête du cheval d'un
troisième cavalier, à travers quelques ar-
bres qui sont à la gauche de l'estampe dans
le fond.
Largeur: 2 pouces , 10 lign.' Hauteur: 1 pouce; 1 lign.
18. Le paysage.
Un petit morceau légèrement gravé , re-
présentant un paysage. Sur le devant à
gauche s'élèvent deux arbres d'une gran-
deur égale. Le fond offre la vue d'une mon-
tagne qui s'étend vers la droite, en se per-
dant dans le plus grand éloignement, e1
au bas de laquelle règne une large rivière.
IL y a au haut des déux arbres un nuage
épais ; exprimé par des traits qui passent
par dessus de feuillé.
Largeur: 1 pouce, 10 lignes Hauteur: 1 pouce,
3 lignes.
19. La femme assise.
Un très petit morceau en losange, où
est représentée une paysanne assise sur
une butte; elle est vue de profil, tournée
16 OEUVRE
vers la gauche de l’estampe , et tenant un
bâton dans ses mains.
Hauteur et largeur: 1 pouce, 9 lignes, mesurés d'un
angle à Fautre.
20. Le cavalier.
Autre morceau très petit, de forme éar-
rée: On y voit un homme à cheval, allant
au galop vers lagauche, et tenant son bras
étendu vers la droite de l’estampe.
Hauteur et largeur: + pouce, 3 lignes.
On joint ordinairement à Foeuvre de
Pierre van Laer une estampe d’un très bon
goût, gravée d’après un de ses dessins par
Jean van Nooïdt , artiste contemporain de
ce maître. Elle représente un troupeau de
. moutons, composé de béliers, boues et
chèvres,au nombrede sept, de deux boeufs,
et d’un chien. L'un des boeufs, debout à
la droite , est vu de face, l’autre, derrière
lui, l’est presque par le dos. On apperçoit
au milieu de l'estampe,: près: d'un arbre ,
une ‘paysanne qui arrive: du fond, por-
tant deùx trayots. Au haut de la gauche est
DE PIERRE DE LAER. 17
écnt : Petrus van Laer inv. L V. N. feecit:
10:4.
Largeur : 8 pouces. Hauteur : 5 pouces, 10 lignes.
:ette estampe est rare. L'on ne sache
pat, que Jean var: Noordt ait gravé plus de
deix morceaux, savoir celui-ci, et un se-
coad , de la même grandeur , d'après Péerre
Latman, qui présente un beau paysage or-
né de ruines.
pe me
TABLE
DES ESTAMPES GRAVÉES
FAR
PIERRE DE LAER.
Nro. de
oeuvre.
1-8. Animaux (différens). Suite de huit estampes,
3. Boeufs (les)
7, Buflles (les)
20. Cavalier (le)
17. Cavaliers (les deux}
10. Cheval (le) buvant.
4. Cheval (le) et le chien.
11. Cheval (le) qui pisse.
9-14 Chevaux (différens). Suite de six estampes,
D
Chevaux (les)
Chevaux (les deux) au pâturage.
Chevaux (les deux) morts.
Chèvres (les)
Chiens (les)
Cochons (les) et les ânes
Famille (la)
Femme (la) assise.
Mules (les).
Paysage (le)
DENT
nm
3
œ œ1o
9. Paysan (le) conduisant/un cheval
15. Paÿsans (les deux) et lé cheval.
1. Titre de la suite de différens animaux
qe me “mm pr
SIMON DE VLIEGER.
Simon de Vlieger fut un excellent peintre
de marines, dont cependant on nesait rien,
sinon qu'il travailla à Amsterdam vers l'an
1640, et qu'il enseigna son art à Guillaume
van Velde le jeune.
Ses estampes au complet forment un
oeuvre de vingt pièces qui, comparées en-
tre elles, ne sont pas d’un mérite égal, mais
qui prouvent toutes le beau talent de leur
auteur. Il $6 retrouvé même, à l'égard des
idées , dans /e ruisseau [ Nr. r.] et dans /e vite
lage aux deux clochers [Nr. 2.1, quoique ces
deux estampes soient d'une pointe négjli-
gée, conduite par une main peu exercée
et sans gout, et que nous ne doutions pas,
qu'elles ne soient les premiers essais de
gravure, faits par V/reger dans sa jeunesse.
La forét claire [Nr. 3.], et plus encore /z
langue de terre [Nr. 4.1 sont gravées d'une
manière très approchante de celle dont
Waterlo, plus moderne, a exécuté ses pay-
sages. C'est la même légèreté dans le feuil-
lé, les mêmes coups de burin dans les
troncs et branches.
#)
»
Le bois près du canal [Nr. 6. et /a mon-
tagne verte {Nr. 7.] sont du nombre des
plus belles estampes de Wlieger. Le trans-
port du bled [Nr.5.]:exécuté d'une légèreté
et d'un esprit rares ,semble mériter le pre-
mier rang après ces deux estampes.
Dans ia suite des animaux les oiseaux
[Nr. 17. et 18.] l'emportent sur les quadru-
pèdes, dont les chiens [Nr. 11.etx12.] sont
les morceaux les moins importans.
Les trois grands paysages [ Nr. 8. 9. et 10.]
réumssent, pour ainsi dire, toutes.les di-
verses, manières de Vlieger, et sont par
conséquent très propres, à.nôus. faire con-
noitre le goût qui fut particulier à cetartste
ŒUVRE
DE SIMON DE VLIEGER.
1. Le ruisseau.
P aysage. Un ruisseau coulant du milieu
du fond vers la droite du devant dont il
occupe toute la moitié. Son rivage en de-
çà, quifait le devant à gauche, est au bas,
vers l’eati, et presqu'au milieu de l'estampe,
orné d'un grand arbre qui s'élève jusqu'au
bord d'en haut. De ce même côté marche
un homme vu par le dos, et portant un
bâton sur son épaule. Le rivage opposé
est couvert de buissons, d'où s'élève un
arbre à haute tige. Au milieu de la droite,
dans l’eau, sont écrites les lettres : S. D. V.
Largeur: 5 pouces. Hauteur : 3 pouces, 5 lignes.
2. Le village aux deux clochers.
Ce morceau fait le pendant du précé-
dent, et est gravé dans le même goût. Il
offre la vue d'un village situé au pied d’une
OEUVRÉE
24
montagne descendant de la gauche vers la
droite de l'estampe. Au dessus des toits des
maisons s'élèvent deux clochers terminés
en pointe, ainsi que plusieurs arbres dont le
village est orné. Vers la droite, au bord d'un
chemin qui conduit du village jusque sur
le devant, est un bouquet d'arbres dont
les extrémités atteignent presque le bord
supérieur de laplanche. Les lettresS. D. V.
sont gravées au bas de la droite.
3. La forét clarre.
Sur la gauche de cette estampe est une
forêt claire qui s'étend jusqu'au milieu. On
apperçoit une mare sur le devant de ce
même côté , et vers la droite, dans un che-
min, un homme, avec un bâton sur son
épaule, dirige ses pas vers le fond. Il marche
dans'un creux , et n'est vu qu'à moîtié. Un
pré ; vers la droite de l’estampe, est bordé
de plusieurs arbres et arbrisseaux , et l'ho-
rizon est terminé par une montagne à
pente douce, couverte de bois. Ce mor-
ceau est bordé d'un doùbie trait, hors du
quel , autbas de la gauche, les lettres SDV
sont marquées.
+
Largeur : 4 poutes, 10 lign. Hauteur : 3 pouces, 2 lign
DE SIMON DE VLIEGER.
4. La langue de terre.
Une langue de terre qui s'étend depuis
le bord gauche jusque sur deux tiers en
travers de la planche. Elle est couverte de
beaucoup d'arbres de différentes gran-
deurs, et baignée par une large rivière qui
se perd dans le lointain, et sur le bord
de laquelle on distingue, à droite de l’es-
tampe , quelques maisons entourées d'ar-
bres. On apperçoit un petit bâteau dans
l’eau , attaché à gauche à un des arbres. Au
bas de la droite, sont deux canards dans
l'eau , et au dessous d'eux, sont gravées les
lettres S D V. f
Largeur: 4 pouces, 11 ben. Hauteur : 3 pouces, 4lign.
o. Le transport du bled.
A la droite de l'estampe, sur le bord
de la mer, est un tas de gerbes destinées
à être transportées au haut d'une espèce
de rempart qui occupe les déux tiers de
l'estampe , en s'éloignant ‘vers le fond. On
voit un homme, avec une gerbe sous le
bras, monter un escalier appuyé contre ce
rempart, au haut duquel un autre homme
semble être occupé à transporter dans une
des maisons qui sont au rempart, des ger-
26 OEUVRE
bes semblabies qu'il prend d'un second
tas, près d’un grandarbre planté au milieu
du renipart. Près du rivage, dans l'eau qui
s'étend sur toute la largeur du bas de l'es-
tampe ; est un petit bâteau, où deux hom-
mes sont occupés à débarquer un grand
panier ; deux autres hommes travaillent sur
le rivage. Les lettres S: de V. sont mar-
quées au bas de la gauche.
Largeur: 4 pouces, 1x lign. Hauteur :3 pouces, 1xlign.
6. Le bois près du canal.
Sur la droite de cette estampe est un
petit bois entouré d'une haie, par le mi-
lieu de laquelle un homme sort, en pas-
sant à côté d'un autre qui s'appuye les
coudes sur la barrière. Le long de la haie
est le bord d'un canal qui remplit toute
la largeur du bas de l'estampe, et se perd
à gauche dans le lointain. On y apper-
çoit une petite barque attachée au rivage
près d'une langue de terre, sur laquelle
s'élèvent, vis-à-vis de la haie, quelques
grands arbres ; à côté du premier marche
un homme couvert d'un manteau court.
L'ouverture que laissent ces arbres et
ceux du bois enclos, offre la vue de quel-
DE SIMON DE VLIEGER. 27
ques chaumières. Au bas de la gauche; dans
l'eau, sont écrites les lettres S de V.
Laryèur : 5 pouces ; $ lignes. Hauteur :!5 pouces.
7. La montagne verte.
Ce beau morceau représente une mon-
tagne couverte en haut d'un joh bois, et
oenée vers Le bas de buissons. Un ruisseau
+. !
qui coule au pied de cette montagne, vers
la droite, s'étend: au devant sur toute la
largeur de la planche. On appercçoit, à côté
d'un chemin quidescend de la montagne
jusqu'au bas de la gauche, un paysan qui
se repose, assis’ dans des broussailles, Les
lettres S de V. sont marquées dans l'eau ,
au bas de la droite.
Larpéur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur : 4‘pouces, à lign.
8. L'auberge.
On voit sur la gauche de cette estampe
une auberge dans un bâtiment délabré
d'une vaste étendue , près de la porte du-
quel ‘plusieurs hommés sont assis autour
d'une table placée sous ue traille , et à
une petite: distance ‘de ceux-ci sont quel-
ques cavaliers: Cette ‘auberge est sur le
bord d'une large rivière qui occupe la
20 OEUVRE
droîte. de l'estampe, et qui se perd dans
le milieu du lointain. Vis-à-vis de l'auberge
est. attache un bac, d'où l'on voit sortir
un carosse attelé de deux chevaux, un ca-
valier et quelques hommes à pied. Sur le
milieu du devant on-voit un muletier as-
sis à terre, parlant à un homme chargé
d'une hotte, lequel sè repose, un garçon
couché sur le ventre, cinq chèvres 'êt
deux mulets. Les lettres S de V sont mar-
quées dans l’eau , au bas de la droite.
Targeur: ro pouces, 3 lignes. Hauteur: 6 pouces,
6 lignes.
9: Le bourg.
Ce morceau qui faitle pendant du précé-
dent, offre à gauche la vue d'un bourg dont
les maisons s'étendent jusqu'au milieu de
la planche, en tirant vers le fond. On voit
au milieu du devant un pauvre estropié
demandant l'aumône à des voyageurs as-
sis dans un coche attelé dé trois chevaux,
à côté duquel un goujat fait marcher trois
boeufs: Sur la droite un chariot est arrêté
devant une auberge qu'on ne voit qui
partie ; à travers les branches d'un grand
arbre qui s'élève près d'un puits, où un
homme tire de l’eau, et près duquel il y
DE SIMON DE VLIEGER. 2q
a un bassin où deux chevaux s'abreuvent.
Ce groupe est encore enrichi de quel-
ques autres figures placées devant les che-
vaux, et près de l'auberge, au dessous d’une
treille. Tout-à-fait sur le devant, à droite,
sont deux cochons. Lenom deS. DE VLIE-
GER est gravé d’une taille extrêmement fine,
àla gauche de la marge du bas de l’estampe.
Largeur: 10 pouces , 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 8 lign.
10. Les pécheurs.
Une partie du rivage de la mer, ôrné de
beaucoup de figures en différens groupes.
On yremarque à la gauche de l’estampe,un
pêcheur qui arrivé, portant un poisson dans
chaque main. Il passe à côté de deux hom-
mes dont un jette.de l'avoine d'un panier à
un cheval attelé à un chariot. Tout au mi-
lieu, sur le devant, sont debout deux pè-
cheurs dont un porte ‘un grand poisson ,
l’autre a les mains sur le dos. Vers la droite
sont plusieurs femmes, pour la plupart as-
sises à terre autour d’une petite élévation,
derrière laquelle arrive un coche attelé
de deux chevaux. Le lointain de ce côté
offre la vue d'une barque de pêcheur avec
une voile tendue , près d'un rivage élevé
2ù OEUVRE à
où l'on apperçoit un clocher qui: se ter-
mine en pointe. Ce lointain n’est quetrès
foiblement tracé à la pointe sèche, dé fa:
con qu'on n’en voit presque rien dans les
mauvaises, épreuves, Le nom deS$. deWre-
ger xestiécrit. à la margerdu bas, vers ‘la
sauche de l'estampe. |
HLargeur-10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 6 lignes.
11-21. DIFFÉRENS ANIMAUX.
Suite de'drx morceaux.
11. Le levrter et le chien courant.
1) Le,.levrier ayant la tête retournée
vers la droite, est debout près d’un chien
courant qui est couché, ayant sa:tète qui
est.de face ,;un peu retournée et appuyée
contre la terre, Tzun etl'autre ontlecorps
dirigé vers la gauche de l'estampe. Le loin-
tain à droite présente une: chaumière en
iourée d'arbres.
. Largeur: 5 pouces: Hauteur : 4 pouces, 3 lignes.
12. Les deux lesriens.
2) L'un placé à la gauche de lestampe
se repose; son ‘corps .est vu presque de
face , mais sa tête retournée est vue de pro-
DE SIMON DE VLIEGER, 31
fil. L'autre debout est tout de profil et di-
rigé vers la gauche. Ori apperçoit, à une
petite distance , vers le fond ; un chien cou-
ran: qui dort, étant dirigé vers la droite,
Lgeur: 5 pouces , 2 lign: Hauteur 4 pouces, 9 hHgn.
13. Le cheval au péturage.
3 Un cheval de travail au pâturage. Il
est debout, vu de‘profil et dirigé vers la
gauche. Il à des entraves aux deux jambes
de devant, :et est placé devant la porte
d'ure haie, fermée avec un cadenas.
Lageur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign.
14. Le cheval de traineau.
54) Un cheval harnaché vu presque de
trois quarts et dirigé vers la gauche. il
Lu
est sttelé à un petit traîneau chargé d'un
tonneau, On voit à gauche, vers le fond,
deux chevaux de charrue qui mangent
dans une auge, et deuxi paysans dont l’un
est assis, l’autre debout à côté d'un des
chevaux.
Lageur: 5 pouces, 6 lign. Hauteur : 4 pouces , 6 lign.
15. Les moutons.
je Y # ;
5) Un groupe de trois moutons et d'un
32 OEUVRE:
bélier. ‘Une brébis pleine. au milieu de la
planche, vue de profil et dirigée vers la
gauche ; baisse la téêté pour broutér.. Pres
d'elle, sur la gauche de l'estampe ; est un
bélier debout, la tète haute, et vu.de face.
Derrière la brébis se reposent deux mou
tons placés l'un à:côté de l'autre, vus de
profil, et dirigés vers la droite. Les lettres
$ de V. sont marquées vers le bas de la
droite de l'estampe, dans l'ombre.
Largeur: 5 pouces ; 8 lign. Hauteur: 4 pouces, 8 lign.
16. Les pourceaux gras.
6) Deux pourceaux gras couchés dans
une étable , l’un à côté de l’autre, et diri-
gés vers da droite de l’estampe. Celui qui
est couché vers le devant, ést vu presque
de face, l'autre est de profil. Au haut de
la gauche, sur-une planche, sont les let
tres $S. DE V. écrites à rebours.
Largeur : 5 pouces , 7 liga: Hauteur: 4 pouces ; 8 lign
17. Les 'otes.
7) Trois oïes sur le bord d'une large r1-
vière. L'une placée vers la droite de l'es-
tampe, près d'un buisson, est vue de trois
quarts ,et dirigée vers la gauche; une autre
29
DÉ SIMON DE VLIEGER. 53
vis-à-vis d'elle, est vue de profil et dirigée
vers la droite, ainsi qu'une troisième qui se
tient sur une patte , au haut d’une butte qui
s'élève à gauche derrière la seconde oie.
Les lettres $ de F. sont écrites au milieu
du bas de l’estampe.
Largeur : 5 pouces , 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 8 lign.
18. Les dindes,
8) Vers la gauche de cette estampe une
poule d'Inde vue de profil et dirigée vers
la droite, mange dans une petite auge. De-
vant elle est un coq d'Inde vu presque de
face qui fait la roue. Vers le fond à gauche
un autre coq d'Inde, placé sur un juchoir
qui sort de la porte d'un poulailler, se
gratte avec le bec derrière son aile gauche,
et un quatrième dont on ne voit que la
tête, paroît à la porte, Les lettres S de V.
sont écrites à gauche , au bas de l’estampe.
Largeur: 5 pouces, 9 lign. Hauteur: 4 pouces , 9 lign.
19. Les chèvres.
9) Sur la gauche de cette estampe est
un bouc vu presque de face et dirigé vers
la droite de l’estampe, où se reposent deux
chèvres couchées l'une à côte de l’autre,
fs
I. Vo! | ep
34. GEUVRE DE SIM. DE VLIEGER.
et dirigées vers la gauche, ainsi qu'un che-
vreau qui est couché au milieu d'elles, et
qui retourne sa tête vers la droite de l'es-
tampe. Le fond représente un pays mon-
tueux. Au milieu du bas sont les lettres :
S de \.
Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauieur: 4 pouces, 10 lign.
20. Le chien enchaîné.
10. Un grand chien vu de profil, dirigé
vers la gauche et enchaîné dans une loge
qui se voit en partie à la droite de l'es-
tampe. Le lointain à gauche présente la
vue d’un petit village au delà d’une rivière,
On appercçoit les lettres S. de V. à travers
les tailles tout au bas de la droite, et au
haut , vers la gauche, est écrit: Just. Dan-
ckers Exc.
Largeur: 5 pouces, Slign. Hauteur: 4 pouces, 10 lign
LR AUS DO CEA
DES ESTAMPES
DE SIMON DE VLIEGER.
N ro. dé
l'oeuvre.
11-20. Animaux (différens). Suite de dix estampes:
. Auberge (l)
. Bois (le) près du canal.
. Bourg (le)
3. Cheval (le) an pâturage.
. Cheval (le) de traîneau
. Chèvres (les)
20. Chien (le) enchaîné.
8. Dindes (les)
3. Forêt (la) claire.
t. Langue (la) de terre.
Levrier (le) et le chien courant.
. Levriers (les deux)
. Montagne (la) verte.
19. Moutons (les)
|
|
|
|
|
17. Oies (les)
10. Pécheurs (les)
16. Pourceaux (les) gras.
1. Ruisseau (le)
. Transport (le) du bled.
[ù
. Village (le) aux deux clochers.
dm 22 Een 4
PAUL POTTER
ET
MARC DE BYE.
P ul Potter eut à sa mort la réputation
d'un peintre célèbre , et cependant toute
la durée de sa vie nefut pas même de vingt
neuf ans.
Il naquit à Enkhuisen en 1625. Il eut
pour maitre son pere Paul, peintre mé-
diocre qu'il surpassa, pour ainsi dire, dès
qu'il eut appris les premiers principes de
son art. Il fut dès 14 à 15 ans un mai-
tre habile, et de suite un artiste du pre-
mier rang. Une application continuelle au
travail, qui cependant ne suflisoit pas à
tous les ouvrages que les amateurs lui de-
mandoient , altéra sa santé : 11 mourut d'une
maladie de langueur en 1654.
Paul Potter a gravé dix huit estampes qui
font les délices de tous les connoisseurs.
Si l’on considère qu'il n'avoit que dix huit
ans, lorsqu'il grava /e vacher [Nr. 14.] et
dix neufs ans, lorsqu'il fit /e berger [Nr. 15.]
on est étonné du génie extraordinaire de
ce maitre, et on conçoit à peine, comment
à cet âge 1l a pu produire des ouvrages qui
40
feroient la gloire de l'artiste le plus ingé.
nieux et le plus consommé dans la pratique.
Correction parfaite dans le dessin, vériti
frappante dans les caractères des animaux,
intelligence remarquable dans la composi-
tion , heureux effet du clair-obscur joint à
une pointe sûre et moelleuse, tout enfin
est réuni dans ses productions, pour les éle-
ver au rang des véritables chefs-d'oeuvres
de l'art.
Potter a gravé lés peaux de ses vaches et
dé ses chevaux à petits traits courts qu'il
n’allongeoit guere que dans les ombres
larges, et 1l savoit en exprimer les raies du
poil d'une manière admirable. Le travail de
sa pointe est d'une grande netteté et très
serré, de façon qu'on n'y découvre presque
pas le burin, avec lequel il l'a repasse en
quelques endroits. Les petits fonds dans ses
suites d'animaux sont faits avec goût et lé-
gèreté, et les plantes sur le devant de l’es-
tampe Nr. 14. ainsi que Zabucaïa [Nr. 16.]
démontrent une pratique dans la gravure
à l'eau-forte, telle qu'on ne la rencontre
que très rarement dans les estampes faites
par des peintres.
ŒUVRE
DE PAUL POTTER.
1-0, DIFFÉRENS BOEUFS ET VACHES.
Suite de hurït estampes.
Ces estampes sont numérotées au coin du bas de la
droile.
1. Le taureau.
Ce taureau dirigé vers la droite est vu de
profil. Sa tête ornée d'une touffe de poil en-
tre les deux cornes est vue de trois quarts.
Il a l’encolure grosse , il est fort charnu et
d'une couleur presque noire. À une petite
distance de cet animal, à la gauche de l’es-
tampe, estun pande mur, de la forme d'un
piedestal, à côté duquel s'élève un arbre
dont l'extrémité est perdue. Dans le fond
à droite on voit une paysanne qui trait une
vache vue presque de face. Une autre vache,
vue de profil est tournée vers la gauche,
est tout auprès couchée à terre. Le terrein
42° ŒUVRE
sur lequel ce petit groupe et le taureau se
trouvent , fait le bord d'un large fleuve, au
delà duquel on appercçoit, à gauche dans le
lointain, une ville, et vers le milieu de l’es-
tampe, deux barques à voiles qui passent
le fleuve. On lit vers le haut du mur : Pau-
lus Potter F. 1650, et au milieu du bas :
Clement de Jonghe excud.
Largeur : 5 pouces, 3 lign: Hauteur: 3 pouces, 11 lign
o le)
2. La vache debout près de celle qui est
couchée.
2) On voit vers la gauche de cette es-
tampe une vache debout, dirigée vers la
droite. Sa tête tournée vers le spectateur
est vue entièrement de face. Dans un pe-
üt éloignement, vers la droite, est une
autre vache couchée. Celle-ci est vue par
le dos, et a la tète tournée un peu vers
la droite. Ces deux animaux sont sur un
terrein, où l'on distingue, vers la gauche
dans le fond , une petite élevation deterre.
Largeur : 5 pouces 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign.
2. La vache couchée prés de la barrière de
quatre planches.
3) Cette vache couchée est vue de pro-
19
DE PAUL POTTER. 49
fil et dirigée vers la gauche. Elle à la jambe
droite tendue en avant, l’autre retirée. On
voit à une petite distance de la bête, à la
droite de l’estampe, une partie d'une bar-
rière de quatre planches attachées l'une au
dessus de l’autre à un palis enfoncé dans
la terre et appuyé de l’autre côté par un
bâton. La vache est sur un terrein qui fait
le bord d'une large rivière , au delà de la-
quelle on apperçoit, tout près du bord
gauche de l’estampe, un village et quel-
ques vaches qui pâturent sur le rivage.
Largeur: 5 pouces , 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign.
4. La vache qui pâture.
4) Ce morceau représente une vache
vue de profil et dirigée versla gauche. Elle
lève un peu la jambe gauche de devant,
et a la tête baissée contre la terre pour pà-
turer. Elle semble diriger ses pas vers le
fond à gauche, où il ya une autre vache vue
de face et couchée au pied d'un arbre dont
on ne voit que deux branches, le reste
s'élevant au dessus du bord de l’estampe.
Le fond à droite montre un village, où
l'on voit une église avec un clocher ter-
mincé en pointe. Ce village est situé sur le
44 OEUVRE
bord d'une rivière que l'on appercçoit en
partie vers le milieu de la planche, et au
delà de laquelle on distingue, dans le plus
grand éloignement, un autre village etun
mouhn à vent.
Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces , 8 hign
5. La vache avec la corne crochue en
devant.
5) Cette vachevue de trois quarts est di-
rigée vers la gauche de l'estampe. Sa corne
gauche est crochue en devant, et l'on en
voit, ainsi que de l'oreille, une ombre portée
sur le cou de la bête. Elle a Le pied gauche
de derrière posé un peu en avant, et la
queue tournée sur le flanc, comme pour en
chasser les mouches. Ily à à gauche de l'es-
tampe, aux pieds de l'animal, un tronc d'ar-
bre couché de biais, en tirant vers le fond.
Au delà du tronc on voit , tout près du bord
de l’estampe, une plante à larges feuilles ,
et derrière celle-ci,une petite élèvation de
terre qui s'applanit à mesure qu'elle avance
dans le fond , au milieu duquel on apper-
coit, dans le plus grand éloignement, un vil-
lage avec un clocher terminé en pointe.
Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, 8 lign.
DE PAUL POTTER. 45
6. La sache qui pisse.
6) Ce morceau représente une vache
qui pisse. Elle est vue presque par derrière,
mais tournée un peu vers la gauche. Ily a
devant elle deux moutons dont un couché
est vu de profil et dirigé vers la gauche,
l'autre, tout près du bord gauche de l’es-
tampe, est debout et vu par derrière. Ces
trois animaux sont sur un terrein élevé,
au delà duquel on apperçoit , à la droite,
dans le plus grand éloignement , un village
garni d'arbres et trois vaches dans un pré.
Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur:3 pouces,
10 lignes.
7. Les deux boeufs qui se battent.
7) On areprésenté sur ce morceau deux
boeufs qui se battent. L'un d'eux, vu un
peu par derrière, est tourné vers la droite,
l'autre, devant lui, a le corps tant soit peu
dirigé vers le même côté, mais sa tête est
tournée vers la gauche et vue presque de
face. Celui-ci agite sa queue, et semble
être l’aggresseur. L'un baisse la tête qu'il
oppose à celle de l’autre, et leurs cornes
se croisent. On voit sur le devant à droite
un bâton sur la terre, et à gauche dans
46 OEUVRE
l'éloignement, on apperçoit un petit bois
qui avance dans le fond, en tirant vers la
droite.
Largeur: 5 pouces, 3 lign. Hauteur : 3 pouces, 10 lign
8. Les deux vaches vues par derrière.
8) On voit à la gauche de cette estampe
une vache debout vue par derrière. Elle
a la tête haute, et regarde vers le fond.
Une autre vache, pareillement vue par le
dos, est couchée auprès d'elle, au milieu de
l'estampe. Sa tête vue de profil est dirigée
vers la droite. L'on n'apperçoit qu'une de
ses cornes, laquelle est crochue en devant.
Il y à à gauche, à une petite distance, une
espèce de barrière qui consiste eri une $9-
live dont les deux bouts sont posés sur
deux palis , qui ont la forme d’une fourche,
et qui sont enfoncés dans la terre, l'un
tout près du bord à la gauche, l’autre au mui-
lieu de l’estampe. Au delà de cette barrière,
tout à la gauche de la planche, s'élève une
petite maison couverte de chaume, et à
! . . “1! 1
côté, quelques arbrisseaux qui s etenden
vers la droité Jusqu'au milieu de la planche.
Dans le lointain à droite un paysan àcheval,
vu par le dos, va au devant d'un homme
DE PAUL POTTER. 47
qui fait marcher deux moutons devant lui.
Le groupe de ces petites figures est sur la
pente d'un terrein élevé, au delà duquel
on distingue un village dans le plus grand
éloignement.
Largeur: 5 pouces, 1 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign.
Il y a trois différentes épreuves de ces
huit estampes.
Les premièressont avant l'adresse de Cle-
ment de Jonghe ; on y lit seulement: 2.
Potter inv. et excud.
Les secondes portent l'adresse de CZe-
ment de Jonghe ; etles motsefexcud. après
le nom de 2. Potter sont effacés.
Les dernières épreuves enfin portent
l'adresse de Æ de Wir marquée au haut de
la droite.
9-14. DIFFÉRENS CHEVAUX.
Suite de cinq estampes *).
1. Le cheval de la Frise.
1) Un cheval de la Frise, gris pommelé,
*) I ÿ a de bonnes copies de ces cinq estampes, qui
sont gravées dans le même sens. On les: reconnoit aisé-
OEUVRE
40
vu de profil et dirigé vers la droite de l’es-
tampe. Sa crinière est divisée en trois par
ties tressées et liées ensemble - avec un
noeud de ruban. Il est debout dans un
grand pré, devant une ville que l'on voit
dans le lointain et qui occupe en travers
le fond de l'estampe. Le ciel est entière-
ment par l'inscription suivante : Ex Formis N. Visscher
cum Privil. la quelle se trouve sur chaque pièce au bas
de la droite , hors le bord de l'estampe , excepté le mor-
ceau qui représente le courtaud, où cette inscription est
au milieu du bas, et en dedans du bord de la planche.
Ces copies portent aussi un numero qui se trouve au coin
du bas de la droite. Pour faire une suite d'une demi-dou-
zaine , ce même NN. Visscher a ajouté une sixième pitce
qui porte le numero 4, et qui représente un étalon et une
jument. Celle-ci vue presque de profil et dirigée vers
la gauche, tourne la tête vers le spectateur , l'autre est
tout en profil et dirigé vers la droite. Il a la tête haute et
la bouche ouverte, comme pour hennir. Sur le devant
à gauche s'élève le tronc d'un arbre donton ne voit qu'une
seule branche peu feuillée. Ces deux chevaux sont sur un
terrein qui fait le bord d'un large fleuve , au delà duquel,
vers la droite, on voit des buissons, et dans le plus grand
éloignement, une petite tour terminée en pointe. Au mi-
lieu du bas de la planche on lit: Pauius Poïter f: nom
faussement apposé, vuque le mauvais dessin de ce mor-
ceau prouve clairement, qu'il n'est pas fait d'après l'inven-
lion de P. Potter.
DE PAUL POTTER. 49
ticrement:couvert et très noir. On lit au
bas de la droite: Paulus Potter f. 1652.
Il y a deux épreuves de cette estampe.
Dans la première qui est beaucoup plus
rare, la queue du cheval n'atteint pas l'om-
bre portée des pieds de devant. Dans la
seponde: la queue est allongée de façoñ
qu'elle passe par dessus la dite ‘ombré
portée.
Largeur: 8 pouces, 6 lignes. Hauteur: 5 pouces,
8 lignes
10. Lé cheval Lennissant.
2) Un cheval gris tisonné, vu de profil'et
dirigé vers la gauche. Il a la queue retirée
et laisse reposer sa jambe gauche de der-
rière. Sa tête élevée ét sa bouche entr'ou-
verte font voir qu'il hennit. Dans un petit
éloignement , à la droite de l’estampe, est
un autre cheval, vu de profil et dirigé vers
la droite. Il a la tête haute et tournée vers
le spectateur.’ Le terrein sur lequel ces
deux chevaux se trouvent, fait le rivage
d'an grand fleuve qui coule er travers, lé
long de toute la planche, et -au délà du
quel, dans lé milieu, se présente la vue
d'un village garni de beaucoup d'arbres.
I. Vol. D
AR OEUVRE
Vers le bas de la droite onlit: Paulus Pot
ter f. 1052.
Largeur : 8 pouces, 8 lign. Hauteur: 5 pouces, 8 lign
11. Le courtaud.
3) Un guilledin d’Angleterre,vu de profil
et dirigé vers la gauche , excepté la tète qui
est tournée vers le spectateur et vue pres-
que de face. Il est miroité, sa queue est
écourtée, et sa crimière Coupée jusqu'a un
petit reste que l'on voit au garrot. Ce che-
val est dans un pré dont le fond présente
un village garni d'arbres. Vers la gauche
de l’estampe , sur une petite élévation un
peu éloignée, est un autre cheval sembla
ble, vu par derrière. Vers le bas de la
gauche on lit: Paulus Potter. f. 1652.
Largeur : 8 pouces, 5 lign/ Hauteur : 5 pouces, 7 lign
(o} E ; 6 E ? D
12. Les chevaux de charrue.
4) Ce morceau représente deux chevaux
de charrue qui pâturent. L'un vu presque
par derrière, est placé à la gauche de l'es-
tampe, un peu de biais, en tournant la tête
versie fond. L'autre à côté du premier, au
milieu de l'estampe, est vu presque de profil
et dirigé en avant, en tirant vers la droite.
ne,
DE PAUL POTTER. b1
Ils ontitous deux l'air très fatigué, et:se
tiennént tranquillémenit debout sur unter: :
rein un peu élevé ; au delà duquel est un
grand pré terminé par un village qui s'é:
tend depuis le bord droit jusqu'au milieu
de la planche. Parmi plusieurs vaches qui
pâturent dans ce pré, on en chstingue par-
ticuhèrément deux qui sont vers la: droite,
et dont l’une est debout, l’autre couchée.
À la gauche de l'estampe s'élève un arbre
sec. et presque entièrement écorcé, au-
quel tient une haie qui s'étend jusqu'au
bord gauche de la planche. Au basde l'es:
tampe, un peu vers la droite, on lit: Puu-
lus Potter f. 1652.
Largeur: 8 pouces, 8 lign. Hauteur: 5 pouces, 8 lign::
15. La mazette.
5) On voit à la droite de cette estampe
un cheval élancé et amaigri de faim et de
travail, Il est vu de profil et dirigé vers la
gauché, Ruiné dés jambes, 1l à la tête bais-
sée, les yeux à demi fermés et la queue
dépilée et rongée. À une petite distance à
gauche, on voit un cheval mort couché à
travers d'un chemin qui conduit au milieu
de l’estampe, en tirant vers le fond. Ses
D 2
52 OEUVRE
jambes de derrière pendent dans un fossé
pratiqué le long du chemin. Au delà de
ce fossé il y a une petite colline surmontée
de quelques buissons secs. Un gränd chien,
à côté du cou du cheval, le flaire, un autre.
tout près du bord gauche de la planche,
et duquel on ne distiñigue qu'une partie
du devant avec les jambes, semble déja
l’entamer. Le fond qui n'est que très lé-
gèrement marqué, représente une rivière
qui, à commencer de la colline , s'étend
en travers de tout le reste de l’éstampe,
laquelle est terminée à l'horizon par une
petite hauteur. Sur le devant, un peu vers
la droite, est un os décharné!, près duquel
on lit: Paulus Potter f. 1652.
Largeur: 8 pouces, 7 lign. Hauteur: 5 pouces, 7 lign.
14: Le vacher.
On voit à la droite de cetté estampe une
colliné surmontée de quelques arbres, et
du haut de laquelle un homme fait mar-
cher trois vaches en droite ligne vers le
spectateur, Deux autres voches dont l’une
dirigée un peu vers la droite, est couchée,
et l’autre tournant la tête vers la gauche,
est debout, sont au devant de l’estampe,
DE PAUE POYTER. 55
au pied de la colline. Au:delà d'un petit
(ossé on voit à gauche un groupe de trois
autres vaches. L'une d'elles vue de profl
et l’autre presque de face, sont couchées et
tournées ‘vers la droite, la troisième dé-
bout est vue par derrière. Sur le devant à
droite on voit des plantes à larges feuilles,
et à gauche on lit: Pawlus Potter In. et fe-
cit A9 1645.
Largeur : a pouces , o hgn. Hauteur :,6 pouces , 8 lien.
Le 9 : u y o 4 1 8
Il y a deux épreuves de cette estampe.
La première est: celle que l’on vient de
décrire, et elle est extrêmement rare.
La seconde diffère de la première:
im. En ce qu'elle n'a que 7 pouces, 6.-k-
gnes de large, la planche ayant été ro-
gnée à la gauche de 2 pouces, 3 lignes.
2do. Le groupe de trois vaches y est en-
uèrement éflacé, et l’on voit à sa place
une pétite eau, et au delà un pré bordé
vers le fond par quelques maisons et
arbres. é
30. [Il y a aussi plusieurs changemens dans
la vache qui est debout et dirigée vers la
gauche. Les plus remarquables consis-
tent en ce que le contour depuis le cou
EP
b4 OEUVRE
jusqu'à la croupe: est moins onduleux
que dans la première épreuve ; et que
les cornes dela vache sont un peu plus
longues.
4. Sur lé devant à gauche on lit: Poulus
Potter inv. et f. a649*).
15. Le berger.
Ce morceau fait le pendant du précé-
dent. On y voit vers la droite , sur une pe-
tite colline, un berger jouant de la flûte.
Il'ést à genoux, se penché en avant, et ses
jambes sont croisées. Sa houlette est àterre
à sa droite, et son chien: est assis derrière
lui. Huitmoutons et béliers dont quelques
üns sont couchés, se voient aû bas de la
*) Mr. lé Cornte de Frres possède dans sa superbe col-
lechion d'estampes une épreuve de ce morceau qui est
d'une rareté extrême. ÆEn.voici les particularités princi-
pales. C'est une épreuve toute première, à l'eau-forte
seulement. Le dos et la croupe de la vache qui est cou-
chée à la gauche de l'estampe et tournée vers la droite ,
sont presqu'en blanc. Le terrein |où le nom de Potter et
l'année 1643 sont écrits, et qui après le mot fecrt est en-
trecoupé, se trouve en blanc et sans aucun travail, jus-
qu'à la moitié de la planche ; enfin le nom de P. Potter
et l'année n'y sont pas marqués.
DE PAUL POTTER. 55
collme. Deux autres moutons accouplés
se reposent dans un petit éloignement à
gauche, et un bélier dirigé vers ce même
côté, descend de la colline. Le lointain re-
présente un champ sur lequel ‘on distin-
gue un laboureur conduisant la charrue:
Plus: loin , dans toute la largeur de l'es-
tampe , est une montagne basse, sur la-
quelle se voit, tout près du‘ bord à gauche,
une église entoürée d'arbrisseaux. Un pe-
tit bois commençant ‘vers'le milieu de la
planche et s'étendant vers la droite, der-
rière la colline; paroïit être contigu à un
autre dont l'entrée sur le haut'de la col:
line est fermée par deux solives attachées
en travers entre deux arbres. Au bas du
bord , vers la droite, est écrit en lettres
gravées à l’eau-forte: Pauwelus Potter 1nv.
et f. ac 1644, et un peu plus vers le mi-
heu , en lettres gravées'au burin: C/ement
de Jonghe excudit.
Largeur: g pouces, 9 lign. Hauteur : 6 pouces, 7 lign.
16. La tête de vache.
Ce petit morceau représente: une tête
de vache vue presque de face, et tournée
vers la gauche de l’estampe. La bête est
56 OEUVRE
censée être debout, au delà d'une haie dont
une partie s'étend sur toute la largeur du
bas de l'estampe. Un tronc d'arbre dont
on ne voit qu'une seule branche peu feuil-
léé, s'élève à gauche, un peu de biais,
jusqu’au coin d'en haut, De ce même côté,
derrière le tronc d'arbre, paroiît une par-
tie de boccage dont quelques feuilles sor-
tent. de l'autre côté.,-.entre la tête de la
vache et la haie. Au dessus du cou de la
vache, on distingue ‘un petit oiseau en
l'air qui se, dirige vers la’ gauche , au bas
de, laquelle on ht: Poser fe, Ce mor-
ceau est un, des plus rares de l'oeuvre de
P. Potter.
Hauteur: /3 pouces, 8 lignes: Largeur: 2 pouces,
2 lignes,
On a de ce morceau une copie peu ex-
acte, mas assez bonne pour pouvoir s'y
méprendre , quand on n'a pas l'occasion
de la confronter avec l’estampe originale.
Elle est reconnoissable en ce que le nom
de P Porter ne s'y trouve point, et que le
petit oisean n'a point de tête. D'ailleurs
elle a une ligne de moins en hauteur et
en lar peur.
‘ 2!
< AN
se
W ho
Lo
DE PAUL POTTER.
17. La vache couchée près de l'arbre.
Ce morceau représente uné vache cou-
chée, dirigée vers la gauche. Son corps est
vu de trois quarts, la tête l'est presque de
face. Ily a sur le devant à gauche un arbre
qui ne laisse voir qu'une partie. de son
tronc qui est penché de ce même côté,
et d'où s'échappe vers le haut une seule
branche qui a peu de feuilles. Les racines
de l'arbre sont découvertes, et elles s'éten-
dent jusqu'au milieu. de la planche. Der-
rière la vache, à la droite de l'estampe,
un boccage tire vers la gauche jusqu'au
muheu. Il en sort deux petits arbres qui
s'élèvent jusqu'au haut de la planche. où
se perdent leurs extrémités. On distingue
à la gauche un petit lointain composé d'un
pré et d'un village garni d'arbres. Ce beau
morceau est gravé d'une manière très lé-
gere, et se distingue parlà des autres piè-
ces qui sont la plüpart très finies; il est
extrêmement rare.
Largeur: 5 pouces, 2 lignes Hauteur: 3 pouces,
ro lignes *).
*) L'auteur de cet ouvrage a gravé une copie de cette
estampe. Il la marquée exprès de son nom en toutes let-
58 OEUVRE
| 16. Zabucaïa.
On voit à la gauche de ce superbe mor
ceau le tronc d'un arbre penché vers là
gauche. Une branche chargée de feuilles
et de fruits sort de la partie la plus infé-
rieure du tronc,et s'élève jusqu'au haut
de la planche dont eile occupe presque
toute la surface. Près de cet arbre, vers la
droite de la pièce , est un singe assis àterre,
et dirigé vers la gauche. Il a la patte gauche
fourrée dans un fruit de cet arbre qui est
uné espèce de grosse noix, pour en tirer
les graines dont il en tient une de la patte
droite, prêt à la mañger. On lit au haut de
tres vers le milieu du haut. Comme,on l'a trouvée exacte
et quelle pourroit tromper les amateurs, si on en effaçoit
le nom , il croit devoir les avertir, de bien examiner l'en-
droit de son emplacement ,'et d'être sur leurs gardes, s'ils
y découvrent les moindres traces de rature. Le motif qui
l'a engagé à faire cette copie, fut le désir de faire çon-
noître d'aussi près que possible aux amateurs une estampe
si précieuse, qu'on ne rencontre que très rarement, et
qui est loujours payée à des prix excessifs.
C'est par celte méme raison qu'il a aussi gravé les co-
pies de l’estampe de Henré Roos Nr. 39, de Jean le Dur
Nr. 10, d'Adrien van de Velde, Nr. 19 et 20, de Jean
Baptiste Weenix Nr! ret An "et de l'unique estam pe de
D
He
Al
Wouwermans
DE PAUL POTTER. 59
l'estampe, en tirant vers la gauche, le
mot: ZABUCAIA, et vers la droite: Paulus
Potter fecit. 1650.
Ce morceau est un dés plus beaux de
l'oeuvre de Porter. L'on me ‘sauroit assez
admirér le goût et la finesse de pointe,
avec laquelle l'arbre et l'animal sont exé-
cutés. Il est très rare.
Hauteur : 7 pouces , 8 lign. Largeur : 5 pouces, 8 lign.
Cet arbre nommé au Brésil: Zabucaïrax
ou Jacapucaïa, et par Linné, Lecythus ma:
jor où ollaria , est extrèmement grand, et
se trouve dans les forêts au milieu du pays
en très grande quantité. Leurs fruits ont
la grandeur d'une tête d'enfant, et con:
sistent en une coquille dure , boiseuse et
brune, dans laquelle le fruit et renfermé
dans quatre cellules, dont chacune con:
tient une graine de semence, de la gran-
deur d'une prune, ayant un pepin blanc
d'un goût excellent. Le dessin d'une
branche de cet arbre se trouve gravé en
bois dans la médecine du Brésil par Prison *).
*). Historia naturalis Brasiliae, Lugd. Bat, 1646. fol.
6o OE UVR E
A l'égard du singe , les peu d'auteurs qui
en parlent, ne $ont point d'accord entre
eux. Marggrave *) l'appelle: cercopithecus
barbatus Guineensis ,etnousrapporte, qu'à
Congo cet animal est nomme: EXquime.
Il en donne un dessin qui, quoique mal
gravé en bois, est exactement conforme à
l'estampe de Potter. LinnéV'appelle Diana ;
mais la figure qu'il.en. joint à sa descri-
ption **) est tout-à-fait différente de celle
de Marggrave.Ces deux auteurs s'accordent
cependant dans la description de la couleur
de ce singe, et l’un et l'autre lui donnent
une barbe et une poitrine blanches, ce
que l'on ne trouve point marqué sur notre
estampe.
En supposant que le dessin de Porter ait
ete fait d'après nature, ce qui est rendu
plus que vraisemblable par l'exactitude et
le détail que l’on y rencontre, et qui sem-
blent démontrer que le travail n’est point
un fruit de l'imagination, l'on ne peut que
se Joindre au sentiment de Buffon ***) se-
lon lequel le singe de Porter et l'exquima
*) Hist. nat. Brasil. Lugd. Bat. 1648. fol. Page 227.
**). Act. Stockh. 754. pag. 210. Tab. 6.
***) Hist. natur. À Amst. 1770. Tome XIV. Page 161.
DE PAUL POTTER. 6:
de Marggrave qui pour la figure , comme
nous l'avons déja observé, sont très ex-
actement conformes, représentent une va-
riété du coaïta. Voïci ce qu'il dit: «L'ani-
mial que Marggrave appelle exquima, ést
d'une espèce très voisine de celle du coar-
ta’; et même n’en ést peut-être qu'une sim-
ple variété; 1l me paroît, que cet auteur
a fait une faute, lorsqu'il a dit, que l’ex-
quima étoit de Guinée ét de Congo; la’ fi
gure qu'il en donné, suflit seule pour dé-
montrer l'erreur ; Car cét animal y est re-
présenté avec la queue recoquillée à l’ex-
trémité ; caractère qui n'appartient qu'aux
seuls sapajous , et point aux gzenons qui
toutés ont la queue lâche : or nous sommes
assurés, qu'il n'y a en Guinée et à Congo
que des genons et point de sapajous ; par
conséquent l'exquima de Marggrave n'est
pas, comme il le dit, une gzenon ou cercopr-
thèque de Guinée, mais un sapajou à queue
prenante, qui sans doute y avoit été trans-
porté du'Brésil : le nom d'exquima ou qur-
ma, en Ôtant l’article ex, et qui ‘doit se
prononcer guorma, ne s'éloigne pas de
quoatta, et c'est-ainsi, que plusieurs au-
teurs ont écrit le nom de coaïfa : tout con-
ai
O2 OEUVRE
court donc.à faire croire, que cet ea xqur-
ma de Marggrave, qu'il a dit être,une gue-
non Où cercopithèque de Guinée, est un sa-
pajou du Brésil, et que ce n'est qu'une va-
riété dans l'espèce du coaite, auquel il res-
semble par le naturel, par la grandeur,
par la couleur et, par la queue pr Mante:
la,seule, différence remarquable c'est, que
l'exquime a du poil blanchâtre sur le ven-
tre, et qu'i porte au dessus du: menton
une barbe blanche, longue de deux doigts.
Nos coaitas n'avoient ni ce poil Ne ni
cette barbe, mais ce qui me fait présumer
que cette différence: n'est qu'une variété
dans l'espèce du ;çcoaita, c'est que j'ai re-
connu par le témoignage des voyageurs
qu'il yen a des blancs et des noirs, ie uns
sans. barbe , et d'autres avec une barbe etc.
Buffon continue :: nous ne pouvons aussi
nous dispenser d'observer, que si l'animal
indiqué par M. Linnaeus , sous le nom de
Diana, est en effet, comme il le dit, l'exqui-
ma de Marsgrave, 1 a manqué dans sa de-
scription le caractère essentiel , qui est la
queue prenante, et qui seul doit décider,
si ce Diana est du genre des sapajous, ou
de celui des guenons, et par conséquent
DE PAUL POTTER. 63
sil se trouve dans l’ancien ou dans le nou-
veau. continent.»
«Indépendamment de cette variété dont
les caractères sont très apparens, il y a
d’autres variétés moins sensibles dans l'es-
pèce du coaila ; celui qu'a décrit M. Bris-
son, avoit du poil blanchâtre sur toutes
lés parties inférieures du corps, au lieu
que ceux que nous avons vus, étoient en-
tièrement noirs, et n’avoient que très peu
de poil sur ces parties inférieures, où l'on
voyoit la peau qui.étoit noire comme le
poil. Des deux coaitas dont parle M. Ed-
wards, Vun étoit noir ,et l'autre étoit brun ;
on! leur'avoit donné, dit 1l, le nom de
Singe-araignée , à cause de leur queue et
de leurs membres qui étoient fort longs et
fort minces: ces animaux sont en effet
fort éflés du corps et des jambes, et mal
proportionnés. »
Ce que Buffon allègue sur l'erreur de
Marggrase qu donne à son exquima la
Guinée pour patrie, est constaté aussi par
l’estampe de Porter, parce que le singe y
est représenté mangeant du fruit de za-
bucaia, arbre qui se trouve au Brésil, et
point en Guinée ou à Congo.
64 OEUVRE
Suite ‘dé’ huit! morceaux avec des Bocufs
et des vaches, faussement attribués
à Paul Potter.
La gravure de ces huit morceaux à été
toujours attribuée à Paul Potter, quoiqu'elle
porte un carâctère entièrement différent
dela pointe dont toutes les estampes de
cet artiste sont exécutées. En :exami-
nant les pièces 1, 5, 6, 7 et 8, on ne peut
‘presque pas douter qu'éllés ne soient gra-
vées par Jean Visscher, surtout quand on
les compare avec ses quatre éstampes gra-
vées d’après Berchem, et décrites par Win-
ter sous les numéros 112-115, dans les
quelles le bétail est traité exactement de
la même manière. Il est plus difficile de
nommer le graveur des trois autres pièces,
savoir dés numéros 2, /et5.Ce dernier, Nr.
>, n’est point achevé, l'eau-forte y a trop
opéré, ét l'a rendu dur ; les numéros 2 et
4au contraire sont d’uñ fini trop précieux;
mais tous les trois n’ont rien de commun
avée la taille de quelque artiste connu. Fou-
jours il est cértain, que des mots: Poulus
Potter f. lesquels sont d’ailleurs écrits d'un
caractère différént de celui de toutes les
DE PAUL POTTER. 65
planches gravées par Potter lui-même , ne
peuvent tout au plus désigner autre chose,
hormis que ces huit morceaux ont été gra-
vés d’après des dessins de .P. Potter, mais
non , que celui-ci les a gravés lui-même,
comme Clement de Jonghe, le possesseur
des planches paroit avoir eu l'intention de
faire accroire aux amateurs peu exercés,
1. Le boeuf tachèté \ÿ
Un boeuf tacheté , vu de profil et di-
rigé vers la droite. Le terrein sur lequel
il se trouve, un peu plus élevé à droite
que de l'autre côté, forme le bord d'une
large rivière que l’on voit à gauche, et au
delà de laquelle on distingue une grande
tour carrée qui s'élève au dessus de plu-
sieurs maisons d'un village garni de beau-
coup d'arbres. Vers la gauche du bas on
Lt: Paulus Potter f, et dans le milieu: C/e-
ment de Jonghe excudit.
Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur : 3 pouces, 8 Lign.
2, La vache à traire.
Une vache vue de profil, marchant vers
*) Ces huit morceaux sont numérotés au coin du haut
de la droite
4 Ve 4 EH
66 OEUVRE
la gauche. Elle à la tête tournée un peu à
droite vers le fond, et son pis est très rem
pli. À gauche on voit, dans le lointain, une
paysanne qui trait une vache vue presque
de face et dirigée vers le spectateur. Une
autre vache vue de profil et tournée vers
la droite, est tout auprès couchée à terre *)
Le pré sur lequel ces trois bêtes sont en
pâture, est le bord d’un large fleuve, au
delà duquel on apperçoit à droite, dans
le plus grand éloignement, une ville, et
au milieu de l'estampe deux barques à voi-
les qui traversent le fleuve. Il y à, à la droite
de l’estampe, un petit devant couvert d'her-
bes, et de ce même côté on voit, à une pe-
tite distance, un pilot planté de biais et en-
touré d’'herbages.
Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign.
La vache couchée près de la haïe.
Une vache couchée sur le gazon; diri-
gée vers la droite, son corps est vu de pro-
*) Ce petit groupe, ainsi que tout le fond de cette
| *. . , ® ' 4
pièce, est une copie de ce que l’on voit sur l'estampe dé-
crite au Numéro 1; avec la différence, que les objets sur
celle-là sont dessinés un peu plus grands, placés en sens
contraire , et ombrés de l’autre côté.
DE PAUL POTTER. 67
fil, et sa tête presque de face. Elle a la
jambe gauche tendue en avant. On voit
derrière elle, à gauche de l'estampe, une
partie d’une haie de trois planches clouées
à un palis , l’une au dessus de l’autre. Un
bâton est posé contre cette haie.
Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces,
8 lignes.
4. Le boeuf près du tronc d'arbre.
Ce boeuf dirigé vers la droite est vu tout
à fait de profil. Son attitude tranquille et
ses yeux presque fermés lui donnent l'air
assoupi. À une petite distance on voit cou-
ché par terre un tronc d'arbre qui s'étend
depuis le bord de ia droite jusqu’au milieu
de l’estampe. Près de l’un des bouts de cet
arbre, à la droite de l’estampe, sort de ter-
re une plante à larges feuilles. Le fond à
gauche présente un pré, sur lequel on dis-
tingue une vache tout près du bord gauche
de la planche, et trois autres vers le milieu.
Ce pre est bordé par une hauteur escarpée
qui règne sur toute la largeur de la planche,
ense perdant à gauche dans le lointain. On
apperçoit une petite ville au dessus de la
hauteur, vers le milieu de l'estampe , et
= ir
al <»
À
68 OEUVRE
quelques maisons et arbres d'un autre en-
droit, se voient à gauche dans le plus grand
éloignement.
Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 5 pouces , 1x lign
5, Le boeuf près de la barrière de trois
planches.
Ce boeuf est dirigé vers la gauche de l'es
tampe ; son corps est vu de profil, et sa
tête presque de trois quarts. Il est sur une
petite élévation de terre herbue qui des-
cend tant soit peu vers le côté gauche.
On voit à droite, à une petite distance de
l'animal, une partie d'une barrière de trois
planches attachées l’une au dessus de l’au-
tre à des palis enfoncés dans la terre. Un
petit arbre s'élève au delà de la barrière,
tout près du bord de la planche. Le fond
à gauche présente un pré, sur lequel on
voit deux vaches dont une est debout, l’au-
tre couchée. De ce même côté, dans le
plus grand éloignement, est un village qui
s'étend depuis la gauche jusqu'au milieu
de l'estampe : il est garni de beaucoup d'ar-
bres, et l’on y distingue une église avec un
clocher terminé en pointe.
Largeur: 5 pouces ;4 lign. Hauteur: 4 pouces.
DÉ PAUL POTTER. ba
6. La vache debout dans la haute herbe.
Cette vache dirigée vers la droite est vue
tout à fait de profil. Elle est debout sur un
terrein couvert d'une herbe si haute, que
l'on ne voit point le sabot de ses pieds. Il
y à vers la droite une motte contigue au
terrein élevé, sur lequel se trouve l'animal.
Plus loin on voit une espèce de haie qui
s'étend sur toute la largeur de la planche,
et au dessus de la quelle sortent, vers le mi-
lieu de l’estampe, deux poutres placées de
biais qui se croisent.
Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces,
+ à =
Q 1grnes.
J 0
7. La vache couchée près de l'arbre.
Ce morceau représente une vache qui se
repose. Couchée sur le gazon, elle est tour-
née vers la gauche et vue de trois quarts.
Sa bouche entrou'verte montre qu'elle ru-
mine. On voit à droite un arbre peu feuil-
lé, incliné vers la gauche, et dont une
branche s'étend jusques vers le milieu de
la planche.
Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, g lign.
OEUVRE DE PAUL POTTER.
8. Le jeune boeuf.
Un jeune boeuf vu de profil et dirigé
vers la gauche. Il a des grandes taches gri-
ses sur le nez, au milieu du cou, sur le flanc
et sur le haut de la croupe. Le devant à
gauche presente une plante à grandes feuil-
ies, près de la quelle un tronc d'arbre est
renversé.
Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur: 3 pouces, glign
A: BubiE
DES ESTAMPES GRAVÉES
PAUL RE OMEE
Nro. de
(
l'oeuvre.
. Berger (le)
. Boeufs (diflérens) et vaches. Suite de huit mor-
ceaux.
7. Boeufs (les deux) qui se battent.
. Cheval (le) de la Frise.
. Cheval (le) hennissant,
. Chevaux (différens) Suite de cinq morceaux.
. Chevaux (les) de charrue
. Courtaud (le)
3. Mazctte (la)
. Taureau (le)
. Tête (la) de vache.
5. Vache (la) avec la corne crochue en devant
- Vache (la) couchée près de l'arbre.
3. Vache (la) couchée près de la barrière de qualre
planches.
. Vache (la) debout près de celle qui est couchée
. Vache (la) qui pâture.
5. Vache (la) qui pisse
Vacher (le)
. Vaches (les deux) vues par derrière.
. Zabucaiïa.
Pièces faussement attribuées à Paul Potter
3. Boeuf (le jeune)
. Boeuf (le) près de la barrière de trois planches.
. Boeuf (le) près du tronc d'arbre.
. Boeuf (le) tacheté.
… Vache (la) à traire.
. Vache (la) couchée près de l'arbre
. Vache (la) couchée près de la haie.
. Vache (la) de bout dans la haute herbe
LISTE DES ESTAMPES
GRAVÉES
PAR MARC DE BYE.
Nous avons jugé à propos, de joindre à
la description de l'oeuvre de Paul Potterune
liste des estampes de Marc de Bye, parce
que la plus grande partie de celles-ci a été
gravée d'après les dessins de ce maitre, et
que par cette raison les amateurs rangent
aussi communément les oeuvres de ces
deux artistes l’un à la suite de l’autre.
Marc de Bye. noble d'origine, fut élève
de Jaques van der Does et contemporain de
P. Potter. L'oeuvre de ses estampes qui est
à la bibliothèque impériale de Vienne, est
composé de cent six pièces dont 61 sont
gravées d'après P: Potter, 16 d'après Marc
Gérard, et 29 suivant toute apparence d'aà-
près ses propres dessins. Quoique l'on y
blame une certaine froideur causée par la
74 OEUVRE
taille maigre et monotone qui y règne, et
par le défaut de l'emploi du burin ou de la
pointe sèche, si propre à produire l'har-
monie, l'on est cependant généralement
d'accord, que M. de Bye a su mettre une
grande vérité dans les caractères des dif-
férens animaux qu'il a représentés, et que
ses estampes méritent à cet égard d'être
recommandées à l'attention de tous ceux
qui s'appliquent à l'étude de la peinture
d'animaux.
PIÈCES GRAVÉES
D'APRÈS PAUL POTTER.
1-0. DIFFÉRENS CHÈVRES ÉT BOUCS.
Suite de huit estampes.
Largeur : 5 pouces , 3 lignes. Hauteur : 4 pouces
1.
1) Un Jeune bouc debout vu de profil,
dirigé vers la droite et regardant vers le
fond. Sur un morcean de pierre , appuyé
contre deux arbres qui s'élèvent à la gauche
de l’estampe, est écrit: P. Porter inv. M.
de Bye fec. Nic. Visscher excud.
DE MARC DE BYE.
F4
2) Un bouc couché, vu par le dos, et re-
tournant la tête vers la gauche de l’estampe,
7
3) Autre buvant dans un ruisseau. Il
est vu de profil, et tourné vers la droite
de l’estampe.
#
4) Autre couché, vu presque de face ,
et dirigé vers la droite.
5:
5) Autre descendant d'une petite élé-
vation de terre. Il se dirige vers la gauche ;
sa tête vue de face est tournée vers le spec-
tateur.
6,
6) Une chèvre couchée, vue de trois
quarts , et dirigée vers la gauche. A sa droite
est un chevreau qui n’est vu qu'à mi-corps.
.
7) Un chevreau tetant une chèvre: cel-
le-ci est vue presque par derrière, et di-
rigée vers la gauche.
8.
8) Une chèvre couchée, vue de profil,
dirigée vers la gauche, et retournant sa
Le
tête vers le fond.
70 { )E { V R É
9-16 DIVERSES VACHES ET BOEUFS.
Première suite de huit eslampés.
Largeur: 5 pouces, 3 lignes. Hauteur : 4 pouces,
9: |
1) Titre. Un vacher vu par le dos, s'ap-
puyant de ses deux coudes sur un petit
mur, derrière lequel on voit s'élever deux
petits arbres, et paroôître la tète d'une va
che. Sur le mur est écrit: P. Porter inv. M
de Bye f. N. Visscher excu.
10.
2) Une vache debout, vue de profil, et
dirigée vers la gauche.
11.
3) Autre couchée, vue par le dos, ayant
le corps dirigé vers la droite, et latête re-
tournée vers la gauche.
12.
4) Autre debout, vue de profil, et tour-
née vers la droite. Elle est devant une
barrière composée de quelques planches
attachées au tronc d'un arbre qui s'élève
sur le devant de l'estampe. On apperçoit
une autre vache dans le fond à droite ; cel-
le-ci est vue de trois quarts, et dirigée un
peu vers la gauche.
DE MARC DE BYE.
I
—J]
13:
5) Un boeuf debout, vu de profil, et
dirigé vers la gauche. [Voyez Nr. 106.]
14,
6) Une vache couchée, vue de profil,
et dirigée vers la droite.
19.
7) Autre debout, vue de profil, et di-
rigée vers la gauche. On voit dans le loin-
tain à gauche un bouquet de deux arbres.
16.
8) Autre couchée, vue de face , et ayant
la tête un peu retournée vers la gauche.
17-24. DIVERSES VACHES ET BOEUFS.
Deuxième suite de huit estampes.
Largeur: 5 pouces, 3 lignes. Hauteur: 4 pouces
17.
1) Titre. Quelques ruines d'un bâtiment ;
sur un petit mur est écrit: P. Pofter an.
Au milieu du bord de la planche à gauche
paroît la tête d’une vache *).
*) Si Les numéros de notre description ne s'accordent pas
avec ceux marqués au bas des épreuves publiées par Nico-
laus Visscher, e’esi que nous avons fait notre description
70 OEUVRE
10:
2) Un boeuf debout, vu presque par le
dos, et retournant la tête vers le specta-
teur. On voit sur le devant à droite un
tronc d'arbre rompu.
19.
3) Une vache vue de profil, dirigeant
ses pas vers la gauche, et tournant un peu
la tete vers le fond.
20:
4) Autre debout, vue de profil, et di-
rigée vers la droite ; dont le fond offre un
bâtiment tombé en ruines. [Voyez Nr.105.]
a
5) Deux vaches qui reposent. L'une vue
de profil, est dirigée vers la gauche, l’autre
de face, retournant sa tête vers la droite.
22,
6) Une vache couchée, vue de trois
quarts, et dirigée un peu vers la droite,
dont le fond représente un hameau.
23.
7) Une vache qui pisse, vue presque par
le dos, et dirigée vers la gauche. Un tau-
CS “+ PRE. "ENT _ tam tétein,
sur des premières épreuves avant les numéros , avant le
nom de Marc de Bye et avant l'adresse de N. Visscher.:
L
|
-
À
-
.
DE MARC DE BYE. 79
reau qui porte une espèce de joug sur le
cou, la lèche par derrière.
8) Un mouton à demi-tondu, quibroute.
Il est vu de profil, et dirigé vers la gauche
de l’estampe.
25-32, DIVERSES VACHES ET BOEUFS.
Troisième suite de huit estampes.
Targeur: 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 7 à 9 lignes.
ab.
1) Titre. Sur la gauche est une fontaine,
derrière laquelle est une vache dont on ne
voit que la tête, qui s'incline vers la terre.
Sur un des côtés de la fontaine est écrit:
P. Potter ins. M. de Bye f. Nic. Visscher
excudit.
26.
2) Un boeuf debout, vu de profil, et di-
rigé vers la droite. Le fond à droite repré-
sente la vue d'un village et d’un pré avec
plusieurs tas de foin.
98
és |
{
3) Une vache couchée, vue de profil,
dirigée vers la gauche, et retournant sa
tête vers le fond,
80 ŒUVRE
2,
4) Une vache pleine debout, vue de
trois quarts , et dirigée vers la droite.
29.
5)-Autre debout, vue presque par der
rière , et dirigée vers la droite.
30.
6) Un boeuf debout, vu de profil, et di-
rigé vers la droite. Le fond à gauche offre
la vue d'un village avec un clocher pointu.
LE
7) Une vache debout, vue de profil, et
dirigée vers la gauche ; elle baisse la tête,
pour brouter une herbe qui sort près
d'une pierre.
32
5) Deux taureaux qui se battent. L'un
à la gauche de l'estampe est vu de profil,
et tourne vers la droite; l’autre à droite
est vu presque par le dos, et retourne sa
tête contre son adversaire.
DE MARC DE BYE. 81
0. DIFFÉRENS LIONS, OURS, LOUPS ET
COCHONS.
Suite de huït estampes.
Largeur: 6 pouces. Häuteur : 4 pouces, 8 à 9 lignes.
33.
1) Titre. Une grosse pierre de la forme
d'un mur ruiné près d'un arbre qui s'élève
à la gauche de l’estampe. Sur le devant à
droite est un lion couché, dont on ne voit
que la tête et les-deux pattes. Sur la pierre
est écrit: Paul Potter ins. Marc de Bye fe-
cit. Nic. Visscher excudit.
34.
2) Un lion couché, vu de profil, et di-
rigé vers la gauche.
35.
3) Un loup debout, avec la tête'de face,
et le corps de trois: quarts, dirigé vers la
droite. ;
36.
4) Autre vu de trois quarts, et dirigé
vers la droite.
37:
5) Un ours assis, vu de profil, et dirigé
vers la gauche:
I. Vo!
GEUVRE
36.
6) Autre assis, vu de face.
7) Deux cochons couchés près d'une
haie qu'on voit en partie sur la gauche de
l'estampe , ainsi qu’une auge qui est sur le
devant de ce même côté.
40.
8) Une grande truie vue presque de
face, et se relevant de terre.; On voit un
hameau: dans le fond à gauche.
41-40. .LES LÉOPARDS.
Suite de huit estampes.
Largeur: 6 pouces. Hauteur : 4 pouces; 8 à 9 lignes.
41.
1) Titre. Un gros morceau de, pierre,
au dessus duquel -paroît un léopard dont
on ne voit que la tête et les pattes. On ÿ
lit: Paul Potter delineavit ad vivum ; et vers
le bas de la planche: W. de Bye fecit. N.
Visscher excud.
42.
2) Un léopard couché et dirigé, vers la
droite. Son corps est de profil ; et sa tête
de trois quarts. Sa queue traine le long
de ses pattes de derrière.
DE MARC DE BYE.
23.
3) Autre couche, vu en raccourci et
presque de face, dirigeant sa tète un peu
vers la droite.
44.
4) Une femmellé de léopard debout,
vuë de profil, et dirigée vers la droite ;
elle a la tête baissée, et lèthe un morceau
de viande: ,
85:
5) Uné autre vue de profil, et dirigée
vers la gauche.‘ Elle repose sur la partie
postérieure de son corps.
46.
6) Un léopard couché, dirigé vers la
gauche. Son corps est dé ‘trois quarts,
mais sa tête est vue de face.
47.
7) Autre debout. Son corps vu de trois
quarts ! est dirigé vers la gauche, mais sa
tète est retournée vers la droite; il porte
sa patte droite sur un os, et semble rugir.
48.
8) Autre couché, vu de trois quarts, et
dirigé vers la droite. L'on ne voit que la
naissance de sa queue,
OEUVRE
49-56. LES LIONS.
Suite de huit eslampes.
Largeur :, 7 pouces, 10 lignes. Hauteur: 6 pouces.
49-
1) Titre. Une grande pierre couronnée
de verdure, sur la quelle on Hit: P. Porter
inventor. Marc. de Bye fecit. c\91ocLx1v. A
la gauche de l’estampe s'élève un:grand ar-
bre dont on ne voit que le tronc. Un lion
vu de face s'avance, ayant la patte gauche
en avant de la partie basse de la pierre,
; sur laquelle est écrit: N. Wrsscher excudit,
5o.
2), Un lion reposant sur, la partie postc-
rieure. de son corps. Il est dirigé vers la
droite , sa tête est retournée et vue de face.
Br.
:3) Autre vu presque par derrière ; -di-
rigeant ses pas vers la gauche, et retour-
nant sa tête vers le fond.
4) Autre couché dont le corps est vu
de profil et dirigé vers la droite. Sa tête
retournée est vue de face.
53,
5) Autre couché, vu en raccourci et
DE MARC DE BYE. 85
presque de face, ayant la tête un peu tour-
née vers la droite.
bé:
6) Un lion en fureur, ayant sa gueule
ouverte, montrant les dents et agitant sa
queue. Il marche vers le devant ‘de la
gauche.
D
7) Autre couché. Son corps est vu de
profil, et sa tête de face. Il est dirigé vers
la gauche.
56.
6) Autre vu presque par derrière, et
dirigeant ses pas vers la droite du fond.
57 -6Go. LES CHASSES.
Suite de quatre pièces.
Largeur: 8 pouces, 5 lignes. Hauteur: 5 pouces,
8 lignes.
57e
1) Un taureau furieux courant vers la
droite, et poursuivi par trois dogues. Au
milieu du haut de la planche un aigle por-
tant une banderolle, sur laquelle on lit:
P. Potter inv. M. de Bye fecit. Au bas de la
marge est écrit: N. Visscher excudit,
66 OEUVRE
58.
2) Un loup se défendant contre cinq
chiens. On apperçoit, dans le fond à droite,
un chasseur armé d'une pique qui accour!
avec un chien.
59:
3) Un sanglier assailli par quatre chiens.
On voit, dans le lointain à droite, un chas-
seur à cheval qui arrive au galop:
6o.
4) Un ours se défendant contre six
chiens près d'un arbre qui s'élève vers la
droite de l’estampe.
PIÈCES GRAVÉES
D'APRÈS MARC GERARD
61-75. DIFFÉRENS OURS.
Suite de seize estampes.
Largeur : 5 pouces, Hauteur: 4 pouces.
Gr.
1) Titre. Le reste d'un: piedestal tombé
en ruines, auprès duqueliest un ours élevé
sur ses pattés de, derrière, portant .sa
gauche sur une pierre, où on hit: Marc
DE MARC DE BYE. 67
Gerard inv. crotouix. Marc de Bye fecit.
c1919CLXIV. Au bas de la planche est écrit:
Nrcolaus Visscher excud.
G2.
2) Un ours debout, vu de profil et di-
rigé vers la gauche du fond. On voit une
pierre sur le devant de la droite, et un
arbre dans le lointain de ce même côté.
65.
3) Autre couché, léchant quelque chose
qu'il tient de sa patte gauche. Le devant
de la droite est orné d’une plante.
764.
4) Autre debout devant une plante. Il
est vu presque de face, et tourné un peu
vers la droite.
65.
5) Autre couché, buvant dans une es-
pèce d’écuelle. Il est vu de profil, et di-
rigé vers la gauche.
66.
6) Autre debout, vu de face. Ilases deux
pattes de devant écartées, et tourne sa tête
baissée vers une herbe qui est à droite sur
le devant de l'estampe.
G7.
7) Autre couché, vu presque de face et
88 OEUVRE
tourné un peu vers la droite. Il boit dans
une écuelle qu'il tent de ses deux pattes.
68.
8) Autre vu de profil, dirigeant ses pas
vers la gauche,
69.
g) Autre couché, vu de trois quarts, et
tourné vers la gauche. IL s'appuyé sur sa
patte gauche tendue, et a la droite recour-
bée comme s'il la léchoit. Il y a une‘ herbe
sur le devant à gauche.
70.
10) Autre couché, vu par le dos, et re-
tournant sa tête vers la droite.
TL.
11) Autre couché, vu presque de face,
tourné un peu vers la droite, et buvant
dans une écuelle qu'il tient de sa patte
gauche.
72.
12) Autre dans une attitude rampante,
vu de face, et tournant. la tête vers une
pierre qui est à droite sur le devant.
13) Autre couché, vu de profil, ettour-
né vers la gauche. Il à sa patte droite re-
courbée comme pour la lécher. On voit
DE MARC DE BYE. 89
sur le devant à gauche un morceau de
corniche.
74
14) Autre à demi-couché , vu presque de
face ; et tourné un peu vers la gauche.
79:
15) Autre couché, vu de profil, et tour-
né vers la gauche. Sa patte droite est ten-
due en avant, et sa langue lui sort du
museau.
76.
16) Autre couché et dormant; il est di-
rigé vers la gauche.
PIÈCES GRAVÉES
PAR
MARC. DE BYE
D'APRÈS SES PROPRES DESSINS.
77:
Un chien métis engendré d'un chien
loup et d'un basset. Il est debout, vu de
profil, et dirigé vers la droite. Sur une pièce
qui estsur le devant à gauche, estécrit: fecit
Marc de Bye 1660. Et au bas de la planche:
N. Visscher excudit. Ce morceau est rare.
Largeur : 8 pouces , {lign. Hauteur: 6 pouces, 7 lign.
go OEUVRE
70.
Le muletier ; 1l est debout entre un mu-
let chargé étendu par terre, et un cheval
marron qu'il frappe d'un bâton , en le te-
nant.de sa main gauche par la bride. Dans
la marge du bas est écrit, à gauche: Mar-
cus de Bye inventor et fecit, et à droite: Nz-
colaus Visscher excudit.
Largeur: 6 pouces, 5 lignes. : Hauteur: 4 pouces,
10 lignes.
79-99. DIFFÉRENS MOUTONS.
Suite de seize eslampes.
Largeur: 5 pouces 1 à 3 lignes. Hauteur: 4 pouces
79:
1) Titre. Deux moutons dont l'un boit
dans le bassin ‘d’une fontaine ornée du
buste d’un sphinx. Sur le bassin est écrit:
M. de Bye fecit. 1664., et plus haut: N.
Visscher excud.
80.
2) Un mouton couché, vu presque de
face , ayant le corps dirigé un peu vers la
droite, Un autre, vu presque par derrière,
descend dans une rivière qui est à gauche
dans le lointain.
DE MARC DE BYE. 91
O1.
3) Une brébis debout, dirigée vers la
gauche, accompagnée d'un agneau qui
la tette.
82.
4) Un mouton couché, dirigé vers la
gauche, et retournant sa tete sur son
épaule, pour se gratter.
83.
5). Un mouton qui broute , vu presque
de face, et dirigé vers la droite. Un autre
est couché à gauche vers le fond.
84.
6) Deux moutons couchés à côté l’un
de l’autre. Un troupeau de plusieurs au-
tres moutons paroîït dans le fond à droite,
et dans le lointain à gauche, la vue d'un
bâtiment au sommet d'une montagne.
65.
7) Un mouton debout qui broute. Il est vu
presque par derrière, etdirigé vers la droite
du fond. Un autre mouton, vu de trois
quarts , et dirigé aussi vers la droite , est de-
bout à une petite distance du premier.
06,
8) Un bélier couché, vu de profil, et
dirigé vers la gauche,
OEUVRE
87:
9) Une brébis debout, vue presque par
le dos, et dirigée vers la droite.
68.
10) Un mouton couché, vu de profil,
et dirigé vers la droite ; un autre, vu par
le dos, est couché tout près de lui.
89.
11) Une brébis qui pisse, vue presque
par derrière ét dirigée vers la droite ; à
une petite distance, du même côté, une
autre marche vers le fond. On apperçoit
dans le lointain à gauche une bergère
qui file,
ji
12) Un mouton couché, vu presque
de face, un autre vu de trois quarts et di-
rigé vers la gauche, est couché derrière et
tout près de lui.
ge
15) Un mouton qui broute, vu presque
de profil, et dirigé vers la droite; un au-
tre vu de face. est couché derrière lui, vers
le fond à gauche.
di 92:
14) Une brébis pleine, couchée, vue pres-
que de profil, et dirigée vers:la gauche.
|
|
|
DE MARC DÉ BYE. 95
Une autre est couchée à sa droite, et re-
tourne sa tête vers le fond. On voit dans
le lointain à gauche un berger conduisant
son troupeau.
93.
15) Un mouton couché, vu presque par
le dos, et dirigé vers la gauche. Un autre
vu de face ,.est debout près de lui.
94:
16) Un mouton sortant d'un étable qui
est à la gauche de l’estampe.
99.
Une vache qui se lèche ; elle est debout
et vue par lé dos. Elle retourne sa tête,
pour se lécher la croupe.
Hauteur : 5 pouces , 2 lignes. Largeur : 4 pouces,
096.
Une vache couchée , vue par le dos, re-
tournant sa tête , pour regarder derrière
elle.
Largeur: 5 pouces, 2 lignes. Hauteur : 4 pouces.
97:
Un boeuf vu de profil et dirigé à droite,
un: peu vers le fond. Il est debout devant
une souche qui est sur le devant à droite,
et d'où sortune petite branche peu feuillue.
Largeur: 5 pouces , 2 lign. Hauteur { pouces, 2 lign”
OEUVRE
Q
99:
Un boeuf debout, vu de profil et dirigé
04
v
vers la droite,
Largeur: 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces , rrlign.
Ces quatre morceaux sont rares.
pe 5 N
Un groupe de trois moutons. L'un est
couché, vu de profil, et tourné vers la
gauche ; le second, pareillement couché,
est vu par le dos’, et dirigé vers le fond ; le
troisième est deboutet vu par derrière. Au
bas de la droite est écrit: M. De Bye. 1657.
Largeur : 4 pouces, 1 lign. Hauteur : 3poucés; ir lign.
100. |
Un mouton qui se repose. I est vu de
profil, et dirigé vers la droite. Au.bas de
la planche, vers le milieu, est le nom W.
de Bye.
Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces’, 7 lignés.
101.
Deux chiens. couchés qui dorment. L'un
vu presque de profil, estdirigé vers la droite,
l'autre de face , es st couché Hu rière le pre-
mier. On ht au mil ü du bas de laplanche:
M. de Bye (655, : )
Largeur: 4 pouées, 4:lignes. Hauteur : # pouces.
10 lignes
DE MARC DÉ BYE. 92
102:
Un épagneul dormant. Il est vu de pro-
fil ,.et dirigé vers la droite.
Largeur : 3 pouces, 10lign. Hauteur: 2 pouces ,6 lign.
103.
Un bouc couché, vu presque de face,
se, grattant la tête avec sa patie gauche
de derriére. Vers le milieu du bas de la
planche est le nom: #7. De Bye.
Largeur : 3 pouces, 7 lign. Hauteur : 2 pouces, 9 lign.
10%.
Une vache couchée, vue de face. On
voit à druite une partie de haie; et au bas,
vers le milieu , on lit: M. De Bye 1657.
Largeur : 4 pouces. Hauteur:2 pouces, 10 lignes,
109.
Une vache debout, vue de profil et dt
rigée vers la droite. Ce morceau est la pre-
mière planche de la pièce que de Bye a
gravée depuis une seconde fois, et qui est
décrite au numéro 20. L’eau-forte ayant
manqué, la taille y est foiblement expri-
mée. Du reste ce morceau diffère encore
du Nr. 20, en ce que l’on apperçoit dans
le fond à droite, un bouquet de deux ar-
bres à longues tiges, auprès desquels sont
deux figures placées derrière une barrière.
96 ŒUVRE
L( 06,
Un boeuf debout, vu de profil et dirigé
vers la gauche. Cette estampe est aussi une
première planche mal réussie du dessin,
d'après lequel de Bye a ensuite gravé le
morceau déérit au Nr. 13. Elle diffère’de
celui-là en ce que l’on voit un morceau de
tronc d'arbre près du pied droit de der-
rière du boeuf.
107. Saint Eustache.
Ce Saint ést au milieu de l'estampe , un
genou-en térre, dirigé vers la droite ,ét éle-
vant sa tête vers le cerf qui est au haut d’une
colline, ayant un crucifix entre ses cornes.
On voit le cheval du Saint à la gauche , et
deux chiens de chasse , à la droite de l'es-
tampe. Dans la marge du bas est écrit:
Anth. Tempestinventor. Marcus de Byé fecit.
Nicolaus Visscher excud.
Hauteur: 5 pouces, 3 lignes. La marge du bas: 8 lign.
Largeur: 3 pouces , 7 lignes.
Note. Les estam pes de Marc de Bye avec
l'adresse de Schenck junior sont postérieu-
DE MARC DE BYE. 97
res aux épreuves marquées du nom de
Nic. Visscher ; elles sont souvent très foi-
bles. Les meilleurs sont eelles avant toute
adresse , el avant les ñnumérôs ; mais elles
sont rares,“
Nro. de
l'oeuvre.
106.
. Bocuf debout devant une souche.
. Boeuf debout vu de profil.
. Bouc couché qui se gratte la tête.
. Chasses. Suite de quatre estampes.
. Chèvres et boucs (diflér.) Suite de huit estampes.
. Chien (le)
. Chiens (deux) qui dorment.
. Epagneul dormant.
. Eustache (Saint) d'après A. Tempest.
. Léopards (les) Suite de huit estampes.
56. Lions (les) Suite de huit estampes.
ko. Lions, ours, loups et cochons (différens) Suite
Ê
15-32,
og
—_—
T A B TL: E
DES -ESTAMPES, GRAVÉES
PAR MARC DE BYE.
Boeuf debout. Répétition de Nr. 13.
dé huit estampes.
. Mouton qui se repose.
4. Moutons (différens) Suite de seize estampes.
. Moutons (groupe de trois)
. Muletier (le)
. Ours (différens) Suite de seize estampes.
. Vache couchée. 1657.
>. Vache couchée retournant sa tête.
. Vache debout. Répétition de Nr. 20.
. Vache qui se lèche.
. Vaches et boeufs (diverses) Première suite de
huit estampes.
. Vaches et boeufs (diverses) Seconde suite de
huit estampes.
Vaches et boeufs (diverses) Troisième suite
de huit estampes.
J. VAN DEN HECKE.
Jean van den Hecke naquit au bourg de
Quaremonde près d'Oudenarde vers 1626.
Il voyagea de bonne heure à Rome, où il
acquit la réputation d'un habile peintre en
fleurs, fruits, paysages, animaux et'vases
de métal. ‘Après un séjour de plusieurs
années en Italie-il retourna dans sa pa-
trie, et s'établit à Anñvérs , où il vivoit en-
core en 1660.
Nous n'avons jamais vu plus de quatôt,
ze estampes gravées par ce maitre, aussi
nous avons tout sujet de croire, qu'il n’en
a pas fait davantage. Les principales sont
les douze pièces d'animaux décrites sous
les numéros 1 à 12. Ces animaux sont très
agréablement groupés , et pour la plus
grande partie bien dessinés. L'artiste a su
exprimer le vrai caractère de ses différens
chiens, mais ses moutons et ses vaches ne
lui ont pas réussi: les têtes des unes et des
autres sont mal dessinées, sans exception.
Le travail de sa pointe est confuÿ , et dé-
cèle une main timide. Évitant les contre-
102
tailles dans les peaux des animaux, rer
den Hecke y faisoit les ombres fortes avec
des traits continués qu'il courboïit suivant
les muscles, et qui en devenoient ondo-
yans d'une manière désavantageuse. Il se
servoit du burin pour ces ombres, mais
il ne le manioit, pas avec succès.
Les maraudeurs {Nr. 13.] estla meilleure
estampe que nous avons de la pointe de
cet artiste: elle ést dessinée avec goût, et
gravée d'une manière légère: et très spiri-
tuelle, Nous sommesobligés, de dire tout
le contraire de la pièce Nr.:14. (/e trou-
peau). quoiqu'elle soit : la plus. rare de
l'oeuvre.
ŒUVRE
DE JEAN VAN DEN HECKE.
1-12, DIFFÉRENS ANIMAUX.
Suite de douze estampes.
Largeur: 6 pouces. Hauteur ; 3 pouces, 9 à 11 lignes.
1. Titre.
1) Un'äne, un cheval, un :boeuf et plu-
sieurs moutons etichèvres s'abreuvant dans
le bassin d’une fontame: Sur le piedestal
d'une pyramide placée à la gauche de l'es:
tampe estécrit: Magnificentissimo Préncipi
Paulo Jordano Duci -etc. Patrono suo plurt-
zum colendo Hanc Zoographiam Consecra-
bat Humillimus cliens quam ipse inuehit et
Jecit aqua fort: Joannes van dèn Hecke 1656.
2. Les moutons.
2) Petit troupeau de six moutons, dont
trois au milieu se reposent, et deux à
gauche et un à droite se tiennent debout.
104 ŒUVRE
Ces trois derniers sont dirigés vers la droite
de l'estampe.
3. Les'chèvres.
3) Une chèvre debout, vue de profil et
tournée vers la’ droite devant elle deux
autres chèvres qui se reposent. Sur le de-
vant à gauche deux écureuils, et dans le
fond à droite un‘arc-eñ-ciel.
4. Les-chevaux ef les boeufs.
4) Sur le devant à droite un cheval vu
de trois quarts, dirigé vers le spectateur,
en tirant un peu sur la gauche. Dans un
petit éloignement à gauche deux boeufs qui
se reposent , et au milieu d'eux un cheval
debout qui broute.
5. Le chien et la chienne:
5y Un chien flairant une chienne, Cel-
le-i baisse saitête, L'un et l'autre sont di-
rigés vers la droite. Dans le fondune ca-
bane avec un toit couvert de chaume et
terminé en pointe
6: Les deux chiens en repos.
6) Sur la droite un chien d'arrêt tacheté
DE JEAN VAN DEN HECKE. 05
est couché et tourné vers la gauehe de l'es-
tampe. Vis-à-visun chien delaméme es-
pèce « assis sur ses pattes de derrière.
7. Le chien près de la fontüine.
7) Un clüen de chasse buvant dans le
bassin d'une fontame. ILest vu de profil
“et tourné vers la droite. Dans le fond à
gauche un troupeau-de vaches, ânes et
moutons qui se reposent. » 7
8. Le chénil.
8) Sur:la gauche du fond'un chiénil à %
porte duquel est un groupe de sept chiens
de chasse. Sur le devant à droite deux lev-
“iers, dont l’un .couché, l’autre assis sur
ses lpattes: de derrière , sont hardés ensem-
ble: On apperçoit quatre autres chiens
dans le fond de ce même côté:
9: né trois vadhes.
9) A: gauche une vache couchée ; vue
de profil et dirigée vers la gauche; une au-
tre dans le milieu debout et dirigée de
même ; à droite une troisième couchée et
vue de face.
106 OEUVRE
10. Les vaches en repos.
10) Sur le devant à droite une vache
couchée, vue de profil et dirigée vers la
gauche; du même côté, vers le fond, une
autre vache vue presque de face, ayant le
corps tourné vers la droite. Derrière elle
trais autres debout dans un creux.
ir. Le cheval de charrette.
11) Un cheval harnaché, vu de profil et
tourné vers la droite; il est devant une
charrette à deux roues, dans laquelle il
mange du foin. Dans le lointain la vue d'un
willage.
12. Les ânes.
12) Sur le devant à gauche un âne jhar-
naché, vu de face et tourné un péu vers
la gauche. Un éhien quiest dans le coim
de ce même côté, aboye après lui. Dans
le fond, vers la droite , uné charrette à trois
roues, et à côté:un âne qui lèveisa tête, et
semble braire.
19. Les maraudeurs.
Sur le bord d'une rivière qui serpente
du côté droit vers le milieu dans le fond,
DE JEAN VAN DEN HECKE. 107
un homme tué est étendu àterre, sa tête
vers:la rivière: Son bras droit-est posé sur
son ventre, et son-pied gauche est.en!con-
traction. À côté de dui, tout-à-fait sur la
gauche de la planche, un soldat penché se
saisit de ses vêtermens. À une petite dis-
tance un homme monté à chevalet se di-
rigeant vers le fond, s'entretient avec: un
soldat qui marche à côté de lui. Un cheval
de sommele suit et un autre le précède.
Largeur : 7 pouces, 9 lign. Häuteur: 5 pouces , 6 lign.
Ce morceau. est, le plus beau de :tous
ceux. que van den Hecke.à gravés.
14... Le troupeau.
Untroupeaude plusieurs vaches etmou-
tons, parmi lesquels on voit aussi un cheval,
occupe. toute. la moitié droite de cette es-
tampe. Un pâtre vu par le dos.et assis à
terre au milieu de l'estampe, semble. vou-
loir retenir une fille qui porte sur sa tête
un, grand.pot au lait, tandis qu'une autre
fille trait une vache près d'eux. On voit
dans 1e fond à gauche, sur un petit pont
de pierre, un troupeau de moutons précé-
dé d'un berger et d'une femme, et un
charriot à deux roues attelé d'un cheval
rm
|
|
|
108 OEUVRE DE JEAN VAN DEN HECKE.
sur lequel une paysanne est montée. De
ce mème côté, vers le devant, est un grou-
pe de quelques chèvres et d'un âne. On
lit à droite, dans la marge du bas: Joun-
nes van den Hecke tunior fe. aqua forti. Ce
morceau est très rare ; il est cependant le
moindre de l'oéuvre dé cet artiste, et pa-
roit être de $es commencemens.
Pièce fadssement attribué à Jean van den
Hecke.
Cinq vaches au pâturage dont trois sont
couchées et deux debout. Une de celles-
ci, vue de profil et tournée vers la gauche,
broute sur le devant au milieu. Un peu
vers le fond est une fille portant sur sa tête
un grand pot au lait, et un autre , un peu
plus petit, à son bras droit. Elle ‘est di-
rigée vers une autre fille qui est débout
devant elle,
Cé morceau est sans coñtredit gravé par
Theodore van Kessel d'après un dessin de
Jean van den Hecke.
Targéur: 7 nouces, 8 bon. Hauteur : » nouces , 9 lign.
DES ESTAMPES
DE JEAN VAN DEN HECKE.
mms
Nr 0, de
l'oeuvre. ‘
12. Anes (les).
1-12: Animaux (différens) Suite de douze estampes.
3. Chénil (le)
; Cheval (le) de charrette.
, Chevaux (les) et les boeufs.
3. Chèvres (les)
; Chien (le) et la chienne.
Chien (le) près de la fontaine.
>. Chiens (les deux) en repos.
,. Maraudeurs (les)
+ Moutons (les)
! Titre de la suite de différens animaux.
+, Troupeau (le)
« Vaches (leshén repos.
g. Vaches (les trois)
Pérez
L'auteur des pièces marquées de ces let.
tres n’est pas connu. Le catalogue de la
vente de Jean Lucas van der Dussen [Am-
sterdam 1774. T. IE page 163.1 et depuis
quelques autres catalogues hollandois l'ont
nommé Paul van Hecke, quoique lhis-
toire des artistes ne fasse aucune mention
d’un arüste de ce nom.
Suivant toute apparence ce nom, com-
me plusieurs autres encore , doit son ori-
gine à quelque marchand qui l’a controu-
vé, pour augmenter la valeur de ces es-
tampes, en cédant ainsi à la foiblésse d’une
grande partie dés amateurs qui, S’attachant
trop aux noms des artistes’, ne font aucun
cas des estampes des maîtres anonymes ,
fussent elles même des chefs-d'oeuvres
de l'art.
En examinant ces estampes, on ÿ ap-
perçoit quatre manières de gravure très
OŒUVRE DE P, V. H. YI'L
différentes. Les numéros 3,4 et6 montrent
une pointe maigreet un peu tatonnée, tan-
dis que les numéros 1, 5iet 8 sont: gravés
d'une manière plus large et plus hardie.
Les numéros 2ret ? ont quelque ressen-
blante avec ces dernières pièces, mais la
taille y est moins spirituelle et elle décèle
une touté autre main. Les numéros 9 et
10 enfin sont exécutés d’une pointe quine
paroît avoir rien de commun avec toutes
les pièces précédentes: le dessin. y est en-
core moins correct que dans Îes numéros 4
et 6, et la taille annonce encore plus d'inex-
périence. Cette quadruple différence est si
essentielle qu'elle s'oppose à ce qu'on puis-
se attribuer toutes ces estampes à un seul
maître ; nous sommes au contraire persua-
dés, qu'elles ont été faites par quatre mai-
tres tout-à-fait différens. Nous ne saurions
les nommer avec certitude, mais nous ne
croyons pas risquer des conjectures mal
fondées, en attribuant à P/erre de Laar les
Nros. 1, 5 et 8, dont nous explhiquons les
lettres P V H par Pierre van Harlem, nom
qu'on a aussi donné à cet artiste, et Îles
numéros 4 et 10, dont les lettres ? v H
sont différentes des précédentes, en ce que
ŒUVRE
112
là lettre jf s'y trouve ajoutée, ! à Paui var
Hillegaert ; peintre: dé paysages idont on
sait qu'ila vécu à Amsterdam, et qu'il est
mort-en. 1658. Les numéros 2 et 7 ‘sont
d'un anonyme de peu demérite. A l'égard
dese pièces %,:4-et:6, nous ne ‘doutons
pas, qu'elles’ ne soient, de Jonk heer, vu
que la pointe enest parfaitement ressem-
blante à celle des deux-pièces qu'on a de ce
maitre, -et.où son nom':est marqué. en tou-
tes léttres.ssie:
1. LB1DIPFÉRENS : CHIENS.
Suite de huit estämpes.
Largeur: 051 pouces , 3 à 4 lignes. ‘Hauteur: 4 pouces,
2 lignes
inur ououë Le dogé de chien,
Pres à, -O11/ ulie de l'est: % 4
1.) Presque saumuleu de, lestampe est
une loge de .chieh dans laquelle xestcou-
ché un grand-chien qui dort: Sur la gau-.
che se voient quatre chiens en différentes
atütudes;.et deux autres sont à droite;
l'un de ces derniers tire: quelque chose
d'un paniér suspendu au mur qui s'élève
derrière la‘loge. Vers'le, haut de celle-ci
est écrit en lettres retournées: PV.H.1et
DE APE Vu. 113
l'année 1654. Au bas.de l'estampe, à droite,
on lit: Clement de Jonghe excudit.
2. La couple de chiens.
2) Sur Ja droite de l'estampe un chien
de chasse est assis sur, ses. pattes de der-
rière près d'un petit arbre. Il est dirigé
vers la gauche, mais: sa, tête est retournée
vers la droite. Un autre chien attaché à
celui-ci par une laisse. et vu presque de
profil, est debout. sur la gauche de l'es-
tampe, et dirigé vers la droite.
3. La chienne chaude.
3) Un grand chien couvrant une chien-
ne ; ils sont vus presque.de profil, et tour-
nés un peu vers la droite du fond. Un au-
ire chien dirigé vers la gauche, se presse
d'approcher pour flairer la; chienne. Un
arbre-avec quelques branches s'élève. sur
le devant.à droite, |
4. Les deux chiens qui se battent.
4) Le dogue , sur lagauche de l'estampe,
a visiblement le dessus, sur son adversaire
qui est un grand levrier ; élevé sur ses pat-
I. Vol “hrs H
114 OEUVRE
tes de derrière, ilie mord à l'épaule gauche,
et semble vouloir le terrasser,
5. La chienne et ses petits.
À la droite de l'estampe, près d'une cloi-
son d’ais, une chienne est debout près de
sa loge, où l’on apperçoit deux de ses pe-
tits, un troisième qui la tette, et deux au-
tres vers la gauche, dont un est couché.
La chienne retourne sa tête vers une
femme qui paroît à gauche au delà d’une
haie, et qui porte dans son jupon un au-
tre petit chien, vers lequel un jeune gar-
con étend ses deux bras.
6. Le chien enchatné et debout.
6) Un gros chien debout, vu de trois
quarts et dirigé vers la gauche. Il est en-
chainé à sa loge placée à la droite de
l'éstampe contre un mur. Un levrier s'ap-
proche de lui avec crainte, en retirant sa
queue, et en rampant presque à terre.
Fa Les trois chiens et la charogne.
7) Sur la droite de l'estämpe, près d'un
arbre , deux chiens décharnent la tête d'un
cheval mort. L'un d'eux, vu presque par
DE P. V. H. 115
le dos, retourne laisienne, en montrant
lès dents à un troisième chien qui accourt
du côté gauche avec une grande impétuo-
sité, comme sil vouloit s'emparer de la
proie.
8. Les chiens en chasse.
8) Deux grands levriers accouplés. L'un
d'eux, vérs là gauche, se repose sur ses
deux pattes de derrière, près d'un ais, au
bout duquelil y a du gibiersuspendu. L’au-
tre vu de profl, est vis-à-vis de lui. Sur
le devant à gauche est un chien de chasse
dans une attitude qui exprime de la gaieté.
Il est dirigé vers la droite, baisse son de-
vant , mais lève la tête et semble aboyer.
9. Le chien enchatné et couché.
Un gros chien à longues oreilles ; couché
devant sa loge qui est à la droite de l'es-
tampe, et à laquelle il est enchaîné. Son
collier est garni de pointes de fer. On voit
dans le fond à gauche un autre grand
chien qui semble s'approcher. On lit dans
le haut à gauche les lettres p. v. H. f. et
vers le milieu: C/emendi de Jonghe excudit.
Largeur : 6 pouces , 5lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign.
H 2
116 OÈUVRE
10. Les trois chiens.)
Ce morceau représente sur la gauche de
l'estampe un grand levrier vu de trois
quarts, et dirigé Vers la gauche, ayant la
tête retournée vers la droite. À côté de lui
un chien de chasse est assis sur ses pattes
de derrière, ayant la même direction. Un
troisième:est couché entre eux deux, ayant
sa tète posée sur ses deux pattes de devant.
Dans le fond à droite paroissenti deux au-
tres chiens qui se dirigent vers ka gauche,
et que l’on ne voit qu'à mi-corps. Les lettres
P VH j. sont marquées au haut de la droite.
Largeur : 6 pouces, 5 lign.! Hauteur: 5 pouces, 1 lign.
Ces deux estampes se trouvent ordinai-
rement numérotées au bas dé la droite,
savoir Nr. 9. porte le numéro 1, et Nr. 10
est marqué du numéro 5. Elles ont été ainsi
jointes ensemble originairemént par quel-
que marchand d’estampes à deux pièces
de la même grandeur, mais gravées par
J. Jonck heer, peintre absolument incon-
nu; elles portent les numéros 2 et 4, En
voici la description :
1. Les trois leyriers.
Deux levriers accouplés. L'un est vu de
DE P. V.H. 117
profil et dirigé vers la gauche, l'autre de-
vant lui, vu de face, baisse la tête, com-
me s'il léchoit quelque chose à terre. Un
troisième, vers la droite de l'éstampe, vu
par derrière; satisfait son besoin. Au bas
de ce même côté est écrit: d'une pointe
très-fine:: J. Jonck heer:f: Le numéro: 2
est marqué hors le bord de l’estampe.
Largeur:°6 pouces, 5 Lign. Hauteur: 4 pouces, 30 lign.
2. Les quatre levriers.
Au milieu de: cette estampe un levrier
couché et dirigé vers la gauche, se grate
la tête avec sa patte gauche: derderrière,
Devant lui un second chien! vu par der-
rière, et ayant sa tête retournée vers la
gauche , est accouplé à un troisième qui
est vu de trois quarts et dirigé vers la droite.
Au milieu de la planche, dans un petit
éloignement, on en voit un quatrième, de-
scendant d'une petite élévation de terre,
et dirigeant ses pas vers la droite du fond.
Les mots: J. Jonck heer f. sont écrits au
bas de la gauche, et le numéro 4 est mar-
qué à droite, au coin hors de l'estampe.
Largeur : 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 10 lign.
À la suite de ces deux estampes marquées
OEUVRE DE PF. H.
118
du nom de Jonck heer, nous en ajoutons
une troisième qui ne porte: pas son nom,
mais qui estincontestablement dece même
artiste, Sa dimension étant la: même que
celles des pièces 3, 4 et 6, nous ne dou-
tons pas,.que ces morceaux n'aient été ori-
sinairement destinés \à former une suite.
3, Les deux dogues qui se mordent.
L'un d'eux, sur la gauche de l'estampe,
qui paroiït être le vainqueur, a sa patte
gauche de devant posée sur le dos de son
adversaire qu'il mord dans le cou, tandis
qu'il retire sa jambe droite que: l'autre
mord à son tour: Ce dernier: est à moitié
terrassé , et paroît succomber,
TABLE DES ESTAMPES
MARQUÉES DES LETTRES
PME CURE
Nro. de
l'oeuvre.
. Chien {la loge de)
. Chien (le) enchaîné et couché,
. Chien (le) enchaîné et debout.
. Chienne (la) chaude.
. Chienne (la) et ses petits.
. Chiens (la couple de)
. Chiens (les) de chasse.
- Chiens (les deux) qui se battent.
1o. Chiens (les trois)
. Chiens (les trois) et la charogne.
H. VERSCHURING.
Henri Verschuring naquit à Gorcum en
1627. Il apprit les premiers principes de
la peinture chez Govertz, et passa ensuite
à Utrecht dans l’école de Jean Both qu'il
quitta au bout de six ans, pour faire un
voyage en Italie. Comme il en revenoit,
il trouva à Paris un de ses compatriotes
qui alloit à Rome, et qui l’'engagea à y re-
tourner avec lui. Il y resta encore trois an-
nées, et revint enfin danssa patrie en 1655.
La candeur de ses moeurs et ses talens lui
gagnerent l'estime de ces concitoyens qui
lui conférerent la dignité de bourgue mai-
tre. Il mourut en 1690 sur mer où un
orage fit périr le navire qui le portoit.
Verschuring est célèbre par un grand
nombre de beaux tableaux qui représen-
tent des batailles, des attaques de voleurs,
et des villages pillés par des soldats.
On n'a de lui que quatre estampes qui
sont très rares. Ce sont des ébauches des-
sinées avec beaucoup d'esprit, et gravées
d'une main vite et légère.
ŒUVRE
DE HENRI VERSCHURING.
x. La bataïlle.
Au milieu de ce sujet deux cavaliers s'a-
vancent au galop vers le devant à gauche ;
l'unx est couvert d’un casque et armé d'ün
bouclier, l’autre est nu-tête, et sonne d'un
cor, comme. pour rallier ses frères d’ar-
mes. Ils semblent fuir dé la bataille qui se
livre dans le fond à droite, autour: d'une
pyramide. Sur le devant à gauche un
homme se hâte d'enlever la housse de son
cheval blessé et renversé. Au bas de la
droite est écrit: #1. serschuring f.
Hauteur :.7 pouces, 4 lign. Largeur 5 pouces } 6 lign.
Cette estampe a été retouchée# peut-
être par Verschuring même. On la recon-
noit en ce que la tête et le cou du cheval
du guerrier, qui porte un écusson, sont
généralement couverts de tailles.
126 OEUVRE
. Les voyageurs.
On voit au milieu de cette estampe une
femme montée sur un âne, soutenant un
jeune garçon assis devant elle , et tournant
sa tête vers un h@émimé qui est à cheval à
côté d'elle. Leurs pas sont dirigés vers la
droite de ‘Féstampé: Le fond à} gauche
offre un rocher escarpé, au baut duquel on
apperçoit deux figures. Sur le devant de
ce méme côté est un grand chien qui
aboye contre les deux voyageurs: Au bas
de ladroite est écrit: H.verschuring f. Cette
estampe à la même grandeur que la pré-
eédente.
3..Les deux ‘chiens.
Petit morceau légèrement gravé. Il y a
sur la gauche un levrier vu par le dos, et
levant la tête comme pour hurler; sur la
droite est un dogue couché qui retourne
là sienne vers le:levrier: Au bas de la
gauche est le monogramme de 4. Verschu-
ring, composé des trois lettres H.vV.s. en-
trelacées.
Largeurs 5 pouces, 2lign. Hauteur : 2 poucés, 1 lign.
4. Les trois chiens.
Autre morceat de la mème grandeur
DE HENRI VERSCHURING. 127
que le précédent, et gravé dans le même
goût. On y voit sur la droite un levrier
debout, dirigé vers la droite , etretournant
sa tête vers un chien couché et vu par le
dos. Un troisième chien qui ressemble à
un chien courant, est debout vers le fond
à gauche. Au bas de ce même côté est le
chiffre de l'artiste.
128
PAR RCE
DES ESTAMPES GRAVÉES
HENRI VERSCHURING.
Nro. de
l'oeuvre.
1. Bataille (la)
. Chiens (les deux)
. Chiens (les trois}
D = ©
. Voyageurs (les)
JEAN HENRI ROOS.
Jean Henri Roos naquit en 1631 à Otter-
dorf dans le bas Palatinat. On ne sait pas,
quand et comment 1l vint à Amsterdam,
mais: il n’avoit que neuf ans, lorsque Ju-
Lien du Jardin, peintre d'histoire de cette
ville, l'engagea pour sept années d’appren-
üssage. De chez ce premier maître il passa
chez Adrien de Bye, où il perfectionna ce
talent qui depuis l'a mis au rang des plus
fameux peintres d'animaux et de paysages.
On ignore, en quelle année Roos quitta la
Hollande, mais il est sûr qu'il s'établit en
1671 à Francfort, où il demeura jusqu'à la
fin de $es jours. Il périt malheureusement
dans l'incendie de sa maison en 1685. Nous
ne saurions déterminer au juste le nom-
bre des estampes, que cet artiste a gravées
lui-même : celles que nous avons eu sous
les yeux, et qui sont détaillées dans ce ca-
talogue , montent à trente neuf pièces. ÆEl-
les nous font connoitre 1. Roos comme un
artiste que peu d’autres ont égalé dans son
genre; et que peut-être aucun n'a surpassé.
Ses animaux frappent autant par la vérité
des caractères que para variété et le na-
I 2
152
turel des attitudes, quelques difficiles qu'el-
les soient. En examinant sa pointe, on y
admire la main d'un artiste consomrié dans
la pratique du dessin, et dans le:manie-
ment du crayon : le moindre trait, chaque
point sert à l'expression de caractère , et
semble être indispensablement à sa place.
Personne n'a jamais su mieux rendre la
laine des moutons, et mieux en entrecou-
per les parties: le fleuret, les locquets et
le riflart de ces animaux , le poil et les lou-
pes de chèvres , tout enfin y.est traité dif-
féremment, et tout porte également l'em-
preinte de la plus frappante vérité.
Ce qui ajoute encore à la beauté de ces
groupes d'animaux, c'est que F1. Roos les
a placés dans de très jolis fonds: un agréa-
ble paysage, quelques fois un beau tronc
d'arbre, une partie de haie, des ruines an-
tiques, des fabriques, une plante à gran-
des feuilles sur le devant, et différens au-
tres accessoires, toujours employés à pro-
pos, et gravés avec une pointe spirituelle
et délicate, rendent ces belles pièces encore
plus intéressantes, et élèvent, pour ainsi
dire, chacune d'elles à la perfection d'un
tableau dont la composition est entière.
em
29
199
ŒUVRE
DE JEAN HENRI ROOS,
DIFFÉRENS MOUTONS ET CHÈVRES,
Suile de neuf pièces gravées en 1671.
Largeur : 5 pouces, à 5 pouces, 3 lignes. Hauteur :
4 pouces, 6 à 8 ligues.
1. Titre.
1) Un piedestal ruiné, derrière lequel s'é-
lève à gauche un gros arbre. A droite, vers
le bas, paroït un jeune bouc qui est dans
un creux, de manière qu'on ne voit pas
ses jambes. Sur le piedestal est écrit: Dem
Wol Edlen GestrengenV'est undt Hochführ-
nehmen Herren Johan Philips Fleuschbein
son Kleeberg dem Jüngeren, meinem Gros-
günstigen Hochgeehrten Heren, Patron, Undt
Fürderer. H. Roos fecit. 1671. Sur le devant
à gauche sont les armes de Jean Philippe
Fleuschbein sculptées en bas relief sur une
pierre adossée contre le piedestal.
134 OEUVRE
2. Le mouton et le bélier.
2) Sur la gauche est un mouton couché
qui dort. Son corps est dirigé vers la droite,
et sa tête retournée vers le devant. Vis-à-
vis est un bélier debout, vu presque par le
dos et dirigé vers la gauche du fond qui
offre la vue d’une grosse tour ronde, en-
tourée de plusieurs arbres renfermés d'une
haie.
3. Les deux chèvres.
3) Sur la gauche de la planche est une
chèvre debout, vue de profil et dirigée vers
la droite. Vis-à-vis d'elle une autre qui
est couchée, et dont ie corps est dirigé
vers la gauche, retourne sa tête pour se
gratter le dos. On voit dans le fond, à
droite , quelques arbres ét une tour carrée.
4. Le petit berger.
4) À la gauche une chèvre vue par le
dos est couchée sur un fragment d'archi-
tecture ; à quelque distance, vers la droite,
un petit garçon avec un bäton qu'il tent
de ses deux mains, fait marcher deux mou-
tons vers le devant. Les jambes de ces deux
animaux, couvertes par une élévation de
terre, ne se voient pas. Dans le fond, à
DE JEAN HENRI ROOS. 135
gauche, s'élève un arbre , et vers le mi-
lieu, on appercçoit une partie d'une espèce
de château.
5. Le mouton et la chèvre.
5) Sur la gauche de ce morceau est un
mouton debout, vu presque par le dos et
dirigé vers la droite; vis-à-vis de lui une
chèvre vue de face est couchée devant une
plante à grandes feuilles.
G. La chèvre montrant le dos.
6) Au milieu de cette estampe est couchée
une chèvre vue par le dos et dirigée vers
la droite, où l’on voit, dans le fond , un mor-
ceau d'architecture, avec quelques plantes
au bas. À gauche, à une petite distance de
la chèvre, est un mouton debout, vue de
face. Le fond de ce côté offre la vue d'un
rocher escarpé.
7. Les deux moutons au pied de l'arbre.
7) Deux moutons nouvellement tondus
couchés l'un à côté de l’autre , au pied d'un
arbre qui s'élève à la droite de l'estampe.
Celui qui est le plus près de l'arbre, est vu
presque de face, l’autre qui est plus en
336 OEUVRE
avant, est de profil, à la tête levée , et la
jambe droite de devant tendue. Is sont
tous deux dirigés vers la droite.
8. Le mouton dormant.
8) Un mouton couché qui dort, ayant
la jamhe gauche de devant tendue. Il est
vu de profil et dirigé vers la droite de l'es-
tampe. Tout près de lui, sur la gauche,
est un bélier debout, vu de trois quarts,
-et dirigé vers le devant de la droite. Dans
le fond de ce même côté droit est un mor-
ceau d'architecture ruiné, au pied de deux
arbres dont les troncs se croisent.
9. La chèvre et la haie.
9) Sur la gauche de cette estampe est
une chèvre debout, vue de profil et diri-
gée vers la droite. Elle a Les jambes de der-
rière posées sur une plante à grandes feuil-
les. Devant elle un mouton vu presque de
face et dirigé vers la gauche, se repose
au bas d’une petite haïe faite de deux plan-
ches attachées en largeur, d'un bout à un
palis, et de l’autré au tronc d'un arbre tortu
qui s'élève près d'un autre, qui est plus
droit, à la droite de l’estampe.
DE JEAN HENRI ROOS. 137
Cette suite est ce que nous avons de plus
beau de la pomte admirable de Henri
Rocs. Il paroïit qu'il l'a gravée dans son
meilleur tems.
10 = 17. DIFFÉRENS MOUTONS ET CHÈVRES;
Suite de huié morceaux gravés en 1665.
Largeur: 6 pouces, 6 à 7 lignes. Hauteur: 5 pouces,
1 à 5 lignes.
10. Le berger caressant son chien.
1) Ce morceau qui sert de titre, repré-
sente un jeune berger qui caresse son chien.
Vu de profil et dirigé vers la droite, il est
assis au milieu de l’estampe, près du dégré
d'un piedestal qui est placé de biais à la
gauche , et où est écrit: Quelques animaux
tirés au vif, et gravés sur le cuivre, avec es-
tude et travail par J.H. Roos. M. DC, LXF.
Le chapeau du berger et sa gibecière sont
posés sur le dégré, et la houlette y est ap-
puyée. Au coin du piedestal, derrière le
dos du berger, s'élève un arbre dont on
ne voit que le tronc ; quelques autres ar-
bres et une montagne se voient dans le
lointain à droite.
138 OUVRE
1r. Les moutons et l'arcade en ruines.
2) Vers la gauche est une brébis debout,
vue presque par le dos et dirigée vers le
fond à droite. Elle retourne sa tête vers
son agnelet qui la tette. Près d'elle, tout-à-
fait à la gauche de l’estampe, est un mou-
ton couché, vu presque de face. Vers la
droite, un troisième mouton vu par le dos,
est couché au bas des ruines d'une arcade
de pierres carrees.
12. Le buste au bas de la pyramide.
3) Près d'une pyramide qui est à la
gauche de l'estampe , et qui est ornée vers
le bas d'un buste d'empereur romain scul-
pté en bas relief, se repose. un bouc vu
presque de face , et tendant la jambe droite
de devant. Une brébis à peu près dans la
même attitude, est couchée derrière lui,
et plus loin, à la droite de l'estampe, sont
deux agneaux donc l'un dort couché et
dirigé vers la gauche , l'autre est debout.
Dans le fond s'élèvent différens arbres sur
toute la largeur de la planche.
13. Le bélier et les deux moutons.
4) Vers la gauche de ce morceau un bé-
9
DE JEAN HENRI ROOS. 199
lier debout vu de trois quarts et dirigé vers
la droite du devant, frappe de sa jambe
gauche de devant un mouton couché, vu
presque de profil, et dirigé vers la gauche.
Un autre mouton ayant sa tête appuyée
sur le dos du premier, est couché à la
gauche du bélier: Dans le fond à droite
s'élève une petite colline, et à gauche se
présente la vue de quelques fabriques, sur
le bord d’une large rivière.
14. La hate.
5) Sur la gauche de l'estampe se repose
un bouc vu presque de profil, et dirigé
vers un mouton vu par le dos et couché
sur le devant à droite, au-pied d'un arbre
dont on ne voit le tronc qu'en partie. À
la gauche du bouc, au milieu de l’estampe,
est debout un mouton vu presque de face,
et dirigé vers la droite du dévant, Une haie
de planches attachées à un tronc d'arbre
sec, qui s'élève vers la droite de l’estampe.
s'étend jusqu'au côté gauche, en s'éloignant
vers un roc, avec lequelelle communique.
19, Le muletier sous la porte.
6) Dans le milieu de ce morceau un mou:
140 OŒUVRE
ion vu presque de trois quarts et dirigé
vers la droite du devant, est couché au
pied d'un arbre qui se penche vers la droite,
et dont on ne voit que le tronc. Derrière
ce mouton , à la gauche de l’estampe, un
autre, nouvellement tondu, est debout, vu
de prof! et dirigé vers une grande porte
qui est dans le fond à droite, et par la-
quelle entre un muletier marchant à côté
de son mulet chargé. À travers les jambes
du mouton qus est debout, on apperçoit
un troisième animal semblable qui est cou-
ché et vu de trois quarts.
16. La chèvre à la sonnaïlle.
7) Vers la gauche de cette estampe est
debout un mouton vu de profil et tourné
vers la droite du fond. A'sa gauche estcou-
ché un autre mouton qui‘est vu presque
par le dos et dirigé vers la gauche, à sa
droite se repose une chèvre vue presque
de face, dirigée vers la droite du devant,
et ayant une sonnaille au cou. Il y a dans
le fond à gauche plusieurs arbres qui s'é-
tendent vers la droite dans le lointain, où
l'on apperçoit quelques fabriques.
DE JEAN HENRI ROOS.
17. La chèvre et le bouc.
8) À la gauche de cette estampe est une
chèvre debout vue de profil et dirigée
vers la’droite. Elle «est accompagnée: de
son chevreau qui tette. Devant elle se re-
pose ün bouc: vude: profil et tourné vers
la droite. À une petite distance de ces deux
animaux, du milieu de-lestampe, est de -
bout un petit agñeaw vu de face. On voit
dans de fond à droite plusieurs arbres, par-
mi lesquels on apperçoit une église avec
un clocher terminé en pointe,
18 - Bo. DIFFÉRENS ANIMAUX.
Suîte deltreize estampes ,°ÿ compris Le titré.
- Hauteur: 9 pouces , à 7 pouces, 3 lignes. Largeur:
5 pouces, gà 15 lignes. ‘8
18. Titre.
Une grande pierre carrée, brisée en plu-
sieurs endroits , sur laquelle est écriten let-
tres allemandes: DenWoledlen Ehrensesten,
HochvndV'orgeachten Herrèn, Hrn : Nicolao
Ruland eic. etc. Au bas de cette pierre, à
gauche, sur le devant, est un stylobate, et
à côté dé celui-ci, un morceau du fut d'une
colonne. On trouve rarement ce titre,
142 ŒUVRE
19. Le boeuf, la chèvre et le bélier.
1) Presqu’au milieu de ce morceau est
couché un boeuf vu de face et tourné un
peu: vers la gauche. Près de lui, un peu
plus vers le devant, se repose une chèvre
vue de profil: et dirigée vers la droite.
Dans le fond de ce mêème:côté un’ bélier
vu presque dé face, est debout près d'un
mur de pierres carrées qui est à la gauche
de l’estampe., ‘et derrière lequel s'élève un
arbre.
20. Les moutons près de la haie.
2) Il. y a sur la droite de cette estampe
un groupe de trois moutons. qui se repo-
sent. L'un, qui est plus avancé; est vu
presque ‘de face, et'a la jambe droite de
devant tendue, le second, plus éloigné, est
vu par le dos et dirigé vers la droite, le
troisième enfin, encore ‘plus éloigné, est
aussi vu de face. Sur la gauche de l’estampe,
près du premier mouton , ‘est debout une
chèvre vue par le dos. Dans le fond de ce
même côté, est une haie. faite de deux
planches attachées en largeur à un palis
qui est au milieu de l'estampe. Le lointain
à droite offre la vue d'un ancien bâtiment ,
DE JEAN HENRI ROOS, 143
le long duquel un berger fait marcher son
troupeau.
21. Le petit château au sornrmiet d'un roc
escaTpé.
3) Vers la gauche de l'estampe, près
d'une butte, au bas de laquelle est une
plante à grandes feuilles, est couchée une
chèvre vue par le dos et dirigée un peu
vers la gauche de l’estampe. Devant elle,
vers le fond; se reposént deux moutons
vus prèsque dé face. Un bélier à gran-
des cornes ,' vu dé face'et tourné un peu
vers la gauche, est debout à la droite de
l'estampe, où le fünd présente un grand
rocher escarpé / au sommét duquel est un
petit château:
22. Les chèvres ét les chevreaux.
4) Sur la gauche est debout une chèvre
qui pisse. Elle est vue de trois quarts et
dirigée vers la droite.’ À une petite dis-
tance d'elle, sur la droite de l'estampe,
une aütre chèvre est couchée, vue pres-
que de facé , et retournant sa tête élevée
vérs la première. Près d'elle, tout-à-fait à
droite, se reposent ses deux chevreaux.
144 OË U VRE
Au milieu du devant est une plante à gran-
des feuilles, et un morceau d'un tronc d'ar-
bre jetté de biais. Dans le fond à droite,
s'élèvent quelques arbres au dessus d'un
mur qui les renferme,
23. Le groupe de cing moutons.
5)-Une brébis vue presque de profil. et
dirigée vers la gauche ; elle est couchée.et
entourée, de trois, agneaux dont l'un, vu
par le.des; est couché derrière sa mère,
sur laquellé:il'a saftête appüyée, les deux
autres ,: vus: de face, se [reposent devant
elle. Un: mouton vu de: face, est debout à
la gauche de l'estamipe où l'on voit, dans
le fond ; plusieurs arbres au haut d'un roc
escarpé qui fuit vers la droite.dans.le loin-
tain, et qui est contigu à un ancien bâtr-
ment tombé.en ruines.
24. Les muletiers.
6) Sur.:la gauche de cette estampe est.
une chèvre .éouchée, vue, de profil et di-
rigée Vers la.droite, où se repose un mou-
ton vu de:face: qui a la jambe droite .de
devant tendue |! et qu'un jeune mouton ;
vu:pareillement de face, semble vouloir
DE JEAN HENRI ROOS. 145
éveiller emle frappant de ses deux jambes
de devant. Un autre mouton enfin, vu
aussi de face, est couché au côté gauche
de la chèvre. On voit dans le fond plu-
sieurs muletiers avec leurs mulets, traver-
sant une des quatre voûtes d’un bâtiment
ruiné d’une vaste étendue,
25. Les moutons près de la colonne.
7) Sur la droite de cette estampe un bé-
lier vu par le dos, est couché derrière un
mouton qui est vu de face, ayant le corps
tourné vers la gauche. Un autre mouton,
vu de profil et dirigé vers la droite, est
couché à gauche , entre le premier mou-
ion etune butte, au delà de laquelle s’é-
lève une colonne. Le fond à droite pré-
sente un berger faisant marcher son trou-
peau dans un chemin creux. Sur le devant
de ce même côté se voit un tronc d'arbre
abattu, et une plante à grandes feuilles.
26. Le taureau couché.
8) Sur la gauche de ce morceau est cou-
ché un taureau vu de face. Devant lu,
vers la droite, se repose une chèvre vue
de face, et un peu plus vers la gauche, une
1 Vol. K
146 OUVRE
brébis vue de profil et dirigée vers la droite.
Cette dernière est accompagnée d’un petit
agneau. On voit dans le fond, à droite, un
troupeau sortir d'une grande porte!par la-
quelle on appercçoit quelques fabriques.
27. Les moutons en repos.
9) Près des ruines d'un mur épais de
pierres: carrées qui s'elève à la gauche de
cette estampe, se repose un troupeau de
cinq moutons. L'un, le seul qui soit de-
bout, est vu de face, portant sa têtehaute,
et ayant le corps dirigé un pew vers la
droite. Le second, plus en avant, est aussi
de face, mais il a le corps tourné vers la
gauche; plus en avant encore est un troi-
sième vu de profil et tourné vers la droite.
Près de la tête de celui-ci un quatrième ,
vu par le dos , regarde dans le fond, et le
cinquième qui retourne sa tête élevée vers
la droite , est couché au milieu de ce der-
nier et de celui qui est debout. Le fond
offre la vue d'un pays montueux avec un
pont depierres, sur lequel marchéun päy-
san à Côté d'un autre qui est monté à cheval.
Le devant à gauche est orné d'une plante
à grandes feuilles.
DE JEAN HENRI ROOS. 147
28. L'âne et les moutons.
10) Sur une butte de terre qui forme le
devant à la gauche de cette estampe, est
un âne debout vu par derrière. A sa droite
se reposent quatre moutons couchés très
près les uns des autres, au bas d'un roc
au delà duquel, vers le fond, s'élèvent
deux arbres. Celui des moutons qui est le
plus avancé, est'vu de profil et dirigé vers
la gauche, le second l’est de face, le troi-
sième tourne le dos , et se trouve vis-à-
vis d'un quatrièmé' qui ést aussi vu de
face, ayant la tête un peu tournée vers la
droite. +
20. L'énesse et le bouc.
11) Une ânesse couchée vue de face,
ayant le corps dirigé vers la droite de l’es-
tampe ; -elle est accompagnée d'un petit
âne vu de face et couché près du flanc de
sa mère. Derrière ces deux animaux, à
gauche, un bouc vu dé trois quarts et di-
rigé vers la droite du devant, est debout
près d'un mur de pierfes carrées qui s'é-
tend jusqu’au milieu de la planche. Dans
le fond à droite s'élève un arbre.
K »
—
140 OEUVRE
30. Les moutons au pied de l'arbre.
12) Au pied d'unarbre qui s'élève à la
gauche de cette estampe, un mouton est
deboût à; côté d’un autre qui se repose
derrière un troisième qui est debout et
dirigé vers la droite.-du devant. Devant ces
trois animaux un bélier à grandes cornes
recourbées est couché devant uné:plante
à grandes/feuilles. Ces quatre animaux sont
vus plus ou moins de face. Lèée fond pre-
sente une haie faite de trois planches at-
tachées l’une au dessus dé l’autre.
IL y a deux sortes d'épreuves: de. cette
suite de douze estampes.
La première est celle que nous venons
de décrire, et qui n'est point numérotée.
Là séconde est divisée, en: deux suites
de six pièces. Le titre allemand Nr. 18 y
ést tout-à-fait supprimé. Au Nr. 19 est
écrit sur ;le mur: Beestboekje door: J. IT.
Roos.: Le. deel, et au bas est cette adresse :
IH. Sweerds. ext. Au Nr. 25, surle socle de
la colonne, est écrit : Beestboekye door J. H.
Roos..24e deel, et au bas la même adresse
de A. Swéerds. Enhn les numéros 25 jus-
ques 50 somt marqués au bas, des lettres
db,C; de, f.
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DE JEAN HENRY ROOS. 149
31. La bergère.
À la gauche de cette éstampe , sur une
petite élévation de terre , une bergère est
assise | vue de profil, dirigée vers la droite
et tenant ‘un’ bâton de sa main gauche.
Près d'elle, sur le devant ,:se reposent un
bélier ‘et une chèvre; celui-là est vu de
face, celle-ci par le dos. Vis-à-vis de-ce
groupe; ‘vers ‘la droite,’ est debout une
vache vue de trois quarts'et tournée un peu
vers la gauche. Le fond dé te même côté
offre la vue d'un mur de pierres carrées
d'un bâtiment ruiné:: Cette belle estampe
est du meilleur tems.de H. Roos; elle est
très rare.
Hauteur: 7 pouces. Jargcur: 5 pouces, 1 ligne.
32. Le petit troupeau près de l'étable: :
Cette estampe rare ne laisse pas de déee-
ler le génie de notre excellent artiste, quoi-
que la pointe peu exercée, avec laquelle
elle est exécutée, et qui diffère infiniment
de ses autres pièces, palticulièrement de
celles que l’on à décrites aux' numéros
1-9, prouve clairement qu'elle soit de ses
premiers essais de gravure. Au milieu de la
planche, sur un terrein bordé, dansle fond
150 OEUVRE
à gauche par une étable près de laquelle
s'élèvent deux arbres, et par une haïe qui
s'étend en largeur jusqu'au bord droit , est
un boeuf debout vu de profil et, tourne
vers la gauche de l'estampe. À sa droite
est couché un mouton vu de profil, et à
sa gauche , une chèvre vue presque par lé
dos qui se dirigent l’un et l'autre vers la
droite. Devant la chèvre est un mouton
debout vu de face, et un bélier couché qui
dort ayant sa tête recourbée vers la jambe
gauche de derrière. Le nom de Fhoos f.
est écrit au miheu du bas de l'estampe.
Largeur: 6 pouces, 4 lign Hauteur 5 pouces, 4 lign.
33. La vache.
Une vache debout vue de profil et di-
rigée vers la gauche du fond; elle porte
à son cou une sonnaille attachée à une
longue courroie. Devant ses jambes de de-
vant est couché un mouton vu de trois
quarts et tourné vers la gauche du devant.
Cette estampe , he des premières produc-
tions de Æ. Roas, est retouchée au burin
à la croupe dé la vache, où l'eau-forte a
manqué,
Largeur: 6 pouces, 5 lign. Hauteur : 4 pouces , 8 lign.
DE JÉAN HENRI ROOS.
34. La fileuse.
Au milieu de cette estampe qui est pa-
reilement de la première mamière de H:
Roos, une-paysanne assise est occupée à
filer au fuseau. Elle est vue de profil et
dirigée vers la droite d'où vient le jour.
Elle est entourée de trois moutons et de
deux chèvres qui se reposent, à l'exception
d'une chèvre qui est debout à la droite de
la femme. Dans le fond à gauche an voit
en partie , une chaumière avec une porte
ouverte au dessus de laquelle une: poule
est perchée. Près de cette porte s'élèveun
gros ‘arbre en dedans d'une haie qui s'é-
tend en largeur vers la droite de l'estampe,
et hors de laquelle on apperçoit un jeune
garcon portant un bâton ‘sur son épaule.
Au bas de l'estampe, vers la droite, est
écrit: ÆRooss fecit.
Largeur : 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 4 lignes.
55. La chèvre.
Sur le devant à gauche, près d’un pie-
destal qui est à la droite de l'estampe, et
sur le socle duquel on lit: Johann Henri-
cus Roos in. et fecit. est couchée une chè-
vre vue de profil et dirigée vers le tronc
194 OEUVRE
38. Le berger et son troupeau en repos.
Presqu'au milieu de cette estampe un
berger endormi, vu de trois quarts, ayant
la tête couverte d’un grand chapeau rond,
et portant un bâton passé sous son aisselle
droite, est assis à terre, dirigé versladroite
de l'estampe , et adossé contre un piedes-
tal qui est à gauche, et au dessus duquel
est un morceau de colonne, un terme et
un grand vase antique orné en bas relief
d'un mascaron et de deux petits génies ou
amours. Au bas de ce piedestal , vers le de-
vant à gauche, est le troupeau du berger
qui consiste en deux chèvres, un bélier à
grandes cornes et quatre moutons dont
un est debout. Le fond offre la vue d'un
pays montueux où l'on voit un paysan à
côté de son mulet, et plus loin ‘un ber:
ger qui fait marcher un petit troupeau.
Au milieu da bas de l'estampe, un peu
vers la gauche , est écrit: Æhoos fecit 1664.
_Ce morceau est très rare.
Hauteur: 12 pouces. Largeur: 9 pouces, 3 lignes.
39. La vache et le taureau.
Sur la droite, au bas d'un mur qu'on
ne voit qu'en partie, est couchée une vache
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DE JEAN HENRI ROOS. 155
vue par le dos, et tournant sa tête vers le
fond à gauche d'où arrive un taureau vu
presque de face. Il est dans un creux, de
façon qu'on né voit pâs ses jambes. Der-
rière lu s'élève une colline. Ce morceau
est du meilleur'tems de H. Roos, la taille
en est simple et exécutée avec une pointe
extrêmement spirituelle. On peut le ran-
ger parmi les pièces les plus rares de ce
maitre.
Largeur : 5 pouces, 2 lign. Hauteur : 3 pouces, 5 lign. *)
*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe
une copie que l'on a trouvée exacte , mais qui #st facile
de reconnoître en ce que son nom y est marqué en toutes
lettres au haut vers la droite, Voyez la note, page 57,
à l'article Nr. 17 de Paul Potter.
TABLE
DES ESTAMPES
: DEHENRI ROOS.
Nro. de
l'oeuvre.
Ane et les moutons.
: l'Anesse et le bouc.
. Animaux (différens). Suite de treize estampes.
. Bélier (le) et les deux moutons.
. Berger (le) caressant son chien.
. Berger (le) et son troupeau en repos.
. Berger (le petit)
. Bergère (la)
. Boeuf (le) la chèvre et Le bélier.
Buste (le) au bas de la pyramide.
. Château (le petit) au sommet d'un roc escarpé.
35. Chèvre (la)
16. Chèvre (la) à la sonnaille.
9. Chèvre (la) et la haie.
17. Chèvre (la) et le bouc.
6. Chèvre (la) montrant le dos.
Nro. de
l'oeuvre.
. Chèvres (les)
. Chèvres (les deux)
. Chèvres (les) et les cheyraux.
. Fileuse (la)
. Haie (la)
. Mouton (le) dormant.
. Mouton (le) et la chèvre.
. Mouton (le) et le bélier.
. Mouton (le) tondu, et le bélier.
. Moutons et chèvres (différens). Suite de neuf
estampes. ;
. Moutons et chèvres (différens). Swte de huit
estampes.
. Moutons (le groupe de cinq)
0. Moutons (les) au pied de l'arbre.
7. Moutons (les deux) au pied de l'arbre.
7. Moutons (les) en repos.
. Moutons (les) et l'arcade en ruines.
. Moutons (les) près de la colonne.
. Moutons (les) près de la haie,
. Mulctier (le) sous la porte.
. Muletiers (les)
. Taureau (le) couchée.
. Titre de la suite des différens moutons et chèvres
en neuf estampes.
. Titre de la suite des différens animaux
196
Nro. de
l'oeuvre.
32. Troupeau (le petit)
33. Vache (la)
. Vache (la) et le taureau.
CARLE DU JARDIN.
]
Carle du Jardin! le plus célèbre élève de
N. Berchem, naquit à Amsterdam en 1635,
11 alla de bonne heure à Rome où ses ta:
bleaux furent bientôt récherchés: et payés
très cher. En retournant dans sa patrie,
il passa par Lyon où il épousa une femme
déja âgée, mais dont la fortune le mettoit
en état de payer les dettes que ses ex-
cessives dépenses lui avoient fait contrac-
ter, et partit avéc elle pour Amsterdam.
Dégoûté bientôt de sa vieille épouse, il la
quitta, sous le prétexte d'accompagner un
de ses amis jusqu'au port du Texel,et il s'y
embärqua effectivement pour’ Livourne:
De retour à Rome, les beaux ouvrages qu'il
y avoit laissés, lui en procurant beaucoup
denouveaux, il recommencça le mêmetrain
de vie qu'il avoit méné pendant son pre-
mier séjour. Quelque tems après il passa
de Rome à Venise où il mourut presque
à son arrivée, en 1678.
On à de cet excellent artiste cinquante
une estampes dorit les unes représentent
I, Vo. 1
162
des sujets d'animau*, les autres des pay-
sages: elles ont été gravées entre les an-
nées 1652 et 1660. Il est remarquable que
les pièces marquées de la première de ces
dates, égalent parfaitement celles qui fu-
rent faites plus tard, non seulement pour
la beauté du dessin, mais aussi pour la lé-
gèreté de la pointe, et l'on est étonné
d'apprendre par cès mêmes estampes, à
quel haut dégré de perfection Du Jardin
\
étoit déja parvenu à l’âge de 17 ans.
Les cochons [Nr. 15 et 16] les chevaux,
| Nr. 4] la vache dans /e berger derrière
l'arbre, [Nr. 23] l'âne dans /a paysanne
dans l'eau {[Nr. 27] /es mulets [Nr. 29] etc.
sont autant de preuves de l'étude que du
Jardin avoit fait de ces animaux. Formes,
attitudes, mouvemens, tout les caractérise
avec une vérité frappante. Ses moutons et
ses chèvres décèlent le même géme, et ce
n'est que la critique la plus sévère qui puisse
trouver dans quelques uns de ces derniers
animaux, un peu de manière. Du reste les
eaux-fortes de cet artiste méritent sans con-
tredit un des premiers rangs parmi les plus
belles estampes qui aient été produites par
163
des peintres; et s’il a été surpassé dans ses
paysages, il ne l'a guere été dans ses sujets
d'animaux, où l'expression et la vérité des
caractères et la conduite d’une pointe fine
et spirituelle sont également admirables.
Nous avons décrit ces estampes suivant
les numéros que l'éditeur y avoit marqués;
mais nous avons omis celle marquée du
numéro 1, parce que cette estampe a êté
incontestablement dessinée et gravée par
Nic. Berchem, et non par Du Jardin. Elle
est la même dont Æ. Winter a donné ia
description dans son catalogue de l'oeuvre
de Berchem, sous le Nr. G.
On a quatre différentes épreuves des es-
tampes de C. Du Jardin. Les premières ne
sont point numérotées, et les adresses de
G. Falk et P. Schenck ne s'y trouvent pas.
Les secondes portent ces deux adresses,
etelles sont numérotées.
Les troisièmes sont celles , où les adres-
ses de G. Falk et P. Schenk. ont été et-
facees.
L :
164
Les quatrièmes ; et les plus mauvaises
épreuves , sont celles parmi lesquelles les
numéros 25, 24, 25; 26, 29, 30, 31, 32,
33 et 34 ont un pouce de moins de hau-
teur.
ŒUVRE
DE CARLE DU JARDIN.
1. lrontisprce.
Une fontaine tombée én ruinés et garnie
d'arbrisseaux des deux côtés. L'eau coule
d'un tuyeau dans un bassin carré, ajusté
au bas de la fontaine, et en sort par un
trou pour se jetter dans un autre bassin
semblable, placé devant le premier, mais
plus petit. Sur le mur de la fontaine est
écrit: K. DV IARDIN /e. ef Excud. 1652. G.
Falk et P. Schenck ex.
Hauteur : 5 pouces , 6 lignes. Largeur : 5 pouces.
2. Les mulets.
Deux mulets chargés dirigeant leurs pas
vers le devant. L'un'est vu de trois quarts,
l’autre qui le suit, est tout-à-fait dé face.
Dans le fond à droite un homme monté
à cheval fait marcher devant lui deux au-
tres mulets vers la gauche de l'estampe.
166 ŒUVRE
On lit au haut de la droite, en lettres re-
tournées: K. DV. I. je.
Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces.
3. La vache et le veau.
]ne vache qui se repose, vue par le dos.
Derrière elle, sur la gauche de l’estampe,
est couché un veau, vu pareillement par
derrière, mais ayant la tête tournée de
profil. Le fond présente à droite quelques
maisons, et du côté opposé, un jardin! en-
touré d'une haïe, Au haut de la gauche
est écrit: K. DV. I. je.
Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces.
4. Les deux chevaux.
Un cheval de charrue , exténué de fati-
gues, dormant à terre. Il est vu par der-
rière en raccourci, le dos vers la droite,
et les pieds vers la gauche de l’estampe.
À une petite distance, un autre cheval vieux
et maigre, vu presque par le dos, descend
dans un creux, en se tournant un peu vers
la gauche de l'estampe. Dans le lointain à
droite paroit une maison enfermée d'un
mur et eritourée d'arbres. On lit au haut
de la gauche: K. D. 1. je.
Hauteur ;: 5 pouces, 6 lign. Largeur: 5 pouces
2 Le) le] P
DE CARLE DU JARDIN. 167
5. Les chiens.
Deux chiens de chasse couchés à terre.
L'un est dirigé vers la droite, ayant ses
jambes étendues vers le devant, l’autre,
derrière lui, vers la gauche du fond, est
couché recourbé, avec la tête retournée
vers ses jambes de derrière. Un peu plus
vers le fond, à la droite de l'estampe , se
voit un attirail de chasse où l’on distin-
gue un filet, une cage avec un appeau, un
fusil de chasse , une’ arbalète etc. Sur la
gauche est une haie destinée à cacher l'oi-
seleur.. Au haut de la droite est écrit: K.
DV. I. fe.
Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces,
6. Les deux ânes.
Deux ânes debout dirigés vers la droite
de l’estampe. I’un est vu de profil, l'au-
tre presque de face. Une maison à deux
petites fenêtres occupe toute la largeur du
fond. On y apperçoit sur la gauche un
chien qui arrive par une grande porte.
Les lettres 1. D. K. f. et l’année 1652 sont
marquées au haut de la droite, sur le mur
de la maïson.
Hauteur: 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces.
166 OEUVRE
7. La chèvre. et les deux moutons
Au milieu de cemorceau un mouton vu
par derrière est couché entre ün autré
mouton et une chèvre qui sont vus de face.
Une haie derrière laquelle s'élèvent quel-
ques arbres , s'étend depuis la droite jusque
au milieu de l’estampe, en tirant vers le
fond. Dans le lointain à gauche paroït un
berger tournant le dos et assis sur une pe-
üte élévation. On lui voit un bâton éleve
dans les mains, et un autre passé à travers
d'un panier qui est à terre à côté de lui.
Les lettres Kk. DV. L f. et l’année 1653 sont
écrites au bas de la gauche.
Hauteur : 5 pouces, 6 lignes. Largeur: 5 pouces.
8. Les trois cochons couchés devant l'étable.
Sur le devant de ce morceau se voient
trois cochons dont l’un est tourné vers la
gauche, les deux autres vers la droite de
l’estampe. Ils sont étendus sur du fumier ,
et semblent dormir. On apperçoit deux
autres cochons à une auge placée devant
la porte d’une étable qui est à la gauche du
fond. Les lettres K: DV. 1. fe. etl'année 1652
sont marquées au haut de la droite.
Hauteur : 5 pouces, Glignes. Largeur: 5 pouces.
DE CARLE DU JARDIN. 169
9. Le bourg à la montagne.
Vue d'une montagne, au haut delaquelle
est situé un château qui s'étend presque
sur toute la largeur de la planche, et qui
est entouré d'un mur descendant vers la
droite, suivant la pente de la montagne.
Celle-ci est ornée de plusieurs arbres plan-
tés séparément vers le haut, mais plus
étroitement vers le bas de la gauche. On lit
au haut de la droite : K. DV IARDIN. 1658 ec.
Largeur: 5 pouces ; ? lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign.
10. Les deux hommes et la pièrre dans
l'eau.
Le devant de ce morceau offre un ruis-
seau qui s'étend sur toute la largeur de la
planche. Vers la droite un homme mar-
Chant dans l’eau, parle à un autre qui.sem-
ble faire des efforts pour remuer une grosse
pierre jettée dansl'éeau. Sur le bord du ruis-
seau, à la droite de l’estampe , s'élève un
roc surmonté de deux arbres; le reste de
ce bord qui se tire vers la gauche dans le
fond, est orné d'arbrisseaux et d'arbres touf-
fus, au delà desquels sélèvent des mon-
tagnes. On apperçoit une petite chüte
d'eau vers le milieu du ruisseau. Au haut
70 ŒUVRE
de la gauche est écrit: KAR. DV IARDIN
je: 16586.
Largeur: 5 pouces, g lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign.
11. L'homme qui se chausse.
Sur un terrain qui occupe les deux tiers
du devant à la gauche de la planche, on
voit un homme qui, un genou enterré,
rajuste quelque chose à sa chaussure. Un
autre homme enveloppé d'un manteau est
debout devant lui. Celui-ci est accompagné
d'un chien assis derrière lui. Le terrain
sur lequel se trouvent ces figures, fait :le
bord d'un ruisseau qui s'étend sur toute
la largeur de la planche, et dont les bords
au delà sont ornés d'arbrisseaux. Le deu-
xième plan de ce paysage est formé par
une élévation qui s'incline vers la droite,
et au haut de laquelle on voit, au milieu
de l’estampe, deux restes de bâtimens rui-
nés et une petite maison: Une autre élé-
vation descendant vers la gauche forme
le troisième plan, et une montagne haute
et escarpée s'élève au milieu du fond. On
lit au haut de la droite: K. DV 1ARDIN je.
1658.
Largeur: 5 pouces, 8 lign. Hauteur: 4 pouces , 6 lign.
DE CARLE DU JARDIN, 171
12. Le temple en ruines.
Ce morceau représente un temple ou
autre bâtiment ruiné qui est placé au mi-
lieu de l’estampe, sür une élévation au
bas de laquelle coule un ruisseau vers la
droite jusqu'en avant, et dont le bord au
delà est orné d’ärbresi et d'arbrisseaux.
À la gauche, sur un devant élevé qui de-
scend vers la droite, un homme assis à
terre et vu presque par le dos, semble
dessiner le bâtiment ruiné vers lequel son
regard est dirigé. Un autre homme debout,
derrière lui, paroït s'en aller, en retour-
nant sa tête vers le dessinateur. Le fond à
gauche offre la vue de trois petites mon-
tägnes dont celle du milieu va en s’élevant
vers le bord droit de la planche. On litau
haut de la droite: K. DV IARDIN f. 1658.
Largeui: 5 pouces, 8 Hign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign.
19. Les quatre chèvres.
Au milieu de ce morceau est une chèvre
debout vue de profil et dirigée vers la droite
de l'estampe; une autre tournée vers la
droite $e repose près d'elle, un peu plus
vers le fond. Vers le devant de la droite
sont couchés à côté l'un de l’autre, deux
192 OEUVRE
chevreaux donti#elui qui est le plus près
du spectateur, est vu de trois quarts et
tourné vers la gauche; l'autre vu presque
par le dos est difigé vers Ja droite. Dans
le fond de ce côté on apperçoit la barrière
d’une haie près de laquelle s'élève un°ar:
bre. Au haut de la droite est écrit: K. pv
LARDIN /f.
Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 5 lign
14. Les quatre moutons.
Un groupe de quatre moutons devant
une bergerie. Deux de ces animaux, vis-
a-vis l'un de l’autre, sont couchés ensem:
ble devant la porte ouverte de l'étable qui
est à la gauche de l'estampe , et au coin de
laquelle s'élèvent deux arbres dont l'un
est beaucoup’ plus gros que l’autre: À une
petite distance est un jeune mouton de-
bout, ayant son corps dirigé vers la droite
du fond , et sa tête retournée vers le spec-
tateur ; un autre mouton dont la tête ne
se voit pas, est couché à ses pieds de de-
vant. Le fond du côté droit offre des brous-
sailles. Le nom de X. du Jardin et l'année
1675 sont marqués sur la porte de l’étable.
Largeur : 5 pouces, 8 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 Hign.
DE CARLE DU JARDIN,
15. Les deux cochons.
Sur la gauche de cette estampe un pour-
ceau gras, vu en raccourci, est étendu sur
du fumier , le devant dirigé vers le specta-
teur. À une petite distance de lui, en ti-
rant vers le fond, paroit un autre cochon
qui est debout, vu presque par derrière,
tourné un peu vers la droite, et ayant la
tête baissée. Sur la gauche on apperçoit
une haie, et derrière elle, une ctable, au
coin de laquelle s'élève un arbre dont on
ne voit que le tronc. Le devant à droite est
orné de quelques plantes à grandes feuilles.
Le nom K. DV JARDIN: 7e. et l’année 1656
sont marqués sur une des planches de
l'étable.
Largeur: 5 pouces, 5lign. Hauteur: 4 pouces, 4 lign:
D
16. Les trois cochons près de la haïe.
Un groupe de trois cochons près d’une
haie. L'un dort étendu sur la droite de l’es-
tampe , ayant la tête dirigée vers la gauche.
L'autre est couché derrière et tout près de
lui, ayant la tête haute et tournée vers le
côté droit. Le troisième debout, de profil
et tourné vers la gauche se voit au milieu
de l'estampe, à une petite distance des
174 OEUVRE
deux premiers. Le fond à droite présente
une haie qui s'étend en s'éloignant jus-
qu'au milieu de la planche, et derrière la-
quelle s'élèvent deux arbres, On lit au haut
de la gauche : K.'DV IARDIN fe.
Largeur: 5 pouces, 5 lignes. Hauteur: 4 pouces,
F4] CPR
4 lignes.
19: Les arbres à racines découvertes.
‘Toute la moitié de la droité de ce mor-
ceau est occupée parune élévation deterre
surmontée de deux arbres dont les troncs
se croisent , et dont les racines sont en par-
Ue decouvertes. Au bas de cette élévation
ést un ruisseau qui s'étend en avant sur
toute la largeur de la planche, où ses bords
sont ornés, des deux côtés, d'arbres touf-
fus. Sur un petit pont qui le traverse, on
apperçoit deux chèvres et un homme qui
les fait marcher vers la droite de l’estampe.
Sur le deuxième plan de ce paysage est
une grande montagne ornée de plusieurs
arbres à son sommet qui est plat. Elle s'é-
tend depuis le bord droit jusqu'aux deux
tiers de la planche, Le lointan. à gauche
offre la vue d’une autre montagne qui dif-
fère de la première en ce qu'elle est es-
DE CARLE DU JARDIN, 179
carpée, nue et plus haute. On lit tout au
bas de la droite: K. DV IARDIN f. 1659.
Largeur: 6 pouces, 6 lignes. Hauteur : 5 pouces, 1 lign
18. Les quatre montagnes.
Le devant de ce morceau offre la vue
d'un pays assez plat, orné de trois bouquets
d'arbres dont l'un est au milieu, le second
sur la droite de l'estampe, et le troisième
dans le fond , entre les deux premiers. Le
lointain est composé de quatre montagnes
de différentes hauteurs, élevées l’une der-
rière l’autre. On voit un petit bois au pied
de la première, etun château à son sommet.
Un troupeau d'environ douze moutons re-
pose sur le devant à droite, de l’autre côté
on appérçoit un âne vu par derrière, Au
haut de la gauche est écrit: K. DV IARDIN
Je. 1659.
Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur: 5 pouces, x lign.
19. Le goujat et les deux ânes.
On voit vers la droite du fond de ce pay-
sage un ruisseau formant une chüûte d'eau,
et se repandant en avant.sur toute la lar-
geur de la planche. Sur le bord, vers le
milieu du morceau, on appercoit un gou-
176 OEUVRE
jat vu par ie dos, et deux ânes dont l'un
se repose, l’autre setient debout. Un grand
arbre dont on ne voit que le tronc, s’é-
lève du côté gauche. Le bord opposé for-
mé en partie par des roches, est orné de
buissons parmi lesquels se distingue un
beau groupe d'arbres qui est tout au mi-
lieu de la pianche. On lit au haut de la
droite: K. DV IARDIN /e. 1660.
Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, x lign.
20. Lès deux muletiers.
Ce paysage est reconnoissable par un
irès grand arbré qui est à la droite de l’es-
tampe sur le devant, et qui s'élève jusqu’au
bord supérieur de la planche, en se pen-
chant vers le milieu. Une montagne es-
carpée, mais plate dans le haut, s'étend, au
deuxième plan, depuis la droite jusqu'aux
deux tiers de la planche; elle est ornée à
droite de quelques arbres, et au bout, vers
la gauche, se voient deux mulets suivis
d'un muletier. Au milieu de l'estampe un
autre mületier faisant pareillement mar-
cher deux mulets chargés et quelques chè-
vres, passe à gué une rivière qui coule au
bas de la montagne. Ces animaux dirigent
DE CARLE DU JARDIN. 77
leurs pas vers la droite sur le devant. Le
bord de la rivière qui,. vers la gauche, se
üre dans le fond , est orné de buissons au
dessus lesquels s'élève un pays montueux
dansle lointain. Onlit au haut dela droite :
K. DV IARDIN 1656 ÿe.
Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 2 lign,
21. L'homme accompagné de son chien.
Le devant de ce morceau est le bord
d'une rivière lequel s'étend sur toute la
largeur de la planche. Il y a sur la gauche
un roc orné d'arbrisseaux par le bas, et
surmonté d'un gros arbre qui s'élève jus-
qu'au bord supérieur de la planche. Vers
le milieu paroît un paysan vu par le dos,
accompagné d'un chien qui marche à sa
droite. Le bord opposé est orné de quel-
ques arbres, au delà desquels s'élève une
montagne aride et pelée qui occupe toute
la largeur du lointain. On lit au haut de la
droite : K. DV IARDIN 1659 Je.
Largeur: 6 pouces, 6 lign. Hauteur : 5 pouces, 2 lign.
22. Le bouvier et ses trois boeufs.
Près d'un rocher qui occupe le côté
gauche dece morceau, un ruisseau partant
T. Vol. M
170 OQEUVRE
du fond, tombe sur une grande pierre
platte qui se voit au milieu du devant en
travers. Le rocher est orné par lebas d'un
buisson, au milieu duquel s'élève un bou--
quet d'arbres. Le bord du ruisseau, à la
droite de l'estampe, est ‘un terra élevé
sur lequel on voit trois boeufs dont un est
debout, les deux autres se reposent. Près
d'eux un bouvier vu par le dos, est. assis
à terre, ayant un chien à son côté. Ce
mème bord est plus bas vers le fond , et
couvert d'un buisson très épais qui s'étend
jusqu'au bord droit de la planche, et au
dessus duquel s'élèvent plusieurs: arbres
touffus: Au haut de la gauche est écrit:
K. DV JARDIN /e. 1660.
Largeur : 6 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 3 lign,
23. Le berger derrière l'arbre.
Sur la droite de cette estampe une vache
vue de face est couchée au pied d'un arbre
derrière lequel paroït un berger , ayant un
bâton posé sur son bras droit, Onne voit
que sa tête et son côté droit. De l’autre
côté de: l’estampe repose une Brébis vue
presque de profil et dirigée vers la gauche.
Un'agnelet regardant l# vache. est couché
oO
Le,
DE CARLE DU JARDIN. 179
au milieu de l’estampe. Le fond à gauche
offre la vue de quelques fabriques situées
au haut d'une montagne qui s'étend jus-
qu'au milieu de la planche, en se tirant
dans le lointain. On lit :au haut de la
gauche : K. DV IARDIN fe. 1656.
Largeur ; 6 pouces, 7 lign. Hauteur : 5 pouces 7 lign.
24. Les deux boeufs.
Ce morceau représente deux boeufs dans
un pré. L'un d'eux, vu de profil et dirigé
vers la droite, se frotte le cou contre un
pieu fiché dans la terre; l'autre vu par le
dos, est debout vers la gauche de l'estampe,
à une petite distance du premier. On lit au
haut de ce même côté: K. DV IARDIN. 1055.
Hauteur: 6 pouces, 7 lign. Largeur: 5 pouces, 8 lign.
25. Les deux chevaux près de la charrue.
Sur le devant à gauche de ce morceau,
un cheval vu par le dos est debout devant
une charrue placée en largeur. À une pe-
tte distance, du côté opposé, est un autre
cheval vu de profil et dirigée vers la droite
du fond. Il à la tête baïissée pour brouter.
Le terrain est plat, à l'exception d'une col-
line qui s'élève dans le lointain au milieu
M 2
mr Dé
180 OUVRE
de la planche. Au haut de la gauche est
un monogramme composé des lettres K.
D. 1; le mot fec. et l’année 1657.
26. Le boeuf et l'âne.
Ce morceau représente un boeuf vu pres-
que de trois quarts et tourné un peu vers
le devant de la gauche. Il est accompagné
d'un âne vu de profil et dirigé un peu vers
le fond, de façon que la tête de celui-ci
paroit vis-à-vis du flanc de l’autre. Le loin-
tain offre une montagne qui vaens'élevant
vers la droite, et qui est séparée du terram
où sont les deux animaux, par un vallon
d'où sortent plusieurs buissons. Au haut
de la droite est écrit: K. D. IARDIN fec.
Largeur : 6 pouces, 10 lign. Hauteur: 5 pouces, 1olign.
27. La paysanne dans l'eau.
Sur la gauche de ce morceau est une pay-
sanne passant un ruisseau qui occupe toute
la largeur du devant. Elle n’a pour tout
vêtement qu’une longue chemise qu'elle
relève par devant, et dont elle tient le bout
avec sa main droite. Ses pas sont curigés
vers le spectateur, son corps est de face,
mais sa tête est un peu tournée vers la
DE CARLEÉ DU JARDIN. 10E
droite. De sa main gauche elle fait un si-
gne par lequel elle semble appeller auprès
d'elle un chien qui, en aboyant, saute aux
jambes de derrière d’un âne chargé qui
passe l’eau à côté de la femme. Celui-ci vu
de profil et dirigé vers la droite de l'es-
tampe , baisse la tête pour s’abreuver. En-
tre ses jambes on apperçoit un bélier qui
sort de l'au, en se dirigeant vers le fond
de l’estampe où s'élève , à la droite, un ro-
cher surmonté d'un buisson. On lit au haut
de la gauche: K. DV IARDIN fc.
Largeur: 7 pouces, 4 lign. Hauteur : 6 pouces, 1 lign.
28. Le champ de bataille.
Un homme tout-à-fait dépouillé et nu,
est étendu mort sur le devant de l'estampe:
en largeur. Dans un petit éloignement un
autre homme pareillement mort, mais vé-
tu, est couché sur le visage, Un cavalier
passant devant eux et dirigeant sa marche
vers le devant de la gauche, retourne la
tête pour les regarder. On apperçoit der-
rière lui, au milieu de l'estampe, un
homme portant sur le dos un paquet de
dépouilles qu'il soutient de ses deux bras
élevés. Dans le fond à droite est un cheval
18: OŒUVRE
a
mort, et plus loin une hauteur sur la-
quelle on voit une troupé de cavalerie
armée de piques, courir au galop vers le
lointain en tirant sur la gauche. ‘Au haut
de: la gauche est écrit: K. DV.I..fe. 1652.
Largeur: 7 pouces, 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 3 Ken.
Le) / I ? Le) I 9 le)
29. Le: mulet aux clocheltes.
Ce morceau représente un mulet et deux
ânes dans un pré. Le mulet est debout et
dinigé vers la droite; il porte ‘un hcou au-
quel sont attachées quelques clochettes.
Dans le fond à droite un âne vu par der-
rière est couché vis-à-vis d’un autre qui
est aussi couché. Plus loin encore, de ce
même côté, on apperçoit quelques arbres
dans un enclos de paille. Dans une petite
marge, au bas de l'estampe, est écrit: K.
DV IARDIN. 1653 fe.
Hauteur : 7 pouces, lignes. Largeur : 6 pouces.
50. Le boeuf. debout et le veau couché.
Dans le milieu de ce morceau est un
boeuf debout dirigé vers la gauche du fond.
À une petite distance, de ce même côté,
se repose un veau dont le corps est tourné
vers la droite, la tête vue de face. Plusloim
DE CARLE DU JARDIN. 103
encore est un pâtre assis à terre, vu par
le dos, Le fond à droite offre la vue d’un
village au bas d'une montagne. On lit au
haut de la droite: K. DV FARDIN ec. 1658.
Häuteur :'7 pouces, 3 lignes. Largeur: 6 pouces.
51. La bergère parlant à son chien.
Unebergère gardant son troupeau. Elle
est assise: presqu'au milieu de l'estampe,
tenant un fuseau à la main. Son corps est
de face ; mais sa tête est de profil et tournée
vers son chien qui est assis à sa gauche et
la regarde. Le troupeau occupe la droite
de l'estampe : il consiste en une vache qui
se repose, ayant la tête de face, le corps
tourné vers la droite, et en trois moutons
dont. un s'avance vers une haie de paille
qui s'étend obliquement depuis le milieu
jusqu'au bord droit de l'estampe. Le lom-
lain présente la vue d'une montagne or-
née de différens bouquets d'arbres, et sur
le sommet de laquelle on apperçoit une
maison. Sur le devant à gauche un arbre
avec peu de branches s'élève jusqu'au haut
de la planche, où l'on lit: K. DV 1ARDIN
Jec. 1653.
Largeur: 8 pouces, Hauteur: 7 ‘pouces.
184 OŒUVRE
32. L'âne entre deux moutons.
Paysage montueux dont le devant s'e-
tend sur toute la largeur de la planche. II
y.a sur la gauche une butte surmontée de
deux arbres qui s'élèvent jusqu'au: haut du
bord. Sur la droite on appercoit, dans l'om-
bre, un âne de face qui se repose, et deux
moutons céuchés à ses côtés. Dans le pe-
tit terrain, de ce même côté, qui va én
descendant vers le milieu, un homme ac-
compagné d'un chien fait marcher devant
lui un âne chargé. Le lointain offre la vue
d'une grande montagne dont le sommet
s'élève en partie jusqu'aux nuages, et qui
vers le milieu de la droite est parsemé de
plusieurs groupes d'arbres. Au pied de
cette montagne, un peu en avant, est un
village entouré d'un grand nombre d'ar-
bres touffus, On lit au haut de la droite:
K. DV IARDIN fe. 10655,
Largeur: 8 pouces. Hauteur: 7 pouces.
33. Le troupeau de moutons et chèvres.
Ce morceau représente un mouton vu
par le dos, un autre vu de prolil et dirigé
vers la gauche, et deux chèvres vues de
face et placées à côté de chaque mouton.
DE CARLE DU JARDIN. 105
Ces quatre animaux sont couchés très près
l'un de l'autre. Une troisième chèvre vue
de profil et dirigée vers la droïte, est de-
bout sur le côté gauche de l’estampe. Le
lointain est formé par une montagne d'une
vaste étenduc,;sur laquelle on appérçoit
dans le plus grand: éloignement un: trou-
peau de moutons et son berger.
Largeur: 7 pouces, 10 lignes: Hauteur: 7 pouces,
1 ligne.
34. Les vaches, Le taureau et le veau.
Le milieu de cette estampe est occupé
par une vache debout vue presque de pro-
fil et tournée vers la gauche de l’estampe.
Un veau montrant le dos est couché de-
vant ses pieds, et derrière elle paroît un
taureau vu de face et tourné un peu vers
la droite. Le devant à gauche est orné de
quelques plantes et chardons, et d’un tronc
d'arbre jetté auprès. De ce mème côté,
sur une colline qui s'élève dans le lointain,
sont deux autres vaches dont l'une est cou-
chée et dirigée vers la gauche, l’autre de-
bout et vue par le dos.
Largeur : 7 pouces, 10 lignes. Hauteur : 7 pouces,
1 ligne.
186 OUVRE
35: Le moüton couché près de la: haie de
planches.
: Un mouton couché vu presque de face;
ayant la:tête haute et dirigée vers la droite
de l’estampe ; et tendant son pied droit en
avant. De ce même côté: vers lé fond ; est
le bout ‘d'une: haie qui est composée de
quatre planches attachées en largeur à deux
troncs d'arbres. On:lit au haut de la gauche :
K. D. L. fe.
1 . "PRIE À A : . à
Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur: 2 pouces, 7 lign.
36. Le mouton couché près duwtronc d'arbre.
Un mouton couché vu presque de face,
æyant la tête tournée vers la droite, ét ten-
dant la jambe gauche de derrière en avant.
On voit à la gauche de l’estampe run tronc
d'arbre avec quelques bouts‘de branches.
Les lettres K:D. 1. fe. sont écrites à rebours
au haut de la droite.
Largeur: 3 pouces , 6 lign. Hauteur: 2 pouces , 8 lign.
37. Le mouton couché. :
J]n mouton couché dorit le corps est vu
de profil, la tête de face. Il est dirigé vers
la gauche de l'estampe où il y a, presque
sur le devant, une plante à grandes feuilles.
DÉË CARLE DU JARDIN. 187
Dans le fond à gauche on apperçoit un
village. Les lettres K. D. L fe, et l’année
1655. sont marquées au haut de la gauche.
Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur : 2 pouces, 9 lign.
38. Le mauton.et les mouchés:
Un mouton couché vuidé profil et di-
. ñ e , j É À T
rigé vers la droite de:l estampe. Une dou-
zaine de mouches voltigent autour de sa
tête. On hit au haut de la planche, un peu
vers la gauche: K: DV IARDIN fe: 1655.
Largeur : 3 pouces , 9 lign. Hauteur: 2 pouces, 9 lign.
39. Les moutons près de la haïe de paille.
Un mouton couché vu de profil ; dirigé
vers la droite de l’estampe et baissant sa
tête. Vers le fond de la droite on voit en
partie une haïe composée de she Lit pa-
lis et de paille envergée.
Largeur: 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 3 pouces, 9 lign.
4o. Les deux moutons.
Un mouton debout vu presque par der-
rière , dirigé vers la gauche du fond,
portant la tête haute. Un autre mouton vu
de face est couché vis-à-vis de lui vers la
gauche de l’estampe, Au haut de ce même
108 OEUVRE
côté est écrit: K. DV FARDIN J. La lettre f
est à rebours.
+ Largeur: 3 pouces, 7 lign. Hauteur: 2 pouces, g hign.
41. Le chien et le chat.
Vers la droite de cette estampe est un
chien couché et dormant. Il est vu de pro-
filet dirigé vers la gauche. De ce même
côté, à une petite distance, est un chat
qui dort pareillement. On le voit par le
dos, mais sa tête est retournée et vue de
face. Tout le fond est couvert de‘hachures
tracees en différens sens, et confondues
par J'eau-forte vers le bas, où elles for-
ment uné masse noire très crue.
Largeur: 2 pouces, 9 ign. Hauteur: 2 pouces, 1 lign.
42. La brébis et son agnelet.
Une brébis debout vue presque par le
dos et dirigée vers la gauche du fond. De-
vant elle est couché son agnelet vu par le
dos. Dans le lointain à droite on apper-
coit une maison entourée d'arbres: Les
lettres K. DV EL fec. sont marquées au haut
de ia gauche.
Largeur: 3 pouces, 6 lignes. Hauteur: 2 pouces.
9 lignes,
DE CARLE DU JARDIN. 109
43. La famille.
Un vieillard à barbe et à moustaches,
vu de face et dirigé un peu vers la droite
de l’estampe. Il porte sur son dos un pa-
quet attaché avec une corde qui lui passe
sur la poitrine. À sa gauche paroït une .
jeune femme, et à sa droite un jeune gar-
con qui regarde en bas, et qui a la tête
couverte d'un chapeau rond. Ces trois fi-
gures ne sont vues qu'à mi-corps. Au haut
de la gauche est écrit: K. DV 1,
Hautour : 2 pouces, 3 lign. Largeur: 1 pouce, 9 lign.
44. Les études de têtes.
Une petite planche avec quelques études
de têtes griffonnées légèrement, et avec peu
de goût. On y voit versle haut de la droite le
profil d'un vieillard à grande barbe , et à cô-
té celui d'une femme , dirigés l’un et l’autre
verslagauche del’estampe. Dans le bas de ce
mème côté sont deux profils de jeunes gens
qui se regardent. Sur le côté gauche de la
planche on voit la tête et le dos d’un pay-
san, et plus bas quelques autres griffonne-
mens. Dans le milieu de la planche on ap-
perçoit un paysan monté à cheval , vu par
le dos. Cette figure n'est que foiblement
199 OEUVRE
tracée sur le cuivre, et à ce qu'il paroit,
sans l'emploi de l’eau-forte , c'est pourquoi
on ne la distingue qu'avec beaucoup de
peine.
Largeur : 2 pouces, 3 lign. Hauteur : 1 pouce, a{lign.
45. Le berger et son .chien.
Un petit morceau toujours foible d'é-
preuve, l'eau-forte ayant manqué. Il re.
présènte une montagne au pied de: la-
quelle, vers la droite de l’estampe, est un
bouquet d'arbres. Presqu'au milieu, vers
le devant, un berger assis sur une pierre,
et tenant un long bâton ,; s'amuse avec son
chien qui saute pour attraper ce que son
maître semble lui présenter de sa main
tendue.
Largeur: 2 pouces, 1 lign. Hauteur: 1 pouce, 8lign.
46. Les bâtimens avec la tour carrée.
Sur la droite du dévant de ce morceau
est un mur derrière lequel s'élèvent plu-
sieurs arbres. Le fond offre la vue de quel-
ques maisons dont une estsurmontée d'une
tour carréé assez haute, qui occupe le mi-
heu de la planche.
Largeur: 2 pouces, r lign. Hauteur : 1 pouce, glign.
DE CARLE DU JARDIN. TOT
47. Le petit paysage aux deux chèvres.
Petit paysage représentant un village
orné. de plusieurs arbres et d'une grande
tour ronde qui se voit vers la droite de
l'estampe. Du côté opposé, sur le devant,
on apperçoit deux chèvres dont une est
couchée, l’autre ronge un arbre sec qui
s'élève le long du bord de la planche.
Largeur: 2 pouces; 1 lign. Hauteur: 1 pouces; g lign.
48. Les chèvres sur le rivage.
À travers de deux grands rochers qui
de chaque côté de ce morceau s'élèvent
jusqu'au haut de la planche, se montre
une largerivière, régnant au pied de mon-
tagnes escarpées qui fuient vers la droite
dans le lointain, et dont les sommets sont
ornés d'arbres et d'arbrisseaux. On distin-
gue deux chèvres sur le devant à droite,
et deux autres sur le bord de l’eau, vers le
milieu de l'estampe.
Largeur : 2 pouces; 1 lign. Hauteur: 1 pouce, 9 lign
49. Le cheval de somme.
On voit dans le milieu de cette estampe
un paysan conduisant un cheval de somme,
et dirigeänt ses pas vers le fond. Sur le
102 OEUVRE
devant à gauche est assis une femme vue
par le dos, ayant àson côté un grand chien,
et tenant un bâton. Sur la droite, dans le
lointain qui semble être le bord d'une ri-
vière , paroissent quelques higures.
Largeur : 2 pouces, 1 lign. Hauteur : 1 pouce, 9 lign
5o. Le chariot devant l'auberge.
Paysage d'une étendue assez vaste , dans
le lointain duquel on voit une grande mon-
tagne qui occupe toute la largeur de la
planche. À droite, sur une petite hauteur
qui forme le devant, on apperçoit un cha-
riot arrêtant près d'un auberge, plus, deux
hommes dont un porte un bâton sur l'é-
paule , et quelques animaux.
Largeur : 2 pouces , 1 lign. Hauteur : 1 pouces, 8 lign.
51. (b2). Le savoyard.
Un garçon savoyard debout au milieu
de la planche, jouant du violon qu'il tient
de la main droite.-Vis-à-vis de hu, vers
la droite de l’estampe, est son chien qui
danse sur ses deux jambes de derrière, et
contre lequel deux autres chiens aboyent.
Dans le fond, un mur au delà duquel s’é-
lèvent quelques maisons, s'étend sur toute
DE CARLE DU JARDIN. 193
la largeur de la planche. Au haut de la
gauche est écrit: K. DV IARDIN ec. 1658.
Hauteur : 6 pouces. Largeur : 4 pouces, 3 lignes.
52. Portrait de Vos, poëte hollandors.
Il est représenté à mi-corps et vu de
face. Sa tête est couverte d'une calotte , et
ses cheveux longs lui pendent jusqu'aux
épaules. Il a le corps enveloppé d’un man-
teau, et tient de sa main gauche un rouleau
de papier. Au haut de la gauche est écrit:
K. DV IARDIN F. Dans la marge du bas sont
quatre vers hollandois qui commencent :
ainsi: Zoo spant Natuur door Vos een re-
genboogh van dichten etc. Ce morceau est
très rare.
Hauteur : 6 pouces, la marge d’un pouce, 3 lignes y
comprise. Largeur : 4 pouces, 8 lignes.
mt, on meme
TABLE
DES E48:T.. À M PoR;S
DE CARLE DU JARDIN.
N ro. de
l'oeuvre.
32. l'Ane entre deux moutons.
6. Anes (les deux)
37. Arbres (les) à racines découvertes.
46. Bâtimens (les) avec la tour carrée
23. Berger (le) derrière l'arbre.
45. Berger (le) et son chien.
31. Bergère (la) parlant à son chien.
30. Boeuf (le) debout et le veau couché.
26. Bocuf (le) et l'âne.
24. Bocufs (les deux)
9. Bourg (le) à la montagne.
22. Bouvier (le) et ses trois bocufs.
42. Brébis (la) et son agnelet.
28. Champ (le) de bataille.
5o. Chariot (le) devant l'auberge
Nro. de
l'oeuvre.
49. Cheval (le) de somme.
. Chevaux (les deux)
5. Chevaux (les deux) près de la charrue.
. Chèvre (la) et les deux moutons.
3. Chèvres (les quatre)
. Chèvres (les) sur le rivage.
. Chien (le) et le chat.
. Chiens (les)
5. Cochons (les deux)
. Cochons (les trois) couchés devant l’étable,
. Cochons (les trois) près de la haie.
. Etudes (les) de têtes.
. Famille (la)
. Frontispice.
. Goujat (le) et les deux ânes.
21. l'Homme accompagné de son chien.
. l'Homme qui se chausse.
. Hommes (les deux) et la pierre dans l’eau.
. Montagnes (les quatre)
37. Mouton (le) couché.
. Mouton (le) couché près de la haie de planches.
. Mouton (le) et les mouches,
. Mouton (le) près de la haie de paille,
36. Mouton (le) près du tronc d'arbre.
. Moutons (les deux)
4. Moutons (les quatre)
196
Nro. de
l'oeuvre.
Mulet (le) aux clochettes.
Muletiers (les deux)
Mulets (les)
Paysage (le petit) aux deux chèvres.
. Paysanne (la) dans l'eau.
. Savoyard (le)
Temple (le) en ruines.
Troupeau (le) de moutons et chèvres.
Vache (la) et le veau. ,
Vaches (les) le taureau et lc veau.
. Vos (Portrait de)
mt re tr
JEAN LE DUCQ.
Jean Le Ducq né à la Haye en 1636, fut
élève de Paul Potter dont il imita la ma-
nière de peindre à s'y méprendre. Mais
quelque fut le succès avec lequel ce mai-
tre cultiva la peinture, il la quitta pour
prendre le parti des armes: il eut une
place d'enseigne et devint capitaine. Il ne
paroît cépendant pas qu'il ait conservé
cet état, car on sait qu'il fut directeur de
l'académie de peinture de la Haye en 1671,
et qu'il vécut long-tems dans cette ville.
L'année de sa mort n'est pas connue.
Le Ducq a gravé dix estampes dont les
principales forment une suite de huit mor-
ceaux qui représentent différens chiens,
décrite aux numéros 1-8. On y admi-
re l'expression frappante et les caractères
vrais de ces animaux, ainsi que leurs at-
titudes neuves et choisies d'une manière
ingénieuse. Ses estampes nous rappellent
celles de Paul Potter, mais il y à dans la
représentation de ses animaux une espèce
200
de durete qui ne se trouve pas dans ceux
de son maitre. A l'égard de sa pointe , elle
n'est ni si nette, mi si délicate.
ŒUVRE
DE JEAN LE DUCQ.
1-0. DIFFÉRENS CHIENS.
Suite de huit estampes.
Largeur: 6 pouces, x à 7 lignes. Hauteur: 5 pouces.
1. Titre.
1) Ony voit sur la droite un morceau d'ar-
chitecture qui s'étend jusqu'au milieu de
l'estampe , et dont la partie supérieure est
ornée d'un bas-relief où sont représentés
trois chiens, sur l’un desquels est monté
in enfant soutenu par un autre qui est de-
bout près de lui. Sur la partie inférieure
est écrit: 10H. LE DUCQ Fecit 1661. La
gauche de l’estampe offre la vue d'un pays
montueux, avec une rivière qui forme une
petite cascade, et dont le bord à gauche,
assez élevé, est surmonté d'arbres. En
haut, dans le coin à gauche, est marqué
le numéro 1.
OEUVRE
1
©
LL
2. Le chien en repos.
2) Un chien de l'espèce de ceux qu’on
appelle courants, couché sur le côté gauche
de l’estampe, vers lequel son corps est di-
rigé, tandis que sa tête retournée et baissée
est vue de face. À une petite distance, de
ce même côté, est debout un pareil chien
vu presque par derrière, ayant son corps
dirigé un peu vers la droite , et sa tête re-
tournée vers la gauche. Dans le fond à
droite on voit un homme avec un bâton
sur l'épaule, marchant à côté d'un autre
qui est à cheval, dirigeant ses pas vers la
droite en avant. En haut, dans le coin à
gauche, est écrit: J. le Ducq fe. 1661; et
dans celui à droite est le chiffre 2.
3. Le chien et la chienne.
3) Un: chien flairant une chienne ; celle-
ei dirigée vers la droite, a la tête retournée
et vue de face; l’autre , dirigé vers lagauche,
passe sa tête , en se baissant , entre les deux
jambes de derrière de la chienne qui lève
un peu la droite. Dans le lointain à gauche
on apperçoit, au milieu de plusieurs ar-
bres, une église avec un clocher qui se ter-
mine en pointe. Sur la droite, dans un
DE JEAN LE DUCQ. 203
moindre éloignement, est une chaumière
devant laquelle s'élève un grand arbre en-
touré d'arbrisseaux. On lit au haut de la
gauche : J. LeDucg fe. et l'année 166r écrite
à rebours ; à droite est marqué le chiffre 3.
4. La chienne et son petit.
4) La chienne est couchée sur son flanc,
les pieds vers la gauche, et la tête vers le
fond-de l’estampe. Son petit, couché sur le
ventre, la tette, Le fond de ce morceau re-
présente un paysage où il ya, sur la droite,
des rochers escarpés, garnis de quelques
arbrisseaux, et à gauche, un lointain ter-
miné par quelques montagnes. Au haut de
la gauche est écrit: J. le Ducg fe. 1661, et
à droite est le chiffre 4.
9. La viande disputée.
9) Deux mâtins se disputant un morceau
de viande qu'ils s'efforcent de s'arracher
l'un à l’autre. Celui de la gauche, dont le
corps est vu de face , a la tête retournée vers
son adversaire qui est à droite et vu de trois
quarts. Ils tirent avec violence un morceau
de viande dontils ont chacun un bout dans
la gueule, On voit dans le fond à droite,
204 ŒUVRE
sur un terrain élevé, un verger entouré
d'une haie. Au haut de la gauche est écrit:
J. le Ducq fe. 1661, et à droite est le nu-
méro 5.
6. Les chiens envieux.
6) Un chien enviant àun autre une poule
qu'il est prêt à dévorer. Le premièr , placé
à la gauche de l’estampe et vu de trois
quarts; retourne sa tête vers l’autre qui
est presque au milieu de l'estampe, gardant
une poule ou autre volaille déplumée,
couchée devant lui. Leurs gueules ouvertes
et leurs nez ridés expriment à merveille
le murmure envieux de l’un et de l’autre,
et la queue élevée du premier marque en
particulier , d'une manière distincte, le dé-
sir qu'il a de la volaille , aussi bien que le
dos courbé, la queue rétrécie et la tête
baissée de l'autre montrent la crainte qu'il
a de perdre sa proie. On voit dans le fond
à gauche une partie d'une petite maison
avec une fenêtre, et à droite sont quel-
ques bouquets d'arbres. Le nom J. Le
Ducg fe., Yannée 166: et le chiffre 6 sont
marqués au haut de la droite.
DE JEAN LE DUCQ.
‘9. Les chiens qui se mordent.
7) Cette estampe, en vérifiant le proverbe
italien: Fra due litiganti il terzo gode, serm-
ble représenter la:seconde partie de l'his-
toire des deux chiens de la pièce précé-
dente. Des murmures ils en viennent à la
guerre ouverte, et tandis qu'ils se mor-
dent, un üers leur happe le morceau pour
lequel ils se battent. Les deux chiens oc-
cupent la droite de l’estampe, lun d'eux,
tout-à-fait renversé sur le dos, se défend
avec ses jambes tendues contre l'autre qui
a ses deux pattes de devant posées sur lui.
De ce même côté, à une petite distance,
on voit un troisième chien, emportant la
poule disputée dans sa gueule, et s'enfu-
yant vers le fond, regardant derrière lui
vers les deux combattans. Le fond pré-
sente la vue de quelques bâtimens ruinés
dont un est au haut d’une colline, au bas
de laquelle coule ‘une rivière. On lit au
haut de la droite: J. Le Ducq fe. 1661. et
le numéro 7
8. Le chien buvant.
8) On voit sur la droite de cette estampe,
devant une roche, un bassin carré sur le
206 OEUVRE
bord duquel est assis un chasseur tenant
un fusil de la main droite, et retournant
sa tête qui est de face, vers un chien qui,
élevé sur ses deux jambes de derrière, et
portant celles de devant sur le bassin , y
boit. Versla gauche de l’estampe est € tés
un autre chien qui relève la tête, et dirige
ses regards vers le spectateur. On lit sur
le bassin: J. L. Ducg fe! et le Nr. 8. est mar.
qué au ‘haut de la gauche.
4: Le loup poursuivi.
Sur la droite de cette estampe un loup
se sauve , emportant sur son dos un agneau
dont il tient la jambe gauche de devant en-
tre ses dents. Il est poursuivi d'un berger
armé d'une pique qu'il tient de la main
droite. Le fond à gauche présente une col-
line avec plusieurs moutons quipäturent.
Au bout de cette colline, presque au mi-
lieu de l’estampe, un autre berger debout,
avec sa houlette à la main, parle à une
femme assise à terre devant lui. Le lointain
à droite offre la vue d'une rivière qui coule
au bas de hautes montagnes. Cette estampe
quine porte ni nom niannée, est très rare.
Largeur: 4 pouces, 4 lign. Hauteur: 6 pouces, 7lign.
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DE JEAN LE DUCQ. 207
10, Le chien debout devant celui qui dort.
Au milieu de l’estampe un chien, dont le
corps est de profil et dirigé vers la droite,
mais dont la tête retournée et vue de face,
est debout devant un autre chien qui dort
couché sur son côté droit, de façon qu'il
montre son ventre. On ne voit pas ses jam-
bes de derrière vu qu'elles sont coupées
par le bord droit de l'estampe. Sur le de-
vant à gauche un tronc d'arbre sec est éten-
du à terre. On lit au dessus: J. Le Ducq f.
Largeur: 5 pouces, 7 lign. Hauteur: 4 pouces, 9 lign.
Cette estampe qui est extrêmement rare,
paroit être la première que Le Ducq a gra-
vée. On y remarque moins de pratique
dans la conduite de la pointe que dans les
autres pièces que nous avons de ce maitre.
Du reste il y règne le même esprit et la
même vérité *).
oo
*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe une
copie que l’on a trouvée exacte, mais qui est facile de re-
connoître en ce que son nom y est marqué en toutes let-
tres au haut de la gauche. Voyez la note page 57. à l'ar-
ücle de Nr. 15. de Paul Potter
TABLE
DÉS ESTAMPES GRAVÉES
PAR JEAN LE DUCQ:
Nro de
l'oeuvre.
8. Chien (le) buvant.
30. Chien (le) debout devant celui qui dort.
3. Chien (le) et la chienne.
4: Chienne (la) et son petit.
1-8 Chiens (différens) suite de huit esiampes,
6. Chiens (les) envieux.
7. Chiens (les) qui se mordent.
9. Loup (le) poursuivi.
1. Titre de la suite de différens chiens.
9. Viande (la) disputée.
ADRIEN
VAN DE VELDE.
rien van de Velde füt ün de ces génies
qui se manifestent de bonne heure, et se
développent avec une rapidité qui ne con-
noît point d'obstacles. Dès son enfance,
toujours le charbon à la main, van Velde
barbouilla, de la cave au grenier, les murail-
les de la maison: mais ce qu'il y a d’extra-
ordinaire , c'est que sa passion à tracer tou-
jours les mêmes objets, montroit, à n’en
pas douter, le genre dans lequel 1l excel-
leroit. Il dessinoit avec goût, et par préfé-
rence des chèvres, des moutons et des
vaches. Wynants en, fut étonné; il le prit
dans son école , bien sûr deson succès. De
si rares dispositions ne sont guère trom-
peuses. La femme de Wynants fut encore
plus hardie dans'ses conjectures ; en voyant
tous les dessins de van Velde, elle dit à son
mari: #OUS CTOYEZ AVOIT un écolier, ce sera
votre maïtre. La suite a vérifié sa prédiction.
D'après les conseils de son maitre, rar
jh ALS
212
Velde s'apphqua"säns relâche à l'étude de
la nature. Ses progrès furent des plus ra-
pides, comme on en peut juger par les es-
tampes Nros. 17, 18, 19, 20 et 21 qu'il fit
à peine âgé de quatorze ans. Aidé par son
rare génie, 1l devint bientôt un excellent
peintre de paysages et d'animaux. Son as-
siduité et la facilité avec laquelle il travail-
loit, faisoient espérer qu'il enrichiroit un
jour tous les cabinets des superbes pro-
ductions de son'pinceau, lorsqu'une mort
prématurée l’enleva le 2r. janvier 1632, à
peine âgé de 33 ans.
Le nombre des estampes que ven Velde
à gravées, ne nous est pas exactement con-
au: mais en combinant les notices qu'on
en trouve dans les catalogues de vente
hollandois, on ne les fait pas monter au
delà dé vingt deux pièces. Nous n’en avons
jamais pu vôI e vingt et une, lesquel-
mais pu voir qu at et lesquel
les ont été gravées en trois différentes an-
nées, et où l’on reconnoît aussi trois ma:
nières differentes.
Les numéros 17,18, 19, 20, et 21 sont
exécutés d'une pointe fine et un peu mai-
219
gre ; les hachures sont très serrées, l'herbe
dans le paysage est griffonnée, et le feuillé
des arbres est négligé et :sans goût. Ces
cinq estampes qu'Adrien, comme nous
l'avons marqué plus haut, a gravées à l'âge
de quatorze ans, portent l'année 1653.
Les numéros 1 à 10 ont été gravés entre
les années 1657 et 1659, lorsque notre ar-
uste avoit dix-huit à vingtans. Nous voyons
par ces morceaux, que san Velde avoit
déja atteint une grande supériorité. On ne
voit rien à mettre au dessus pour la cor-
rection du dessin, la vérité des caractères
des animaux, leurs attitudes, la justesse
des muscles et la perfection soignée du
plus petit détail. La pointe décèle la fer-
meté d'un maitre exercé, elle est plus
libre que dans les pièces de l'an 1653,
et les traits moins serrés sont plus ex-
pressifs.
Les numéros 11 à 16 enfin portent l'an-
née 1670. Adrien les avoit gravés deux
ans avant sa mort, lorsqu'il étoit dans sa
plus grande force. Le dessin y est admi-
rable , les hachures sont encore plus lar-
214
ges, etchaque trait porte caractère, les ter-
rains et les herbes sont faits d'une pointe
nourrie, à peu de frais et d’un goût ex-
cellent.
ŒUVRE
D’ADRIEN VAN DE VELDE.
1-12. DIFFÉRENS ANIMAUX.
Suite de dix estampes.
Largeur: 4 pouces, 11 lignes. Hauteur: 4 pouces.
1. Le vacher et le taureau.
1) Ce morceau représente un taureau vu
de profil et tourné vers la droite de l’es-
lampe. Un vacher debout, montrant- le
dos, sonne d'un petit cor qu'il tient de la
main gauche, et s'appuye du bras droit
tendu sur la croupe du taureau, tenant la
longe du licou dont cet animal est bridé,
Le fond offre un paysage avec un lointain
où l’on apperçoit quelques vaches dans un
pré. On lit au haut de la gauche: 4. FF.
f. 1659, et vers la droite: Just. Danckerts
exc.
>. La vache couchée.
2) Une vache couchée sur le gazon. Elle
216 OCEUVRE
est vué de face, a les cornes très courtes,
et semble ruminer. On apperçoit dans le
fond à droite, une autre vache vue de pro-
fil ettournée vers la gauche’, ainsi que deux
moutons qui broutent. Derrière ces trois
animaux s'élève une petite colline surmon-
iée de quelques arbres. Il y a sur le devant
à droite une plante à grandes feuilles, et
vers la gäuche est écrit sur une pierre
brute: Adrien van de Velde f. 1657.
5.,Les trois boeufs.
3) Un boeuf vu de profil et tourné vers
la gauche de l'estampe. A une petite dis:
tance, sur la gauche, un autre boeuf, vu
par le dos, se repose sur le gazon. Plus
loin encore, à droite, est un troisième
boeuf broutant. Au bas de ses jambes de
devant on apperçoit un mouton; plusieur
autres boeufs ou vaches sont au pèturage
dans le plus grand éloignement, vers le
milieu de l'estampe. On lit au bas de la
gauche, près d'un bâton: 4. Velde f.
4. Les deux vaches et le mouton.
4) Une vaché à grand pis rempli, vue
tout-à-fait de profil, et dirigé vers la gauche
D'ADRIEN VAN DE VELDE. 217
dé l'estampe. Son attitude est tranquille,
et elle: a l’air de ruminer. Dans le lointain
à gauche, une autre vache se repose-sur le
gazon; celle-ci est. dirigée un peu vers la
gauche, ayant la tête de face. Près de ses
jambes de derrière est couché un mouton
vu par le dos. Vers le bas de la droite,
près d’un bâton, on lit: 4. WF. f.
5, Les trois vaches.
5) Une vache marchant vers la droite
du fond. Son corps est de profil, et sa tète
retournée se présente de trois quarts. Dans
le fond à droite, au pied d'un arbre sec,
et qui a peu de branches, on apperçoit
deux autres vaches dont une baisse la tête
pour brouter, L'une et l’autre est vue de
profil, et dirigée vers la gauche de l'es-
tampe. Les lettres À. FF. f. se voient au
Baut de la gauche.
6. Le boeuf dans l'eau.
6) Un boeufvu de trois quarts, dirigé vers
le devant de l’estampe, en tirant vers la
gauche. Il est dans un ruisseau dont l’eau
basse surmonte à peine la corne de ses
pieds. Dans le fond, sur la gauche de l'es-
218 ŒUVRE
tampe, on apperçoit un boeuf debout, di
rigé vers le fond, et près de lui un autre
qui se repose. Un peu plus loin encore se
voient deux moutons. La marque 4W.F. f.
est écrite au haut de lagauche de l’estampe.
7. Le cheval.
7) Un cheval broutant, vu de profil et di-
rigé vers la droite de l’estampe. Dans le mi-
lieu du fond un autre cheval est vu de trois
quarts el tourné un peu vers la gauche, On
apperçoit un mouton à ses pieds. Deux au-
tres, dont un tourne le dos, sont sur la
mème ligne, à la gauche de l'estampe. Plus
loin encore on remarque, au milieu, un ha-
meau entouré d'arbres, et plusieurs mou-
tons dispersés dans un pré. On lit au bas
de la gauche les lettres: 4. WF. f.
8. Le veau.
8) Ce morceau représente un grand veau
broutant, vu tout-à-fait de profil, et tour-
né vers la gauche de l’estampe. A une pe-
lite distance, vers la droite, on remarque
un tronc d'arbre renversé, à la coupure
duquel on lit en lettres retournées: 4. W.
Velde f. 1659. On appercçoit deux vaches
D'ADRIEN VAN DE VELD£. 219
et trois moutons dans le lointain, au mi-
lieu de la planche.
9. Les chiens.
9) Deux mâtins qui se battent. L'un
d'eux, qui a le dessus, a ses deux jambes
de devant posées sur l'autre qui, renversé
à terre, retourne la tête, la gueule ou-
verte, pour mordre son adversaire. Dans
le fond à gauche deux autres chiens ron-
gent une carcasse. Plus loin encore on ap-
perçoit un chien courant vers la gauche
de l’estampe. Au haut de la gauche est
écrit: À. V. Velde f. 1657.
10. Les chèvres.
10) On voit sur la gauche de ce mor-
ceau une chèvre qui se repose. Sa tète est
de face, et son corps est de trois quarts
‘et dirigé un peu vers le devant. Un che-
vreau vu pareillement de trois quarts, mais
tourné vers la droite, est couché derrière
elle, Ils sont l'un et l'autre au bas d’une
petite élévation de terre; au haut de la-
quelle, à la droite de l’estampe, une brou-
ette est renversée. Sur la gauche s'élève
une espèce d'étable qu'on ne voit qu'en
220 OEUVRE
partie. Le nom 4. F. Felde f. est écrit au
haut de la droite.
11. La vache et les deux moutons au pied
d'unxarbre.
Une grande vache broutant, vue de pro:
filet dirigée vers la droite de l’estampe. De
ce mème côté, à une petite distance , on
rémarque deux moutons dont l'un , vu de
face , se repose, ét l’autre , vu presque par
derrière et tourné vers le fond, est de-
bout. On lit au milieu du bas: 1670. A. v.
V.F. Ce morceau, ‘un des principaux de
l'oeuvre de san Velde, «est un véritable
chef-d'oeuvre. La vérité des caractères, la
beauté des formes, la correction du dessin,
lé mouvement des muscles, le goût de la
pointe , le clair obscur, tout y est d'une per-
fection inimitable.
Largeur : 6 pouces, 3 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign.
12. Le boeuf pre et les trois moutons.
Ce morceau qui est de la même beauté
que le précédent, représente un boeuf pie
qui broute. IL est vu de trois quarts, et
tourné un peu vers la gauche. Derrière lui,
vers la droite de l'estampe, se voient deux
D'ADRIEN VAN DE VELDE. 224
moutons qui sereposent. L'un est:vu pres-
que de profil, et dirigé un peu vers le de-
vant de la droite, l'autre vu par derrière,
est tourné vers le fond de ce même côté.
À une petite distance\ où appercçoit des
buissons qui‘s’étendent sur toute la lar-
geur de la planche, en fuyant versile côté
gauche où l’on remarque un’‘troisième
mouton debout, tournant le dos, et dirigé
un peu vers la droite. On lit au bas de la
gauche : A. V. V.F.'et au dessous : 1670.
Largeur: 5 pouces, 11 lign. Hauteur : 4 pouce, rolign.
13. Les deux vaches au pied d'un arbre.
Ce superbe morceau représenté, deux
vaches dans un pré, au pied d'un arbre
qui s'élève, au milieu de l’estampe. L'une
debout, est vue de profil et dirigée vers la
gauche, l’autre de face, est couchée derrière
elle, vers la droite d’où vient le jour. Le
terrain gazonné où ces deux animaux se
trouvent , est le bord d'une rivière que l'on
apperçoit en partie sur la droite de l'es:
tampe , et au delà de laquelle s'élèvent quel-
ques petits arbres. Au bas de la gauche est
marqué: A. V. V. F. Ce morceau exécuté
dans le même goût que les deux préce-
es RÉPRÉE À ue Ve TETE Pole TRE Er DRE
222 OEUVRE
dens, paroît avoir été gravé dans la même
année.
_ TRI : x F7 N “fi lon
Largeur: 5 pouces, glign. Hauteur: 4 pouce, 7lign
14. La brébis.
Ce morceau est igravé dans la mèmean:
née que les trois pièces! précédentes, et
avec le même esprit, mais il les surpasse
encore par la délicatesse de la pointe. Il
représente une brébis allaitant un agnelet,
Elle. est vue presque par derrière ; dirigée
un peu.vers. la gauche, et retournant sa
tête baissée vers l'agnelet qui tette. Un au-
tre agneause repose dans le fond à gauche,
près d’une plante qui s'élève derrière lui.
On lit au bas de la droite: A. v. V. F. 1670:
Largeur: 3 pouces, 6 lign. Hauteur: 2 pouces, 6 lign.
15. Les deux moutons.
On voit sur la droite de ce morceau un
mouton couché, montrant le dos et tour-
nant la tête vers un autré qui se repose à
uné petite distance sur la gauche de l'es-
tampe. Le corps de celui-ci est vu de trois
quarts et dirigé un peu vers le devant. Sa
tête est vue de face, et l'on y apperçoit deux
petites cornes. Dans le fond à gauche s’é-
D'ADRIEN VAN DE VELDE. 229
lève un arbrisseau semblable à un églan-
tier. On lit au bas vers la gauche: A. V:v.
F. 1670.
16. La chèvre.
Sur la gauche se repose une chèvre vue
de profil et dirigée vers la droite ; derrière
elle sélève une plante à larges feuilles.
Vers le fond à droite, un agnelet debout
dirigé vers la gauche, se grate le.:dos avec
les dents. Les lettres A V. V.sont marquées
au ba de la gauche.
Largeur : 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 2 pouces, 6 lign.
Ces six morceaux vont ordinairement
ensemble, comme formant une suite. Ils
sont :rès rares, particuhèrement ce der-
nier qui l’est au plus haut degré.
17. L+ berger et la bergère avec leur troupeau.
On voit sur le devant de ce morceau, à
gauche , un berger qui dort. Il est vu par
le dosetcouché àterre sur son côté gauche.
À une petite distance, un peu plus vers le
fond, une bergère est assise sur un panier
. renversé. Elle est vue presque par le dos,
et dirgée vers la droite de l’estampe; elle
caress: de ses deux mains un chien qui est
devan: elle, ayant ses deux pattes de de-
224 OEUVRE
vant. posées sur lés genoux de la femme:
Derrière.elle un arbre see s'élève jusqu’au
haut de la planche. Vers la droite de Fes-
tampe est un groupe.composé d’une vache,
de trois moutons et de deux chèvres, La
vache’est debout , vue de profil et dirigée
vers lagauche. À ses pieds se reposent deux
moutons dont un a la tête appuyée sur Le dos
de l'autre. Une chèvre vue presque par der-
rière , est debout dévant la vache. Dans un
creux, à une petite distance, paroissent
un troisième mouton et une autre chèvre.
On lit au haut de la gauche: Agryaen
Vande, Velde, fe, et, Ex, 1653.::Ce mor.
ceau est très rare.
Largeur : 9 pouces, 11 lign. Hauteur: 7 pouces, 5 lign
18, La porte du bourg.
Ce morceau représente la place d'un
bourg’ dont on voit la porte au milieu de
l'estampe. En deça de cette porte on re-
marqué un paysan qui rentre, marchant
à côté d'un âne chargé d'un panier. Il est
accompagné d'une femme montée sur un
autre âne que suit un jeune garçon à pied:
Deux moutons précèdent les ânes. On ap-
perçoit sur la gauche de l'estampe quatre
PF
D'ADRIEN VAN DE VELDEÉ. 22;
paysans assis sur deux banes, près d'une
grande table placée à la porte d'ün cabaret.
Leurs gestes font voir qu'ils salüuent les
arrivans et leur parlent. On lit aü haut de
la gauche : 4... Velde f. 1653. Le chiffre
3 est à rebours.
Hanteur et largeur: 4 pouces, 6 lignes.
19. Halle des chasseurs.
Cette estampe qui sert de pendant à la
précédente, est de la même grandeur. Sur
la gauche, près de troïs colonnes suppor-
tant un architrave ruiné, un chasseur à
cheval et vu par le dos, reçoit de la main
gauche quelque chose qui lui est présentée
par un homme ‘qui est debout près d'une
des trois colonnes, et qui paroît être un
cabaretier. Un autre chasseur debout , en-
tre le cheval du premier et le sien, boit
dans une coupe qu'il tient de ses deux
mains , ayant son fusil appuyé contre son
épaule-gauche. Un garçon chasseur vu par
le dos, ayant son fusil et un cor de chasse
attachés sur le dos, est debout à côté du
deuxième cheval, et tient quatre grands
levriers en lesse. Dans un creux, à une
petite distance, deux figures dirigent leurs
I. Vol. P
L
22b GEUVRE
pas vers le fond à droite, sur un chemin
qui conduit à un bâtiment, près duquel
on apperçoit à demi un homme à cheval,
etun paysan marchant à côté de lui. On
litau hautde la gauche: 4. F. Velde f. 1653.
20. Le paysan et la paysanne.
Sur la gauche un paysan vêtu d'une ca-
misole et couvert d'un bonnet, s'appuye
sur un bâton qu'il tient de ses deux mains ;
il est vu de profil et dirigé vers une femme
qui passe à côté de lui. Celle-ci vue de face
et dirigée vers la droite du devant, porte
un panier à son bras gauche ; elle est ac-
compagnée d'un chien qui marche à côté
d'elle, On voit dans le fond à gauche une
chaumière près d'un grand arbre sec, et
au milieu, entre le paysan et la femme,
sont deux moutons dont un est vu par le
dos. Ce morceau est extrêmement rare. Il
ne porte point de date , mais il n'y a presque
pas de doute qu'il ne soit de l’année 1653,
vu qu'il ést gravé exactement dans le même
goût que le Nr, 17.
PA ARS A ' D lee nat EN à &
Heutcur: 4 pouces, 7 lign. Largeur: {pouces, 5 lign. *).
*) L'auteur de cet ouvrage a gravé une copie de cette
estampe ainsi que de la suivante. Ces copies ont été trou-
4 Z. Bartscli se.
À Bartsch sc.
*
EX ——_— sis
D'ADRIEN VAN DE VELDE. 227
1. Le paysan à cheval.
Presque au milieu de ce morceau un pay-
san à cheval, enveloppé d'un large man-
teau et couvert d'un grand chapeau rond,
se dirige vers le devant de la gauche. Un
autre paysan, ayant sur son épaule un bà-
ton qu'il tient de la main gauche, et re-
tournant sa tête vers la droite, le suit à
pied. A une petite distance, derrière celui-
ci, marchent un mulet chargé, un boeuf
bridé et un homme portant un bâton de
ses deux mains. Ces deux hommes et les
animaux étant au delà du: terrain élevé
où se trouve le paysan monté à cheval, on
ne voit les jambes ni des uns ni des autres.
On apperçoit dans le fond à droite un ber-
ger avec son troupeau, passant devant une
chaumière entourée d'arbres. Sur le de-
vant de ce côté est le reste d'une espèce
de barrière brisée. Au haut de la droite
est écrit: À. . Velde f. 1653. Ce morceau
est le plus rare de l'oeuvre.
Largeur: 7 pouces, 4 lign. Hauteur: 6 pouces, 4:lign
re Renan
vées exactes, mais 1l est facile de les reconnoïtre en ce que
son nom y estmarqué en toutes lettres au haut de la droite.
Voyez la note page 57. à l'article Nr. 17. de Paul Pouter.
P >
TABLE
DÉS ESTAMPES GRAVÉES
PAR ADRIEN VAN DE VELDE.
N ro. de
l'oeuvre
: Animaux (diflérens) Suite de dix estampes.
17. Berger (le) et la bergère avec leur troupeau.
6. Boeuf (le) dans l'eau.
12. Boeuf (le) pie et les trois moutons.
3. Boeufs (les trois)
14. Brébis (la)
7. Cheval (le)
16. Chèvre (la)
10. Chèvres (les)
9. Chiens (les)
19. Halte des chasseurs.
15: Moutons (les deux)
21. Paysan (le) à cheval.
20. Paysan (le) et la paysanne.
38. Porte (la) du bourg, l
2. Vache (la) couchée:
17. Vache (la) et les deux moutons au pied d'un arbre.
. Vacher (le) et le taureau.
. Vaches {les deux) au pied d'uñ arbre
PU
En CN 1
. Vaches (les deux) et le mouton.
. Vaches (lés trois)
. Veau (le)
on
J, VAN DER MEER
LE JEUNE.
ŒUVRE
DE JEAN VAN DER MEER
LE JEUNE.
Cet excellent artiste s’est appliqué particu-
lièrement à peindre des moutons, genre
dans lequel il à surpassé Berchem et tous
les autres peintres hollandoïis. Il n’a gravé
que deux estampes qui sont très rares.
1. La brébis couchée.
Une brébis couchée sur la gauche de
l’'estampe, vue presque de face, ayant la
tête baissée, et les yeux presque fermées.
Elle est accompagnée de deux agneaux cou-
chés à sa gauche, dont l’un est vu pareil
lement de face, retournant sa tête vers la
droite , et ayant sa jambe gauche de devant
tendue en avant; l'autre couché derrière
celui-ci, est vu de profil et tourné vers la
232 OEUVRE
gauche. Au bas du côté gauche est écrit:
JT. v. der meer de jonge f. 1685.
Largeur: 4 pouces, 8 lign. Hauteur: 3 pouces, olign.
On rencontre quelques fois des contre-
épreuves de cette estampe qui ont la force
et la netteté d’une véritable épreuve, et
que l’on ne reconnoit qu'en cé que l'écri-
ture y est à rebours.
2. La brébis debout.
Dans le milieu de cette estampe est une
brébis debout, ayant le corps dirigé vers la
droite , et la tête retournée vers la gauche.
Elle est accompagnée de deux agneaux
dont l’un vu par le dos, tete, l'autre vu
presque de face, est couché derrière sa
mère. Sur la droite de l'estampe sont cou-
chés deux moutons dont l’un est vu par
lé dos, l’autre, en avant de celui-ci, vers
le fond , est de profil et dirigé vers la droite.
Tous ces animaux se trouvent dans un pay-
sage où l'on distingue, à gauche , deux
grands arbres plantés l'un devant l’autre.
Au bas de la gauche est-écrit à rebours:
J + der meer de jonge. f. 1685.
Ce morceau est extrêmement rare. Les
M 1*_e@ a e SALE ar
animaux. et le paysage y sont gravés d'un
“+
A. Bartsh sc.1803.- "LT
DÉ JEAN VAN DER MÉER LE JEUNE. 233
goût et d'une légèreté également admira-
bles. On doitseulement regretter que l’eau-
forte y ait un peu trop mordu, et qu'elle
ait fait des taches trop noires dans les om-
bres fortes, telles que celles sur le front et
sur le bas-ventre de la brébis.
Largeur: 7 pouces, 2 lign. Hauteur: 6 pouces, 1 lign.
HERMAN
SAFT-LE VEN.
Herman Zachtleven où Zaftleeven, mais
appellé proprement Safi-leven, naquit à
Rotterdam en 1609. Les particularités de
sa vie sont absolument incomnues : tout ce
qu'on en sait, c'est qu'il vécut long-tems à
Utrecht. On ignore aussi l'année de'sa
mort, que d'Argenyille fixe en 1685, sans
nous donner sur cela d'autre autorité que
la sienne.
Nous ne saurions déterminer au juste le
nombre des estampes que cet artiste a gra-
vées : suivant les renseignemens que four-
nissent les divers catalogues de vente hol-
landois, elles montent à plus de trente
pièces. Céllés que possède la bibliothèque
de la cour imp. et royale, y'compris aussi
celles que nous avons eu occasion devoir
dans d’autres collections , sont au nombreé
de ‘trente cinq dont nous donnons ici là
description.
Les estampes de Safi-leven ont été gra-
vées entre les années 1640 et 1669, comme
nous l’apprenons :par les dates qu'elles
238
portent presque toutes. Jugeant parlà, que
cet artiste n'acommencé à graver qu'à l’âge
de trente et un ans, on conçoit aisément
pourquoi toutes ses estampes sont d'un
mérite presque égal ; on n’y trouve ni l'in-
expérience du jeune homme, ni la déca-
dence du vieillard. Parmi ces pièces il n'y
en a qu'une seule [Nr. 32] dont la pointe
peu exercée et très différente de celle des
autres , démontre clairement qu'elle est des
commencemens de Safi-leven, si même
peut-être elle n’est son premier essai.
Il arrive presque communément, que
les artistes, en avançant en âge, aiment à
mettre du fini dans leurs ouvrages, mais
ce qui est rare, c'est que Safi-leven à l'âge
de 58 ans, où la vue commence déja or-
dinairement à baisser, ait pu produire des
estampes dont les détails sont d'une telle
finesse , qu'on a de la peine à les déméler,
même avec la vue la plus perçante, sans
le secours d'une loupe. Telles sont les piè-
ces 18, 19, 20 et 21, qui portent seules la
date de 1667.
Cet artiste ne s’est pas contenté de nous
donner les belles productions de sa pointe,
telles que la première opération de l'eau-
239
forte les a rendues; il les a presque tou:
jours retravaillées jusqu'au point d'y re:
pandre un très bel eflet de clair-obscur;
quelque vaste que soit l'étendue de ses
superbes lointains, 1l y a soigné les grada:
tions des plans avec la plus grande exac-
titude. Dans le cas, où le détail ne lui per-
mettoit pas d'épargner les parties claires,
en les garantissant contre l’eau-forte par
le moyen du vernis, il faisoit mordre foi-
blement toute la planche, et la soumet-
toit une seconde fois à cet acide, après y
avoir repassé de sa pointe, les ombres for-
tes et ce qu'on appelle les coups. Du reste
il seroit difficile de suivre et d'analyser la
marche de son procédé, puisqu'il n'a eu
aucune manière fixe, et qu'à cet égard, il
a gravé en véritable peintre. Peu difficile
dans le choix des moyens, il saisissoit indif-
féremment tous ceux dont il pouvoit at-
tendre le succès désiré. Il n’a cherché que
la vérité, 1l l'a rarement manquée, et l'a
toujours rendue avec goût.
Ce qu'il y a de particulier dans quel-
ques unes de ses estampes, c'est qu'il les
a ornées de ciels bien soignés quoique
faits à l’eau-forte. De tels ciels se trouvent
240
rarement dans les planches faites par des
peintres, parce que ceux-ci n’ont ordinai-
rement ni la patience, ni-la pratique re-
quises pour vaincre les difficultés que
l’éau-forte oppose à un traitement aussi
délicat.
ŒUVRE
D'HERMAN SAFT-LEVEN.
1. Portrait d'Herman Saft-leven.
Tr , , pa na $
Herman Saft-leven est représenté à mi-
corps et de face, ayant une petite calotte
sur la tête; ses oreilles sont couvertes de
deux grands toupets de cheveux frisés. Il
porte de petites moustaches, et une petite
barbe au dessous de la lèvre inférieure. Il
üent un petit rouleau dans la main droite
qu'il a sortie de dessous un large manteau
dont il est enveloppé, et qui est garni, au
haut, d’un rebord de couleur noire. Dans
la marge du bas est écrit en lettres ca-
pitales: HERMAN SAFTLEVEN, et plus bas,
vers la gauche: D. Saftlesen pinx. 1660.
Cette date nous apprend qu'Herman Saft-
leven avoit alors l’âge de cinquante un ans.
Hauteur : 5 pouces, sans la marge qui a 11 lignes
Largeur : 4 pouces , 2 lignes.
I. Vol Q
pÉ2 OEUVRE
2-10. DIFFÉRENTES FIGURES D'HOMMES E7
DE FEMMES.
Suite de neuf estampes marquées de l'année 1647 et du
chiffre de l'artiste.
Hauteur : 1 pouce, 10 lign. Largeur: 1 pouce, 4 lign.
2, Le mercier.
1) Un mercier vu de profil, dirigeant
ses pas vers la droite, et portant devant
lui un panier avec de la mercerie, Dans la
marge du bas est écrit: Bedrieger, c'est-à-
dire: Trormpeur.
3. Vieïllard lisant dans un livre.
2) Il est debout, vu de profil et dirigé
vers la droite. Il porte une barbe longue,
a la tête couverte d'un chapeau rond, et
le corps d'un manteau court. Waerheyft,
c'est-à-dire: Vérité.
4. Jocrisse.
3) Un paysan assis, vu de profil et di
rigé vers la gauche; il semble compter des
grains qu'il laisse tomber dans un pot pla-
cé sur ses genoux. Gorttentelder, c'est-à-
dire: Compieur de gruau, jocrisse etc.
D'HERMAN SAFT-LEVEN.
5. Le tâte-poule.
4) Autre paysan vu presque par le dos
et dirigé vers la gauche ; il est assis sur une
butte, et a sur ses genoux une poule qu'il
tâte. Hennetgster, c'est-à-dire : un Jean qui
fait tout.
6. Le buveur.
5) Garçon buvant dans une cruche, tan-
dis qu'il laisse écouler un tonneau qui est
à droite, et devant lequel il est debout.
Ursvyper (Uitzuiper) ce qui signifie valet
qui mange ou ruine son maitre.
7. La charité.
6) Une paysanne assise, dirigée vers la
gauche, et ayant sur ses genoux un petit
enfant: Lrefde , c'est-à-dire : charité.
8. La patience.
7) Un homme qui pêche à la ligne. Il
est assis sur une butte, et dirigé vers la
gauche. Patiencie, c'est-à-dire: Patience.
9. Le pouilleux.
8) Il est assis sur une butte, et dirigé
vers la droite. Il a ses jambes écartées, et
cherche ses poux dans son sein. Lursse-
Q 2
9
244 ŒUVRE
uanger, c'est-à-dire: homme qui cherche
des poux.
10, Gueux qui cherche les puces de son chien.
9) II est assis à terre et dirigé un peu
vers la droite. Il a entre ses jambes écar-
tées un grand chien, à qui il cherche les
puces. Vloyeuanger (Vloovanger) c'est-à-
dire: qui cherche des puces.
11. Le paysan.
Paysan vu de profil, dirigeant ses pas
vers la droite de l’estampe; il porte sur le
dos un petit paquet de ramilles, attaché à
un bâton qu'il tient sur l'épaule. Le chiffre
de l'artiste est vers le bas de l’estampe, à
droite.
Hauteur : 1 pouce, 5 lign. Largeur: 1 pouce, 2 lign.
12-17. DIFFÉRENS PAYSAGES EN LARGEUR.
Suile de six estampes.
Largeur: 4 pouces, 4 à 6lign. Hauteur: 3 pouces, 1 lign:
12. Le bâteau.
1) On voit dans ce morceau un bâteau
à un petit mât, sur une large rivière qui
occupe le côté gauche et presque toute la
D'HÉRMAN SAFT-LEÉVEN. 245
largeur du bas de l’estampe. Ce bâteau est
attaché à un palis sur le bord à droite, où
sont plusieurs rochers garnis en partie d'ar-
bres. D'autres rochers qui forment le bord
opposé delarivière , s'élèvent versla gauche
dans le lointain , où l’on apperçoit aussi
deux autres bâteaux qui font voile vers le
devant. Le chiffre de Saft-leven est mar-
qué à gauche, dans le coin du bas de l'es-
lampe.
15. L'homme monté sur un âne.
2) Ce morceau qui est très légèrement
gravé, représente la vue d'un vaste pays.
Sur la droite est une haute montagne dont
la partie supérieure se termine en un ro-
cher escarpé et coupé en trois masses; la
partie inférieure est en plusieurs endroits
garnie d'arbres, et au pied de cette mon-
tagne est une ville située à quelque dis-
tance d’une rivière, qui s'étend jusqu'au
bas de la droite de l'estampe. Sur le devant
à gauche, qui est entièrement dans l'om-
bre, un homme monté sur un âne, passe
à côté de plusieurs gros quartiers de ro-
chers. Le chiffre de l'artiste est marqué au
bas de l'estampe,, vers le milieu.
240 OEUVRE
14. Le fendeur de bors.
3) Sur le devant à gauche un homme
s'occupe à fendre un des quatre troncs d’ar-
bres qui sont étendus devant lui. Sur le
deuxième plan qui est élevé, un groupe
de plusieurs grands arbres semble être le
commencement d'un boïs qui est supposé
s'étendre vers la gauche. Dans le fond à
droite un chemin creux conduit, en mon-
tant, à un rocher escarpé, surmonté de fa-
briques. Le lointain offre la vue d’un pays
plat, terminé par quelques hautes monta-
gnes. Le chiffre et l'année 1646 sont mar-
qués à la droite du bas.
15. Les ruines.
4) Sur le deuxième plan de ce morceau
est un ancien bâtiment tombé en ruines,
placé de biais, et fuyant vers le fond à
gauche. Sur le devant à droite, à une pe-
tite distance d’un haut mur qui est totale-
ment ombré, un homme est assis à terre,
tenant un bâton. Vers le milieu du bas est
une pierre, sur laquelie on lit: Z. 6. invent.
et f.
16. Le fanal.
») Vue d'une rivière qui s'étend jusque
D'HERMAN SAFT-LEVEN. 247
sur le devant à gauche, où il occupe plus
de la moitié de la planche. De trois bà-
teaux que l’on y apperçoit à différentes
distances, l’un est attaché au bord droit,
près d’un grand fanal qui s'élève au milieu
de l’estampe. Dans le fond de ce côté sont
les ruines d’un bâtiment avec une voûte
d'une étendue considérable. Sur le devant
un homme debout pêche à la ligne. Le
côté gauche offre la vue du bord opposé
de la rivière, formé par une chaine de
montagnes. Le chiffre de l'artiste et l’an-
née 1640 sont marqués au bas, dans le
coin à gauche.
17. Le pays montueux.
6) Au milieu de ce morceau s'élève un
rocher garni en haut de quelques grands
arbres. Un autre rocher très escarpé, est
vers le fond , à la droite de l'estampe; il
est surmonté d'une maison contigue à
une tour ronde dont le toit se termine en
pointe. Sur le devant à droite, près d'un
tronc d'arbre qui est dans l'ombre, marche
un homme portant un paquet sur le dos.
Il dirige ses pas vers le rocher du milieu,
sur un chemin conduisant par dessus ce
248 OÉUVRE
rocher, vers la gauche , dans le lointain, le-
quel offre la vue d'une colline , au sommet
de laquelle on apperçoit une maison, et,
dans le plus grand éloignement, une chaîne
de hautes montagnes. Les marques du chif-
fre de l'artiste et d’une année se trouvent
au bas, dans le coin à gauche, mais elles
sont à rebours et difficiles à lire.
18. Le paysage à la grande rivière.
Un vaste pays avec la vue d'une grande
rivière qui serpente depuis la droite Jusque
à la gauche dans le fond de l'estampe. Sur
le bord au delà, qui fait le lointain, estune
chaîne de hautes montagnes, au bas de
l'une desquelles, vers le milieu du mor-
ceau, est une ville dont la haute tour car-
rée se distingue particulièrement. Vis-à-vis,
et en decà de la rivière, sont deux villages
dont un est remarquable par un clocher
qui se termine en pointe. Sur le côté
gauche s'élève un haut rocher, garni au
bas de beaucoup d'arbres. Sur le deuxième
plan sont de petites collines couvertes de
bois, au bas desquelles, sur la gauche de
l'estampe, on apperçoit quelques maisons.
Sur le devant à droite un homme est assis
D'HERMAN SAFT-LEVEN, 249
au haut d’une colline entièrement ombrée.
Le chiffre de l'artiste et l'année 1667 sont
marqués à gauche dans la marge du bas.
Largeur : 4 pouces, 6 lign. Hauteur : 3 pouces, 6 lign.
19. Le laboureur.
Ce morceau fait le pendant du précé-
dent, et a la même dimension. Sur le de-
vant à droite est la porte d'une haie, près
de laquelle un paysan est assis sur une
pierre ; deux autres paysans qui parlenten-
semble , sont debout à une petite distance;
tout au milieu du bas est une souche. Le
deuxième plan représente un champ où
un homme laboure. Ce champ va en mon-
tant vers la droite du fond où s'élève un
grand rocher escarpé, surmonté de fabri-
ques et orné au bas de beaucoup d'arbres
au dessus lesquels on apperçoit quelques
maisons. Plus loin, derrière ce rocher, est
une haute montagne richement couverte
de bois au travers duquel on apperçoit
quelques maisons. Sur la gauche de l'es-
tampe, au bas du champ, et un moulin
près d’un ruisseau traversé par un petit
pont, où marche un homme portant un
sac de farine sur ses épaules. Derrière le
250 OEUVRE
moulin est une partie d'arbres touffus, qui
se joint aux arbres dont le bas du rocher
escarpé est garni. Par dessus ces arbres, à
la gauche de l'estampe, s'ouvre la vue d'un
vaste lointain qui présente une ville située
au bord d’une rivière, et au pied d'une
grande montagne couverte en partie de
bois.
Ces deux estampes sont de véritables
chef-d'oeuvres de gravure ; la dernière
principalement est faite avec un art in-
comparable. Il n'y a que quelques traits
sur le devant, qui soient tracés à l'eau-
forte, tout le reste est uniquement gravé
à la pointe sèche; malgré cela cette es-
tampe est exécutée avec un goût et une
vérité , jointe à une harmonie de clair-ob-
scur, qui sont d'autant plus admirables
que la finesse du détail y est portée au plus
haut degré. Aussi ces deux estampes sont
très rares, particulièrement les belles épreu-
ves, vu que l'ouvrage délicat y doit avoir
été bientôt effacé,
20. Les deux béteaux.
Deux bâteaux chargés, vus de face et at-
tachés l’un derrière l’autre, sur une rivière
D'HERMAN SAFT-LEVEN. 2bx
qui s'étend sur toute la largeur du bas de
l'estampe. Ils passent devant un rocher qui
est à la droite de l’estampe, et au haut du-
quel est une baraque. Un peu plus bas est
pratiquée une espèce de balcon où l'on
voit un homme parlant un batelier qui
est debout au milieu du deuxième bâteau.
Dans le fond à gauche, sur le bord opposé
de la rivière, s'élève une haute montagne
couverte de bois, surmontée de fabriques
et garnie au bas de quelques maisons. Le
lointain représente un pays montueux, le
long duquel la rivière continue son cours
vers la droite. Dans la marge du bas, à
gauche, est le chiffre et l'année 1667.
Hauteur: 4 pouces, 4 lignes. Largeur: 3 pouces
8 lignes.
21. La maison au bas du rocher.
Sur la droite de ce morceau qui fait le
pendant du précédent, un grand rocher
garni de quelques arbres et arbrisseaux, s'é-
lève jusqu’au bord supérieur dela planche ;
à son pied, au milieu de l'estampe, est une
maison entourée de beaucoup d'arbres ; vis-
à-vis, au delà d'un chemin creux qui va
de biais depuis la droite vers le fond à
252 OEUVRE
gauche, un paysan fait marcher devant lui
son âne chargé de deux paniers: il passe
devant un homme et une femme qui se
reposent sur une butte. Le lointain qui se
présente sur la gauche, offre la vue d’une
large rivière serpentant au milieu d'un pays
plat qui, dans l'éloignement, se change
en uné chaîne de hautes montagnes. Dans
la marge du bas est le même chiffre et
la même année que dans la pièce précé-
dente.
Ces deux estampes qui approchent, pour
la délicatesse du travail, des deux pièces
précédentes [Nr. 18 et 19.] sont superbes
et très rares.
22-925, LES QUATRE SAISONS.
Suite de quatre estampes.
Largeur : 4 pouces, 11 lignes. Hauteur: 4 pouces, 5 li-
gmes , non compris les marges de 6 lignes.
22. Le printems.
1) Vue d’une large rivière dans laquelle
plusieurs jeunes gens s'amusent à nager;
trois autres, dont un se déshabille, sont
sur le bord, à la droite de l'estampe. On
voit dans le fond deux fanaux, et vers la
D'HERMAN SAFT-LEVEN. 299
droite, un fort au haut d’un grand rocher
escarpé. Dans la marge du bas est écrit:
VER aperil terras, producit in aequora puppes
Allectat juvenes corpora mer gere aquis,
H. Safileven Invent. et sculpsil. Anno 1650.
23. L'été.
2) Paysage dans lequel plusieurs paysans
sont occupés à moissonner. On voit sur le
devant à droite, un jeune garçon parlant à
deux moissonneurs qui sont à terre, à l'om-
bre d’un rocher, et dont l’un boit dans un
pot. Au milieu du fond, s'élève un grand
rocher escarpé dont la cime est ornée de
plusieurs maisons. Le lointain à droite
offre la vue d’une large rivière. Dans la
marge du bas est écrit:
Gratior Agricolas AEST AS, dum grana flavescunt
Et cupida messis falce resecta cadit.
ER Saftleven Invent. et sculpsit. Anno 1650.
24, L'automne.
3) Paysage montueux. Sur la gauche sont
des vignes où l’on vendange ; sur la droite,
vers le devant, deux hommes s'occupent
à remplir des tonneaux. Au milieu du fond
estune maison avec un escalier en dehors,
254 OEUVRE
au dessous duquel on appercçoit un homme
pressant le vin dans un grand tonneau.
Dans la marge du bas est écrit:
Vitibus AUTUMNUS turgentes detrahit uvas,
Dulcia tum nudo sub pede musta fluunt.
H. Safileven Invent. et sculpsit. Anno 1650.
25. L'hiver.
4) Plusieurs hommes pâtinant sur un
canal, le long des murs d'une ville (vraisem-
blablement Utrecht) qui sont à la gauche
de l’estampe. Ces murs sont garnis de deux
tours rondes ; au toit de la première on ap-
perçoit un colombier. Le lointain à droite
offre la vue d'une maison entourée de bois.
On lit dans la marge du bas :
Frigida venit HIEMS, glacies cum frenat aquarum
Cursus, et pedibus lubricu praebet iter.
H. Suftleven Invent. et sculpsit. Anno 1650.
26. Le paysan en repos.
Sur la droite de cette estampe un paysan
vu presque de face, est assis à terre. Il a le
corps tourné un peu vers la gauche, et la
tête retournée vers la droite. Il a entre ses
genoux une grande cruche qu'il tient de
ses deux mains. Dans le fond à gauche, -un
D'HÉRMAN SAFT-LEVEN. 255
laboureur herse un champ. Lui et le cheval
qui traîne la herse, dirigent leurs pas vers
le fond. Au bas de la droite est le chiffre
de Saftleven et V'année 1646. On lit dans
la marge du bas quatre vers latins qui com-
mencent ainsi: Terra factus homo terram
proscindit arator etc.
Hauteur : 7 pouces, 9 lignes, non compris la marge
qui porte 1 pouce, 7 lignes. Largeur : 6 pouces.
27. Le bors.
Ce superbe morceau représente l'entrée
d'un bois. Sur la gauche , au bas d’une col-
line, deux arbres, à côté l'un de l’autre,
s'élèvent jusqu'au bord supérieur de la
planche. Un sentier qui est au bas de la
gauche de l’estampe , se tourne entre ces
deux arbres etune butte couverte de brous-
sailles, vers la droite dans le bois. Au milieu
du fond, un chasseur faisant signe de son
bras droit étendu , parle à un autre qui s’ap-
proche de lui, le fusil sur l'épaule. Il y a sur
la gauche un petit lointain qui offre la vue
d'une rivière, dont les bords sont en par-
tie garnis d'arbres. Fout au bas dela gauche
est le monogramme de Æ. Safi-leven et
l'année 1644. Cette estampe, d'abord foi-
256 EUVRE
blement gravée, a été retouchée une se-
conde fois à l’eau-forte par A. Safi-le-
ven même.
Hauteur : g pouces, 10 lignes. Largeur: 8 pouces,
2 : o LNJ
3 lignes.
28. Le grand arbre.
Ce morceau qui fait le pendant du pré-
cédent, est du nombre des plus beaux que
nous ayons de Saf7-léven. A est très rare.
Sur le devant à droite, s'élève un grand ar-
bre qui se penche un peu vers la gauche,
et dont le branchage s'étend presque sur
toute la partie supérieure de la planche. A
quelque distance de cet arbre, presque au
milieu de l'estampe, un homme assis sur
une butte, et étendant son bras droit, parle
à un voyageur qui passe devant lui, sur un
chemin qui occupe le devant de la gauche
de l’estampe. Un troisième homme appuyé
sur un bâton, est debout à côté du premier.
Le devant de ce morceau est une hauteur,
de laquelle on découvre un superbe loin-
tain qui représente un paysage d'uñe vaste
étendue, entrecoupé par une large rivière
dont les bords sont alternativement ornés
de collines, de villages et de belles parties
|
D'HÉRMAN SAFI-LEVEN. 257
d'arbres. Au bas de la gauche est le chiffre
de l'artiste, et l’année 1647.
Hauteur: 9 pouces, 5 lign. Largeur: 8 pouces, 2 lign.
29. La porte de femmes blanches.
Ce morceau représente la vue d’une des
portes de la ville d'Utrecht qui est nom-
mée Write wrouwen-poort, c'est-à-dire: la
porte de femmes blanches. Cette porte
forme une grosse tour carrée, bâtie sur un
pont de pierre qui traverse un canal et
qui communique par un petit pont-levis
avec les murs dont une partie se fait voir
sur la droite de l’estampe. On apperçoit
deux hommes debout sur le pont-levis ;
un troisième qui porte un bâton sur l'é-
paule, s'approche de la porte, à la gauche
de l’estampe. Près de ce dernier, un jeune
garçon à cheval semble descendre dans le
canal où un autre guée deux chevaux,
sur un desquels il est monté, Au milieu
de la marge du bas est écrit: De Witte
wrouwen-poort, à gauche, le monogramme
de l'artiste, et à droite: A° 1646.
Hauteur : 10 pouces, 3 lignes, y compris la marge de
10 lignes. Largeur: 8 pouces, 7 lignes.
I. Vol. R
250 OEUVRE
30. Le porcher.
Superbe paysage représentant une chaine
de plusieurs montagnes à pentes douces qui
fuient à droite dans le lointain, où l’on voit
la moitié du soleil qui se lève. Sur le de-
vant, au milieu de l’estampe, un homme,
un bâton à la main et un paquet sur le dos,
fait marcher devant lui quatrecochons qui
dirigent leurs pas vers la gauche. Sur le
deuxième plan sont deux hommes char-
gés chacun d'une hotte; Fun marche vers
la droite, l’autre vers la gauche du fond,
où un paysan conduit un cheval de somme,
en se dirigeant vers la droite. Un chariot
attelé de deux chevaux paroit sur le troi-
sième plan ; au milieu de l’estampe. Les
différens plans.de ce paysage sont entre-
coupés de grandes parties d'arbres, par
dessus lesquels se font remarquer des fa-
briques dispersées ça et là Le chuffre et
l'année 16/9 sont marqués au bas de l’es-
tampe , vers la gauche.
2
. Largeur: 9 pouces, 11 lignes. Hauteur: 8 pouces.
31. Vue de Nieuwenrode.
Vue du village de Nieuwenrode sur la
rivière de Vecht à Utrecht. La rivière s'é-
D'HÉRMAN SAFT-LÉVEN. 259
tend sur toute la largeur du devant de l'es-
tampe. On y voit, vers la droite, un pe-
tit bâteau avec deux hommes. Près du bord
est un bâtiment à différens corps de logis,
orné d'une tour qui s'élève au milieu de
l'estampe. Le fond à droite présente une
rue du village, bordée d'arbres des deux
côtés. Sur le bord de la rivière marche un
jeune enfant près de sa mère, et à quel-
que distance de ces deux figures sont deux
hommes dont un pêche à la ligne. Le
chiffre de Safi-leven et l'année 1653 sont
marqués dans l’eau, au bas de la droite.
Largeur: 10 pouces, 6 lign. Hauteur: 5 pouces, 9 lign
32. Le chemin par dessus la montagne.
Au milieu du devant un paysan avec une
hotte sur son dos, et assis à terre près d'un
arbre rabougri, parle, en élevant sa main
droite, à un homme vu par le dos, qui passe
devant lui, sur un chemin qui conduit vers
la gauche du fond, à une montagne gar-
nie au haut de beaucoup d'arbres. Sur le
même chemin, à la moitié de la monta-
gne, marchent à côté l’un de l’autre, deux
autres hommes qui portent chacun un pa-
quet sur le dos ; deux autres figures encore
R 2
266 ŒUVRE
se voient au sommet. Cette montagne est
paigneée à droite par une petite rivière qui
s'étend en largeur jusqu’au bord droit de
l'estampe, et qui vers le fond est traversée
parun petit pont de bois sur lequel marche
un homme. La partie du bord opposé de
l’eau est garnie de plusieurs arbres rangés
en largeur. Au delà du pont, le lointain pré-
sente un vaste pays dont la vue se perd
dans le plus grand éloignement, et qui est
terminé à droite par une immense mon-
tagne. Le chiffre de l'artiste, écrit à re-
bours, est au milieu du bas de l'estampe.
Largeur: 10 pouces, 8 lign. Hauteur : 7 pouces, 8 Lign.
35. Les éléphans.
Sur le côté droit de cette estampe est un
éléphant debout, vu presque de face et di-
rigé un peu vers la droite. Un autre, vu de
profil et tourné du même côté, est debout
dans le fond à gauche. Le lointain offre la
vue d’un vaste désert. Il y a sur le devant
à gauche, une plante à larges feuilles, et à
droite, un chardon. Le chiffre de 1'aruste
et l’année 1646 sont marqués au milieu du
bas de l'estampe.
Largeur: 16 pouces, 5 lign. Hauteur: 13 pouces, 5 lign
D'HERMAN SAFT-LÉVEN. 261
34. La femme trayant la vache.
Ce morceau représente un village riche-
ment orné de grands arbres qui fuient à
droite dans le lointain. Sur le devant à
droite, une femme trait une vache vue
presque par derrière, et dirigée vers la
gauche. À une petite distance une autre
vache est couchée , et une troisième, près
d'elle, semble mugir. Entre le village et
ce groupe de vaches, est un pré coupé
dans sa largeur par un chemin qui con-
duit de la droite à la gauche, vers une bar-
rière pratiquée devant une maison. Dans
la marge du bas, à droite, est écrit: Safr-
Leven f. Dans les épreuves postérieures le
devant à gauche est fort chargé de tailles
de burin.
Largeur : 7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 5 lignes, y com-
pris la marge de 6 pouces.
55. Vue de la ville d'Utrecht; en trors
feuilles.
Trois feuilles destinées à être collées en
largeur , et faisant un grand morceau qui
représente la vue de la ville d'Utrecht. Le
devant, depuis le milieu jusqu'à la droite,
est orné de différentes figures. Au milieu,
°02 OEUVRE
un dessinateur, vu par le dos et assis, des-
sine la vue de la ville sur une planche qu'il
tient sur ses genoux, et à laquelle un bà-
ton sert d'appui. Un chasseur accompa-
gné de trois levriers, est debout à côté, et
regarde. Les autres figures sont un homme
parlant à une femme, une vieille ayant un
panier au bras, un homme enveloppé d’un
manteau, marchant en avant, enfin un
paysan qui porte un paquet sur son dos.
Au haut, dans les deux coins, sont les ar-
mes de la ville d'Utrecht; au bas de la
planche, vers la gauche, près d'une par-
tie de quelques arbrisseaux, est le chiffre
ordinaire de Saft-leven et l'année 1648.
Ce morceau qui est exécuté d’une pointe
aussi spirituelle que légère, est très rare.
Les principaux bâtimens de la ville sont
marqués des lettres de l'alphabet, desti-
nées sans doute à être rapportées à une
explication *)
Hauteur : 10 pouces, 8 lignes. Largeur: 4 pieds, 2
pouces , 2 lignes; c'est-à-dire: le morceau de la gauche
porte 10 pouces, celui du milieu, 20 pouces, et celui de
la droite, 20 pouces, 2 lignes.
JE + marne ut
#) Cette explication se irouve-t-elle dans la marge de
D'HÉRMAN SAFT-LÉVÉN. 263
36. Vue de la ville d'Utrecht, en quatre
_feurlles.
Autre vue de la ville d'Utrecht, prise du
côte opposé. Elle est partagée en quatre
feuilles destinées à être collées en largeur.
Nous les désignerons ici par quelques su-
jets dont les devants sont ornées. On re-
marque sur la première feuille quatre pay-
sans au sommet d'une petite colline, un
chasseur accompagné de cinq chiens, et
un homme à cheval. La deuxième feuille se
distingue par un carosse attelé de quatre
chevaux. La troisième est richement ornée
de figures, parmi lesquels on remarque une
marchande de poissons, entourée de plu-
sieurs hommes. Sur la quatrième enfin sont
représentés deux chariots, l’un à quatre
roues et attelé de deux chevaux, l’autre à
deux roues et trainé par un seul cheval.
Au bas de la droite est une espèce de ban-
derolle , sur laquelle est écrit: Herrnan Saft-
CES
l'estampe, ou dans quelque ouvrage imprimé, pour le-
quel cctte estampe a été faite? — Voilà ce que je no sau-
rois dire. L'épreuve que j'ai devant mes yeux, la seule que
j'aie jamais vue, n'a pas de marge, et mes recherches sur
un ouvrage, pour lequel cette estampe auroit pu être des-
tüinée , ont été inutiles.
264 OLUVRE
leven Inue. sculp. etexcud. 1669. Dans cette
estampe les bâtimens principaux sont pa-
reillement marqués des lettres de l'alpha-
bet, comme dans la précédente.
Hauteur : 13 pouces. Largeur: 5 pieds, 10 pouces, c'est-
à-dire :
Le morceau de la gauche: 14 pouces, 8 lignes.
Le deuxième . . . . 14 pouces, 8 lignes.
Le troisième. . . . , 15 pouces, 1 ligne.
Le morceau de la droite: 14 pouces, 9 lignes.
Cette estampe estde beaucoup inférieure
à la précédente. L'eau-forte y a trop mor-
du, et tout le travail en est dur et sec.
PIÈCE FAUSSEMENT ATTRIBUÉE
À H. SAFI-LEVEN.
Les morssonneurs.
On place ordinairement parmi les es-
tampes d'Herman Saft-leven, cette pièce
qui tout au plus a été faite d'après un des-
sin de ce maître, mais qui n'ést certaine-
ment pas gravée par lui-même. On voit
sur la terrasse qui occupe tout le devant
de la planche, à droite, un bouquet d’ar-
bres qui s'élève jusqu’au bord supérieur
de l'estampe; vers la gauche, un paysan
D'HERMAN SAFT-LEVEN. 265
vu par le dos et-tenant une faux, est de-
bout près d'un autre qui, assis à terre, boit
dans une cruche. Dans le fond de ce côté
deux moissonneurs travaillent dans un
champ qui s'étend, en montant, vers la
gauche. Dans le lointain, vers la droite,
deux cavaliers vont au galop, vers un bos-
quet qui entoure une montagne à pente
douce , à la gauche de l’estampe. Ce mor-
ceau est gravé à l’eau-forte d'une manière
rude, et chargé de beaucoup de traits et
de points de burin, qui le rendent sec
et dur.
Largeur: 10 pouces, 2 lign. Hauteur: 8 pouces
266
Ce
D ES ES. TA tMPMP IE.
D'HERMAN SAFT-LEVEN.
Nro. de
l'oeuvre.
26. Arbre (le grand)
24. l'Automne.
12. Bâteau (lc)
20. Bâteaux (les deux)
27. Bois (le)
6. Buveur (le)
7. Charité (la)
32. Chemin (le) par dessus la montagne
33. Eléphans (les)
23. l'Eté.
16. Fanal (le)
34. Femme (la) trayant la vache.
4. Fendeur (le) de bois.
2. Figures d'hommes et de femmes. Suite de neuf es-
tampes.
10. Gueux (le) qui cherche les puces de son chien.
N ro, de
l'oeuvre
25. l'Hiver.
13. l'Homme monté sur un âne
4. Tocrisse.
19. Laboureur (le)
21. Maison (la) au bas du rocher.
2. Mercier (le)
31. Nieuwenrode (vue de)
8. Patience (la)
17. Pays (le) montueux.
18. Paysage (le) à la grande rivière.
11. Paysan (le)
26. Paysan (le) en repos.
30. Porcher (le)
29. Porte (la) de femmes blanches,
1. Portrait d' Herman Saft-leven.
9. Pouilleux (le)
22. Printems (le)
19. Ruines (les)
>2—25
6. d'Utrecht (Vue de la ville) en quatre feuilles.
5. Saisons (les) Suite de quatre estampes
. Tâte-poule (le)
. Vieillard Lisant dans un livre.
. d'Uirecht (Vue de la ville) en trois feuilles.
JEAN VAN AKEN.
Jean van Aken est un artiste d'un grand
mérite, dont cependant on ignore et la
patrie, et le tems où il a vécu. Nous con-
noissons de lui vingt estampes gravées
d'une pointe légère et très spirituelle, qui
approche beaucoup de celle d'Herman
Safi-lesen dont les estampes semblent lui
avoir servi de modèles.
ŒUVRE
DE JEAN VAN AKEN.
1-6. DIFFÉRENS CHEVAUX.
Suite de six estampes.
Largeur: 3 pouces, 7 lignes. Hauteur: 2 pouce , 8lignes
NB. Ces estampes sont numérotées au haut de la gauche.
1.
1) Un cheval vu presque par derrière,
tourné un peu vers la droite et mangeant
les petites branches d'un arbre. Dans le
fond un autre cheval de face est dans un
creux, de manière qu'on ne le voit que
jusqu'au poitrail. A gauche deux paysans
sont assis àterre. On lit au milieu du haut:
L.v. Aken fecit, et vers la droite du bas est
écrit: Clement de longe excud.
2.
2) Autre vu presque de face et tourné
un peu vers la gauche. Un second cheval,
I. Vot, S
274 OEUVRE
ur lequel un paysan est monté, et qui se di-
ou vers la droite, est dans le fond à gauche
Y
3) Autre sellé, vu de profil, et tourné
vers la droite où il est attaché par la bride
à un tronc d'arbre.
/
4
4) Autre vu de profil, et dirigé vers la
gauche où, dans le fond, un paysan est
couché à terre près d’une butte.
5:
5) Autre vu presque de profil, et tourné
vers le devant de la droite où l’on voit,
dans le fond, un second cheval qu'un pay-
san mène par la bride.
6.
6) Un cheval qui pisse. Il est vu de pro-
fl, et dirigé vers la droite où l'on voit,
dans le fond, un cheval qui tourne le dos.
7 - 16. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Suite de dix estampes.
Largeur : 5 pouces, 3 lignes. Hauteur: 3 pouces, 8 lign
NB. Ces estampes sont numérotées au haut de Z2 droite
7. Le petit pont.
1) Sur la gauche de ce morceau s'élèvent
DE JEAN VAN AKEN. 275
des rochers escarpés d'une hauteur im-
mense, au pied desquels sont plusieurs
maisons entourées d'arbres, et situées près
du bord d’une rivière qui coule du milieu
du lointain jusqu’au devant, où elle s'étend
sur toute la largeur de la planche. On voit
dans le fond un petit pont de bois dont
l'extrémité, à droite , repose sur un terrain
garni de rochers et surmonté de plusieurs
arbres. On lit au haut de la gauche: Z. var
Aken fecit, et au bas: Clement de Jonghe
excud.
8. Le petit bäteau.
2) Presqu'au milieu de l’estampe est un
petit bâteau avec deux rameurs, sur unlac
entouré de rochers escarpés qui forment
trois masses. Celle de la gauche, qui est
garnie au bas de plusieurs arbres, au des-
sus desquels sortent quelques maisons, est
la plus grande ; une moins haute, qui est
couverte d'ombres, s'élève au côté oppo-
sé, et la troisième se voit dans le fond.
9. Le pays raboteux.
3) Paysage dont tout le premier plan
consiste en tertres, bosses et élévations de
différentes formes. Qn apperçoit vers la
;
S 2
276 OEUVRE
gauche un homme tenant un bâton , et fai-
sant marcher un animal qui ressemble à
un mouton. Un peu plus dans le milieu
paroît une autre figure, sur un chemin qui
conduit vers le fond, à un village dont on
distingue quelques maisons et deux églises
avec leurs tours.
10. Le bouquet d'arbres au haut de la
colline.
4) Sur le devant de ce morceau, vers le
milieu de la planche, un paysan debout
parle à un homme assis à terre, et mon-
trant le dos. Sur le second plan est une col-
line douce, surmontée d’un bouquet d'ar-
bres, au bas de laquelle, vers la droite,
on apperçoit un homme monté à cheval,
qui se dirige vers le fond, dans un che-
min creux qui conduit à un village orné
d'arbres.
11, La chasse au cerf.
9) A la gauche de cette estampe est un
bois sur une colline, du haut de laquelle
un chasseur à cheval, accompagné de deux
chiens, poursuit un cerf qui fuit dans un
ruisseau. Un autre cavalier court à toute
bride sur le devant à gauche, à côté d’une
DE JEAN VAN AKEN. 277
butte. Le lointain à droite offre la vue d’un
village orné de verdure.
12. Les ruines.
6) Ce morceau représente un vaste bà-
üment ruiné, devant lequel on voit un
ène et quelques chèvres et moutons qui
paissent. Sur le devant à gauche s'élève le
reste d'un ancien mur délabré, au haut
d’un monticule d'où descend un bouc vers
ie milieu de l’estampe. A droite est un che-
min qui conduit da»s le fond.
13. La colline creusée.
7) Sur la droite est une colline creusée
de façon qu'elle forme un enfoncement.
Son sommet est garni de quelques arbres
et arbrisseaux. Au bas, un chemin étroit
qui commence sur le devant, conduit vers
le fond, au milieu de la planche où l’on
apperçoit un berger assis à terre, entouré
de quelques moutons. À gauche, dans le
lointain, paroït une montagne très légère-
ment tracée.
14. L'homme qui se repose près du chemin.
0) Vue d'une rivière dont les bords sont
278 OEUVRE
garnis d'arbres et d’arbrisseaux. Elle coule
du fond jusqu'au devant, où elle s'étend
sur toute la moitié droite-de l'estampe. Sur
le devant à gauche un homme se repose
à côté d’un chemin qui conduit, en mon-
tant, vers un haut rocher escarpé , au bas
duquel on apperçoit un homme marchant
à côté d'un autre qui est à cheval.
15. Le pays montueux.
9) Vers la droite de l’estampe unhomme
portant sur le dos un paquet traversé d'un
bâton qu'il tient sur l'épaule, marche en-
tre des rochers garnis de verdure, sur un
chemin , dansle retour duquel on apperçoit
un homme à cheval. Cette partie du pay-
sage est une colline , au bas de laquelle, à la
gauche de l’estampe, coule une rivière tra-
versée par un petit pont qui est assis à l’au-
tre bord sur des rochers hauts et escarpés.
16. L'homme à cheval, sur de devant.
10) Sur la gauche de l’estampe un che-
min conduit en droite ligne à une coltine,
au haut de laquelle est une maison entou-
rée d'arbres. Cette colline est baignée par
une rivière qui, venant de la droite du fond,
DE JEAN VAN AKEN. 279
coule jusqu'au bas de la planche dont elle
occupe toute la moitié. Sur le devant,
presque au milieu, est un paysan à cheval
qui semble descendre dans l'eau.
17. Les voyageurs à chevat.
Sur la droite de ce morceau est une mon-
tagne rocailleuse, garnie de quelques ar-
bres, et surmontée d'un château ruiné.
Elle est baignée par une rivière qui coule
du fond à gauche vérs le devant, où elle
se tourne à droite, passant par dessous un
petit pont de pierre qui communique avec
le devant, et sur lequel un homme por-
tant un paquet sur le dos, marche vers le
fond. Au milieu du devant un paysan vu
par le dos, est assis à terre. A quelque dis-
tance un jeune garçon mène un cheval
dans la rivière. Un peu plus vers la droite
un homme accroupi arrange un paquet
près de son cheval de somme, et tout-à-fait
sur la droite on voit arriver un paysan
monté sur un âne, à côté d'une femme as-
sise sur un mület. Au bas de la gauche est
écrit: Z. ». Aken inve. et fecit.
Largeur: 9 pouces, 6 lignes. Hauteur: 6 pouces
10 lignes.
| ŒUVRE
200
18-21. VUES DU RHIN.
Suite de quatre estampes, gravées d'après Herman
Saft-leven.
Largeur 10 pouces. Hauteur: 7 pouces, 10 lignes,
à 8 pouces.
Ces estompes sont numérotées au haut de la gauche.
18. Les paysans en conversation au haut de
la colline.
1) Ce morceau représente le Rhin ser-
pentant au milieu de la planche , dans une
vallée entourée de hautes montagnes es-
carpées. Au haut d’une colline, qui fait à
droite le devant, un homme debout et ap-
puyé sur son bâton, s'entretient avec un
autre qui est assis sur une butte, au bord
d'un chemin. À une petite distance un
paysan marche à côté d'un autre qui est à
cheval. L'un et l’autre dirigent leurs pas
vers le fond. Plusieurs autres figures, par-
mi lesquelles on distingue principalement
un homme marchant à côté de son âne
chargé , paroissent à gauche, dans un che-
min. Au bas de ce même côté est écrit :
FH. S. inventer. Lan +. Aken Jecit. Clement de
Jonghe excudit.
DE JEAN VAN AKEN. 201
19. L'homme portant le paquet sur le dos.
2) Sur la gauche de ce morceau, un
homme portant un paquet sur le dos, des-
cend d'une montagne qui compose le de-
vant. Un autre qui est chargé d’une espèce
de hotte, paroit plus bas. L'un et l'autre
descendent dans un chemin, au bas d'une
montagne couverte de bois et baignée par
le Rhin qui coule du fond vers le bas de la
droite de l’estampe. Le bord opposé con-
siste en une chaîne de montagnes qui fuient
dans le lointain. Au milieu du bas est écrit:
EL. S. inventer. I. v. Aken fecit.
20. La pêche aux écrevisses.
3) Une rivière qui s'étend sur toute la
largeur du bas de l’estampe. Vers le mi-
lieu du devant, où l’eau est très basse, est
un petit bâteau dans lequel un homme ar-
range quelque chose; un autre s'en ap-
proche à gué, et un troisième semble cher-
cher des écrevisses dessous une des pier-
res que l'eau a détachées d'un rocher es-
carpé, à la droite de l’estampe. Le fond à
gauche est animé par plusieurs figures, dont
on voit les unes dans une nacelle et un
bâteau couvert, les autres sur le bord de
282 OEUVRE DE JEAN VAN AKEN.
l'eau, près des montagnes escarpées qui
s'étendent vers la droite, sur plus de la
moitié de l’estampe, en fuiant vers le fond.
Ces montagnes sont en partie garnies
d'arbres, et une d'elles est surmontée d'un
château. Le lointain à droite offre la vue
de trois vaisseaux qui vont à voiles sur la
rivière, dans la partie où elle a le plus de
largeur. Au bas de la gauche est écrit: 2.
S. inventer I. v. Aken fec.
21. Le repos des voyageurs.
4) Au milieu d'une colline qui fait le
devant de ce morceau, un homme tenant
un bâton, est debout près de trois autres
qui se reposent au bord d'un chemin. L'un
d'eux rajuste sa chaussure, le second est
derrière lui adossé contre sa hotte, et le
troisième s'appuye sur un paquet. Dans le
fond à droite deux cavaliers et un homme
marchant à pied, dirigent leurs pas vers
une large rivière qui s'étend sur toute la lar-
geur de la planche, en baïgnant une chaine
de hautes montagnes, au pied d'une des-
quelles, dans le lointain à gauche, paroit
la vue d'une ville. Au bas de la gauche est
écrit: A. S. êne. I. +. Aken fecit.
_ —_—
TABLE
DES ESTAMPES GRAVÉES
JEAN VAN AKEN.
Nro de
l'oeuvre.
8. Bâteau (le petit)
. Bouquet (le) d'arbres , au haut de la colline.
. Chasse (la) au cerf.
. Chevaux (différens) Suite de six estampes.
. Colline (la) creusée,
. l'Homme à cheval, sur le devant.
. l'Homme portant le paquet sur le dos.
. l'Homme qui se repose près du chemin.
+ Pays (le) montueux.
+ Pays (le) raboteux.
, Paysans (les) en conversation au haut de la
colline.
284
Nro. de
l'oeuvre.
20. Pêche (la) aux écrevisses
. Pont (le petit)
. Repos (le) des voyageurs.
. Ruines (les)
. Voyageurs (les) à cheval.
. Vues du Rhin. Suite de quatre estampes.
J. ALMELOVEEN.
Jean Almeloveen est dunombre des artistes
dont la vie est inconnue. Nous avons de
lui trente sept estampes. Les douze vues de
villages hollandois [1-12.] et principale-
ment /es quatre saisons [13-16.] toutes d’a-
près Herman Saft-leven sont les meilleures.
il y a si bien rendu le goût de la pointe de
Saft-leven, qu'on pourroit les prendre pour
des gravures faites par cet artiste même.
Nous ne pouvons donner le même éloge
à ses autres estampes, et encore moins à
celles qu'il a gravées d'après ses propres
dessins, qui à tous égards ne sont guère
que médiocres.
ŒUVRE
DE JEAN ALMELO VEEN.
_ ESTAMPES GRAVÉES
D'APRES HERMAN SAFT-LEVEN.
1-12. VUES DE VILLAGES HOLLANDOIS.
Suite dé douze estampes,
Hauteur : 2 pouces, 7 à 8 lignes; la marge de 5 pouces
non comprise. Largeur : 1 pouce, 11 lignes.
NB. Les noms des villages sont écrits dans là marge du bas
de l'estampe.
1. Capel.
1) Au milieu de l'estampe un bâteau à une
voile se dirige en avant, un peu vers la
gauche. Au milieu du bâteau un homme
vu par le dos, est assis vis-à-vis du bâtelier
qui tient le gouvernail. On apperçoit un au-
tre homme sur la gauche, derrière le mât.
Le fond présente la vue de Capel dont on
T. Vol, F
2Q0 ŒUVRE
ne distingue qu'un clocher terminé en
pointe, qui s'élève à la droite de l’estampe.
Dans la marge du bas est écrit, à gauche
le chiffre de Saft-leven et le mot znvent..
et à droite: J. Almeloveen fec.
2. laarsveld.
2) Sur la droite estune église ornée d'un
grand clocher qui se termine en pointe.
Plus en avant, de ce même côte, est une
petite maison entourée d'arbres et d'ar-
brisseaux, sur le bord d’un canal où un
bâteau avec un mât, mais sans voile, est
attaché à une espèce de barrière dont on
voit une partie à la gauche de l'estampe,
et au delà de laquelle paroissent un homme
et une femme qui causent ensemble,
3. Langerack.
3) Vers la gauche de l’estampe un petit
bâteau à une voile peu tendue, se dirige vers
le fond. Il n'y a dans ce bâteau que deux
hommes assis vis-à-vis l’un de l’autre, A la
droite du fond s'élève une église ornée
d'une haute tour pointue et entourée d'ar-
bres. On apperçoit de ce même côté une
DE JEAN ALMELOVEEN. 2091
petite barque avec deux figures qui sem-
blent traverser le canal.
4. Krimpen.
4) Une tour carrée et pointue qui s'é-
lève au dessus de plusieurs arbres, désigne
le village de Krimpen dans le fond à gauche.
Vers le devant, au milieu de l’estampe, un
bâteau à deux voiles vogue vers le specta-
teur , et un autre, à une voile seulement,
se voit à droite dans le fond.
5. De Hoeck van kleyn Ammers.
5) Sur la gauche de l'estampe un bâteau
hune voile se dirige vers le devant. À droite
est la vue d’une maison entourée d'arbris-
seaux, au dessus desquels s'élève un bou-
quet de quelques grands arbres. Cette mai-
son est située sur le bord d’un canal dans
lequel on voit une petite barque vuide , at-
tachée au rivage, et une autre’avec deux
hommes, qui se dirige en avant.
6. Loopitk.
6) Au milieu de l’estampe un petit bä-
teau va à voile vers la gauche du fond, qui
offre la vue d’un village dont on distingue
du
a
292 ŒUVRE
à gauche , un moulin à vent, au milieu. une
. maison, et à droite, une haute tour carrée,
surmontée d’un toit pointu.
7. Thienhoven by Ameyde.
7) Sur le devant un bäteau chargé est
arrêté au rivage qu'on voit en partie à
la droite de l'estampe, et sur lequel un
homme vu de profil et assis, semble écou-
ter ce qu'un bâtelier qui est debout au haut
du bâteau, lui dit en faisant signe de son
bras droit élevé. Un peu plus vers le fond
une église et une maison entourées d'ar-
bres, se voient au sommet d'une colline
qui forme ici le bord d'un canal dont la
vue se perd dans le lointain à gauche, et
où l'on apperçoit un petit bâteau avec
deux figures.
8. Groot Ammers.
8) Deux hommes dont l’un debout , l’au-
tre assis, rament dans un petit bâteau qui
est à la droite de l’estampe. Ils passent de-
vant une espèce de jettée que l’on voit en
partie du côté opposé. Le fond offre la vue
d'un rivage garni en largeur de beaucoup
d'arbres. Au delà de ceux qui sont à gauche,
DE JEAN ALMELOVEEN. 293
s'élèvent les toits de quelques maisons,
et une haute tour d'église qui se termine
en pointe.
9. Schoonhoven.
9) Un canal où l’on voit à gauche un
bâteau qui va à voile vers le fond. Il n'y a
dans ce bâteau qu'un seul homme qui est
debout à la poupe. Une petite barque de
profil, avec deux hommes, se voit à droite
dans le fond, le long du bord orné sur
toute la largeur de beaucoup d’arbres, au
dessus desquels s'élève à gauche, une maï-
son, vers le milieu, une grande tour car-
rée, et à droite, une église avec un petit
clocher terminé en pointe.
10, Lekker-kerck.
to) Autre vue d'un canal où un bâteau
qui est au milieu de l’estampe, se dirige
vers la gauche. Sur le devant de ce bâteau
un bâtelier debout travaille avec un long
croc; à la partie opposée un autre, assis
près du gouvernail, parle à un homme
placé vis-à-vis de lui. Le fond offre la
vue d'un village richement orné d'ar-
bres, au dessus desquels s'élèvent quel-
294 ŒUVRE
ques maisons, et vers la droite, la tour
d'une église.
11. Lecxmond.
11) Presque au milieu de ce morceau un
petit bâteau avec deux hommes dont l’un
rame, traverse une rivière qui serpente
dans le lointain. La partie la plus proche
du rivage, à gauche, est élevée et garnie
au haut d'un bouquet d'arbres. Dans le
fond se présente Lecxmond , village riche-
ment orné d'arbres, au milieu desquels
sort une église avec une tour carrée, sur-
montée d'une flèche,
12. éréeskerck.
12) Deux hommes dans un petit bâteau.
L'un est debout, l’autre se penche, comme
pour étendre des filets. Sur la gauche on
voit en partie une jettée composée de pier-
res et de palis. Le village de Sreeskerck oc-
cupe toute lalargeur du fond. Onremarque
son église à la gauche, au dessus des ar-
bres dont ie village est orné; sa grande
tour est terminée en pointe.
DE JEAN ALMÉLOVYEEN. 299
13-10. LES QUATRE SAISONS.
Suile de quatre eslampes en losange.
Hauteur et largeur: 2 pouces, 10 lignes.
13. Le printems.
1) Une large rivière entre deux bords
montagneux dont la vue se perd dans le
lointain. Sur le devant un pêcheur qui
tourne le dos, est assis sur une butte. Au
bas de l’estampe, en guise d'exergue, est
5
écrit: Ver. H.5. invent. J. Almeloveen fec. x:
14. L'été,
2) Pays montueux d'une vaste étendue,
entrecoupé par une rivière. Sur le de-
vant trois moissonneurs travaillent dans
un champ qui est à gauche. On lit au bas:
Aestas. 2.
15. L'automne.
3) Une chaine de montagnes qui se per-
dent dans le lointam, et dont quelques
unes sont garnies de vignobles. Le som-
met de celle qui est la plus proche, est
surmonté d'un bâtiment avec deux tours.
Sur le devant un homme est occupé à ven-
er, et à une petite distance, un autre
. 296 OEUVRE
portant une hotte sur le dos, parle à une
femme. On lit au bas: Aufumnus. 3.
16. L'hiver.
4) Sur le devant de ce morceau, un
homme travaille à fendre un tronc, près
d'un groupe de trois arbres qui sont à la
droite de l’estampe. On voit plusieurs pay-
sans pâtiner sur une large rivière, au delà
de laquelle est un village orné de beau-
coup d'arbres qui, par un contresens de
l'artiste, sont pour la plus grande partie gar-
nis de feuilles. Au bas est écrit: Hzems. 4.
Ces quatre morceaux sont gravés d'une
pointe spirituelle qui approche de très près
de celle d'A. Saftleven. Les bonnes épreu-
ves où le travail délicat des lointains est
bien exprimé, sont très rares.
17-20. DIFFÉRENTES VUES DE RIVES.
Suite de quatre morceaux numérotés au bas de la droil
Largeur : 5 pouces, 9 à 10 lignes. Hauteur: 5 pouces
2 lignes, non compris la margc de 6 lignes.
: P o
17. La barque.
1) Vers le devant de la gauche est une bar-
que avéc quelques rameurs, sur une rivière
L
DE JEAN ALMÉLOVEEN. 297
qui remplit toute la largeur du bas de l'es-
tampe. Lebord droit qui fuit vers la gauche
dans le lointain , est garni de deux villages
situéssur les côtes d’une montagne. Plus en
avant sort de l’eau une espèce de tour ronde
tronquée, au haut de laquelle se voient
deux figures. Dans la marge du bas estécrit,
à gauche : Æ. 5, invent., et à droite : J. A/me-
loveen fec.
18. Le radoubeur.
2) À droite, vers le devant de l'estampe,
un pêcheur est occupé à radouber une
barque renversée sur le bord d'une large
rivière. Derrière lui deux hommes s’entre-
tiennent, assis sur des poutres, et vers le
fond deux autres debout, parlent ensemble.
Une seconde barque est dans l’eau, près
de la première, et entre les deux est une
nacelle. Le bord droit fuit dans le lointain
à gauche, l’autre qu’on ne voit qu’en par-
üe, et qui forme une langue de terre, est
garnx d'un village.
19. Le béteau déchargé.
3) Une rivière coulant du fond de la
gauche vers le devant où elle s'étend sur
tonte la largeur de la planche, Un petit
à
29 OEUVRE
bâteau que deux hommes déchargent, est
près du rivage à gauche, au haut duquel
un homme et un enfant marchent vers
une tour d'église qui s'élève du bas du loin-
täin, Un autre homme et un enfant regar-
dent dans ie bâteau, du haut d'un mur pra-
tiqué au rivage. Le bord opposé qui paroit
dans le fond à droite, présente la vue d'un
château , au sommet d’une montagne dont
le bas est entouré d’un mur et de quelques
maisons. Un peu plus en avant, de ce mème
côté , un bâteau chargé va à voiles.
20. La barque chargée.
4) À la droite de l’estampe, sur un quai
de pierres carrées, qui avance dans l’eau,
et où l'on voit plusieurs hommes et quel-
ques ballots, un matelot roule un tonneau
vers une barque, dans laquelle se trouvent
trois autres marimers qui l'aident. Vers le
fond , de ce même côté, s'élève une mon-
tagne garnie de quelques maisons. Elle est
baignée par l'eau et, formant un angle sail-
lani, eile interrompt le rivage qui reparoit
en largeur dans le lointain. Le bord op-
posé n'est vu qu'en partie dans le fond.
C'est une montagne escarpée vers l’eau,
DE JEAN ALMELOVEEN. 299
et garnie vers son milieu, de verdure au
dessus de laquelle s'élève une tour.
ESTAMPES GRAVÉES
PAR JEAN ALMELOVEEN
D'APRÈS SES PROPRES DESSINS.
21-26. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Première suite de dix estampes.
Largeur: 7 pouces, 1 lign. Hauteur: 5 pouces, 3 lign.
Ces estampes sont numérotées au bas de la droite , et mare
quées: Joan. ab Almeloveen inv. et fec.
21:
1) Un petit port. Sur la gauche une ville
dont les murs sont garnis de quelques tours.
Quatre hommes se promènent au milieu du
devant.
22.
2) Sur la gauche un champ où deux
hommes moissonnent. Au milieu du de-
vant un paysan parle à un autre qui porte
un paquet sur le dos.
23.
3) Une ville sur une hauteur qui est à
la droite de l’estampe. Vers le devant à
droite marchent trois figures dont celle du
milieu paroît être une femme. Deux autres
figures les suivent à quelque distance.
CEUVRE
24.
4) Près de cinq arbres qui s'élèvent sur
le devant à gauche ,un homme de condition
se promène à côté d’une dame. Un valet
les suit. On voit un peu plus vers le milieu,
un homme avec une hotte, un chien qui
court, et une femme montée à cheval.
4
29.
5) Une rivière entre deux bords mon-
tagneux. À droite un bâteau à une voile.
Près d'un rocher qui fait le devant à gauche,
un homme à cheval s'avance vers un autre
qui se promène avec une femme.
26.
6) Vers Le fond à droite une montagne
garnie à mi-côte d'un village. Vers le de-
vant, près d'une colline qui est au milieu
de l’estampe, un homme, une femme et
uné jeune fille marchent de front. On voit
deux autres figures à quelque distance ,
vers le fond.
27-32. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Seconde suite de six estampes.
Largeur: 5 pouces, 6 à 7 lign. Hauteur : 3 pouces, 4lign
27.
1) Paysage d’une vaste étendue, au mi-
DE JEAN ALMÉLOVEEN. 3o1
lieu duquel est une grande rivière. Sur le
devant à droite un homme portant un pa-
quet sur le dos, parle à un autre qui est
debout devant lui. Au bas de la gauche est
écrit : Joan. ab Almeloveen inv. et fec.
28.
2) Une large rivière entre deux bords
montagneux. Au milieu du devant est une
petite maison, devant laquelle sont plu-
sieurs figures. Au bas de la droite estécrit:
Johan. Almeloveen inv. et fec.
29.
3) Trois bâteaux sur une rivière qui oc-
cupe le côté droit de la planche. Sur le
bord à droite s'élève un arbre près d'une
maison. Au bas de la gauche est écrit : Joan.
Almeloveen Inv. et fecit.
30.
4) Une large rivière qui occupe le côté
droit de l’estampe. On y voit quatre bar-
ques dont deux vont à voiles. Le bord à
gauche offre la vue d'une chaîne de hautes
montagnes. Sur le devant à gauche sont
plusieurs hommes près d’un cabaret qu'on
ne voit qu'en partie. La même inscription
que dans le Nr. 29.
9
JI.
?
5) Sujet semblable. Une large rivière,
au mikeu de laquelle est une île avec un
grand rocher. Sur le devant à gauche s'é
lève un arbre près d’un cabaret. Ce mor.
ceau ne porte pas le nom de l'artiste.
32:
6) Ce morceau, qui est aussi sans nom,
est peu terminé. On y voit sur le milieu
du devant quatre hommes qui parlent en-
semble. À gauche, au delà d’un ruisseau,
s'élèvent plusieurs rochers chauves.
33 - 36. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Troisième suite de quatre eslampes.
Largeur: 5 pouces, 8 à 9 lign: Hauteur: 3 pouces, 9 Lgn.
99
33,
1) Une petite rivière avec un bâteau
qu'un homme tire à mont par une corde.
Ce morceau est marqué au bas. de la
gauche : J. 4.7,
ue
04.
2) Vue d'une rivière qui serpente au
milieu de la planche. Elle est traversée vers
la gauche par un pont de pierre à trois
arches. Sur le bord à droite s'élève une
haute montagne escarpée, et plus en avant,
DE JÉAN ALMÉLOVEEN. 303
un rocher surmonté d'une petite forte-
resse,
si
3) Autre rivière serpentant au milieu de
la planche. Ses bords sorit garnis de plu-
sieurs montagnes. On voit une ville au bas
d'une colline qui est à droite. Au milieu
du devant, sur une élévation de terre, deux
hommes debout parlent ensemble.
36.
4) Autre rivière serpentant du milieu du
fond , et se divisant, vers le devant, en
deux bras dont l’un se dirige à gauche,
l'autre à droite. Ce dernier est traversé par
un pont de pierre, au delà duquel on ap-
perçoit un village au bas d'une chaine de
hautes montagnes.
Au bas de chacune de ces trois planches
est écrit: Johan Almeloveen jn. et fec.
97:
Les portraits du Pape Clément X, et de G:i-
bert Voet.
Le Pape est à la gauche de l'estampe,
Voet à la droite; ils sont vus jusqu'aux ge-
noux, et se tiennent serrés l'un contre
l’autre. Le Pape a dans sa main droite un
304 OEUVRE DE JEAN ALMEÉLOVEEN.
papier , sur lequel est écrit: C/emens X. nat.
1590. Gisbertus Voetius nat. 35. Mari. 1289.
Vers le bas de la gauche est placé, sur un
pupitre, un livre ouvert où sont gravées
les armes du Pape et de Voet. Celles de ce
dernier sont exprimées par un pied qui
signifie en hollandois Voer. Tout au bas est
un autre livre ouvert qui s'étend sur toute
la largeur de la planche, et où l’on lit six
vers hollandoiïs qui commencent amsi : Var
Éeren sat, san Jaren vol etc. J. J. Almelo-
seen In. et fec. Dans le fond à gauche, par
dessus l'épaule du Pape, paroît le dôme de
St. Pierre de Rome, et à droite, celui de
la cathédrale d'Utrecht. Ce morcrau est
mal gravé.
Hauteur : 6 pouces, 2 lign. Largeur: £ pouces, 7 lign.
: 5 5 E DT
TABLE
DES ESTAMPES GRAVÉES
D'après Herman Safileven.
Nro de
l'ocuvre.
5. lAutomne.
. Barque (la)
. Barque (la) chargée
. Bâteau (le) déchargé
. Été.
. l'Hiver
. Printems (le)
. Radoubeur (le)
13-16. Saisons (les) Suite de quatre estampes
17-20. Vues (différens) de rives. Suite de quatre estampes
VOL: Ü
PAS
900
N ro. de
l'oeuvre,
3-12. Vues de villages hollandoiïs. Suite de douze
estampes.
D après ses propres dessins.
51-26. Paysages (différens) Première suite de six es-
tampes.
S sn ù !
27-32. Paysages (différens) Seconde suite de six es-
tampes.
33-36. Paysages (différens) Troisième suite de quatre
estampes.
37. Portaits du Pape Clement X. et de Gibert Voet.
JAQUES RUISDAEL.
Jaques Ruysdael où Rursdael naquit à Har-
lem vers l'an 1635. Il fit assez de progrès
dans les écoles latines, et ‘étudia la méde-
cine et la chirurgie; Houbraken prétend
même, qu'il s'étoit déja distingué par plu-
sieurs opérations heureuses; cependant il
paroit que son penchant pour l’art de la
peinture l’emportoit sur toutes les autres
études, car 1l est certain, qu'il y a des ta-
bleaux de lui qu'il a faits à l’âge de douze
ans, et qui surprennent tous les connois-
seurs. Les ouvrages de Berchem, son com-
patriote, lui plurent tant qu'il alla cher-
cher cet artiste à Amsterdam. On ne dit
pas que Berchem fut son maitre, mais on
assure qu'ils devinrent étroitement liés
d'amitié. Ruisdael alla enfin demeurer à
Harlem, où il mourut en 1681, âgé envi-
ron de 45 à 46 ans.
Cet artiste n’a gravé que sept estampes
dont celles décrites aux numéros 1 à 4, sont
les plus recherchées: elles montrent la vi-
tesse et la légèreté extrêmes de la main de
310
leur auteur. On diroit qu'elles sont moins
dessinées qu'écrites. Le feuillé est un grif-
fonnement spirituellement confus, com-
posé de zigzags continués, qui servent à
merveille à représenter la vraie nature dont
toutes les formes ne doivent pas être trop
clairement déterminées ; si l'on veut évi-
ter le risque de tomber dans ce que l'on
appelle manière. Il n'y a rien de ce que
l'on nomme méthode , mais il y règne par-
tout un goût rare et la plus grande vérité.
ŒUVRE
DÊÉ JAQUES RUISDAEL.
x. Le petit pont.
Sur la gauche de estampe est une
chaumière fort délabrée, à la porte de la-
quelle on apperçoit une figure. Elle est si-
tuée sur le bord d'un ruisseau qui coule
depuis le fond vers le devant à droite, où
sa largeur occupe toute la moitié de l’es-
lampe. Sur un petit pont qui, à une pe-
tite distance dela chaumière, communique
avec le bord opposé qu'on ne voit qu’en
partie sur la droite de l’estampe, marche
un paysan suivi d'un chien, dirigeant ses
pas vers ce même côté. Plus en avant, le
tronc d'un gros arbre est étendu en lar-
seur, avec un bout vers la chaumière et
l'autre dans le ruisseau. Derrière et au côté
gauche de la chaumière sont plusieurs ar-
bres qui s'élèvent au dessus du toit. Dans
312 OEUVRE
la marge du bas, presque au milieu, est
écrit: Pursdael f.
Largeur : 9 pouces, 9 lign. Hauteur : 6 pouces, 10 bgn
2. Les deux paysans et leur chien.
On voit dans ce morceau un arbre im-
mense qui fixe principalement l'attention ;
il est divisé vers le haut en deux grosses
branches dont l'une est brisée en haut,
l’autre tout-à-fait sèche et penchée vers la
droite. Il a les racines presque découver-
tes, et s'élève, au milieu de l’estampe,
d'une langue de terre un peu élevée, au
bas de laquelle coule un petit ruisseau de-
puis le fond jusques sur le devant: , et dont
la rive opposée est ornée de buissons touf-
fus. Sur le devant à gauche deux paysans
vus par le dos et suivis d’un chien , mar-
chent dans un chemin qui conduit vers
une colline couverte d'arbres et d’arbris-
seaux. Dans le fond à droite on apperçoit
en partie une chaumière qui s'élève d’un
creux, et sur le devant de ce même côté,
un tronc d'arbre jetté de biais repose sur
une grosse pierre. On lit au milieu de la
marge du bas: Rursdael f.
Largeur: 10 pouces, Hauteur ; 6 pouces, 8 lignes
DE JAQUÉS RUISDAEL. 313
3. La chaumière au sommet de la colline.
On voit à la gauche de cette estampe
une chaumière placée au sommet d’une
grande colline ornée de plusieurs arbres,
parmi lesquels il y en a un qui se distingue
par sa grandeur immense, etson inclinaison
vers le bord droit de l’estampe qu'il atteint
presque de l’extrèmité de ses branches. La
colline est baignée par une rivière qui s’é-
tend sur toute la largeur du devant, et au
delà de laquelle est un village dont les ar-
bres nombreux dont il est orné, ne lais-
sent voir que deux chaumières, l’une der-
nière l’autre, età une petite distance de cel-
les-ci, une église avec un clocher qui se
termine en pointe. Derrière ce village pa-
roît une haute montagne qui va en s’éle-
vant vers le bord droit de l'estampe. On
lit au milieu de la marge du bas : Rursdael.
Largeur : 9 pouces, 11 lign. Hauteur :6 pouces, 11 lign.
4. Les voyageurs.
Ce morceau qui est très rare, représente
une forêt, au milieu de laquelle coule un
ruisseau qui, vers le devant, s'étend sur
toute la largeur de la planche. Son bord
à gauche, est couvert de grands arbres
314 ŒUVRE
touffus qui s'élèvent jusqu'au haut de l’es-
tampe, et parmi lesquels on en remarque
particulièrement un très gros dont les ra-
cines sont arrosées par l’eau. Le bord op-
posé est pareillement garni d’un bois épais,
mais celui-ci y laisse, le long du ruisseau,
un chemin sur lequel on voit une femme
qui porte un paquet rond et plat sur sa
tête, et un autre semblable sous son bras
droit; à sa gauche, un homme armé d'une
hallebarde et accompagné d'un chien, et
à sa droite, un paysan avec un sac sur son
dos. Cestrois voyageurs marchent de front,
dirigeant leurs pas vers la droite de l’es-
tampe. À côté du paysan on distingue ur:
arbre tellement incliné sur le ruisseau,
que les extrèmités de ses branches vien-
nent se mouiller à la surface de l’eau. Sur
le devant à droite, dans une des parties
de la rive, basse en cet endroit, et percée
par l'eau en différentes manières, est écrit :
Ruisdael.
Largeur: 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 10 lign. *)
a
*) I y a dans le cabinet de Mr. le Comte de Fries une
épreuve extrêmement rare de ce morceau. En voici les dif-
férences les plus remarquables. 1mo. Presque toute la partie
DE JAQUES RUISDAEL,
5. Le champ bordé d'arbres.
Ce morceu représente un champ de bled
qui s'étend presque sur toute la partie
gauche de l’estampe, où il avance jusqu'au
devant; il est bordé, vers le fond, d'une
chaîne d'arbrisseaux , parmi lesquels s’élè-
vent quelques arbres dont on remarque
particulièrement un vieux chène à gros-
ses branches, mais peu feuillu. Presque au
milieu du devant on apperçoit une souche,
et un peu vers la droite le tronc d’un ar-
bre renversé. On lit au haut de la droite:
Ruysdael fe. et au bas du même côté : F.
V.W. excud. C'est-à-dire: Franciscus van
Wyngaerde excudit.
Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur: 3 pouces, 8 lign.
On trouve quelques fois une première
épreuve de cette estampe, tirée de la
planche, avant qu'on y ait renforcé les
ombres fortes par des traits de burin que
gauche est moins chargée d’ombres, particulièrement le
tronc du grand arbre. 2do. Les contours de deux troncs des
arbres qui s'élèvent au dessus de la femme qui porte un
paquet rond sur la tête, et de l'homme qui marche à côté
d'elle, sont moins ombrés. 3tio. Le ciel au haut de la droite
de l'estampe n'est exprimé que par quelques traits légers,
au lieu que dans les autres épreuves on y voit un nuage
de forme evele, ombré de hachures en différens sens.
316 OEUVRE
l'on distingue particulièrement dans le
tronc d'arbre renversé. Aussi cette pre-
mière épreuve ne porte ni nom ni adresse.
G. Le bouquet de trois chénes.
Ce paysage qui est de forme presque
carrée, représente un bouquet de trois
grands chênes placés en triangle sur une
petite hauteur, au bas de laquelle est un
ruisseau qui occupe la moitié gauche de
l'estampe, en s'étendant jusqu'au devant.
La rive de ce ruisseau est ornée de plu-
sieurs arbres, parmi lesquels on remarque
particulièrement trois saules plantés l'un
à côté de l’autre, dont un est penché au
dessus de l’eau, et derrière lequel on ap-
perçoit les ruines d'un vaste bâtiment. Au
milieu de l’eau sont deux canards; et sur
le devant à droite le tronc d’un arbre sec
est étendu sur le gazon , près d’une grosse
pierre, contre laquelle un branchage pa-
reillement sec est appuyé. Au milieu de la
marge du bas est écrit: Ruisdael in.f. 1649,
avec le chiffre 4 à rebours, et à gauche sont
les lettres: Fv. W.ex. qui signifient : Fran-
ciscus van Wyngaerde excudit.
Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur : 4 pouces, 6 lign
DE JAQUES RUISDAEL. 217
7. Le ruisseau traversant le village.
On voit dans ce paysage un ruisseau cou-
lant du milieu du fond jusque sur le de-
vant de l’estampe, en se tournant un peu
vers la droite. Sa rive gauche, formée par
une petite hauteur qui s'incline doucement
jusque dans l'eau, est ornée de différens
arbres, et vers le fond, d'environ six sau-
les plantés à la file, et tout au bas. Sur le
devant à gauche, s'élève une maison haute
qu'on ne voit qu'en partie. Sur le bas du
devant de cette maison qui présente une
face étroite , on remarque une porte, plus
haut, une fenêtre avec un volet ouvert,
et dans le pignon, un pigeon perché sur
un bâton. Vers le milieu du devant on ap-
perçoit quelques poutres qui, par leur
forme et leur emplacement, semblent être
une barrière destinée à fermer aux cha-
riots le passage à travers le ruisseau. Sur
la rive opposée, c'est-à-dire, à la droite
de l’estampe, on voit vers le fonà une pe-
tite maison, et derrière elle, des arbres
sortant au dessus d'un enclos. Une autre
maison, si légèrement tracée qu'on n'en
distingue presque pas la forme , se voit en-
core plus loin, et tout-à-fait au bord droit
318 OEUVRE DE JAQUES RUISDAEL,
de l'estampe. Au bas, dans une marge
d'environ 5 lignes, qui est couverte de tail-
les griffonnées en différens sens, on lit,
quoiqu'avec beaucoup de peine: Aursdael
in. fe. 16 » », les deux autres chiffres n'é-
tant point exprimés.
Largeur: 10 pouces, 3 lign. Hauteur: 6 pouces, 8 lign.
Ce morceau gravé d'une pointe moins
exercée que les six pièces précédentes, ne
permet pas de douter, que ce ne soit le
premier essai de Rursdael. Néanmoins il
décèle le goût spirituel et distingué de son
excellent auteur, et il est d'autant plus re-
cherché qu'il est très rare.
members rem à
DES
TABLE
PAR JAQUES RUISDAEL.
Nro. de
l'oeuvre.
6.
. Champ (le) bordé d'arbres.
EURE 3, |
. Voyageurs (les)
Bouquet (le) de trois chênes.
. Chaumière (la) au sommet de la colline.
. Paysans (les deux) et leur chien.
Pont (le petit)
. Ruisseau (le) traversant le village.
ESTAMPES GRAVÉES
GUILL. DE HEUSCH.
Guillaume de Heusch naquit à Utrecht en
1638. Il fut élève de Jean Both, dont il imi-
ta la manière. Il alla en Italie, pour se per-
fectionner dans la peinture; ses tableaux
furent recherchés et vendus fort cher, ce
qui le détermina à rester long-tems à Rome.
Il revint cependant à Utrecht, où il finit
ses jours dans un àge fort avancé.
Cet artiste a gravé dix estampes qui re-
présentent des paysages. Il suffit d'y jetter
les yeux, pour y reconnoiître d’abord l'élève
et l’imitateur de Jean Both. C'est à peu
près le même genre de paysage, la même
ordonnance dans les parties, la même es-
pèce d'arbres légers, pour la plus grande
partie, à hautes tiges, et le même goût
dans le traitement de la pointe, de ma-
nière que, si les estampes de Heusch ne
portoient pas le nom de leur auteur, on ne
pourroit guère les attribuer à d'autre ar-
üste que Jean Both. Cependant, comme
elles sont en tout point inférieures aux
X, 2
É #4
n 4
224
estampes de cet habile maître, on ne pour-
roit jamais les regarder que comme ses
premiers essais. Le grand chevrier [Nr. 5.]
est Ja plus belle pièce de cet oeuvre.
ŒUVRE
DE
GUILLAUME DE HEUSCH.
4
1-4. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Suite de quatre eslampes en hauteur.
Hauteur: 9 pouces, 3 à 5 lignes. Largeur: 8 pouces,
9 à 6 lignes.
r. Le pont de prerres.
1) Au bas d'un rocher qui est à la droite
de l’estampe, et dont la partie supérieure
est couverte d'arbres etd'arbrisseaux, coule
un ruisseau dont le rivage opposé s'étend
jusqu'au milieu de l'estampe où il forme
un angle, depuis lequel il se tire vers la
droite du devant. Ce bord est orné d’un
groupe de trois arbres à l'endroit de son
repli, c'est-à-dire, presque au milieu de
l'estampe ; un autre groupe de trois arbres
très souples s'élève sur le devant à gauche
jusqu'au haut du bord de la planche. En-
tre ces deux groupes d'arbres, un peu vers
ou
A»
02D.::;: OEUVRE
le fond , quatre figures, parmi lesquels on
distingue un petit garçon portant une gi
rouette , se voient sur une butte , près d'un
large rivière sur laquelle est bâti un pont
de pierres à trois arches. Le lointain offri
la vue d’un pays montueux où l'on re:
marque un grand rocher fort escarpé , une
petite maison isolée, une tour ronde et
un berger avec son troupeau. Les mots
De Heusch fe. sont écrits à la droite du
haut de l'estampe.
2. Le muletier.
2) Tout au milieu de cette estampe, sur
un Chemin qui tournoye de la droite du
fond vers la gauche du devant, marche un
muletier tenant un bâton de la main droite,
et menant par la bride son mulet chargé.
Ce chemin forme à gauche le rivage d’un
ruisseau qui coule du fond , et qui tombe en
cascade entre le rocher qui forme le bord
de l’estampe à gauche, et un boccage qui
est au milieu. On apperçoit un autre mu-
let et un homme qui le suit, dans le fond
à droite. Sur le devant de ce côté est un
groupe de trois arbres de haute tige, et à
leurs pieds, une grosse pierre entourée de
DE GUILLAUME DE HEUSCH, 327
plantes et de buissons. Au haut de la gauche
est écrit: De Heusch fe.
3. Le grand chevrier.
3) Le devant de ce paysage forme le ri-
vage d'une rivière qui s'étend sur toute la
largeur del’estampe. Cette rivière est basse
et peu large à droite, mais d'une grande
étendue à gauche. La totalité de son rivage
opposé, qui a plusieurs replis, est garnie
d'arbres et d'arbrisseaux qui laissent la vue
d'un lointain formé par une chaîne de
montagnes. Un groupe d'arbres très hauts
s'élève d'une petite île qui est dans la ri-
vière , presque au milieu de l’estampe. Sur
le devant est une souche entourée de plan-
tes à très grandes feuilles. On voit une
chèvre versla droite , et près du bord de la
planche, de ce même côté, un chevrier qui
se tient debout en s'appuyant surun bâton.
Un homme à côté d'un cheval de somme
qui sort de la rivière où elle est basse, en
avançant vers le devant, parle avec un mur-
letier qu'il a rencontré, et dont on apper-
coit les deux mulets gagnant lebord oppo-
sé de l’eau qu'ils viennent de traverser. Au
haut de la gauche est écrit: De Heusch fe.
328 OÉUVRE
4. Le petit chevrier.
4) Sur la droite du devant de ce pay-
sage est un petit rocher, au haut duquel
s'élève un groupe de deux arbres très hauts.
Vers le milieu un petit chevrier vu par le
dos, semble parler à une femme qui passe
devant lui. Une de ses chèvres, vue par le
dos, est debout près du rocher du devant,
et une autre, ainsi qu'un mouton, se voient
à quelque distance, vers la droite, près des
buissons touffus dont est garni le bas d’une
colline qui est au deuxième plan de ce pay-
sage, et au haut de laquelle quatre arbres
sont plantés de façon que deux se trouvent
au milieu l’un devant l’autre, le troisième
à gauche et le quatrième à pareille distance
au côté opposé. D'une autre colline, plus
haute que la première, et qui s'étend pres-
que sur toute la largeur du fond, une chüûte
d’eau tombe dans une rivière qui est entre
les deux collines, et qui s'élargit à gauche
vers le lointain, où se présente la vue d'un
vaste pays terminé à l'horizon par quel-
ques montagnes. On lit au haut de la
gauche: De Heusch fe.
DE GUILLAUME DE HEUSCH. 329
5-8. DIFFÉRENS PAYSAGES.
Suite de quatre estampes en largeur.
Largeur: 8 pouces, 4 à 5lign. Hauteur : 6 pouces, 7 àglign.
9. Les deux boeufs.
1) our le deuxième plan de ce paysage
est une petite colline qui s'étend depuis
le côté gauche jusqu'aux deux tiers de la
planche, en fuyant vers le fond. Elle est
baignée par un ruisseau, et garnie au bas
d'arbres et d'arbrisseaux de divers genres
et de différentes grandeurs. Sur le devant
à droite, près d’un groupe d'arbres qui s’é-
lèvent jusqu'au haut de l’estampe, un bou-
vier fait marcher devant lui deux boeufs.
[l'est vu par le dos, parlant à un paysan,
à qui il montre quelque chose de sa main
gauche étendue. Le chemin où ce groupe
se trouve, devient tortueux vers le milieu
du fond où l’on apperçoit deux muletiers
et leurs mulets chargés. Toute la moitié du
devant à gauche est couverte de différentes
plantes à grandes feuilles. On lit au haut
de ce même côté: G. D. Heusch fe.
G. Le dessinateur.
2) Au milieu de ce morceau qui fait le
330 OÉUVRE
pendant du précédent, un homme vu pat
le dos est assis sur une butte, tenant un
portefeuille ou une planche, sur laquelle
il semble avoir tendu du papier pour dessi-
ner. Il est accompagné d'un paysan qui le
regarde. Ces deux figures se trouvent près
du bord d’un ruisseau qui, sur le devant à
gauche , est couvert d'arbrisseaux, d'entre
lesquels s'élèvent cinq arbres très hauts.
Le rivage opposé du ruisseau est une mon-
tagne garnie, vers le bas, d'arbres et de buis-
sons, mais chauve vers le haut. On apper-
çoit à gauche, à travers les troncs des cinq
arbres du devant, un lointain offrant la
vue d’un vaste pays terminé par une chaîne
de montagnes. Au haut de la droite est
écrit: G. D. Heusch fe.
7. Le pélerin et le berger.
3) Ce paysage est traversé par une large
rivière qui se dirige du fond de la gauche
vers la droite de l’estampe, et dont un bras
s'étend jusque sur le devant. Il y a sur
cette rivière un pont à quatre arches , pour-
vu à sa tête d’une grande porte, et com-
muniquant avec le terrain qui sépare la
rivière de son bras dont on vient de par
DE GUILLAUME DE HEUSCH. 531
ler, ét duquel un petit pont de bois est
jetté au pied d'une montagne escarpée qui
s'élève à la gauche de l’estampe. Sur le de-
vant qui forme le rivage en deçà du bras
de la rivière, sont, vers le milieu, deux
arbres très hauts, et vers la droite, un ber-
ger vu de face et assis sur une grosse pierre,
Il s'entretient avec un pélerin qui est de-
bout vis-à-vis de lui. Presque au coin du
bas de la planche est un mouton ; deux au-
tres se voient à quelque distance, près de
l'eau. Au haut de la droite est écrit: G. D.
Heusch.
8. L'ânrer.
4) Au milieu de ce paysage une jeune
femme vue par le dos, traverse un ruisseau
qui s'étend presque sur toute la largeur
du bas de l’estampe. Le bord opposé de ce
ruisseau est formé à droite par des rochers,
au dessus desquels quatre grands arbres
accouplés s'élèvent jusqu'au haut de l'es-
tampe. Vers la gauche, tout près de l’eau,
un ânier debout à côté de son âne charge,
paroît se disposer àtraverser le ruisseau. 1]
y a sur le devant de la gauche un arbre
dont on ne voit que le tronc. Le fond offre
la vue de deux grandes montagnes chauves
332 OÉUVRE
qui fuient dans le lointain à gauche, et au
bas desquelles un pays étroit, orné de dif-
férens groupes d'arbres, est baigné par le
ruisseau. On lit au haut de la gauche: G.
D. Heusch f. Les lettres 6. D. H. dans ces
quatre estampes sont entrelacées en forme
de monogramme.
9. Pan et Syrinx.
Au milieu de cette estampe Pan est re-
présenté Les bras ouverts, courant après Sy-
rinx qu'il poursuit, et qui s'enfuit vers la
droite dans les joncs d'un marais, au bas
d’un rocher escarpé, orné au haut d'ar-
brisseaux. Au coin de ce rocher, derrière
Pan, s'élève un grand arbre jusqu’au bord
supérieure de la planche. Le fond à gauche
offre la vue d'une large rivière dont le
bord au delà est formé par des rochers
couverts de buissons. Le lointain est com-
posé de trois montagnes. Sur le devant à
gauche sont quelques quartiers de rocher
couverts d'herbes. Au haut de la même
côté est écrit: De Heusch fe.
Largeur: 5 pouces, 10 lignes. Hauteur: 4 pouces,
8 lignes.
DE GUILLAUME DE HEUSCH. 333
10. La fileuse.
Sur la gauche de ce morceau est une
colline, au milieu de laquelle sont quatre
arbres plantés presque à la file. Elle est es-
carpée vers le devant, et baignée par un
ruisseau garni de joncs et de buissons, ainsi
que de deux grands arbres qui s'élèvent à
gauche, tout près du bord de la planche.
Dans le fond à droite une vieille bergère
debout file au fuseau; plus loin trois va-
ches en diflérentes attitudes se voient près
d'un petit bois, au delà duquel s'élèvent
des montagnes qui fuient à gauche dans le
lointain. Au haut de la droite est écrit: De
Heusch fe.
Largeur: 6 pouces, 1 lign. Hauteur: 5 pouces, 1 lign.
N ro de
oeuvre.
8. l'Anier.
. Boeufs (les deux)
. Chevrier (le grand)
4. Chevrier (le petit)
. Dessinateur (le)
. Fileuse (la)
. Muletier (le)
Pan et Syrinx.
. Pélerin (le) et le berger.
. Paysages (différens) en hauteur, Suite de quatre
estampes.
. Paysages (différens) en largeur. Suite de quatre
estampes.
A SUR NI ER
. Pont (ie) ae pierres.
JEAN MIELE.
Jean Miele naquit en Flandres en 1599. Il
eut pour premier maître Guérard Séghers
dont il étoit un des meilleurs élèves, lors-
qu'il pritle parti de faire un voyage à Rome.
André Sacchi,ayant vu quelques copies fai-
tes d'après de bons tableaux par ce jeune
artiste , le reçut dans son école, etemploya
son pinceau à ses propres ouvrages. Sorti
de chez ce maître, il s'acquit la réputation
d’habile peintre par différens ouvrages con-
sidérables qui lui furent confiés. Il obtint
en 1648 une place à l'académie de Rome.
Enfin Charles Emmanuel Duc de Savoye V'ap-
pella à sa cour, le nomma son premier
peintre, et le décora de l'ordre de S. Mau-
rice. Il mourut en 1664.
Jean Miele s’est fait connoître d'une ma-
nière avantageuse dans le genre de l'his-
toire par diflérens grands tableaux de mé-
rite, dont plusieurs églises de Rome sont
ornées. Cependant il est encore plus connu
par ses sujets grotesques, auxquels il te-
noit par un goût décidé qui ne le quitta
jamais. Ses estampes qui décèlent cette
prédilection, nous le montrent comme
peintre de bambochades.
Nous n’en avons jamais pu trouver que
neuf, mais nous n’osons soutenir qu'il n’en
I. Vol. à:
338
ait pas gravé d'avantage. Cependant les re.
cherches qne nous avons inutilement faites
à cel égard, nous portent à croire que
l'oeuvre de cet artiste se reduit en effet à ce
petit nombre, ou que du moins les pièces
qui se seroient dérobées à nos perquisi-
üons, ne peuvent l’excéder de beaucoup.
Quoique les caractères des animaux que
l'on voit dans les pièces 1,2 et 3, ne soient
pas d’une vérité frappante, tout le reste de
ces trois estampes montre un dessin ferme
et une pointe légère et spirituelle. Une
main plus ferme encore et même hardie,
se fait remarquer dans les sujets de batail.
les 4, 5, et 6, ou toutes les figures, même
les plus éloignées, ont de l'expression et
sont tracées d’une manière piquante et à
peu de fraix. La diversité des attitudes deces
figures , et la sage disposition de leurs beaux
groupes donnent à ces trois estampes un
intérêt d'autant plus admirable qu'elles ne
sont faites presque qu'au trait, et que Jean
Miel, pour tout clar-obscur, si indispen-
sable cependant dans des compositions ri-
ches en figures distribuées sur plusieurs
plans, ne s’est servi que de quelques mas-
ses de demi-ombres très légères, dont l'ha-
bile emploi seul a pu produire l'effet désiré
ŒUVRE
DE JEAN MIELE,
1. Le berger.
- Un berger jouant de la cornemuse, assis
sur un tronc d'arbre abatu. Il est placé sur
la droite de l'estampe, vu de trois quarts,
et tourné un peu vers la gauche. Vers ce
même côté, à une petite distance, on voit
trois chèvres dont une debout est dirigée
vers la droite, les deux autres couchées
sont tournées vers la gauche. Le chien du
berger est à droite, entre le tronc d'arbre
et une petite haie qui s'étend du côté droit
jusqu'aux deux tiers de la largeur de la
planche , en se tirant vers le fond. Sur le
devant à droite, près des pieds du berger,
sont une gibecière et une gourde. Au bas
de la gauche est écrit: Gno. (Giovanno pro-
prement Groyanni , c'est-à-dire : Jean) Wre-
le fecit et inv.
Largeur: 7 pouces, 7 lign. Hautur: 5 pouces, 2lign.
Y 2
540 ŒUVRE
2. La vieille.
Une vieille femme assise, vue presque de
face et dirigée un peu vers la gauche , cher
chant les poux à une petite fille qui penche
la tête sur ses genoux. À la gauche de l’es-
tampe, près de l'enfant, est un bât, et à
une petite distance, un peu plus vers le
fond, un âne vu de trois quarts et dirigé
vers la gauche. Dans le fond à droite on
voit en partie une chaumière, devant la-
laquelle s'élève un arbre. Derrière la vieille,
à la droite de l’estampe , est une poule avec
ses poussins enfermés dans un panier , et
vers le devant du même côté, un chât cou-
ché. On lit au haut de la gauche : G. Miele
Jecit. Mème grandeur que le morceau pré
cédent.
5. L'épine dans la plante du pied.
Un paysan italien, assis sur une butte
qui est à la gauche de l’estampe. Il a sa
jambe gauche posée sur son genou droit,
pour retirer une épine de la plante de son
pied. Un panier, dans lequel on voit une
bouteille, est placé derrière son dos, et
près de lui, sur le devant à gauche, se re
pose son chien. Le fond à droite repré
DE JEAN MIELÉ. S74:
sente quelques collines, sur une desquelles
on apperçoitun homme parlant à un autre
qui fait marcher trois vaches. Les mots
Miele fec.sont écrits sur une pierre, au bas
de la droite. Même grandeur que les deux
morceaux précédens.
4. Le siège de Mastricht, par Alexandre
de Parme 1579.
Cette ville est représentée sur toute la
largeur du fond de l'estampe. Les Espa-
gnols distribués en plusieurs groupes de
figures nombreuses sont OCCUPÉS à divers
travaux de siège et à combattre les Belges
qui font une sortie. On distingue sur le
devant à droite un capitaine blessé (Fabio
Farnese) porté sur un brancard. Il y a au
haut de l’estampe une large banderole avec
l'explication en latin des différens groupes
marqués par lettres dans l'estampe. Au
bas de la droite estécrit: Jons Miele fecit et
inv.
5. La prise de la ville de ML. astricht.
On voit cette ville pareillement dans le
fond ; elle est attaquée de tous côtés par
différentes divisions d'Espagnols. Sur toute
1, ' 1
la largeur du devant est représentée une
342 OEUVRE
marche triomphale, au milieu de laquelle
on distingue Alexandre de Parme, com-
mandant en chef de l'armée espagnole,
porté sur une espèce de fauteuil. Une ban-
derole avec l'explication des divers sujets
et groupes qui entrent dans cette compo-
sition, se trouve au haut de l’estampe,
comme dans la précédente, et les mots:
Jons Miele fecit sont écrits au bas de la
gauche.
6. La prise de la ville de Bonn par le Prince
de Chimay en 1558.
La ville de Bonn est représentée au mi-
lieu, sur le bord du Rhin qui règne sur
toute la largeur de l'estampe. Elle est en-
tourée de différentes redoutes, d'où les
Espagnols font jouer leurs batteries. Sur le
devant à gauche ést un groupe de cavaliers,
parmi lesquels on distingue un homme à
pied, tenant un cheval par la bride ; vers
la droite le Prince de Chimay à cheval
donne un ordre à un aide de camp qui a
la tête découverte. Une banderole sem-
blable à celle des deux pièces précédentes,
occupe le haut de l’estampe, etsur la droite
du bas est écrit : Jons Miele fecit et Inuentor.
DE JEAN MIELE. 543
Ces trois estampes qui sont extrêmement
rares, ont été gravées pour un ouvrage en
deux volumes in folio, qui a pour titre:
Fabiant Stradae de bello Belgico decades
duae. Romae 1640. Sumpt. Hermanni Scheus.
Ex typographia Vitalis Mascardi.
Elles portent 14 pouces, 5 lignes, à 15 pouces de lar-
geur, sur une hauteur de 10 pouces, glignes, à 11 pouces.
7. L'assomption.
La Sainte Vierge transportée au ciel sur
un nuage entouré d'un grand nombre d'an-
ges et de chérubins, occupe la partie supé-
rieure de ce morceau. La Vierge est re-
présentée à genoux, les yeux élevés et les
bras étendus vers le paradis. Au bas de
l'estampe les douze apôtres assemblés au-
tour du tombeau expriment leur étonne-
ment. On distingue sur le devant St. Pierre
à gauche : il est à genoux, vu presque par:
le dos et les yeux élevés vers la Vierge.
Les clefs de l'église sont à ses pieds. L’a-
pôtre sur le devant de la droite, paroît
être S. Jean; il est debout, vû de même
presque par le dos, et étendant les bras.
Le nom: Z Miel fe. est écrit au bas vers
344 OEUVRE
vers la gauche de la planche. Ce morceau
est très rare.
Hauteur : 9 pouces, 5 lignes, la marge du bas 7 lignes.
Largeur : 12 pouces.
6
8. Frontispice de livre.
A la gauche de ce morceau se voit un
guerrier romain debout, appuyant sa main
droite sur sa hanche, et tenant de l’autre
un drapeau déchiré qui flotte, et sur le-
quel est écrit: Quanto lacera pit , tanto pi
bella. Ce guerrier a son pied gauche posé
sur le socle d'un piedestal orné de ce titre :
La povertà contenta. Descritta e Dedicata à
ricchi non mai contenti Dal P. Daniello Bar-
toli Della Compagnia di Giesu. Tout au bas
de la droite est écrit: Joan. Miele fecit.
Hauteur : { pouces, à lign. Largeur : 3 pouces, 1 lign.
} 59 16 5 P Ê 5
9. Ganymède enlevé par Jupiter.
Ganymède a son bras gauche passé au-
tour du cou de l'aigle, et tient de sa main
droite élevée le bout de la draperie jettée
autour de ses reins. Tournant sa tête vers la
droite, il regarde d'un air étonné l'aigle qui
a ses aîles déployées. Sur le devant à gauche,
près d’un tronc d'arbre, est le chien de Ga-
DE JEAN MIELE. 345
nymède, qui par son attitude marque le
désir de suivre son maître. Dans le fond à
droite, au haut d'une colline, est une maï-
son entourée d'arbres, et tout au bas de
ce même côté, les mots Wielle Roma sont
tracés à rebours d'une pointe très fine. Ce
morceau est extrêmement rare,
Hauteur : 7 pouces. Largeur: 5 pouces, 1 ligne.
s
ee mr em
TABLE
DÉS ESTAMPES GRAVÉES
PAR JEAN MIELE,
Nro. de
l'oeuvre.
QI
. l'Assomption.
1. Berger (le)
3. l'Epine dans la plante du pied.
8. Frontispice de livre.
9. Ganymède enlevé par Jupiter.
6. Prise de la ville de Bonn par le Prince de Chimay
en 1588.
9. Prise de la ville de Mastricht.
ESS
. Siège de Mastricht par Alexandre de Parme, en
1979.
. Vieille (la)
by
ADRIEN
VAN OSTADE.
AMirien van Ostade naquit à Lubeck en
1610. Ses biographes lui donnent pour
maître François Hals, peintre à Harlem,
où il fut condisciple et ami intime d’Adrien
Brouwer. Allarmé par le bruit de la guerre,
il songea à retourner dans sa patrie. Il pas-
soit par Amsterdam, lorsqu'un amateur
l'engagea à rester chez lui. Ce fut vers l’an
1662 qu'il s'établit dans cette ville, où il
demeura jusqu'à la fin de ses jours, qu'il
atteignit en 1685, âgé de 75 ans.
Il a gravé cinquante estampes. On peut
leur appliquer en grande partie ce que Des-
camps écrit si bien àl’égard de ses tableaux.
» Ostade , dit cet auteur, n’a représenté que
»des sujets bas; il copioit la nature de fa-
»con qu'il l'a presque toujours enlaïdie :
»mais 1l règne partout dans ses figures gro-
stesques tant d'esprit, tant de finesse et
»tant de vérité, qu'on oublie que ses su-
»jets sont dégoûütans, pour admirer son
»génie. Quand il a représenté des dedans
»de maisons, il vous fait voir différens ap-
»partemens; il vous promène autour à
ses figures.» Son habileté de bien détacher
les figures, se montre particulièrement
dans /e charlatan {Nr. 45], dans la danse au
cabaret [Nr.49.], et dans le gouté [Nr. 501.
PE
990
Quelques unes de ses estampes portent
des dates dont la plus ancienne est 1647,
la dernière 1679. Elles nous apprennent,
qu'Ostade fut dans sa plus grande vigueur
à l’âge de trente sept à quarante ans; car
les estampes marquées des années 1647 et
1648 , telles que /e vielleur, Nr.8, la famille,
Nr. 46, la grange, Nr. 25, Le père de famille,
Nr. 55 et le charlatan Nr. 43 l'emportent
en finesse et en esprit sur /2 pouppée de-
mnandée Nr. 16, marquée de la date de
1679, et sur quelques autres estampes que
nous croyons gravées vers le même tems,
parce qu’elles sont exécutées dans le même
goût.
Cependant nous ne pouvons croire
qu'Ostade n'ait commencé à graver qu'en
1647; il y amême dans son oeuvre plusieurs
pièces qui paroissentavoir été gravées avant
cette époque: on n'y trouve ni l'esprit de
celles, exécutées de son bon tems, ni la
pratique et le déterminé de celles, faites
vers les dernièrès années de sa vie. Telles
sont par exemple l'école, Nr. 17, /4 chan.
teuse Nr. 15 etc.
Nous avons rangé la description des es-
tampes d’'Ostade en différentes classes, par-
ce que nous avons cru faciliter par là les
recherches de nos lecteurs.
ŒUVRE
D’ADRIEN VAN OSTADE.
IL CLASSE.
BUSTES.
r. Paysan avec une petite toque notre.
Buste d'un paysan qui rit, vu de profil et
tourné vers la droite de l’estampe. Il est
couvert d'un bonnet qui lui cache les oreil-
les, et qui estsurmonté d’une petite toque.
Le fond est blanc à l'exception d'une pe-
tite ombre portée qui est devant la poi-
trine , et de quelques traits qui sont au dos.
Hauteur: : pouce, 3 lign. Largeur: 1 pouce, 1 lign.
2. Paysanne qui rit.
Le pendant du morceau précédent. C’est
le buste d'une paysanne vue de face et riant,
Sa tête est couverte d'un bonnet blanc. Elle
a une espèce de cravatte autour du cou.
352 OEUVRE
Son habit est noir. Le fond est blanc, à
l'exception de quelques traits qui sont au
bas de la gauche, et d'une ombre portée
qui s'élève au côté droit jusque vers le
haut de l’estampe.
3. Paysan avec un bonnet pointu.
Buste d’un vieux paysan vu de face, et
portant barbe et moustaches. Sa tête est
couverte d'un bonnet noire quise termine
en pointe, et qui a un rebord blanc. Il a
une fraise autour du cou. Le fond est tout-
à-fait blanc. Sur la gauche, au dessus de
l'épaule , est la marque A. v. 0.
Hauteur: 2 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces,
3 ligne.
2. Paysan qui ri
Le lYSAn qui Trié.
Buste d'un paysan qui rit; il est vu de
trois quarts et tourné vers la droite d’où
vient le jour. Sa tête est couverte d’un
bonnet plat avec un petit rebord.
Hauteur: 2 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces,
1 ligne.
I! y a deux épreuves diflérentes de ce
morceau. Dans la première la tête est
dans un fond noire. Dans la seconde ce
fond noir est effacé.
<
D'ADRIEN VAN OSTADE. 353
IT. CLASSE.
FIGURES A MI-CORPS.
À. À UNE SEULE FIGURE.
5. Le fumeur ; planche ovale.
Paysan vu de face, assis près d'une ta-
ble sur laquelle il s'appuye de son bras
gauche ; il allume sa pipe à un petit re-
chaud qu'il tient de la main droite. Ce
morceau est gravé sur une planche de
forme ovale, au haut de laquelle, vers la
gauche, est la marque 4. v.0.
Hauteur : 2 pouces, 6 lignes. Largeur : 2 pouces.
6. Le fumeur riant.
Un paysan qui rit, vu de face et dirigé
vers la droite ; il est assis devant une table,
tient une pipe de la main gauche, et s'ap-
puye du bras droit sur le: dossier de sa
chaise.
Hauteur : 3 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 5 lign.
7. Paysan sonnant du cor.
Un paysan vu presque de face, ayant le
corps dirigé vers la droite, et la tête re-
tournée un peu vers la gauche. Il sonne
d'un petit cor fait d’une corne de boeuf,
I, Vol Z
JD4 OUVRE
qu'il tient de la main droite, et s'appuye
du bras gauche sur le volet inférieur de sa
porte, au haut du jambage de laquelle est
écrit: A. V. OSTADE. ;
Hauteur: 3 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 2 lign
8. Le vielleur.
Un vielleur vu de face, ayant la tête cou:
verte d'un haut bonnet orné d’une plume.
Il tourne de la main droite la manivelle de
l'instrument. qu'il tient à son côté gauche
sous le bras. Vers le milieu de la droite,
au dessus d’une petite ombre portée, est
écrit: À.v. Ostade 1647.
Hauteur : 4 pouces. Largeur : 3 pôucés, 4 lignes
.9. L'homme appuyé sur le bas de sa porte.
Ce morceau représente un paysan re-
gardant à sa porte, sur le volet inférieur de
laquelle il est appuyé de ses deux bras. Il
est à la droite de l’estampe, et dirigé vers
la gauche. Une cruche est attachée au des-
sus de la porte, à un petit avant-toit centré
et environné d’une vigne. Sur la droite,
au bas de l’estampe, on voit en partie un
banc, près duqüel un bâton est appuyé
contre la maison. Presque au milieu de la
D'ADRIEN VAN OSTADE. 355
planche, sur une solive, au dessus d'une
porte de cave, est écrit: À. ». Ostade.
Hauteur: 3 pouces, 10 lign. Largeur: 3 pouces, 3 lign.
10. Le fumeur à la fenétre.
Un paysan enveloppé d’un large man-
teau, regardant par la fenètre. Son air est
riant , il est vu de trois quarts, et tourné
vers la droite de l’estampe. Il tient une
pipe de la main droite, et un pot de la
gauche. Au bas du jambage de la fenêtre
est écrit: À. V. Ostode.
Hauteur: 7 pouces, 3 lignes, y compris la marge du
bas. Largeur: 5 pouces, 8 lignes.
B. À DEUX FIGURES.
11. La tendresse champétre.
Au milieu de cette estampe une jeune
paysanne, à sa porte au bas de laquelle
elle est appuyée de son bras gauche, sem-
ble se défendre contre les caresses d'un
vieux paysan qui la serre de près , portant
la main droite vers le sein, et l’autre sur
l'épaule gauche de la femme. A la gauche
du bas de la marge est écrit: 4. F. Ostade.
Hauteur: 5 pouces, 10 lignes, y compris la marge.
Largeur : 4 pouces, 7 lignes.
Z 2
356 OEUVRE
12. L'homme et la femme causant ensemble.
Sur la gauché de ce morceau une femme
vue par le dos, et ayant un pänier sous le
bras droit, cause avec un homme qui est
debout .vis-à-vis d'elle; celui-ci porte un
manteau court, a la tête couverte d'un
chapeau, et tient sa main droite sur sa
poitrine. Le fond offre la vue d’une rue
de village, où il y a un auberge à droite.
Au bas de ce mème côté, Ft Ja marge,
sont les lettres : À. F. 0.
Hauteur : 3 pouces, 6 lign. Largeur: 2 pouces, 11 lign
C. À TROIS FIGURES,
19. Les fumeurs.
Frois paysans près d’une cheminée. L'un
assis à la gauche de l’estampe sur un ton-
neau, est vu de profil, ayant une pipe
dans sa main gauche , et tenant l’autre sur
son dos. Le second, assis à droite, devant
une petite table sur laquelle ilse penche,
remplit sa pipe. Le troisième, debout au
milieu du fond, portant. sa mein gauc
sur sa poitrine , et tenant un verre de sa
droite élevée, s’entretient avec le premier.
Vers le haut , au milieu de l’estampe, sur
D'ADRIEN VAN OSTADE. 357
la traverse de la cheminée, estécrit: À. ».
Ostade.
Hauteur: 2 pouces, 11 lign. Largeur: 2 pouces, 4lign.
14. La mère et les deux enfans.
Une paysanne dirigée un peu vers la
droite, soutenant de ses deux mains un
petit enfant assis sur le volet inférieur de
la porte, derrière lequel elle est debout.
Hors de la porte est une petite fille vue
par le dos, qui prend l'enfant par ses deux
mains. Il y a au dessus de la porte un pe-
tit avant-toit garni à droite de feuillage,
et plus bas, de ce même côté, est une pe-
üte fenêtre. Vers la gauche du bas sont Les
lettres À. v. 0.
Hauteur: 3 pouces, 2 lign. Largeur : 2 pouces, 6 lign.
15. La cruche vuide.
Trois paysans autour d'une petite table.
L'un d'eux, ayant son bonnet sur les yeux,
est assis à gauche , et regarde au fond d'une
cruche qu'il tient de ses deux mains. Le
second , couvert d'un chapeau, regarde le
premier. Il est assis à droite, tient une pipe
de la main gauche, et s'appuye du bras droit
sur le dossier de sa chaise, Le troisième,
328 OEUVRE
avec un haut bonnet sur la tête, et la main
gauche sous sa veste, est debout vers le
fond , à côté du premuer qu'il regarde d'un
air riant. On voit une porte presque au mi-
lieu du fond. À la gauche de la marge du
bas est écrit: À. V. Ostade.
Hauteur: 3 pouces, 10 lignes, y compris la marge.
Largeur: 3 pouces, 2 lignes *).
16. La poupée demandée.
Une paysanne assise devant la maison,
soutenant sur ses genoux un petit enfant
qui tend sa main gauche vers une poupée
que sa mère lui montre. Elle est placée de-
vant une petite table, sur laquelle est un
pot. Le père qui regarde son enfant avec
un air d'intérêt et de plaisir, est à droite
vers le fond, appuyé de ses deux bras sur
la traverse d'une espèce de treillis. Les
P
lettres A. v. 0. et l’année 1678 sont mar-
quées au bas de la droite.
Hauteur: 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 3 Lgn.
*) Le catalogue de vente du cabinet de C. Ploos van
Amstel, à l'article de cette estampe, fait mention d'une
épreuve rare, dans laquelle les paysans, tous trois, sont
couverts de bonnets. (Page 166.)
D'ADRIEN VAN OSTADE. 35g
D. A PLUSIEURS FIGURES,
17. L'école.
Sur la gauche de l'estampe un maitre
d'école est assis devant une table, dans
un fauteuil sur lequel il s'appuye du bras
droit. Il tient de la main gauche un stylet,
avec lequel il marque ce qu'un petit éco-
lier vu de profil et debout vis-à-vis de lui,
lit dans son alphabet. Celui-ci porte sa
main gauche sur le livre, et a son chapeau
sous le bras. Deux autres écoliers vus de
face sont débout près de la table, à la
gauche dy maître. Vers le haut d’une des
quatre planches dont un pan, qui s'élève
derrière le maitre d'école, est composé,
se trouvent les lettres A. v.0.
Hauteur : 3 pouces, 3 lign. Largeur : 2 pouces, 11 lign.
18, Le coup de couteau.
Vers la gauche de cette estampe un pay-
san assis sur un tabouret , et vu par le dos,
a les deux bras élevés, pour en arrêter
un autre qui veut se jetter sur un troi-
sième, avec lequel il a pris querelle au jeu.
L’agresseur ,en renversant un tonneau qui
ser voit de table, et où l’on distingue des car-
tes, tient de la main droite élevée un cou-
360 OEUVRE
teau et de l’autre la gaine. Son adversaire,
vers ladroite, se lève précipitamment de sa
chaise. Il est pareillément armé d’un cou-
teau, et tient de la main gauche son bon-
net devant sa poitrine, comme pour s'en
faire un bouclier. Une femme qui crie, et
qui a un enfant sur ses genoux, est assise
vers le fond, au milieu de l'estampe.
Largeur : 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 2 lign.
19. Les harangueurs.
Cette pièce de nuit, connue en Hol-
lande sous le nom de Rederyker, repré-
sente une fenêtre de cabaret avec une croi-
sée, au haut de laquelle, sous le feuillage
d'une vigne, une cruche et une cuiller
sont suspendues. Sur la droite un homme
chante, tenant un papier de musique de
ses deux mains. Il est éclairé par un autre
homme qui est à la gauche de l’estampe , et
qui tient une chandelle de sa main droite.
Untroisième paysan, placé derrière labarre
mitoyenne de la croisée, paroït au dessus
de la tête de celui qui chante. On apper-
coit trois autres hommes encore, vers le
fond , dans l'obscurité. Dans la marge du
D'ADRIEN VAN OSTADE. 561
bas, à droite, est écrit: 4. ». Ostade fe-
cit et excud. |
Hauteur : 8 pouces, 1 ligne, non compris la marge
qui est de 5 lignes. Largeur : 6 pouces, ro lignes,
On rencontre quelques fois une pre-
mière épreuve de ce morceau, où le pot
et la cuiller ne se trouvent pas.
[IT. CLASSE.
FIGURES ENTIÈRES.
À. UNE FIGURE SEULE.
20. Gueux au dos courbe.
Un gueux très âgé, vu de profil et di-
rigeant ses pas vers la gauche de l’estampe.
Il a le dos courbé, s'appuye de sa main
droite sur un bâton, et tient l’autre sur
son derrière. Cette planche est cintrée par
le haut. Les lettres A. V. 0. sont marquées
au bas de la droite.
Hauteur prise du milieu du cintre: 2 pouces, 9 lignes
Largeur : 2 pouces , 2 lignes.
21. Gueux debout, les mains derrière le dos.
Gueux debout, vu de trois quarts, dirigé
vers la droite, et tenant les mains derrière
le dos. Sa tête est couverte d'un bonnet;
562 OEUVRE
il est vêtu de deux camisoles, l’une sur
l’autre, et 1l porte un tablier. Les lettres
A. V.0. sont marquées au bas de la gauche.
Hauteur: 3 pouces, 2 lignes. Largeur: 2 pouces,
2 Lo n Q
nn ngsnes.
22. Gueux enveloppé d'un manteau.
Un gueux debout vu de face. Il a la tête
couverte d'un grand chapeau à bords ra-
battus, et le corps enveloppé d'un man-
teau dont la manche gauche est pendante.
Il a sa main droite dans son sein, comme
pour se gratter. Les lettres À. V.0. sont
marquées à la gauche du bas.
Hauteur : 3 pouces, 2 lign. Largeur : 2 pouce, 3 lign
23. La grange.
L'intérieur d'une grange délabrée. On
y voit deux poules près d'un tas de bottes
de paille qui est au milieu de la planche
entre deux piliers de la grange, à travers
lesquels on apperçoit une chaumière. Dans
le fond de la grange, vers la droite, une
lemme vue par le dos, se baissé pour ra-
masser du foin. Vers le bas, à gauche, est
écrit: À.v. Ostade 1647.
Largéur: ‘7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 9 lignes.
©
D'ADRIEN VAN OSTADE, 36
B. A DEUX FIGURES.
24. Homme et femme marchant ensemble.
Une vieille marchant à côté d'un homme,
sur l'épaule duquel elle appuye sa main
gauche. Leurs pas sont dirigés vers la droite
de l’estampe. La femme est couverte d’un
manteau qui lui descend de la tête, et
dont elle tient un bout de sa main droite:
L'homme penché vers elle, comme pour
écouter ce qu'elle dit, a un bonnet élevé
sur la tête, et son épaule droite est cou-
verte d'un manteau court. On lit au haut
de la gauche: 4. v. Ostade.
Hauteur: 2 pouces, 11 lignes. Largeur: 2 pouces,
4 lignes:
25. La dévideuse à la porte de sa maison.
Une femme occupé à dévider , assise sur
le dégré de sa porte; elle est dirigée vers
la droite de l'estampe, mais sa tête est re-
tournée vers un homme qui est debout sur
le devant à gauche, appuyé sur un bâton
et vu par le dos. Une poule est sur le de-
vant à droite, et près d'elle les lettres: A.
v. 0. Cette estampe est ceintrée par le haut.
Hauteur: 3 pouces, 6 lignes. Largeur: 2 pouces,
10 lignes.
364 OEUVRE
26. Les pécheurs.
Paysage représentant un canal avec un
petit pont de bois, sur lequel un jeune gar-
con tourné vers la droite de l'estampe,
pêche à la ligne. Il a auprès de lui un autre
jeune garçon quitient un panier. À gauche,
sur le bord du canal, près du pont, s'élève
ungrand arbre , et dans le fond à droite est
une chaumière entourée d'arbres. Les let-
tres A. V. 0. sont marquées au bas de la
droite, dans l'eau.
Largeur: 6 pouces. Hauteur : { pouces.
5 +1
«- 27. Le 'saveter.
Sur la gauche de cette estampe on voit
un savetier travaillant dans une petite bou-
tique moitié souterraine, moitié à rez de
chaussé, et adossée à une maison qui fuit
vers la droite dans le fond. Au dessus du
toit de la boutique est couché un chien qui
dort, et sur la droite de l’estampe un pay-
san tenant une pipe de la main gauche,
semble parler avec le savetier , vis-à-vis du-
quel il est assis sur une petite escabelle.
Hauteur : 6 pouces, 10 lignes, y compris la marge de
6 lignes. Largeur : 5 pouces , 4 lignes.
D'ADRIEN VAN OSTADE. 365
C. A TROIS FIGURES,
28. Trois figures grotesques.
Deux hommes est une vieille habillés
d'une manière grotesque , conversant en-
semble. Sur la gauche, un des hommes est
debout, vu de profil, la tête couverte d’un
grand chapeau à bords rabattus, portant
un tablier qui descend jusqu’à ses genoux,
et ayant sur le dos un manteau court. Il a
ses mains dans les goussets, et est tourné
vers une vieille sur la droite de l’estampe
vis-à-vis de lui: Celle-ci, vue pareillement
de profil, tient un panier de la main
gauche , et porte un manteau qui lui cou-
vre la tête et descend presque jusqu'aux
pieds. Entre ces deux figures , un peu vers
le fond, un autre homme est debout, vu
de face, portant la main gauche sur sa poi-
trine, et tenant de l’autre le bord d'un
manteau court dont il est couvert. Il a une
fraise autour du cou, et un bonnet élevé
sur sa tête. On apperçoit une maison dans
le fond à gauche.
Hauteur: 3 pouces, 3 lign. Largeur : 2 pouces , 4lign.
29. Le marchand de lunettes.
Sur la gauche de cette estampe une vieille
566 OEUVRE
appuyée du bras gauche sur le volet imfé-
rieur de la porte de sa maison, semble par-
ler à un mercièr qui est devant elle , et qui
lui offre un pair de lunettes. Sur le devant
à gauche, un jeune garçon vu par le dos,
et appuyé de son bras gauche sur un pa-
nier qu'il a placé sur un petit banc, regarde
le mercier. Au bas de la droite est écrit :
A. +. Ostade.
Hauteur : 3 pouces , 8 Hgn. Largeur : 3 pouces, 2 lign.
30. La chanteuse.
Sur la gauche de cette estampe qui repré-
sente l'intérieur d'une chambre,on voit près
d'une table une femme assise qui chante,
tenant un papier de musique. À sa gauche,
vers le fond, un paysan debout l'accom-
pagne du violon. Vis-à-vis d'elle, vers la
droite de l’estampe, un autre paysan assis
tient un verre de la main gauche, et de l’au-
tre bat la mesure sur la table. Au bas de ce
mème côté sont marquées les lettres : 4.v.0
Hauteur: 4 pouces, 6 lign. Largeur : 3 pouces , 4 lign.
On trouve queiques fois une épreuve ex-
trèmement rare, où les trois planches, sur
lesquelles la table et la cruche sont placées,
ne sont point exprimées.
D'ADRIEN VAN OSTADE. 367
Le catalogue de vente du cabinet de
Ploos van Amstel fait mention d'une é-
preuve où tout le fond est en blanc (Page
166.) «
31. La fileuse.
Ce morceau représente à droite une mai-
son de paysan , bâtie sur une petite éléva-
tion, au devant de laquelle, vers le milieu
de l’estampe, ést une porte de cave. Au
bas de la porte de cette maison est assise
une femme qui file au fuseau ; elle est ac-
compagnée d’un paysan qui, à sa droite,
est debout, appuyé de ses deux mains sur
son bâton, ainsi que d’un enfant vu par le
dos et assis vis-à-vis d'elle, Dans le fond à
gauche deux cochons se reposent près de
leur étable, On lit au bas de la gauche : 4.
». Ostade 1652.
Largeur : 6 pouces, 5 lignes. Hauteur: 5 pouces.
92. Le peintre.
Un peintre dans son attelier.. Il est as-
sis vers la gauche de l'estampe, vu presque
par le dos, et dirigé vers la droite. Il tra-
vaille à un tableau placé sur un chevalet
vis-à-vis de lui. Au milieu du fond , au des-
sous d’un escalier en limacon , deux enfans
366 ŒUVRE
sont occupés à broyer des couleurs. Dans
la marge du bas sont quatre vers latins qui
commencent: Prictor Apellaed. pingas: [r-
cet etc. À. van Ostade fecit.
Hauteur: 7 pouces, d lignes, la marge non comprise
Largeur : 6 pouces , 3 lignes.
On a deux épreuves! de cette estampe.
Dans la première le bonnet du peintre est
plus élevé. Dans la seconde ce bonnet est
moins élevé et d'une autre forme. (Voyez
la planche explicative, Figure 1:) Deplus
au nom À. pan Ostade\ fecit sont ajoutés
les mots: ef excud.
D. À QUATRES FIGURES.
53. Le père dé famille.
+ Dans le milieu de cette estampe, près
d'une cheminée qui est à droite, un pay-
san vu presque par le dos, est assis sur un
petit siège de paille, et donne à manger à
un petit enfant qu'il a sur ses genoux. Sa
femme debout près de lui, et rétournant
sa tête. vers l'enfant, tient de ses deux
mains un linge devant la cheminée pou
le secher. Dans le fond à gauche où l’on
voit un lit à rideaux , un petitgarcon mange
D'ADRIEN VAN OSTADE, 369
dans une soucoupe qui est posée sur un
siège bas et rond, devant lequel il est as-
sis. Le nom 4. ». Ostade et l’année 1648
sont marqués au milieu du bas de l’estampe.
Hauteur: 4 pouces, 7 lign. Largeur: 3 pouces, 4 lign.
34. Le bénédicité.
Une famille de paysan disant le bénédi-
cité. Le père est assis vers la gauche, vu
de profil, ayant son chapeau sous le bras,
et tenant les mains jointes et élevées pour
prier. À sa gauche est sa femme, vue de
face, ayant un enfant sur ses genoux; à la
droite de l’estampe est debout un jeune
garçon, vu presque par le dos, et tenant
ses mains dans son bonnet devant sa poi-
trine. Au milieu d'eux est un plat posé sur
une petite table triangulaire. Le nom À.
e. Ostade et l'année 1655 sont marqués sur
le manteau de cheminée, à la droite de
l'estampe.
Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur: 4 pouces, 7 lign.
On a deux épreuves différentes de cette
estampe. Dans la première le vieillard est
nue-tête; dans la seconde il a la tête cou-
verte d'une petite calotte.
I, Vol.
9370 ŒUVRE
39. L'épouilleuse.
Vers la gauche de cette estampe une
vieille ayant la tête couverte d'un voile,
épouille un paysan assis à terre devant elle,
les jambes écartées, et tenant une petite
pipe de la main droite. Derrière eux, pres-
que au milieu de l’estampe, un autre pay-
san est debout, regardant au fond d’une
cruche qu'il tierit de la main droite, ayant
la gauche sur son dos. Dansle fond à droite,
un enfant mange dans ün plat posé sur une
espèce de coffre devant lequelil est debout.
On voit un chât blanc près de cet enfant.
Largeur: 7 pouces, 2 lign. Hauteur: 5 pouces, 9 lign
E. À PLUSIEURS FIGURES.
36. L'émouleur.
Un émouleur avec sa brouette, vu de
trois quarts, et dirigé vers la gauche du
devant. Il est placé près de la petite bou-
tique d'un savetier, d’où celui-ci lui présente
un coùteau pour l’aiguiser. Dans le fond
à gauche esi une maison, où un homme
vu par le dos et enveloppé d'un manteau,
est adossé contre le volet inférieur de la
€
porte. Il semble causer avec une femme
D'ADRIEN VAN OSTADE. 371
dont on n'apperçoit que la tête. Plusieurs
autres figures se voient dans le lointain à
droite, dans la rue d’un village. Le nom
A. v. Ostade est marquée à droite, au bas
de la planche.
Hauteur : 3 pouces, 1 lign. Largeur: 2 pouces, 9 lign.
37. L'homme conversant avec la femme.
Au milieu de cette estampe un homme
etune femme debout causent ensemble. La
femme vue presque de face et dirigée vers le
devant de la droite , est couverte d'un voile
qui lui descend depuis la tête jusqu'aux
pieds. Elle porte un panier au bras gauche.
L'homme vis-à-vis d'elle, est vu de profil
et enveloppé d’un manteau court. On voit
un chien au milieu d'eux. Le fond repré-
sente une rue de village, où l’on apperçoit
vers la gauche, un homme portant un pa-
quet sur le dos, et vers le milieu, deux
enfans près d'un arbre. Les lettres A, v. 0.
sont marquées au bas de la gauche.
Hauteur: 3 pouces, 8 lignes. Largeur: 3 pouces.
38. Les musiciens ambulans.
Un homme jouant de la flûte, et près
de lui un jeune garçon battant du tam-
Aa 2
972 OEUVRE
bourin devant une maison de village qui
est à la droite de l’estampe, et près de la
porte de laquelle un paysan est assis sur
un banc, tenant un pot de la main gauche.
En dedans de cette porte deux à trois au-
tres personnes, dont un homme qui s'ap-
puye sur le volet inférieur, écoutent les
musiciens. On voit deux enfans derrière le
flûteur, et deux autres accourent du fond
à gauche; au bas de ce même côté est
écrit : À. ». Ostade.
Hauteur : 3 pouces, 9 lign. Largeur : 3 pouces, 2 lign.
39. Le trictrac.
L'intérieur d’un cabaret. À droite un
paysan est assis sur un banc, près d’une fe-
nêtre par laquelle il regarde. Il est accou-
dé du bras gauche sur l'appui de la fené:-
tre, tient un pot de la main droite, et a
ses jambes croisées. Vers le fond à gauche
deux autres paysans jouent au trictrac, et
un troisième debout regarde leur jeu. Tout
au fond on en apperçoit encore un qua-
trième qui fume sa pipe. Au milieu au bas
de la planche est écrit: 4. ». Ostade.
Hauteur: 3 pouces. Largeur : 2 pouces, 8 lignes.
D'ADRIEN VAN OSTADE. 379
. 40. Les deux,commères.
Au milieu de cette estampe une vieille
est debout, vue de profil et tenant de ses
deux mains sa rôbe retroussée. Elle est di-
rigée vers une autre vieille, à laquelle elle
semble parler, et qui est debout à droite
vis-à-vis d'elle, vue de trois quarts, et te-
nant ses mains croisées. On voit dans le
fond à gauche quelques enfans près d’une
fruitière qui leur pèse du fruit dans une
balance. Le nom d’4. »v. Ostade est mar-
qué à la gauche du bas.
Hauteur: 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 3 lign.
41. Le charcutier.
Pièce de nuit, de forme ronde, au mi-
lieu de laquelle est un paysan qui vient
de tuer un cochon, qu'il tient sous ses ge-
noux, pour en presser le sang qu'une
femme debout vers la gauche reçoit dans
une poële. Ils sont entourés d'un homme
qui est debout à la gauche de l'estampe, les
bras sur le dos, et un bonnet haut sur la
tête, de trois enfans, dont un éclaire, pla-
cés au milieu du fond, et de deux autres
encore qui sont vers la droite près d’un
puits. La scène se passe devant une cabane
374 OEUVRÉ
ornée au devant d'un treillis. Le nom d'A.
». Ostade est marqué au bas de l'estampe,
un peu vers la gauche.
Diamètre: 4 pouces, 2 lignes. ,
On a deux épreuves différentes de cette
estampe.
Dans la première on apperçoit assez dis-
tinctement une corbeille sur un tonneau
qui est à la gauche de l’estampe derrière
l’homme debout, puis une fenêtre au mi-
lieu des deux groupes d’enfans, et une au-
tre, plus petite, vers le haut du pignon de
la maison.
Dans la seconde qui est généralement
retravaillée, ces objets sont tellement pous-
sés au noir qu'on ne peut plus les distin-
guer.
42. Le paysan payantson écot.
L'intérieur d'un cabaret. Près de la porte
qui est à la gauche de l’estampe, un pay-
san paye son écot à l'hôtesse. Il est vu de
face , tient une bourse de lamain gauche, et
de la droite fait son payement à la femme
qu, vuc de profil et penchée en avant,
réçoit l'argent de la main gauche. Dans le
fond à droite trois paysans dont un est vu
par le dos, conversent assis en triangle;
D'ADRIEN VAN OSTADE. 372
plus loin un quatrième arrange le feu de
la cheminée, et un cinquième , debout der-
rière lui, regarde dans son pot. Le nom
d'A.». Ostade est écrit au bas de la droite.
Hauteur : 3 pouces, 9 lign. Largeur: 3 pouces, 2 lign.
43. Le charlatan.
Près d'une tente qui se voit dansle fond
à droite, un charlatan debout devant un
tonneau qui lui sert de table, et où ses
drogues son étalées, semble vanter l'ex-
cellence d'un de ses remèdes qu'il montre
de la main gauche, et dont il tient larecette
de la droite. Il est entouré d'un homme vu
de face, ayant la tête couverte d’un haut
bonnet, d'une femme vue presque par le
dos, tenant un bâton de la main gauche,
et ayant un panier au bras droit, et de six
enfans dont on distingue particulièrement
un jeune garçon debout sur le milieu du
devant, vu par le dos et tenant un cerceau.
Au bas de la droite est écrit: 4. v. Ostade,et
à gauche on apperçoit, quoiqu'avec peine,
ce même nom, et l'année 1648. Cette pièce,
une des plus belles et des plus rares de l’oeu-
vre d'Ostade, est ceintrée par le haut.
Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur: 4 pouces, 6 lign.
376 OUVRE
Il y a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est moins travaillée, et au
lieu du groupe des trois enfans qui sont à
gauche près de la vieille, on voit dans le
lointain un paysan accompagné d'un jeune
garçon qui semble le conduire. Ces deux
figures sont très foiblement gravées. (Vo-
yez la planche explicative, Fig. 2.)
Dans la seconde ce paysan conduit par le
garçon, est effacé, et remplacé parle groupe
des trois enfans dont on vient de parler.
: Du reste toute la planche est généralement
plus travaillée et d'un meilleur effet. Ce-
pendant elle est moins rare que la pre-
mière.
44. Le joueur de violon bossu.
Sur la droite de cette estampe un gueux
âgé, petit et bossu joue du violon. Il est
vu de profil, couvert d’un manteau court,
et dirigé vers une maison , à la porte de la-
quelle est une femme debout avec un en-
fant sur ses bras. Près de cette femme un
paysan vu par le dos et tenant une pipe
de la main droite, est assis sur un banc,
et vis-à-vis de lui, vers le fond, est un
jeune garcon, appuyé du bras droit sur un
D'ADRIEN VAN OSTADE. 37
autre banc, et tenant un cerceau de la
main gauche. Le nom d'A. ». Ostade est
écrit à la gauche du bas de l'estampe , près
d'une porte de cave.
Hauteur : 5 pouces, 8 lignes. Largeur; 4 pouces.
45. Le violon et le petit vielleur.
Presque au milieu de cette estampe, sous
un grand arbre, deux paysans sont assis
près d'une table, et un troisième est de-
bout à côté d’eux, un verre à la main. En
avant de cette table, un autre paysan est
assis à califourchon sur un banc, tenant
un verre de la main gauche, et de l'autre
un pot; derrière lui est une femme assise.
Ils paroissent tous écouter avec intérêt un
homme qui joue du violon, et un jeune
garçon qui joue de la vielle. Celui-ci est
debout vers la droite, couvert d'un man-
teau court, et vu par le dos, l’autre, à côté
de lui, l’est de face. Dans le fond à gauche
un homme assis près d'une maison, parle
à un autre qui a ses deux coudes appuyés
sur le volet inférieur de sa porte. Sur le
devant à gauche est un tonneau, sur le-
quel le nom d'Ostade est marqué par un
379 OEUVRE
monogramme composé des lettres A V 0 en-
trelacées.
Hauteur : 5 pouces, 6 lign. Largeur : 4 pouce, 8 lign.
On trouve de cette estampe une pre-
mière épreuve très rare, où le lointain à
droite n’est que très foiblement exprimé.
46. La famille.
L'intérieur d'une cabane. Vers le devant
de la droite une mère vue de face et assise
près d'une cheminée, donne à manger à
son enfant qu'elle à sur ses genoux; der-
rière elle le père debout, vu presque de
profil, et dirigé vers la droite, coupe un
pain à deux jeunes garçons qui sont de-
bout près de lui, à une table ronde, vis-a-
vis l’un de l’autre, et dont l'un présente
un morceau à un chien. Vers la droite du
bas est écrit: À. ». Ostade 1647.
Hauteur : 6 pouces, 6 lign. Largeur : 5 pouces, 8 lign.
On a deux différentes épreuves de cette
estampe. La première qui est plus rare,
est moins travaillée.
La seconde est plus chargée de travail,
et portée à un meilleur effet. On la recon-
noît en ce que les trois dégrés de l'escalier,
qui se voient au milieu de la planche , dans
D'ADRIEN VAN OSTADE. 379
la direction de la table ronde, sont cou-
verts de tailles horizontales, tandis que ces
dégrés sont presque entièrement en blanc
dans la première épreuve. Deplus tout le
plafond, qui n'est couvert que d’une sim-
ple taille dans la première épreuve, l'est
d'une contretaille dans la seconde.
47. La féle sous la treille.
Fête de village sur une place devant le
cabaret qui est à la gauche de l'estampe,
et dont les maisons contigues fuient dans
le fond à droite. Sous une treille qui est en
avant du cabaret, un grand nombre de villa-
geois sont rassemblés autour d'un homme
et d’une femme qui dansent au son d'un
tambourin et d'une flûte, dont joue un
homme placé haut, le dos tourné vers la
porte du cabaret. Sur le devant à gauche
est une nasse, et sur celui de la droite on
voit un cochon. Le nom d’4.». Ostade est
marqué presque au milieu du bas de la
planche.
Largeur: 6 pouces, 4 lign. Hauteur : 4 pouces, 7 lign.
Il ya deux épreuves différentes de ce mor-
ceau. La première est moins travaillée. La
seconde , plus belle pour l'effet; est chargée
380 ŒUVRE
de plus de travail. On la reconnoît en ce
que le pignon de la maison qui est dans
le fond, derrière la femme qui danse, cou-
vert d'une seule taille dans la première, est
chargé dans la seconde d'une double taille.
avez la planc PQ PROS SRE
(Voyez la planche explicative Fig. 3.)
48. La fête sous le grand arbre.
Au milieu de cette estampe qui repré-
sente la place d'un village , une femme ac-
compagnée de son enfant, qui se tient au
tablier de sa mère, et deux paysans dont
un est vu par le dos, causent ensemble de-
bout près d'un grand arbre, sous lequel
cinq autres paysans et une femme sont assis
autour d'une table. Sur la droite, un peu
vers le fond. un homme et une femme dan-
sent devant un auberge, en présence de plu-
sieurs villageois quiles regardent. Au milieu
de l’estampe, un peu vers la gauche, un
jeune garçon, êt derrière iui un petit en-
fant, jouent au dada. Les déux rangs des mai-
sons du village qui fuient vers le milieu du
lointain, sont richement garnis de figures
nombreuses , rassemblées les unes au bas
des tréteaux d'un charlatan, les autres au-
tour d'une blanque près de l’église dont le
D'ADRIEN VAN OSTADE. 381
clocher est terminé en pointe, d’autres en-
core près d’un cabaret, d’où part un coche.
Largeur: 8 pouces, 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 6 lign.
49. La danse au cabaret.
Cette estampe représente l'intérieur d'un
cabaret au milieu duquel un paysan vu de
face et tenant son bonnet sous le bras
droit, danse avec une femme qui est vue
par derrière, la main gauche sur le dos.
Ils sont entourés de plusieurs autres pay-
sans ét paysannes qui les regardent, assis
en différentes attitudes. On y distingue
particulièrement un homme vu par le dos,
assis vers le devant de la droite sur un pe-
üt banc, et tenant un pot de la main
gauche. Au milieu du devant est une esca-
belle renversée. Dans la marge du bas, à
droite, est écrit: 4.V. Ostade fecit et excud.
Largeur : 11 pouces, 8 lignes. Hauteur: 9 pouces.
On a de ce morceau deux épreuves dif-
férentes. La première, et la plus rare, est
avant le nom de l’auteur et moins tra-
vaillée.
La seconde est avec le nom, et retravail-
lée en plusieurs endroits. On la reconnoit
en ce que le quatrième des jambons sus-
382 OEUVRE
pendus au plafond, presque blanc dans la
première , est poussé au noir ‘dans la se-
conde, aussi bien que le pot au feu, à la
droite de l’estampe, qui dans la première
n’est que foiblement exprimé par quelques
traits délicats.
00. Le goüté.
L'intérieur d’un cabaret, où quatre pay-
sans accompagnés d’urié femme prennent
leur goûté. L'un d'eux vu par le dos et
assis devant une petite table qui est au mi-
lieu de l'estampe, parle à un autre qui est
debout vis-à-vis de lui, tenant un verre
de la main gauche élevée. De l’autre côté
de la table un troisième paysan assis, sem.
ble offrir un verre à la femme qui est vue
par le dos, et assise sur un petit banc vis-
à-vis de lui, vers la droite de l'estampe. Il
paroît être engagé à cette offre par un qua-
trième homme qui est debout à sa gauche,
et qui fait signe à la femme. Vers la gauche
de l’estampe un jeune garçon vu par le
dos, présente à boire dans un pot à un pe-
tit enfant qui est vis-à-vis de lui. Le nom
d’.4. ». Ostade est marqué à la gauche vers
D'ADRIEN VAN OSTADE.
le bas de l’estampe. Dans la marge du bas
sont les deux vers de Tibulle :
— — — Securae reddamus lëmpora mensae.
venit post nultos una serena dies,
Largeur : 9 pouces, 5 lignes. Hauteur: 7 pouces , 5 lig-
nes, non compris la marge.
On a deux épreuves différentes de cette
estampe. La première est moins travaillée.
La seconde est regravée en quelques en-
droits. On la reconnoiît en ce que le coussin
du siège à dossier rond, qui est derrière
l'homme debout tenant un verre à la main,
est couvert d'une contre-taille faite avec
des traits perpendiculairs, au lieu que ce
coussin, dans la première épreuve, est sans
cette contre-taille. En outre l'enfant à qui
le jeune garçon donne àboire, estnu-tête,
et a des cheveux très noirs, au lieu que
dans la première épreuve il a la tête cou-
verte d'un bonnet qui a ie mème ton de
couleur que son visage.
On rencontre aussi quelques fois des
épreuves, où le nom d'Ostade nese trouve
pas , et où la porte de la cave est moins om-
brée ; mais elles sont extrêmement rares.
L'oeuvre d’'Adrien van Ostade est ordi-
nairement accompagné du portrait de cet
384 DEUVRE
artiste, gravé en manière noire par J. Gole
d'après €. Dusart, et d'une planche, sur
laquelle est gravé ce titre: ZWerck com
_pleet van den vermaarde Schilder Adriaan
van Ostade , alles door hem selfs geinventeert
en géest. Oeuvres complettes, D' Adrian de
Ostade, peintre célébre , Inventées et gravées
par luy-méme.
/ PIÈCE DOUTEUSE.
Sur la droite de cette estampe, près
d'une porte couverte, une paysanne vue
presque par le dos et assise, arrange sa
pipe, ce dont s'occupe aussi un homme
qui est assis vis-à-vis d'elle, et derrière le-
quel un autre est debout tenant un pot
de la maig gauche, et de la droite une
pipe. On voit sur le devant à gauche une
ouverture qui semble être l'entrée d'une
cave. Dans le fond de ce même côté on
apperçoit, entre autres figures, une femme
debout près d'une cheminée, et deux pay-
sans assis vis-à-vis. À la gauche de la marge
du bas est écrit en letires inajusculies:
OSTADE F.
Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces,
7 lignes, la marge du bas non comprise.
D'ADRIEN VAN OSTADEÉ,. 585
La gravure, et plus encore le dessin de
cette estampe, diffèrent si essentiellement
de toutes les autres pièces d'Ostade que
plusieurs connoisseurs ont hésité de l'at-
tribuer à cet artiste. Suivant notre avis Os-
tade n’y peut avoir part tout au plus que
pour le dessin, la gravure ayant été cer-
tainement exécutée par quelque anonyme
de peu de mérite.
TABLE
DES ESTAMPES GRAVÉES
PAR
ADRIEN VAN OSTADE.
Nro de
l'oeuvre.
34. Bénédicité (le)
30. Chanteuse (la)
41. Charcuticr (le)
43. Charlatan (le)
bo. Commères (les deux)
18. Coup (le) de couteau.
15. Cruche (la) vuide.
4g. Danse (la) au cabaret.
25. Dévideuse (la) à la porte de sa maison.
17. V'Éc le.
36. l'Émouleur.
35. l'Épouilleuse,
46. Famille (la)
47. Fête (la) sous la treille,
48. Fête (la) sous le grand arbre.
28. Figures (trois) grotesques.
31. Fileuse (la)
N ro. de
l'oeuvre,
5. Fumeur (le)
10. Fumeur (le) à la fenêtre.
6. Fumeur (le) riant.
. Fumeurs (les)
. Goûté (le)
. Grange (la)
. Gueux au dos courbé.
. Gueux debout, les mains derrière le dos.
Gueux enveloppé d'un manteau.
. Harangueurs (les)
. l'Homme appuyé sur le bas de sa porte
. l'Homme conversant avec la femme.
. l'Homme et la femme causant ensemble.
Homme et femme marchant ensemble.
[Q
+
Joueur (le) de violon bossu.
Marchand (le) de lunettes.
. Mère (la) et les deux enfans.
D
os À
+.
. Musiciens (les) ambulans.
. Paysan avec un bonnet pointu.
. Paysan avec une petite toque noire,
. Paysan (le) payant son écot,
. Paysan (le) qui rit.
. Paysan (le) sonnant du cor.
. Paysanne qui rit.
. Pêcheurs (les)
. Peintre (le)
380
Nro. de
l'oeuvre
33. Père (le) de famille.
16. Pouppée (la) demandée.
27. Savetier (le)
11. Tendresse (la) champêtre
30. Trictrac (le)
8. Vielleur (le)
45. Violon (le) et le petit viellew
JEAN
BAPT. WEENIX.
Jean Baptiste Weenix naquit à Amsterdara
en 1621. Sa passion pour la peinture l'a-
yant rendu incapable de s'appliquer au
commerce de la librairie, et depuis à celui
de la draperie, auxquels on l'avoit succes-
sivement destiné, on céda au penchant de
ce jeune homme, et on le mit chez Jean
Micker, peintre médiocre, où il ne resta
que jusqu'à ce qu'il eut l'occasion d'entrer
chez Abraham Bloemaert. En quittant cette
école où il fit des progrès étonnans, il pas-
sa encore deux ans dans celle de Micolas
Moyaert dont il sut imiter si exactement
la manière que l'élève ne se fit plus dis-
tinguer du maître. À cette époque, Weenix
âgé de 18 ans se maria. Quatre ans après
il fit le voyage de Rome qu'il avoit tou-
jours extrêmement désiré et auquel sa fa-
mille s'étoit toujours opposée. Arrivé dans
cette capitale des arts, il y travailla avec
le plus grand succès. Attaché au cardinal
Pamphile qui le nomma son peintre, il y
ft un séjour de quatre ans, et n’en partit
que sur les sollicitations réitérées de sa
392
femme qui, retenue par ses parens, ne
voulut jamais consentir à l'aller joindre,
quoique le cardinal eut même fait tous les
arrangemens pour la commodité de son
voyage. Weenix mourut en 1660, âgé de
trente neuf ans, au château de Huys Ter-
meyen à deux lieues d'Utrecht.
Cet artiste qui a excellé dans tous les
genres de peinture, n'a gravé que deux
estampes, qui sont extrêmement rares. El-
les diffèrent tellement entre elles, et pour
le goût de dessin et pour le maniement de
la pointe, qu'on pourroit croire qu'elles
ne sont pas l’ouvrage de la même main,
ce qui prouve que Weenix doit les avoir
gravées à deux époques de sa vie très
éloignées.
À. Bartsch se.
ŒUVRE
DE JEAN BAPT. WEENIX.
1. Le taureau *).
Un taureau vu presque par derrière et
dirigé vers la droite du fond, où l'on ap-
perçoit une vache dont les jambes sont
cachées par un terrain élevé, et qui marche
vers la gauche. Un troisième animal de la
même espèce se fait remarquer dans le
lointain à gauche, au pied d'un arbre pres-
que sec qui s'élève d'un rocher escarpé
que l’on ne voit qu'en partie.
Le dessin de cette pièce est peu correct,
et la gravure n'offre que le griffonnement
d'une pointe maigre et timide par défaut
*) L'auteur de ce catalogue a gravé une copie de cette
estampe, ainsi que de la suivante. Ces copics sont exactes,
mais son nom tracé en toutes lettres, dans la première au
haut de la droite, dans la seconde , au haut de la gauche,
les fera reconnoître d'abord. Voyez la note, page 57, ar-
uicle 17 de Paul Potter,
394 OEUVRE DE JEAN BAPT. WEENIX.
d'exercice. Il paroïît hors de doute que
Weenix a gravé cette estampe dans sa
première jeunesse. Le nom de Baria Wee-
nix est tracé au bas de l’estampe, à droite.
Hauteur: 5 pouces, 8 lign. Largeur : 3 pouces, 11 lign.
2. L'homme assis.
Un homme assis, vu presque de face et
ayant le corps dirigé un peu vers la gauche.
Sa tête est couverte d'un chapeau rond.
Sa main gauche est placée sur sa cuisse ;
l’autre repose sur le dos d'un grand chien
qui est près de lui, et appuye sa tête sur
la cuisse droite de son maitre. Cette pièce
qui n'est pas terminée, est dessinée d'un
très bon goût, et gravée d’une pointe spi-
rituelle qui décèle le maître exercée.
Hauteur: 6 pouces , 3 lign. Largeur : 4 pouces, 9 lign.
« 1. Bartrchr JC.
PHILIPPE
WOUW ERMANS.
Philippe Wouwermans naquit à Harlem en
1620. Après avoir reçu les premières leçons
de son père Paul Wouwermans, il passa
chez Jean Wynants qui lui fit changer sa
méthode qui étoit contraire aux bons prin-
cipes. Le jeune élève employa bien son
tems, et profitant des instructions de ce
nouveau maître , il se vit en état d'étudier
la nature sans le secours de personne. Peu
connu, mal payé , chargé d’une nombreuse
famille, il étoit obligé de travailler sans
relâche ; mais d’un caractère tranquille et
aimant à bien faire, il n'a jamais négligé
aucun de ses tableaux dont cependant il
nous a laissé un nombre prodigieux. Wou-
wermans n’est jamais sorti de la ville de
Harlem où il mourut en 1668, âgé de
48 ans.
Wouwermans n'a gravé qu'une seule es-
tampe, vraisemblablement parce qu'étant
obligé de toujours peindre pour subsister,
il ne lui resta pas de loisir pour l'employer
à la gravure.
RUN Eos D'A
À. Bartsch sc.
SRE 1287 S NN LS:
F SES Ÿ Se + <= A A é SS ÈN NU N x 4 —
7 SS- S = *, ... Pà « à 2 * j ; DT F F=
DORE RENE LES Mer à
CARS SNS RES FÈ
ŒUVRE
DE
PHILIPPE WOUWERMANS.
Le cheval.
Un cheval debout vu de profil, dirigé
vers la droite et attaché par son bridon à
un tronc d'arbre. Au haut de la gauche est
un chiffre composé des lettres Fw et fe et
l’année 1643, l’un et l’autre à rebours. La
justesse des muscles, et l'exactitude du
dessin démontrent dans cette estampe le
grand peintre de chevaux que nous admi-
rons dans les ouvrages de P. Wouwermans.
La gravure est extrêmement grifflonnée.
Largeur en haut: 6 pouces, 6 lignes; en bas: 6 pouces,
8 lignes. Hauteur: 4 pouces , 5 lignes.
Cette estampe est d'une rareté extrème,
sans doute parce qu'elle est la seule que
nous ayons de ce maitre. À la vente de
Ploos van Amstel, en 1800, elle a été pa-
yée 60 florins. La description que Basan
400 OEUVRE DE PHIL. WOUWERMANS.
en à faite dans son dictionnaire des gra-
veurs, est entièrement fausse. Suivant cet
auteur elle représente un paysage, au mi-
lieu duquel est un cheval sellé, et il la
donne pour une pièce en hauteur. S'il n'a
pas pris une estampe pour l’autre, on est
obligé de croire qu'il a fait sa description
sans avoir eu l’estampe devant les yeux ;
car le fait est, que le cheval n’a point de
selle, et que l’estampe est en largeur. Une
preuve que Joseph Struit ne l'a pas vuenon
plus, c'est qu'il a admis dans son rogra-
phical dictionary of engravers la description
de Basan, sans en rectiher l'erreur *).
——
*) L'auteur de cet ouvrage a gravé de cette estampe
une copie que lon a trouvée exacte, mais qui est facile
de reconnoître en ce que son nom Y est marqué en tou-
tes lettres au dessous du chiffre de P. Wouwermans, Vo-
yez la note, page 57 à l'article 19. de P. Potter.
NOMS
DES ARTISTES
DONT LES OEUVRES SONT DÉCRITS DANS CE
PREMIER VOLUME.
VAN AKEN, JEAN .
ALMELOVEEN , 35EAN .
DE BYE, marc
LE DUCQ, 5EAN
YAN DEN HECKE, JEAN
DE HEUSCH, GuILLAUME
pu JARDIN, cARLE
JONKHEER .
DE LAER, PIERRE .
YAN DER MEER, 5EAN
MIELE, JEAN
yAN OSTADE, ADRIEN
POTTER, raur
P. V. H.
ROOS , JEAN HENRI
RUISDAEL,, 3AQUES .
SAFT-LEVEN, H£RMAN
402
VANIVEDDE.: ADBIEN 5 0
VERSCHUURING , next
p£E VLIEGER, simon . ù
WEENIX (3EAN BAPTISTE)
WOUWERMANS (PuiLirrE) .
e
e e
I
PREMIER VOLUME
ru V7) RE AË 2 #2)
2E œh. 1VEU lé.
M À ] F C
, après IN
2.h. DIVERSES VACHES ET BOEUFS,
Quatrième suite de huit estampes.
Largeur : 5 pouces, 1 à 3 lignes. Hauteur: 4 pouces.
, Ces estampes sont numérotées au laut de La gauche.
02.:a.
1) Titre. Une : grande pierre, sur la-
quelle est écrit: Paulus Poiter inv. M. de
Bye fec. Nr. 2. Au délà de cette pierre est
une vache dont on ne voit que la tête. Elle
est dirigée vers là droite. Au bas de la
pierre, vers le-devant, sont deux souches
et une plante à larges feuilles. Dans la
marge du bas, on ht: A. Visscher excudit.
32.b.
2) Un boeuf debout, vu de profil et
dirigé :vers là droite.
arc.
3) Une vache Le Do vue par le dos,
retournant sa tête, pour regarder derrière
. Elle est un peu RARE vers la gauche,
32. d.
4) Au milieu‘de l'estampe, une vache
vue de profil et tournée vers la droite,
lèche le côu d'une autre vache qui.est de
ant elle, vue de face. Sur le devant à
gauche s'élève un arbre sur le bord d'une
petite pièce d'eau. Le chiffre 4 est grave
à gauche, à la mi - hauteur de la planche
près du tronc de l'arbre.
52..e.
5) Une vache qui se lèche; elle est de-
bout à la' gauche de l'estampe et vue par
le dos. Elle retourne sa tête pour seléchet
la croupe.
32.
6) Un boeuf vu de profil et dirigé à
droite, un peu vers le fond. Il est debout
près d'une souche qui est sur le devant à
droite et d'ou sort une petite branche peu
feuillue.
32.8.
7) Une vache debout, vue de profil et
dirigée vers la droite, où s'élève un tronc
d'arbre, au pied duquel est une plante à
très larges feuilles.
32. h.
8) Un cochon qui dort couché au milieu
III
de l'estampe, ayant la tête dirigée vers le
devant de la gauche. Dans le fond de ce
mème côte on voit les restes d'uneétable.
Vers le bas de la droite, l’année 165% est
marquée sur une petite pierre.
Page 93 effacez les articles 95, 96,97 et
98 qui sont compris dans la suite 32a —
ae |
2h, décrite ci-dessus.
HENRIROOS.
Page 154. Après Nr. 38 ajoutez:
On a deux épreuves différentes de ce
morceau. La première qui est d'une rareté
extrème, porte l'année 1660 au lieu de
1664; elle est moins chargée de travail, et
le ciel y est tout en blanc.
La seconde est celle que l'on a détaillée
ci-dessus. On y voit au haut de la droite
un ciel fait de traits de burin horizontaux.
Dans le reste du sujet plusieurs ombres
sont unies avec du travail de burin, ce
qui repand plus d'harmonie sur l'en-
semble. Ce travail est particulièrement re-
1
marquable au mouton qui est debout à
IV
gauche, et à la chèvre qui se repose vers
le devant de ce même côté. Cette seconde
épreuve est d'un meilleur effet.
ADRIEN VAN OSTADE,
1. Paysan avec une pelite toque noïre.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est avant la bordure et
avant le chiffre d'Ostade.
La seconde est renfermée dans une bor
dure, c'est à dire, dans un trait qui borde
la planche; et les lettres 4. ©. sont gra-
vées à droite, à l'environ du menton du
paysan.
2. Paysanne qui rit.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est avant labordure et avant
ies lettres À. O.
La seconde a la bordure; et les lettres
A. ©. se trouvent marquées au haut de la
gauche,
y
3. Paysan avec un bonnet pointu.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est d'un ton généralement
grisàtre.
La seconde à été retouchée. Tout le
bonnet et plusieurs ombres, particulière-
ment celles qui longent la joue et la fraise,
sont d’un noir fortement marqué et même
iTOP Cru.
5. Le fumeur. Planche ovale.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est avant la bordure.
La seconde est bordée d'un trait tout
autour de la planche.
6. Le fumeur riant.
À la gauche de la marge du basestécrit:
a
À. ». Ostade. Cette marge est de 5 lignes.
13. Les fumeurs.
On a deux épreuves différentes de c«
morceau.
La première est avant la bordure,
VI
La seconde estrenfermée dans une bor-
dure.
18. Le coup de couteau.
À la gauche de la marge du bas est
écrit: À. ». Ostade. 1653. Cette marge est
de 5 lignes.
22, Gueux enveloppé d'un manteau.
On a de ce morceau deux épreuves
différentes.
La première est avant la bordure.
La seconde est avec une bordure.
Entre les numeros 24 et 25 inserez:
24. a. Le fumeur et le buveur.
L'intérieur d'une chambre. À droite,un
paysan vu de profil et assis sur une cuve,
allume sa pipe dans un pot à feu placé de-
vant lui sur une petite table triangulaire
Un autre paysan, vu de face, est debout
presqu'au milieu. Il tient un verre de la
main gauche, et a l'autre appuyée sur Île
.
n3:
1 HAVE MERCURE RU ARTS a UM, PPT ER
11A415€ qui ESt à 1à saui he ae
dossier d'une €
l'estampe. Le nom À. »r. Ostade est gravé
8
sur une tablette suspendue au mur, vers
le haut de la droite.
VII
Hauteur: 2 pouces, 9 lignes. Largeur : 2 pouces,
2 lignes.
On a de ce morceau deux épreuves
différentes.
La première est celle que l'on a décrite.
La seconde est retouchée en plusieurs
endroits, particulièrement dans le mur
ombré au delà du paysan qui est debout.
Ce mur est d'un ton trop noir quines'ac-
corde pas avec le reste du travail.
27. Le savetier.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
Dans la première, le bas du pignon dela
maison qui se voit au haut de la droite
de l'estampe, est garni d'un feuillage
d'arbre peu distinctement exprimé.
Dans /a seconde, ce feuillage a été rem-
placé par une continuation de feuilles de
vigne qui occupent tout le haut de cette
estampe.
28. Trois figures grotesques.
On a deux épreuves différentes de ce
Morceau.
* t'a
La première est avant la bordure, c'est à
VIII
dire, avant le trait qui renferme le sujet,
et elle est moins travaillée.
La seconde à la bordure, et plusieurs
ombres y sont renforcées au burin et à la
pointe sèche. La figure vue par le dos
dans le lointain à gauche, presque en blanc
dans la première épreuve, est entièrement
couverte de traits perpendiculaires.
30, La chanteuse.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est moins travaillée, et le
milieu du bonnet de l'homme qui bat la
mesure, est tout à fait blanc.
La seconde est plus travaillée, particu-
lièrement à la porte qui se voit au milieu
du fond. La partie claire du bonnet de
l'homme qui bat la mesure, est couverte
de traits de pointe sèche. On reconnoit
aussi cette seconde épreuve à ce que le
trait du bas de la bordure est double, tan-
disqu'il n'est que simple dans la première
33: Le père de famille.
On a deux épreuves différentes de
morceau.
IX
La première est un peu moins travaillée.
La seconde à quelques lumières couver-
tes de traits délicats de pointe sèche. On
en voit, par exemple, sur la partie claire
du chaudron suspendu, qui dans la pre-
mière épreuve est tout en blanc.
39. Le fric - trac.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première se fait connoître à ce que
le mur du fond où est suspendu une ta-
blette, est d'un ton grisätre, causé par le
défaut de l'eau - forte
Dans /a seconde, ce mur est entièrement
retouché au burin par des hachures qui
vont en différens sens.
41. Le charcutier.
On a trois épreuves différentes de ce
morceau.
La première diffère de la seconde en ce
quelle est encore plus chargée d'ombres,
et notamment la figure du paysan qui est
Aebh: ct 4 PAU NC 1 ©‘: | à » » Y »
lebout sur le devant à gauc he. Cette figure,
éclairée dans la seconde épreuve sur toute
la moitié du bonnet et du bras, ainsi que
X
sur deux tiers de la jambe, n'offre dans la
troisième qu'un reflèt très mince de lu
mière.
43. Le charlatan.
Il y a de ce morceau encore une fror-
szème épreuve qui ne diffère de la seconde
qu’en ce que les arbres se trouvent entié-
rement retouchés. Ce travail, fait par quel-
que mal-adroit , est très aisé à connoitre
à ce que la partie du feuillé à côté du
paysan au bonnet haut, très moëlleuse dans
la première et la seconde épreuve, est d'un
ton cru et trop fort, ainsi que d'une forme
plate.
45. Le violon et le petit vrelleur.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est celle, où le clocher qui
se voit dans le lointain à droite , nest
ombré que par des traits très fins, faits à
la pointe sèche.
Dans /a seconde, ce clocher est ombré
de traits de burin horizontaux, gravéstrès
régulièrement.
49. La danse au cabaret.
Page 382. Ligne 6, après le mots: /rarfs
XI
délicats, ajoutez: De plus, les deux plan-
ches du corridor au haut de la gauche,
une grande partie du mur au dessus de la
porte de la cave, et le côté éclairé du banc
à dos, contre lequel un paysan s'accoude,
sont couverts d'une taille, tandisque ces
parties sont en blanc dans la première
épreuve.
50: "Er goûté.
Page 385. Au lieu des lignes: On ren-
contre — — rares; lisez: On rencontre
aussi quelques fois des épreuves, où la
porte de là cave qui se voit dans le fond
à droite, nest ombrée que d'une seule
taille, tandisque cette même porte a été
depuis couverte de deux contre -tailles
dont l’une est horizontale, l'autre diago-
nale, Le nom d'Ostade s'y trouve pareil-
lement. Ces épreuves sont extrêmement
rares,
ERRATA DU PREMIËR VOLUME.
Lis 7e
D
D
»
Au lieu de
dirigée
4. Cheval(le) et
le chien
1. Le cheval ete,
La vache etc.
7919:
Hauteur etc.
Largeur etc,
en chasse
ces
loupes
cinquante une
Hauteur etc.
Largeur etc,
l’au
trente cinq
vingt
dix
feuilles
moins ombrés
est une
un pair
couverte
Lisez :
I 2.Cheval (Le et
le chien,
9. Le cheval etc.
2 FER 4
9, La vache etc.
119.5 9 4°
Largeur eic,
Hauteur etc.
de chasse.
ses
toupes.
cinquante deux.
Largeur etc.
Hauteur etc.
l'eau.
trente six,
vingt et un,
six.
feuillu.
plus marqués.
et une.
une pair.
Qquyerte
: ete :
«S'errlrc 2740 ect LT C'élunne.
LE
PRINT
GRAVEUR.
PAR
A D'A M BA RT SCOR
SECOND VOLUME.
À VIENNE,
DE L'IMPRIMERIE DE J. V. DEGEN,
LIBRAIRE PLACE ST. MICHEL.
1803
ANT. WATERLO.
Ce catalogue a été publié en Allemand par l'auteur
en 1795. Il en offre aujourd’hui la traduetion où:il a
rectifié quelques erreurs, et ajouté plusieurs observations
nouvelles
Lbistoire de la vie d’Antorne Waterlo est
peu connue; à peine sait on le lieu et l'an-
née de sa naissance. Suivant l'opinion de
Descamps 11 vint au monde vers l'an 1618.
Les uns le font naître à Amsterdam, les
autres à Utrecht. Ce qu'il ya seulement de
certain, c'est qu'il vecut nombre d'années
dans un lieu situé entre Maarsen et Breu-
kelen , aux environs d'Utrecht. Ilmourut
pauvre dans l'hôpital d'Hiob près cette
dernière ville.
Cet artiste peignit des paysages qui sont
aujourd'hui très recherchés , ainsi que les
dessins originaux qu'il nous a laissés. Ce-
pendant il paroïit, que Waterlo doit sa
célébrité moins à ses tableaux et dessins
qu'à un grand nombre d'estampes qu'il a
gravées à l'eau-forte avec une légereté et
un esprit rares, sur des dessins qu'il a
tous faits d'après nature, à ce que l'on
prétend, et qui pour la plus grande par-
tie représentent les environs d'Utrecht.
Les sujets favoris de Waterlo étoient
les bois qu'il rendoit en véritable maitre,
A #2
a. 4 El
4
On y trouve toute la vérité de la nature,
surtout dans le feuillé qu'il faisoit d'une
manière admirable. Il a rarement choisi
des environs d'une grande étendue : un pe-
tit coin de fôret, une partie de ruisseau
à bords garnis de verdure, un rocher, un
village isolé, situé sur la rive d'un canal,
un hermitage, voilà les sujets qu'il « exé-
L2
cutés de préférence. *
Le seul defaut que l’on trouve dans plu-
sieurs de ses estampes, c'est qu'il n'y à
pas assez soigné le clair-obscur. Les lu-
mières y sont souvent trop nombreuses
et trop dispersées. Il étoit peu habile dans
l'art de dessiner les figures et les animaux ;
aussi se servit il, suivant Houbraken,
presque toujours de VVeenix ou d'autres
artistes, pour faire orner ses tableaux. Il
employa rarement les figures dans ses es-
tampes, et celle que l'on y rencontre
sont presque autant de preuves de son
incapacité dans cette partie.
Considéré comme graveur, WVaterlo
s'est servi d'une méthode toute particu-
lière, que l’on ne sauroit gueres cempa-
rer avec celle de quelque maitre que ce
soit. Il laissoit mordre délicatement l'eau-
5
forte sur ses planches, sans jamais Les as-
sujetir une seconde fois à cette opération,
ainsi que Herman Saft-leven et plusieurs
autres artistes l'avoient pratiqué sur plu-
sieurs de leurs planches. Pour garantir ses
fonds contre l'effet de l'eau-forte , il avoit
soin de les couvrir, et obtenoit par ce
moyen la dégradation des plans. Entre
plusieurs exemples propres à prouver ce
procédé de Waterlo, on peut produire
l'estampe Nr. 56., où la grande masse du
bois se dégage parfaitement de l'arbre qui
est à la gauche du devant , et qui est très
creusé par l'eau-forte, Mais ordinairement
il laissoit mordre ses planches dans un dé-
gré général de force , et y ajoutoit ensuite,
avec le burin seul, l'accord des tons, ainsi
que les ombres fortes, partout où elles
lui sembloient nécessaires. Dans la pièce
Nr. 55, par exemple, les buissons qui se
voient au second plan à gauche, de l'au-
tre côté du ruisseau, sont distinctement
dégagés des objets qui se trouvent à la
droite du fond, ainsi que des deux grands
arbres plantés sur le devant; cependant
ces trois divers plans ont été mordus très
foiblement, et tous au même dégré: les
6
dégradations n'ont été effectuées qu'après-
coup par un travail de burin plus ou moins
abondant.
Waterlo s'est en général beaucoup ser-
vi de cet instrument, c'est avec son se-
cours qu'il terminoit non seulement le
feuillé, mais encore, et principalement,
les troncs de presque tous ses arbres. Sou-
vent. il ajoutoit les petites branches avec
le burin tout seul. Nous voyons un exem-
ple de ce procédé dans l'estampe Nr. 85.
Les petites branches sortant du buisson
qui est à gauche, près du marais et près
de l'arbre tronqué, n'ont point été gra-
vées à l’eau-forte; c'est purement par le
moyen du burin que l'artiste les y a ajou-
tées. Il en est de même de l'arbre qui dans
l'estampe Nr. 116 estsur le devant à droite :
Waterlo l'avoit gravé à l'eau-forte, sans
feuilles, comme on peut le voir dans une
épreuve très singulière qui se trouve à
la bibliothèque imp. et roy. Le feuillé,
ainsi que quelques petites branches qui
se voient dans les épreuves ordinaires de
ce morceau, n'ont été ajoutées par Wa-
terlo qu'après-coup, avec le burin tout-
seul,
qu
Î
Les planches de notre artiste ayant été
délicatement gravées à l'eau-forte , et char-
gées de beaucoup de burin, comme on
vient de le montrer, il arriva, qu'à me-
sure qu'elles s'usoient, les traits de l'eau-
forte devinrent visiblement plus foibles,
tandisque les coups de burin opposant
plus de resistance à l'impression, ne di-
minuèrent point dans la même propor-
tion. Ainsi les tons se confondirent, et
l'harmonie fut détruite.
Ces mauvaises épreuves sont commu-
nément appellées retouchées, peut-être
parcequ'on suppose que les planches dont
elles viennent, n'ont point été originai-
rement terminées au burin par Waterlo
lui-même, mais que cette espèce de travail
y est l'ouvrage de quelque main peu ha-
bile dans la gravure, qui aura tenté de
remplacer postérieurement les traits que
le frottement avoit affoiblis, et presque
usés. À la vérité les mêmes coups de bu-
rin qui s’allient si bien et d'une manière
si pittoresque avec le travail de l'eau-forte
dans les bonnes épreuves, reparoissent
dans les mauvaises si secs, si lourds, et
leur noirceur frappante contraste si mal
8
avec les teintes presque éffacées et grises
de l'eau-forte, qu'on ne peut-être étonné ,
si la plus grande partie des amateurs les
regardent comme un griffonnerment témé-
raire ajouté après coup par quelque mal-
adroit. Le moyen de dissiper l'erreur en
pareille occasion, c'est de confronter l'é-
preuve supposée retouchée avec une au-
tre épreuve dont la vigueur soit franche :
les mèmes traits et les mêmes hachures se
feront également remarquer dans l'une et
dans l'autre, et lon se convaincra qu'il
ny a rien d'ajouté à celle qui est foible ;
on verra clairement que le tems seul en
a détruit l'harmonie.
On n'a qu'un très petitnombre de plan-
ches qui aient été éffectivement retou-
chées au burin postérieurement et par des
mains étrangères, mais ces retouches n'ont
eu lieu que dans les devants couverts d'om-
bre , rarement dans les troncs d'arbres,
jamais dans le feuillé.
Celles qu'on a essayé de faire revivre,
non par le burin, mais par l'eau-forte,
sont les plus nombreuses. Les amateurs
peu exercés s'y meprennent souvent, et
séduits par leur vigueur, ils croient y re-
9
connoître cette fraicheur virginale qui ca-
ractèrise les bonnes épreuves; mais elles
n'ont gueres plus de valeur que celles
dont on vient de parler. Dans tous les en-
droits où la délicatesse est requise, les
traits y sont grossiers et crüs; il ny a
point de dégradations dans les tons, les
lointains sont aussi vigoureux que les de-
vants, et le tout ensemble n'offre qu'un
assemblage de masses noires et monoto-
nes, opposées à des clairs tranchans, dé-
pourvu de ces douces demi-teintes et de
ces coups d'un noir vif, qui produisent
l'effet brillant si justement admiré dans
les bonnes épreuves.
De quelque manière que les planches
aient été retouchées, et autant qu'ilnous
a été possible d'en avoir connoissance ,
nous n'avons pas manqué d'en faire men-
tion dans ce catalogue.
L'oeuvre de Waterlo, au complet, est
composé de cent trente six estampes. La
description que nous en avons donnée,
est divisée en deux classes, dont la pre-
mière contient les pièces en largeur, la
seconde celles en hauteur. Les estampes
de chaque classe sont rangées suivant leurs
10
proportions en commençant par les plus
petites.
Pour faciliter l'usage de ce catalogue,
on a joint à la fin deux différentes tables
dont la première offre les dénominations
que l'on a données à chaque pièce, ran-
gées par ordre alphabétique, la seconde,
un apperçu des différens formats des es
tampes, classé suivant l'ordre que l'on à
observé dans le catalogue même.
OEUVRE
D’'ANTOINE WATERLO,.
PIÈCES EN LARGEUR.
1. Les deux paysans dans l'allée.
Vue d'un bois. On voit au milieu de ce
morceau , sur le deuxième plan , une par-
üe d'arbres qui se tirent en largeur vers
la droite du fond. Sur le troisième plan,
à gauche, un autre groupe d'arbres forme
avec les premiers une espèce d'allée, au
bout de laquelle on apperçoit une haie,
et derrière elle, des buissons. Deux pay-
sans marchent dans l'allée, à côté l'un de
l'autre. Sur le devant à droite, deux sa-
pins s'élèvent jusqu'au bord supérieur
de la planche. Au haut de la gauche est
écrit : À. W. ex.
Largeur : 3 pouces
I 7 lignes. Hauteur : 3 pouces.
?
“
OEUVRE
2. Le bétiment ruine.
Ce morceau représente un bâtiment rui-
né qui remplit la planche dans toute sa
largeur. Le milieu de cette ruime est percé
d'une voûte , autravers de laquelle on ap-
perçoit, dans le lointain, une partie d'a-
queduc orné d'un petit arbre. Il ne reste
de la partie supérieure de l'édifice qu'un
morceau de mur qui s'élève audessus de
la voute, et qui est, ainsi que toute la
ligne , couvert d'herbes parasites. Le de-
vant à gauche est garni de buissons touf-
fus, et à droite on apperçoit une mare
bordée de joncs. On lit au haut de la
gauche : À. W.ex.
Largeur: 3 pouces, 9 lign. Hauteur: 3 pouces, 3 lignes.
Les épreuves où se trouve le Nr. 7 au
coin droit du haut de la planche, sont
foibles et mauvaises.
3-6. SUITE DE QUATRE ESTAMPES.
3. Le rocher percé.
1) On a représenté dans cette estampe
un rocher qui s'étend du bord droit vers
le gauche, sur plus des deux tiers de la
planche. Il est coëffé de buissons et d'ar-
D'ANTOINE WATERLO. 13
bres, et percé en forme d'une grande
voute qui offre la vue d'un petit lointain.
A l'entrée de cette voûte, à droite, est
assis à terre un voyageur portant un pa-
quet sur le dos. On lit à la gauche du
haut: A. W.F.
EN Rae VS ATEN A pa SERA
Largeur : 4 pouces , 4 lign. Hauteur : 3 pouces, 9 lignes.
4. L'hermitage.
2) Au pied d'un grand rocher qui s'é-
lève à la gauche de l'estampe , et que des
arbres et buissons garnissent par inter-
valle, on voit une petite maison qui sem-
ble représenter un hermitage. Sur le de-
vant vers la gauche deux arbres plantés
très près l’un de l’autre , et s'inclinant vers
la droite, s'élèvent jusqu'au bord supé-
rieur de la planche. Le pays vers le de-
vant de la droite est composé de plusieurs
élevations dont les deux plus avancées
forment une espèce de chemin creux, dans
lequel un homme portant sur le dos un
paquet suspendu à un bâton quil tient
sur l'épaule, dirige ses pas vers la petite
maison. On voit dans le fond deux rangs
d'arbres placés presqu'en largeur, mais
à différentes distances, et derrière eux
14 OEUVRE
s'élève une montagne douce. On lit au
ut de la gauche: A. W.F.
: 4 pouces, 9 lign. Hauteur : 3 pouces, à lignes.
bia petite cascade.
3) On voit dans ce morceau plusieurs
quart iers de rochers qui s'étendent depuis
le bord droit jusqu'au milieu de la planche.
Ils sont couverts de buissons, et ornés
au haut de quelques arbres. A la gauche
de l’estampe est une petite colline, pa-
reillement ornée d'arbres et de buissons,
qui vient se joindre avec les rochers en
se prolongeant vers la droite du fond.
Une petite cascade qui tombe dans une
espéce de bassin naturel, forme le de-
vant. Entre les rochers et la colline on
voit une digue, et au delà, des buissons
au pied d'une grande montagne qui va
en montant de la gauche vers la droite.
On apperçoit une autre montagne dans
le lointain à gauche. De ce côté est écrit :
A. W. f.
Largeur : 4 pouces, 5 lign. Hauteur : 3 pouces , 10 iign.
6. Le petit pont de Lors 1ortueux.
4) On voit sur la droite de l’estampe
D'ANTOINE WATERLO. I
un rocher escarpé, peu garni de verdure,
et divisé, par le haut, en deux cimes. A
une petite distance, vers le devant, est
une colline où s'appuye un petit pont de
bois qui se dirige en demi-cercle vers un
autre que l'on découvre dans le rocher à
la droite de l'estampe. Sur cette même
colline un homme fait marcher un petit
troupeau vers le pont. Le devant qui est
entièrement couvert d'une ombre noire,
est formé par un terrain inégal qui s'in-
cline doucement vers la droite. On y voit
deux groupes d'arbres , au milieu desquels
se montrent deux figures. On lit au haut
de la gauche: A. W. f.
Largeur: 4 pouces, 5 lign. Hauteur: 3 pouces , 9 lignes.
On a de ces quatre estampes des épreu-
ves qui sont numérotées et dont la troi-
sième est marquée de l'adresse de RL. et L
Oltens ; mais elles sont mauvaises.
) ne À
7-10. SUITE DE DOUZE ESTAMPES.
Largeur : 5 pouces, à 5 pouces, 2 lignes. Hauteur: 3 pouces,
3 à 5 lignes.
Note. Quelque marchand qui. a publié ces estampes, après
les avoir fait retoucher à l'eau-forte , changea les ancien
numéros de trois planches :
16 OEUVRE
Le chiffre 9 sur Nr. 15 a été changé en 3.
xo sur Nr. 16 en 4.
et 12 sur Nr. 18 en 2.
Dans tous ces morceaux les ciels ne
paroissent que par parties; et dans quel-
ques uns ils sont totalement éffacés, par-
ceque les planches trop fatiguées de l'im-
pression se refusoient à une nouvelle opé
ration de l'eau-forte.
7. Le retour du pécheur.
1) Cette estampe représe nte un village
situé au bord d'une rivière qui s'étend
sur toute la largeur de la planche , et dont
le rivage, qui se tire vers la droite du
fond, en occupé plus que les cinq sixiè-
mes. On voit sur ce rivage un mur haut
et large, au haut duquel un échaffaudage .
et au bas, une grande porte sont pra-
tiqués. Plus loin est une assez grande
maison à deux cheminées, avec un corps
saillant qui est plus bas, et contre lequel
une hutte plus basse encore est adossée.
Derrière cette maison plusieurs arbres
s'élèvent au dessus du toit. Après un in-
tervalle, et dans un petit éloignement,
se voit une chaumière à découvert et gar-
D'ANTOINE WATERLO. 17
nie d'arbres d'un seul côté. Près d'elle, à
la pointe du rivage, se présente un groupe
de quatre arbres. On apperçoit dans le
lointain à droite une église avec un grand
clocher entre une autre église encore plus
éloignée et un moulin à vent. Le long du
mur, et devant la maison , un homme dans
un petit bateau se dirige vers le rivage.
Au bas de la gauche, hors du bord de l'es-
tampe , est écrit: Antont Waterlo fecit et
excudit.
8. L'arrivée des voyageurs à l'auberge.
2) Au milieu de ce morceau est une au-
berge couverte de chaume , au bord d'un
grand chemin qui se tire depuis le loin-
tain à gauche jusqu'à la droite du de-
vant. En avant de cette auberge, vers le
spectateur et le bord droit de la planche,
s'élèvent deux gros arbres aux deux côtés
d'une barrière qui ferme l'entrée d'un ver-
ger entouré d'une haie. Sur le grand che-
min, un chariot attele de deux chevaux
et rempli de cinq voyageurs, y compris
le conducteur, s'arrete devant la porte de
l'auberge où deux hommes sont assis sur
un banc. À la gauche , et près du chariot,
II, Vol, B
10 OEUVRE
un autre homme ayant un bâton à la main
et un paquet sur le dos, semble deman-
der l’aumône aux voyageurs, en s'appu-
yant de la main droite sur l'épaule d'un
jeune garçon qui est debout devant lui.
Le lointain offre la vue d'un village
9. Le puits.
3) On voit dans ce morceau une place
forte, entourée de murs et située sur le
bord d'une rivière qui occupe tout le de-
vant. Les murs s'étendent depuis le bord
droit jusques sur deux tiers de la planche,
en fuyant dans le lointain. Tout en avant,
à droite, on remarque une tour ronde qui
ne depasse le mur que de très peu. Elle
est contigue à une maison, près de la porte
de laquelle un petit arbre est planté, et
celle-ci l’est à un très long mur coupé par
une gr ande porte en PR CE garni à son
extrèmité d'une tour terminée en pointe.
Vis-à-vis de la porte de la maison, sur le
rivage, est un puits dont le grand lévier
se balance dans une solive fourchue. A
un des bouts de ce lévier est attachée une
barre, par le moyen de laquelle on at-
üure l'eau jusqu'à un échaffaudage d'ou elle
D'ANTOINE WATERLO. 19
coule dans la maison par un canal abou-
üssant à une fenêtre. On voit sur l'échaf-
faudage un homme qui semble être oc-
cupé à verser l'eau puisée dans le canal.
Sous lui, et contre une échelle, deux hom-
mes debout causent ensemble. On apper-
çoit une autre figure sous la grande porte
au milieu du mur, et vis-à-vis cette porte,
près du rivage, un bâteau avec un pé-
cheur. À gauche, vers le devant, des ca-
nards se promènent sur l'eau. Le fond
offre dans un très grand éloignement la
vue d'une ville située au bord de la rivière.
10. Le village au moulin à eau.
4) Sur la droite de cette estampe est
un moulin à eau couvert de chaume. On
y voit plusieurs pigeons qui volent ou se
reposent sur des bâtons apposés de diffé-
rentes manières, La roue du moulin est
vers le devant. Elle est surmontée d'une
grande goutière , d'où l'eau tombe dans le
ruisseau. Celui-ci coule dans un canal
jusqu'au coin gauche de l'estampe, où
l'on voit une butte. À droite, près du
bord de la planche, un homme debout
au haut d'un monticule se panche sur la
B 2
20 OEUVRE
goutière. À un des coins du moulin une
femme ayant un paquet sur le dos, est
assise à terre sous un arbre. Elle semble
parler à un homme et à une femme qui
passent devant elle en deux directions op-
posées. En continuant du moulin, vers le
fond, une petite élevation garnie d'arbres
et d'une haie qui les renferme, se pre-
longe jusqu'à une auberge , devant laquelle
est arrêtée une coche avec quelques VO-
yageurs.
11. L'église du village.
5) Sur le deuxième plan de ce mor.
ceau est une église dont la façade se pre-
sente au spectateur ; derrière elle une aile
avançant Jusqu'à la moitié de l'estampe,
forme avec le toit de l'église un angle que
surmonte un petit clocher. Au coin de la
façade, vers le milieu de l'estampe, est
une petite maison, et devant elle, une
hutte, derrière laquelle s'élève un arbre.
On voit, un peu plus vers la gauche, le
€ qui sé tire vers le fond
et dont la porte est en face. A l'extrémité
de ce mur, vers le lointain, est appuyée
ee n 1" Nnhty Am
mur d'un cimetièr
‘1
une petite maison, près de laquelle s'é-
D ANTOINE WATERLO. 21
lève un arbre. A la gauche de l'estampe
est une rivière, On \ voit un bâteau avec
deux bateliers. Sur le devant à droite,
une paysanne tenant un bâton à la main,
et ayant un panier à côté d'elle, est assise
à terre au coin d'une haie délabrée.
12. La tour carrée près de l'eau.
6) On voit dans ce paysage une rivière
qui remplit tout le devant de l'estampe.
Un de ses bords commençant à droite,
fuit vers le fond à gauche jusqu'aux trois
quarts de la planche. Tout au devant, un
mur, en partie delabré, s'étend jusqu'à
une grande tour carrée qui s'avance sur
l'eau. On voit aux pans de cette tour, dont
les deux plus élevés sont dentelés, plu-
sieurs fenêtres qui n'ont ni proportion,
ni symétrie. Plus loin une partie du ri-
vage est ornée d'arbres et de buissons;
il est terminé par une tour ronde cou-
verte d'un toit pointu, Au pied de cette
tour on voit un bâteau avec deux hommes ;
unautre ,pareillement avec deux hommes,
paroïit plus en avant vers la grande tour,
et un troisième, où il n'y a qu'une nasse,
est attaché au mur du devant.
22 OEUVRE
13. Les trois pécheurs à la ligne sur le
petit pont.
7) On voit dans ce paysage, presqu'au
milieu de l'estampe, un petit pont traver-
sant un canal qui se dirige en largeur vers
la droite jusqu'au coin de la planche, et
de là serpente dans le lointain. Au milieu
du pont est assis un homme pêchant à la
ligne ; un autre, occupé de même, est de-
bout à sa gauche, et derrière eux un troi-
siéme, vu par le dos, qui porte sa ligne
sur l'épaule gauche, et tient une corde
ou un bâton de sa main droite. Son chien
est près de lui. Le bord du canal est par-
tout garni d'arbres, au travers desquels
on découvre quelques chaumières. On
apperçoit un clocher dans le lointain. Sur
le devant à gauche se fait remarquer un
bouquet de trois arbres au delà d'une
barrière,
14. Les quatre paysans sur l'élevation
de terre.
8) Sur le deuxiéme plan de ce mor-
ceau, un peu vers la droite, s'élève une
colline ronde, de la forme d'un fortin,
construit de terre, et éntouré de claies.
D'ANTOINE WATERLO. 23
On y arrive par un chemin assez large
qui s'étend en avant jusqu'au bord de la
planche. Au haut de cette colline, vers
le milieu de l'estampe, est un groupe de
trois hommes dont lun vu par le dos et
assis par terre, parle aux deux autres qui
sont debout devant lui. Une quatrième
figure, un peu plus à gauche, hors de la
claie sur laquelle il se penche, fait signe
en étendant sa main droite derrière lui.
Au delà de ces figures, hors des claies,
sont quelques arbres. A la gauche de l’es-
tampe est un pays plat, divisé au deu-
xième plan par une haie placée en tra-
vers. Le lointain offre la vue d'un ha-
meau garni de beaucoup d'arbres.
15. Le chariot sur le chemin de Schéve-
lingue.
9) Ce morceau semble représenter le
rivage de la mer à Schévelingue près de la
Haye. Le devant consiste en un côteau
qui s'incline du bord droit, où il est le
plus élevé, vers la gauche jusqu'au coin
de la planche. On voit au milieu de ce
côteau un chariot rempli de monde et
trainé par deux chevaux. Il est précédé
24 OEUVRE
d'un homme à cheval, et devant celui-
ci marche un paysan accompagné d'une
femme et d'un enfant. Le rivage fuit vers
la gauche dans le lointain, où l'on re
marque le village de Schévelingue, et
parmi ses maisons un clocher considéra-
ble , terminé en pointe. Quelques bèteaux
dont plusieurs figures venant du bord s ap-
prochent à gué, sont dans la mer à la
gauche de l'estampe.
16. L'échelle conduisant à l'eau.
10) Toute la largeur de cette estampe
est occupée par une rivière, dont le ri
vage s'étend depuis le bord droit jusques
sur trois quarts de la planche, en fuyant
vers le fond. Le premier objet sur le de-
vant est un mur, d'où un escalier de bois
conduit à l'eau, à côté d'un soutien sail-
lant en maçonnerie. On voit au haut deux
hommes dont l’un roule un tonneau, et
le second en cercle un autre. Un troisième
s'appuye sur le mur, au bas duquel un
pêcheur est occupé dans la barque à ar-
ranger ses nasses. La suite de ce mur
donne naissance à une tour éxagone qui
précède une maison élevée. Plus loin on
D'ANTOINE WATERLO. 25
apperçoit sur le rivage quelques mate-
lots occupés à charger un bâteau à voiles
entouré de petites barques. Le lointain à
gauche offre la vue d'un village, et un
bâteau allant à voile.
17. Le bélier, Le mouton et le bouc.
/
11) Sur le devant de ce morceau, un
peu vers la droite, repose un bélier vu
de face ; à côté de lui, vers la gauche, est
debout un mouton tournant le dos. Der-
rière le bélier, dans un creux, et près
d'un tronc d'arbre , se montre la tête d'un
jeune bouc dirigé vers la droite. A la
gauche du bas , près du bord de la planche,
est la lettre B, et plus bas ericore , lalettre
f., ce qui fait croire que ce morceau n'a
pas été gravé par Waterlo , mais par un
autre artiste, dont le nom doit commen-
cer par B. En effet ces trois animaux sont
trop bien dessinés, pour être attribués à
Waterlo qui étoit très foible dans cette
partie. Il est vraisemblable que la lettre
B désigné le nom de Marc de Bye, de la
pointe duquel cette estampe approche
le plus.
OEUVRE
18. Les deux tours porntues.
12) Ce morceau représente un petit
fort situé sur le bord d'une large rivière.
Il s'étend depuis le bord gauche jusqu'à
la moitié de la planche, en tirant vers le
fond. Tout au devant est une petite hau-
teur, sur laquelle s'élèvent deux tours
exagones, couvertes de toits pointues, et
placées l'une à côté de l’autre. Derrière
celle des tours qui est la moins haute et
la plus avancée vers le spectateur, est le
mur et la porte d'une cour dans laquelle
on apperçoit des arbres. Ce mur s'étend
en largeur jusqu'au bord gauche de l'es-
tampe. Contre cette même tour, du côté
de la rivière , est appuyée une maison dont
le devant est baigné par l'eau, et à côté
de laquelle un escalier de cinq dégrés con-
duit à l'eau. Sur la ligne de cette maison
suit un rempart garni au haut d'un garde-
fou, où l'on apperçoit deux hommes. La
continuation du mur va jusqu'à une gué-
rite qui le termine. Plus loin se voient
quatre bâteaux avec voiles, au delà des-
quels on retrouve la suite du rivage, qui
se perd vers la droite dans le fond, où
l'on distingue un moulin à vent, et les
D ANTOINE WATERLO. 27
tours d'une ville. Tout-à-fait en avant du
côte droit quelques bâtons sortent de l’eau,
et à gauche on voit deux hommes dans
une nacelle.
19. L'entrée du bors.
Sur la gauche de ce morceau est une
petite hauteur qui s'incline vers la droite
jusqu'au delà de la moitie de la planche.
Cette hauteur, garnie de gazon vers le de-
ant , est l'entrée d'un bois qui s'étend vers
la droite jusqu'au milieu del'estampe. Du
côté droit est une vallée remplie d'arbres
au dessus desquels on apperçoit un vil-
lage. Ce lointain est mal et foiblement ex-
primé, l'eau-forte ayant manqué. L'’es-
tampe en général n'est pas gravée dans ce
beau goût qui se fait remarquer dans les
autres pièces de Waterlo. Elle paroît être
un de ses premiers essais, en supposant
qu'elle soit de lui, ce que l’on a tout sujet
de méttre en doute.
On a de ce morceau des épreuves mo-
dernes imprimées sur du gros papier
blanc, dans lesquelles on trouve, dans lé
coin droit du haut, le Nr. 12. ajouté pos-
térieurement.
20 OEUVRE
20. L'écluse.
Ce paysage est généralement couvert
des ombres du soir, et les objets du de-
vant y sont particulièrement très diffiei-
les à distinguer. On voit à la gauche une
maison haute, construite de charpente,
où l'on ne remarque ni porte ni fenêtres.
Elle est suivie d'une haie, au dessus de
laquelle s'élèvent des arbres dontle prin-
cipal et le plus avancé est entièrement
sec. À droite est l’écluse d'un moulin à
eau. Au milieu, un canal serpente dans un
lointain composé de plusieurs maisons en
largeur et de trois moulins à vent. L'ho-
rizon est clair. On lit au haut dela gauche :
AW. ex.
Largeur: 5 pouces, 3 lign. Hauteur: 3 pouces, 5 lignes.
21-32. SUITE DE DOUZE ESTAMPES.
Hauteur: 5 pouces, 2 à 5 lignes. Largeur: 3 pouces, 5 à 7
lignes.
Note. Ces estampes sont marquées au haut de la gauche
depuis à jusqu'à m.
Dans les mauvaises épreuves tirées des
planches usées, la lettre 4 du Nr. 21. a
été effacée, et remplacée par: Tom. II. À
droite let mots 64 ex. ont été pareillement
D'ANTOINE WATERLO. 29
effacés et remplacés par: Pag. 259. Dans
l'estampe Nr. 29 on lit les mots: 4. Wa-
terlo fe. ajoutés dans un caractère plus
moderne prés de la lettre Z Dans Nr. 30.
les ombres du devant ont été couvertes
d'une hachure de traits de burin aussi nets
que froids.
Plus tard encore ces douze planches
ont été entièrement retouchées à l'eau-
forte, excepté les ciels qui étoient déjà
trop effacés pour éprouver l'effet de cette
seconde opération. Aussi les voit on seu-
lement en partie , OU presque point.
21. Les planches de bois attachées aux
quatre arbres.
1) Sur le devant à gauche s'élèvent deux
grands arbres dont les cimes atteignent
le bord supérieur de la planche. À une
F [!
petite distance sont deux gros troncs de
saule garnis seulement au haut de quel-
ques branches. Entre ces quatre arbres
est une haie faite de quatre planches at-
tachées en largeur à deux palis. Plus loin
est un petit pont de bois qui aboutit au
milieu de l'estampe , en traversant un ca-
nal qui. s'étend vers la droite et se di-
30 OEUVRE
rige dans le plus grand éloignement. Au
bout de ce pont est une perche portant
un écriteau, près de laquelle passe un
homme ayant son bâton sur l'épaule. Au
delà du pont, une chaumière se fait remar-
quer au milieu d'un grand nombre d'arbres
dont tout le pays, jusqu à l'eau , est riche-
ment orné. Le fond enfin offre la vue d'un
bâteau allant à voile, un clocher et deux
moulins à vent. Au haut, vers la droite,
est écrit: Antont Waterlo fe. et ex.
22. Le cimetière au bord de l'eau.
2) Ce morceau représente un canal qui
remplit toute la largeur du bas de l'es-
tampe. Le rivage à gauche s'étend vers
la droite jusqu'au delà de la moitiè de la
planche, en fuyant vers le fond. On y
voit une maison à un étage, et prés d'elle,
une église avec un petit clocher partant
du milieu du toit. Ces deux bàtimens sont
entourés d'un long mur qui forme un an-
gle à gauche sur le devant. À une petite
distance sont deux figures dont l'une de-
bout. A l'endroit où le mur finit, on re-
marque une grande porte, àchaque côté
de laquelle s'élèvent deux grands arbres.
D'ANTOINE WATERLO, 31
Vis-à-vis de celui de ces quatre arbres
qui est le plus éloigné, un homme vu par
le dos est monté sur un cheval attelé à
une barque qu'il fait aller sur le canal,
par le moyen d'une longue corde. Il y a
cing personnes dont les unes sont debout,
les autres assises. Derrière l'homme à
cheval marche un paysan accompagné
d'un enfant. Le canal serpente dans le
lointain, tant à gauche où l'on voit un
petit village, qu'à droite où l'on apper-
coit deux moulins à vent et un bâteau à
voile qui se dirige vers eux.
23. La chaumière au haut de la colline.
3) Sur la droite de cette estampe est
une colline dont la pente s'incline douce-
ment vers le coin de la gauche. A son
sommet est une. chaumiére , de laquelle
une haie de planches s'étend vers la gauche
jusqu'au delà du milieu de l'estampe. En
dedans de cette haie, près de la chau-
mière, s'élève un grand arbre. Deux au
tres grands arbres sont plus bas, à l'en-
trée dela haie qui ouvre un chemin vers
la chaumière. Un peu plus vers la gauche,
près de cette entrée. est encore une par
32 OEUVRE
J
tie de haie, au bout de laquelle est plan-
té un arbre rabougri et peu branchu. Des
deux côtés de cet arbre on voit, au deu-
xième plan, un pré qui, dans le loin-
tain , est pareillement bordé d'un haie pla-
cée en largeur. On découvre à la porte
de cette haie qui est très près du bord
gauche de l'estampe, deux hommes sui
un chemin qui conduit en droïture sur le
devant, et qui paroït venir regagner l'ou-
verture de la haie. On voit dans le fond,
vers le milieu de l'estampe, une maison
entourée d'arbres, et à gauche, dans le
plus grand éloignement, une montagne
douce. Au haut de la colline, devant la
chaumière, sont cinq figures dont deux
debout. Quelques autres encore parois-
sent s’en approcher. On remarque parmi
les premières particulièrement un paysan
debout, ayant un paquet sur le dos, et
accompagné d'un chien.
24. Le clocher pointu du village au bord
de la mer.
4) Ce morceau représente un village si-
tué sur le bord de la mer, lequel se tire
depuis le coté gauche jusqu'à la droite
D'ANTOINE WATERLO. 39
vers le lointain. Du milieu des maisons
s'élève une église avec une haute tour ter-
minée en aiguille. L'église, sur le toit de
laquelle on voit une cicogne , est entourée
d'un mur qui renferme une plantation de
plusieurs arbres très apparans. À quelque
distance de ce mur, sur le rivage, s'en-
tretiennent deux moines dont l'un est de-
bout, l'autre assis. Le rivage est très ra-
boteux et en partie revêtu de palis, près
desquels on voit, sur l'eau, une nacelle avec
deux hommes. Tout-à-fait sur le devant
est une échelle descendant à une espèce
de digue en bois, sur laquelle une femme
à genoux est occupée à laver du linge.
La mer qui paroit un peu agitée, fuit à
droite dans le lointain, où se présentent
deux bâteaux qui vont à voiles déployées.
On y apperçoit une pluie tombant obli-
quement, comme poussée par le vent.
25. Le départ des deux péche UTS.
5) Un village situé sur le bord de l’eau.
Il se tire du côté gauche vers la droite,
et remplit plus que les deux tiers de la
planche. Une haute maison du côté de
l'eau , et surmontée de trois cheminées
II. Vol. €
34 OEUVRE
dont l'une est au milieu, les deux autres
aux deux extrémités du toit, s'élève du
milieu d'un mur dont la partie qui s'é-
tend en avant jusqu'au bord gauche de
l'estampe , est délabrée. Il y a une porte
de laquelle on descend à l'eau par quel-
ques dégrés. Tout près de ce petit esca-
lier, deux pêcheurs partent dans une ne-
celle où sont leurs nasses. Au haut du
mur sont trois hommes qui regardent en
bas. L'autre partie du mur se tire depuis
la maïson vers le fond jusqu à une tour
demi-ronde , couverte d'un toit. Dans ce
mur, tout près de la maison, est une au-
tre porte, de laquelle on avance sur une
jettée en bois, où se voient deux hommes
dont l'un est debout, et l’autre, qui pa-
roit pêcher à la ligne, assis. Plus loin,
vers la tour, un petit bèteau avec deux
figures se présente dans l’eau. Celle-ci s'é-
tend, au devant, sur toute la largeur de
la planche, et se perd à droite dans le
lointain où l'on apperçoit, au bord, un
village orné de beaucoup d'arbres, et une
église avec un clocher terminé en pointe.
Sur le devant, à droite , une perche s'élève
du milieu d'une touffe de roseaux
[#)
UT
D'ANTOINE WATERLO,.
26. Les deux vaches dans Le bac.
6) On voit à gauche, sur une rivière
qui occupe toute la largeur de l'estampe,
un bac dans lequel un batelier fait pas-
ser trois hommes et deux vaches. La
terrasse du devant à droite se prolonge
jusqu'au milieu de l'estampe, et est cou-
verte d'herbes et de gazons sauvages. Le
bord au delà remplit plus des trois quarts
de la planche, et partant du côté droit,
fuit dans le lointain à gauche. Du milieu
s'élève un château garni de tours. En üu-
rant vers la gauche, il y a, à commen-
cer du château, un petit bois qui s'étend
jusqu'à la pointe du rivage, près de la
quelle paroït dans l'eau un bâteau à voi-
les, et, dans le plus grand éloignement,
un village orné d'une église et de beau-
coup d'arbres. Presqu'au milieu de l’es-
tampe on apperçoit une nacelle avec deux
figures. Un groupe de quatre à cinq grands
arbres est près du chateau, à la droite de
l'estampe; et plus près encore du bord
droit de la planche se voit une grange
surmontée d'un toit pointu.
36 OEUVRE
27. Le voyageur passant à côté de deux
grands arbres.
7) Sur la terrasse du devant qui s'étend
du bord droit de l'estampe jusqu'au mi-
lieu, s'avance un homme portant sur le
dos un paquet attaché à un bâton, et di-
rigeant ses pas vers la gauche. À quelque
distance , tout en avant, deux arbres, l'un
près de l'autre, s'élèvent jusqu'au bord
supérieur de la planche. De la terrasse
du devant un chemin conduit à une pe-
tite hauteur que l'on voit au deuxième
plan, vers le milieu du morceau. Elle
est surmontée d'une petite maison de pé-
cheur entourée d'arbres; on appercçoit
devant la porte quatre figures dont une
est couchée à terre. À gauche, près de
la maison, on voit arriver un chariot
attelé de deux chevaux, à côté duquel
passe un homme à cheval. De ce même
côté le lointain offre la vue de la mer,
avec quatre vaisseaux allant à voiles, et
plus en avant, une nacelle avec deux fi-
rures, L'eau se repand jusqu'au bord in-
E q
férieur de la planche, où l'on voit une
autre nacelle dans une petite baie, vers
le milieu de l'estampe. Dans cette nacelle
D'ANTOINE WATERLO. 57
sont deux hommes dont l’un remue une
grande nasse. Le lointain à droite pré-
sente la vue d'une ville avec plusieurs clo-
chers et quelques moulins à vent.
28. Le troupeau et l'homme à cheval sur
Le pont.
8) Au milieu de cette estampe est un
petit pays entouré d'eau. On y apperçoit
deux chaumières au milieu d'un grand
nombre d'arbres et d'arbrisseaux. On y
parvient par une large digue qui se tire
jusqu'au bord droit de l'estampe. Au mi-
lieu de cette digue est un pont, sous le-
quel passe de l’eau qui se repand en avant
sur soute la largeur de la planche. Sur le
pont un homme à cheval fait marcher de-
vant lui quelques moutons et deux vaches,
en se dirigeant vers les maisons, À gauche
l'eau se perd dans le plus grand éloigne-
ment, où l'on apperçoit un‘village orné
d'arbres.
29. Le petit hameau.
9) Ce morceau représente la rue d'un
hameau qui se tire du côté droit vers le
fond de la gauche. Les chaumières du se-
38 OEUVRE
cond plan sont basses et garnies d'arbres,
Celle qui est la plus considérable , et dont
le toit avance sur une étable qui lui est
adossée , fait Le coin d'une autre rue qui
se dirige vers le côté droit. Le coin Op-
posé est une hutte chétive que l’on voit
en partie sur le devant à droite. Près d'elle
un homme avec un long bâton sur le-
paule est assis par terre. Le terrain de-
vant toutes ces maisons est très raboteux.
Au bout du hameau, à gauche, on voit
un homme à cheval, et près-de lui, un
garcon et un chien.
30. Les trors paysans sur la butte hors
du hameau.
10) Sur la droite de cette estampe, au
troisième plan, sont en largeur trois à
quatre chaumières , derrière lesquelles s'e-
lèvent différens arbres. Devant les chau-
mières, sur le deuxième plan, une haie
faite de planches se tire en largeur sur
toute l'estampe. En dehors, vers le spec-
tateur, et presqu'au milieu du morceau,
s'élève un arbre isolé et assez grand, près
duquel on apperçoit un chemin qui con-
duit de l'ouverture de la haie tout droit
D'ANTOINE WATERLO. 39
en avant jusqu'au bord inférieur de la
planche. Au bord de ce chemin, à gauche,
sur une butte, trois paysans dont deux
sont assis, conversent ensemble. Celui qui
est debout, porte sur le dos un paquet at-
taché à un bâton. ‘Au delà de ces figures
le lointain présente la vue d'une ville. Le
devant à droite est formé par une butte
couverte d'une ombre noire.
31. La guérite au haut du mur.
11) Ce morceau a beaucoup de ressem-
blance avec le Nr. 25. À gauche , au bord
de l'eau, est une maison carrée à un étage,
ornée de pignons aux deux faces qui se
présentent au spectateur. À côté de cette,
maison, en retrogradant vers le bord
gauche de l'estampe, est une rive assez
élevée ,'du milieu de laquelle une échelle
est placée. On apperçoit sur cette rive
une femme debout, et derrière elle, une
petite maison garnie d'arbres. Au bas de
l'échelle, du côté de la maison, est une
nasse . et de l’autre, un homme assis dans
un petit bâteau. Un bâteau semblable où
il y a deux hommes, se voit au milieu de
l'estampe. De l'autre côté de la maison un
40 OEUVRE
mur délabré, terminé par une guérite, se
tire vers la droite du fond. On voit dans
l'enceinte - quelques huttes et plusieurs
grands arbres. Dansle plus grand éloigne-
ment une autre maison se distingue sur Île
rivage , dans la direction du mur. Le reste
du lointain, où l'eau se prolonge, est oc-
cupé par quatre barques qui vont à voiles.
52. Les quatre hommes sur le pont de
pterre.
12) On voit sur le second plan de ce
morceau une digue étroite , basse et pra-
tiquée en largeur, qui s'étend depuis le
bord gauche jusqu'au milieu de l'estampe ,
où un pont de pierre d'une seule arche
établit la communication avec le pays qui
est à droite. Un homme ayant un paquet
sur le dos, un bâton à la main, et pré-
cédé d'un chien, dirige ses pas sur la di-
gue vers le pont où se trouvent quatre
autres paysans, L'un d'eux, vu par le dos
et assis sur le mur d'appui, parle aux deux
auires qui sont debout devant lui. Le qua-
trième , qui est presqu'entièrement cou-
vert d'ombre, regarde dans l'eau à côté
de celui qui est assis. La rivière qui coule
D'ANTOINE WATERLO. 41
sous le pont, se repand en avant sur toute
la largeur dela planche. A l'autre bout du
pont, vers le pays, s’éleve un grand arbre
isolé, près duquel un batelier se penche
dans sanacelle. Vers le devant à droite est
un petit arbre dont le pied est garni de
buissons. Dans le fond de ce même côté
sont quelques maisons garnies d'arbres et
d'arbrisseaux. Sur la gauche, au delà de
la digue, se présentent, dans L plus grand
éloignement, d'autres arbres et maisons,
parmi lesquelles un clocher pointu se ii
remarquer tout près du bord gauche de
la planche.
33-38. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur : 5 pouces, 1 à 5 lignes. Hauteur: 4 pouces,
3 lignes.
33. Les deux voyageurs dans le bots.
1) Sur le devant qui est un peu élevé.
sont à droite deux grands arbres placés
très près l’un de l'autre. Vers le milieu un
homme vu par le dos, tenant un bâton
de la main droite, semble montrer de la
gauche le chemin à un autre qui est de-
vant lui dans un creux. Ce devant fait le
42 OEUVRE
bord d'un ruisseau qui coule en largeur
d'un côté de l'esiampe à l'autre, et dont
un bras dirige son cours vers le milieu
dans le fond. Les bords du ruisseau sont
richement garnis d'arbres et d'arbrisseaux.
On lit au haut de la gauche: Antonr Wa
terlo in. et f. et à droite est le chiffre 1.
34. La femme sur le petit pont de bors.
2) On voit sur la gauche de cette es-
tampe deux petites maisons de paysan pla-
cées à côté l'une de l’autre, mais en diffe-
rentes directions. On apperçoit devant
l'une d'elles, qui est éclairée par le soleil,
un fossée traversé par un petit pont de
bois qui conduit à la porte de la maison.
Sur le pont une femme appuyée sur le
gardefou, parle à quelqu'un qui est en de-
dans de la porte. En partant de ces deux
maisons on voit, vers la droite, plusieurs
collines ornées de différens arbres dont
les deux plus grands sont plantés à côté
l'un de l'autre, près l'une des maisons. À
une petite distance de ces deux arbres un
homme portant un grand paquet sur le
dos, se penche vers une femme assise à
icrre, Il y a une pièce d'eau sur le devant
D ANTOINE WATERLO. 42
à droite. Au haut de ce côté sont les let-
tres A. W. f., et à gauche est le chiffre 2.
35: 2 Iroupeau de moutons traversant l'eau.
3) L'objet principal de ce morceau est
le devant. Il consiste en une colline qui
s'incline du côté droit vers le gauche. À
l'endroit le plus élevé huit arbres sont
rangés l'un près de l'autre. Du haut de
cette colline un chemin conduit dans un
ruisseau large, mais bas, sur lequel un
berger fait traverser son troupeau de mou-
tons. Le bord opposé qu'on voit en par-
tie à gauche en largeur , est garni d'arbres
et d'arbrisseaux. Au delà s'élève une mon-
tagne à pente douce. On lit au milieu du
haut: I. E. fe., et à gauche: 4. W. ex. À
droite est le chiffre 5.
Ce morceau, même après l'examen le
plus scrupuleux , sembleroit être l'ouvrage
de Waterlo; mais la preuve qu'il n'en est
pas l’auteur, ce sont les lettres I. E. fe..
qui désignent le nom de l'artiste: celui-ci
cependant n'est pas connu. Il est seule-
ment très certain, qu'il a imité la manière
de Waterlo avec une exactitude admi-
ble et séduisante. Ne pourroit on pas con-
OEUVRE
/ Ê
44
jecturer, que cet I. E., qui fut peut-être
un élève de Waterlo, a gravé cette es-
tampe , et que .Waterlo l'a ensuite terminé
au burin ?
6. Les deux garçons et leur chien au bord
de l'eau.
4) Une belle contrée boisée, en trois
plans bien déterminés. Le premier forme
le devant qui s'étend depuis le côté droit
sur plus de la moitié de l'estampe. Sur ce
devant s'élèvent à droite, près du bord
de la planche, deux très grands arbres
dont les cimes se rues dans le bord
supérieur de la planche. Le second plan
qui se tire vers la droite dans le lointain,
est garni de trois bouquets d'arbres pla-
cés à distances égales, au delà desquels
on remarque un bois. Le troisième plan,
et le plus éloigné, est une colline douce
au delà de laquelle on voit de la verdure.
Sur la gauche du devant, au bord d'un
ruisseau, sont deux garçons dont l'un est
assis , l'autre couché sur le ventre. À quel-
que distance d'eux un chien boit dans le
ruisseau. Au haut de la gauche est écrit:
4.W. f. et le chiffre 4.
D'ANTOINE WATERLO. 19
37. Les deux pâtres au pied de l'arbre.
5) On voit sur le devant à gauche deux
grands arbres dont les cimes se perdent
dans le bord supérieur de la planche. Le
deuxième plan est un terrain ouvert, au
milieu duquel, un peu vers la droite de
l'estampe, un arbre isolé est planté. Au
pied de cet arbre un pâtre est assis, les
bras croisés , ayant son bâton appuyé con-
tre l'épaule. Un autre pâtre qui a son
bâton à côté de lui, est couché à terre
prés du premier. Le terrain ouvert est
borné par un bois épais qui s'étend du
bord - droit jusques vers le milieu de la
planche, et qui, à commencer de là, dé-
couvre la vue d'un petit lointain com-
posé de legères collines entrecoupées de
verdure. On lit au haut de la droite: 4. w.
f. et le chiffre 5.
38. L'arbre au milieu du devant.
6) Vue d'une contrée ornée de bois.
Tout au milieu du devant s'élève un grand
arbre dont les cimes atteignent presque
le bord supérieur de la planche ; à son pied
quelques troncs d'arbres sont étendus à
terre, Tout au devant de la droite, sur le
46 OEUVRE
bord d'un large chemin, est assis à terre
(e) .
un homme tenant un long bâton, et par-
lant à une femme qui est debout devant
lui, portant quelque chose sur sa tête.
Près de la femme on apperçoit deux chiens
qui jouent ensemble. Le chemin se di-
rige, en montant, vers un bois qui est
sur le deuxième plan, au milieu de l’'es-
tampe. À gauche, au delà de la colline
où commence le bois, se voient en lar-
geur plusieurs arbres, à travers lesquels,
vers le bord gauche de l'estampe, on dé-
couvre le toit d'une chaumière. Ces ar-
bres sont surmontés de legères montag-
nes à l'horizon. Dans le coin à gauche,
sur le devant, est un petit marais. Onlit
au haut de la gauche: 4. #. f. , et à droite
est le chiffre 6.
39. La chaumière ; un clair de lune.
Sur la gauche de l'estampe, très près
du bord d'un canal, est une petite mai-
son couverte de chaume. Elle a une porte
dans son milieu , et une seule fenetre est
menagée plus en avant vers le spectateur.
Une cheminée sort du toit. Près de la
porte s'élève un grand arbre, et à côté
D'ANTOINE WATERLO. 47
de la maison même, sur le bord de l'eau,
beaucoup d'autres arbres et arbrisseaux
se tirent vers la droite dans le loinsain
où l’on apperçoit, au bord opposé du ca-
nal, un clocher pointu, et au dessus de
lui, la Tune couverte en partie de nuages.
Au haut de la gauche sont marquées les
lettres : 4. W. ex.
Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces.
40. La nuit clarre.
Le pendant du morceau précédent. C'est
un paysage d'une vaste étendue, repré-
senté dans le crépuscule. Tout le devant
consiste en un pacage couvert en partie
d'herbes. Le deuxième plan fournit la vue
d'un village ou bourg qui s'étend sur toute
la largeur de la planche, et dont Les mai-
sons sont pour la plus grande partie ca-
chées derrière des arbres de différentes
espèces. Une grande église et son clocher
carré s'élèvent au dessus d'eux. Du toit
de cette église sort une petite tourelle
pointue , et trois autres pareilles se voient
sur la gauche à différentes distances. On
distingue deux autres villages sur les deux
plans qui suivent. et l'horizon est déter-
46 OEUVRE
miné par une chaine de montagnes pro-
Jongées. On lit au haut de la gauche: 4.
W. ex.
Largeur : 5 pouces, 1 ligne. Hauteur : 4 pouces.
41 46. SUITE DE SIX ESTAMRPES,
Largeur: 9 pouces , g à 11 lignes. Hauteur : 4 pouces,
Note. Ces six estampes ont élé gravées d'une pointe extré
mement délicate, Cest pourquor les bonnes épreuves en
sont fort rares. On les trouve ordinairement grises, sur-
tout dèns les ombres des devants, où Les traits ont l'air
d'être confondus par l'eau-forte.
41. L'homme et la femme au pied du chêne.
1) L'entrée. d'un bois. Vers la gauche
de l’'estampe, tout-à-fait sur le devant,
s'élève un grand chêne. Plus loin est un
arbre à deux troncs, et sur le troisième
plan, un bouquet de quelques petits ar-
bres. Celui qui s'élève sur le devant de
la droite, atteint le bord supérieur de la
planche, et quelques autres, plus petits et
un peu plus éloignés, font de ce côté les
bornes du tableau. Entre ces deux grou-
pes principaux est un large chemin qui
se dirige vers le spectateur, et qui ouvre
la vue d'une église entourée de verdure;
D'ANTOINE WATERLO. 49
qui termine le lointain. Au pied du grand
arbre, sur le devant à droite, un homme
et une femme assis paroissent conver-
ser ensemble. Au haut de la gauche est
écrit: À. W.
42. L'homme etson chien au bas de la butte.
2) Sur le devant à droite s'élève un
chène dont les branches se repandent jus-
ques sur plus de la moitié de la planche.
Il est en avant d'une butte, au bas de la-
quelle on voitun homme assis et accom-
pagné de son chien. Vers le fond se pré-
sentent trois groupes d'arbres dont ce-
lui du milieu se compose de trois hautes
tiges. Dans l’espace entre le bord gauche
de l’estampe et: le premier groupe d'ar-
bres, on apperçoit un chemin sur lequel
une femme conduit un enfant. L'ouver-
ture entre le second et le troisième grou-
pe offre la vue de quelques maisons et
d'un clocher. Au haut de la gauche sont
les lettres A. W. entrelacées.
43. L'homme couvert d'un manteau, et son
chien.
3) Ce morceau représente un bourg
II, Vol, 1 à Bip
50 OEUVRE
dont une partie se tire depuis le bord droit
de l'estampe vers la gauche du fond, en
s'étendant sur plus des trois quarts de la
planche. À droite, au devant, un cabaret
en charpente est adossé à un vieux mur
élevé, avec deux arcs voütés. A la porte
du cabaret est l'hôte qui semble parler à
un homme assis sur un petit banc. Un peu
plus à gauche, et le long du mur, un large
escalier conduit à une tour ronde, sous
la quelle on en voit une autre de forme
carrée. Le mur est couronné de buis-
sons , et le rempart qu'il forme, est gé-
néralement couvert d'arbres d'entre les
quels s'élève la partie supérieure d'une
petite maison. Sur le devant à gauche une
partie de rocher perpendiculaire est sur-
montée d'un arbre rabougri. Entre ce ro-
cher et la tour carrée s'ouvre le lointain
fournissant la vue du mur et des maisons
de l'autre partie du bourg. On voit sur le
devant un homme couvert d'un manteau
court, qui dirige ses pas vers le côté gauche
de l'estampe., et qui est accompagné d'un
: 8
grand chien. On lit au haut de la gauche
Antont Waterlo fe.
D'ANTOINE WATERLO. bi
44. La porte de la haïe sous les arbres.
4) Sur le devant à gauche , tout près du
bord, s'élève un grand arbre dont la cime
atteint le haut de la planche. Derrière lui
on voit, dans l'ombre , une maison entou-
rée d'une haie dont la porte est couverte.
Le terrain un peu élevé, sur lequel se
trouve la maison, s'étend vers la droite
sur plus des trois quarts de la planche.
Deux hommes dont l’un porte un paquet
sur le dos, sont sur le chemin quon y
distingue. Du côté droit, dans un petit
éloignement , est un ancien bastion sur-
monté d'arbres, de buissons et des restes
d'une haie. A une petite distance se voit
une maison à un étage, couverte d'un toit
bas d'où sort une petite tourelle. Devant
la porte de la maison est pratiqué un pé-
tit hangard qui couvre en partie plusieurs
figures. On y arrive par une pente douce
allant du côté gauche vers le droit. Sous
la maison coule un ruisseau vers le devant
de la droite jusqu'au bord de la planche.
Au delà de la maison on appercçoit, dans
le fond , un grand rocher, une haute tour
ronde , ef les parties supérieures de quel-
‘ D 2.
22 OEUVRE
ques autres maisons. On lit au haut de la
gauche : A. W.F.
45. Le petit pont de bois d'un rocher
à l’autre.
5) :On voit dans cette estampe deux
grands rochers qui, l'un à gauche, l'autre
à droite , s'étendent depuis le bord jusque:
vers le milieu de la planche. Ils sont sé-
parés par un torrent qui, coulant du fond
vers la droite du devant, se précipite en
cascade sur plusieurs écueils, à l'endroit
où le passage est le plus étroit. Au des.
sus de la cascade un petit pont de bois
conduit d'un rocher à l'autre. On y voit
un berger faisant marcher quelques mou-
tons, et un paysan allant à sa rencontre.
Entre eux deux est un garçon vu de face
debout, et appuyé contre le garde-fou. Le
rocher du côté droit est couvert d'arbres
et d'arbrisseaux, au-dessus desquels s'é-
lève une maison. On lit au haut de la
gauche: Antont Waterlo fe. et in. et ex.
46. Les deux voyageurs conversant au bas
d'une petite colline.
6) Sur le devant à gauche, près d'une
« D'ANTOINE WATERLO. 53
petite colline éclairée par le soleil, est as-
sis à terre un voyageur parlant à un au-
tre qui, vu par le dos, est debout vis-à-vis
de lui. Une seconde colline qui est très pe-
tite, s'élève sur le devant au milieu de l’es-
lampe; une troisième, à droite, s'incline
doucement sur le milieu de l'estampe , en
se tirant vers le fond. Elle est ornée d'un
arbre placé tout près du bord droit de
l'estampe. On voit un chemin entre ces
deux collines. Sur le deuxième plan, en-
tre‘la colline du milieu et celle qui est
éclairée , est un bouquet de deux grands
arbres dont les cimes atteignent presque
le bord supérieur de la planche. Plusieurs
autres que l'on apperçoit au delà, parois-
sent être l'entrée d'un bois. Dans le mi-
lieu du fond se présente la vue d'un vil-
lage masqué par une plantation abondante.
Plus loin s'élève une montagne large et
plate , au sommet de laquelle est un mou-
lin à vent. On remarque au coin du haut
de la gauche les léttres A. W. entrelacées
YA OEUVRE
47-02. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur: 9 pouces, 5 à 4 lign. Hauteur : 4 pouces , 7 à 8 lign.
47. Les deux Ermites.
1) Ce morceau représente un rocher
généralement couvert d'arbres et de buis-
sons , et surmonté d'une chapelle. On voit
à gauche un petit pont de pierres commu-
niquant avec le terrain qui se trouve vis-
à-vis du rocher, et qui en est séparé par
un fossé. Sous ce pont tombe un ruisseau
qui prend son cours vers la droite dont
il vient occuper le devant. Celui de la
gauche est formé par une petite colline
qui s'incline doucement dans l'eau. On y
voit deux Ermites, l'un devant l'autre,
qui marchent vers Le fond à gauche. Au
delà du pont est un groupe de quatre ar-
bres à hautes tiges, et plus loin encore,
s'élève une montagne qui s'étend en lar-
geur vers la droite. Un petit lointain repré-
sentant un pays montueux, entrecoupé
de plusieurs parties d'arbres, se présente
dans l'espace étroit, entre le rocher et le
bord droit de l'estampe , au delà de l'eau.
On lit au haut de la gauche: Antont Wa-
terlo je. et in,
D'ANTOINE WATERLO.
48. L'énter.
2) On voit vers la gauche de cette es-
tampe, un ruisseau qui du fond en droite
ligne coule jusqu'au bord de la planche
en avant. L'un de ses bords qui occupe
le milieu de l'estampe, est haut, escar-
pé et tellement entrecoupé, qu'il semble
consister en trois masses rangées l'une
derrière l’autre. Il est surmonté de plu-
sieurs arbres dont le plus considérable
et le plus avancé vers le spectateur se
trouve tout-à-fait à l'escarpe du bord,
ayant ses racines en partie découvertes.
Au delà de ces arbres paroit un chemin
conduisant en avant depuis le’ milieu
jusqu'au bord droit de l'estampe. On y
voit un homme qui fait marcher un âne
chargé. Le long du chemin est un bois
touffu qui remplit le fond de ce côté.
L'autre bord du ruisseau est, comme le
premier, raboteux et miné par l'eau en
plusieurs endroits. On y apperçoit, vers
le fond, différentes maisons rangées en lar-
seur, au delà desquelles on distingue des
montagnes plates dans le lointain. Quel-
ques quartiers de rocher, et des troncs
d'arbres sont repandus cà et l'à dans l'eau.
56 OEUVRE
Au haut de la droite, tout près du bord
de la planche, est écrit: Antont Waterlo
Je. el En.
49. Le dormeur au bord du chemin.
3) Dans ce paysage on remarque le de-
vant qui consiste en un grand rocher sur-
monté d'arbres et de buissons. Les troncs
de quelques uns de ces arbres se penchent
vers la droite par dessus le rocher, et les
branches se perdent dans le bord supé-
rieur de la planche. Un autre rocher, pa-
reillement couvert de beaucoup d'arbres
sauvages, paroit dans le fond à droite. Un
chemin que l'on remarque à son pied, et
sur lequel on voit un paysan qui dort cou-
ché parterre, serpente en avant jusqu au
bord droit de la planche. La partie mi-
toyenne du tableau offre la vue d'un pays
inégal, garni de plusieurs arbres. Au haut
de la droite, tout près du bord de la
planche , est écrit: Anton: Waterlo fe. et
in. el ex.
bo. La rivière avec les bords de rochers.
4) Ce paysage représente une large ri-
vière qui prend son cours du fond, de-
D'ANTOINE WATERLO. 97
puis la gauche vers la droite où elle vient
tomber en cascade au coin de l'estampe.
Le rivage en deçà fait le devant qui rem-
plit les deux tiers de la planche. Un grand
arbre, dont les cimes se perdent dans le
bord supérieur, s'élève tout au devant à
gauche. Au milieu «de cette terrasse est
un chemin qui, montant d'au delà, se tire
en avant Jusqu'au bas de l'estampe. Il se
dirige un peu vers la droite, c'est-à-dire,
presqu'en ligne parallèle avec le courant
de la rivière. Le rivage est miné par l’eau.
Sur une de ses parties les plus éminentes
se voit un groupe de trois arbres. Plus
bas, presqu'au milieu de l'estampe, est
assis à terre un paysan qui s'amuse avec
ses deux chiens. Le long du bord au delà
s élève un grand rocher escarpé , tellement
entrecoupé de crevasses, qu'il paroit con-
sisteren quatre masses rangées à côté l'une
de l’autre. 1] est garni d'arbres et d’arbris-
seaux à sa cime et àson pied. Au delà du
devant , dans le lointain, se présente une
partie de la rivière , et plus loin une chaine
de montagnes prolongées en largeur. On
hit au haut de la droite: Anton: Waterlo
In el CX.
58 OEUVRE
51. La chapelle avec l'escalier.
5) On voit au sommet d'une legère col-
lime qui occupe le côté gauche de cette
estampe, une chapelle couverte d'un toit
bas, dont le pignon est terminé par un
petit clocher. On arrive à la porte de cette
chapelle par un escalier de cinq à six dé-
grés. Derrière le toit s'élèvent plusieurs
arbres. Un peu plus en avant, presqu'au
milieu de l'estampe, est une petite col-
fine surmontée de deux arbres et de quel-
ques buissons très touffus. Entre cette
colline et la chapelle, un chemin qui s'in-
cline doucement, arrive jusqu'au bord in-
férieur de la planche. Au bas de la col-
line un ruisseau venant du milieu du fond,
coule vers le devant à droite. De ce côté
on voit, sur son bord, une maison à un
étage, et près d'elle une petite hutte, le
tout enveloppé de beaucoup d'arbres. Un
chemin qui paroît devant cette maison,
conduit vers le devant à la rivière. Elle
est traversée par un peüt pont de bois,
sur lequel on voit une figure à l'endroit
où ses deux bords sont les plus élevés,
et où elle fait une chüte en deux cascades.
On distingue dans le lointain, qui est au
>
D'ANTOINE WATERLO. 99
milieu de la planche, plusieurs maisons
au pied d'une montagne. Au haut de la
gauche est écrit: Anton: Waterlo in. et ex.
52. Le pont de planches.
6) Le sujet principal de ce paysage est
une rivière qui, coulant de la gauche du
fond, se divise en deux bras sur le de-
vant. L'un des bords de cette rivière est
une hauteür escarpée qui occupe la moi-
tié droite de l'estampe. IL s'y élève, près
de l'escarpe, deux grands arbres entourés
de buissons très touffus. Un peu plus vers
la droite est un bois. Le bord à gauche
qui paroît dans le fond , est pareillement
exhaussé et richement garni de verdure.
C'est le long de ce bord que l’un des bras
de la rivière prend son cours en travers
jusqu'à la gauche de l'estampe, tandisque
l'autre bras vient se rendre à la droite du
devant. Ces deux bras sont séparés par
une partie de terrasse, de laquelle s'élè-
vent quatre arbres dont le principal se
perd dans le haut de la planche. Tout au
bas, dans le coin à droite, on apperçoit
une partie de jettée ou espèce de digue,
communiquant par un pont avec le large
6o OEUVRE
chemin pratiqué dans la hauteur dont on
a fait mention. Ce pont est compose de
quatre planches et du vuide d'une cin-
quième. Deux paysans qui s'amusent d'un
chien, sont près de ce pont. Au sommet
de la hauteur un voyageur portant un bà-
ton sur son épaule, dirige ses pas vers le
devant. On voit deux troncs d'arbre jet-
tés dans l'eau, au milieu de l'estampe , et
dans le lointain, deux figures sur le bord
de la rivière. Plus loin encore s'élève une
grande montagne. On lit au haut de la
droite: Antont Waterlo fe. et in.
53. Le voyageur près du bors.
On voit au milieu de cette estampe un
bosquet sur un terrain un peu élevé. L'ar-
bre le plus haut est le plus proche du spec-
tateur, et sa cime se perd dans le bord
supérieur de la planche. A la lisière de
ce bosquet un chemin conduit depuis le
bord gauche de l'estampe jusqu'au devant
vers le coin de la droite. Un voyageur ac
compagné dun chien y marche au côté
gauche. On voit dans le fond à droite une
partie de bois qui est séparée du bosquet
par un ruisseau assez large. Vers le bas
C
D'ANTOINE WATERLO. b1
de la droite sont marquées les lettres
A. W. f.
Largeur : 9 pouces, 2 lignes. Hauteur : 4 pouces, 2 lign.
54. La maison garnie de verdure, au bord
de la rivière.
Le devant qui s'étend du côté gauche
jusqu'aux trois quarts et plus de la planche,
représente un chemin tournoyant dont le
bord droit part du milieu du bas de l’es-
tampe. Tout près du bord gauche s'élève
un grand arbre dont les extrémités se per-
dent au dessus du haut de la planche. Vis-,
à-vis de lui, presqu'au milieu du mor-
ceau , deux autres grands arbres sont plan-
tés à côté l’un de l’autre. Ils se trouvent
sur le bord d'une large rivière qui ser-
pente du milieu du lointain vers le bas
de la droite de l'estampe. Entre l'arbre
isolé à la gauche, et les deux autres à la
droite du chemin, se voient, dans le fond,
deux masses d'arbres un peu séparées ,
qui s'étendent vers la droite en garnissant
le rivage. Une partie de bois semblable
se trouve aussi sur le rivage opposé, et
devant elle, tout près du bord droit de
la planche, est une petite maison entou-
62 OEUVRE
rée d'une haie dont la porte occupe le
milieu. Les lettres A. W.F. sont marquées
au bas de la gauche, hors du bord de
l'estampe. \
Largeur: 9 pouces , 3 lign. Hauteur : 4 pouces, 7 lignes.
55, L'entrée du bois entourée d'une hare.
Au milieu du devant qui s'étend du côté
droit jusques sur deux tiers de la planche,
s'élèvent, à côté l'un de l’autre, deux grands
arbres dont les extrémités atteignent le
bord supérieur de la planche. Un ruis-
seau qui vient du milieu, forme et rem-
plit le coin à gauche. La rive au delà est
richement garnie d'arbres et d'arbrisseaux
plantés tout au bord de l'eau. Entre les
deux grands arbres et le bord droit de
la planche, est une habitation entourée
d'arbres, de buissons et d'une haie dont
la porte est ouverte. On en voit sortir un
homme. Sur le devant à gauche, dans
l'eau, sont marquées les lettres A. W.F.
Largeur: 5 pouces , 3 lignes. Hauteur : 4 pouces, 8 lign.
56. Les deux hommes à la barrière.
Sur le devant à gauche est un groupe
de trois arbres entrelacés dont les extré-
D'ANTOINE WATERLO. 65
mités s'élèvent au dessus du bord supé-
rieur de la planche. À quelque distance,
un peu plus vers le fond, on voit une haie
en charpente qui s'étend en largeur, du
bord gauche jusqu'au milieu de la planche
où se remarque une barrière, en dedans
de laquelle sont deux hommes. L'un d'eux
fait signe de sa main droite étendue , ap-
puye le bras gauche sur sa hanche, etre-
tourne la tête vers l'autre qui est derrière
lui. En dedans de la haie est un bois épais
qui se tre vers le fond de la droite où
l'on voit un ruisseau. On apperçoit une
chaumière à gauche, tout près du bord
de la planche. Deux chemins dont l'un est
à la gauche, l’autre à la droite du devant,
se réunissent à la barrière. À gauche, hors
du bord inférieur de la planche , sont mar-
quées les lettres: A. W. F, dont les deux
premières sont entrelacées.
Largeur: 5 pouces, 1 ligne. Hauteur: 4 pouces, 6 lign.
57. Le bois dans la rivière.
Ce morceau représente une rivière qui
remplit presque toute la largeur du de-
vant de l’estampe. Elle baigne la lisière
d'un bois épais qui s'étend du bord gauche
64 OEUVRE
sur plus des trois quarts de la planche,
et consiste en trois masses d'arbres assez
déterminées. L'une, qui est au côté gauche,
est la plus proche du spectateur ; une au-
tre, qui est la plus éloignée, se trouve
sur la langue de terre, et entre ces deux
est la-troisième , remarquable en ce que
les arbres qui la composent, sont les plus
hauts. Dans le lointain , au bord opposé,
est la vue d'un petit lieu, avec une église
dont on remarque le clocher pointu. A
droite, sur un devant très étroit, garni
de joncs, s'élève dans le coin et tout
près du bord de la planche, un arbre
presque privé de feuilles. On lit au bas
de la gauche, hors du bord. Antoni Wa-
terlo in. et fe.
Largeur: D pouces. Hauteur : 4 pouces, 5 lignes.
58. L'arbre cru de biafs.
À gauche, sur le devant qui s'étend de-
puis la droite jusqu'à plus de la moitié de
la planche, en s'inclinant doucement , on
remarque d'abord un gros arbre cru tel-
lement de biais, que sa tige vient trouver
le milieu du bord supérieur de l'estampe.
On ne voit que quelques unes de ses
D'ANTOINE WATERLO. 65
branches: toute sa couronne est suppo-
sée au déssus de la planche. Le terrain
élevé où cet arbre se trouve, est entouré
d'une eau qui occupe toute la largeur du
devant. Au delà le bord se partage en trois
monticules. Le premier, et le plus avancé,
est garni de joncs du côté de l’eau. Sur
le second s'élève un bouquet de deux ar-
bres placés très près l'un de l’autre, et sur
le troisième se présente un bois épais com-
posé d'arbrisseaux et de buissons qui s’é-
tendent sur toute la largeur de la planche.
Dans le fond, à droite, est un petit loin-
tain. De ce même côté, au bas, dans l'eau,
se voient les lettres : A. W.F., dont les deux
premières sont entrelacées.
Largeur: 5 pouces. Hauteur : 4 pouces, 7 lignes.
59-64, SUITE DE SIX ESTAMPES.
Lärgeur: 5 pouces, 2 à 3 lign. Hauteur: 4 pouces, 4 à 7 lign.
Elles sont marquées au haut de la droite des lettres a-f.
NB. Les planches, après avoir beaucoup tiré, ont été entre-
rement retouchées à l'eau-forte.
59. L'homme et la femme près du petit pont.
1) On voit à la droite de cette estampè
un bois épais qui s'étend à gauché jusques
IL. Vol. E
66 OEUVRE
vers la moitié, et qui est renfermé par
une haie de planches. De dessous cette
haie vient un ruisseau qui, sortant du
bois coule sur le devant dont il remplit
toute la largeur. À droite, le long de la
haie, est un terrain élevé garni de joncs
du côté de l'eau. Il communique par un
petit pont avec le bord opposé garni de
buissons sur toute sa longueur. Près du
petit pont, trois palis dont deux sont joints
par une solive, sortent de l'eau. Plus haut,
dans un chemin, un homme et une femme
s'avancent vers le petit pont. Sur le bord
à gauche un arbre isolé s'élève au milieu
d'un terrain ouvert et terminé, vers le
fond, par une plantation variée. On lit au
haut de la gauche: Anton: Waterlo fe.
60. Le voyageur et son chien.
2) Sur le terrain qui s'élève à la droite
de l'estampe, un large chemin commen-
çant du bord inférieur de la planche, con-
duit vers la droite, derrière un petit ro-
cher surmonté d'arbres. Sur le penchant
de cette élevation, presqu'au milieu de’
l'estampe, est un buisson épais. À quel-
que distance un voyageur dirige ses pas
D'ANTOINE WATERLO. 67
vers le rocher. Il porte un paquet sur le
dos, tient un bâton de la main droite, et
est suivi de son chien. Du milieu de l'es-
tampe un ruisseau coule vers le coin à
gauche, et occupe une petite partie du
devant. Un de ses bords est le terrain
élevé dont on a parlé ; le bord opposé est
garni d'arbres et d'arbrisseaux qui fuient
vers le fond. Le lointain qui paroit entre
ces arbres et le rocher, offre la vue d'une
montagne très éloignée. On lit au haut
de la gauche: 4. Waterlo fe.
Gr. Les trois jeunes garcons et leurs
chiens.
3) Sur le premier plan de ce morceau
se font remarquer trois collines qui se
partagent le champ principal du tableau.
Celle à gauche est surmontée d'un rocher
garni d'arbres dont l'un étend ses bran-
ches vers la droite sur plus de la moitié de
l'estampe. On voit une autre partie d’ar-
bres à haute futaie au delà de la colline à
droite. Deux chemins parallèles séparés
par la colline du milieu, et aboutissant au
bord inférieur de la planche, conduisent
dans le fond où l’on apperçoit une maison
à
E 2
2
66 OEUVRE
au milieu de beaucoup d'arbres qui s'étenr-
dent sur toute la largeur de la planche.
Sur’le bord de la colline à droite, est un
groupe de trois Jeunes garçons dont celui
qui est debout , semble exciter deux chiens
qui se battent au milieu du chemin. Les
lettres A. W. entrelacées se trouvent au
bas, dans le coin à droite.
62. L'allée au bors.
4) La terrasse principale de ce morceau
occupe plus de la moitié du devant. Tout
près du bord droit de la planche sont
quatre grands arbres l’un devant l'autre ;
quatre autres se voient au milieu de l'es-
tampe, sur la pente du devant. Entre ces
deux groupes d'arbres qui forment une
espèce d'allée, un chemin commençant
du bord inférieur de la planche, conduit
en ligne droite dans le fond. Au milieu
de cette allée deux hommes vus par le
dos marchent dans un creux. Le long de
la pente du devant un ruisseau tombant
en cascade sur quelques quartiers de ro-
cher, coule en avant où il s'étend jusqu au
coin bas de la gauche. De ce côté le rivage
est garni d'un bois clair qui fuit jusques
D'ANTOINE WATERLO. 69
dans le fond. Au haut de la gauche est
écrit: Anton: Waterlo fe.
63. Les deux cavaliers.
5) On voit à la gauche dé cette estampe,
sur le devant, une colline surmontée d'un
grand arbre dont les cimes atteignent le
bord supérieur de la planche. Au pied de
l'arbre deux troncs sont étendus à terre,
et à quelque distance, en tirant vers le
bord gauche de la planche, se voitun pe-
tit arbre entièrement sec. À droite, sur
le devant d'un terrain qui s'étend sur toute
la largeur de la planche, un homme à
cheval et une dame montée sur un mulet
dirigent leurs pas vers la droite. Un chien
les précéde , etun garçon les suit en cou-
rant. Ce terrain est terminé, vers le fond,
d'un creux garni d'arbres touffus, au delà
desquels se présente une montagne qui
descend doucement de la droite vers le
milieu du morceau, et qui est garnie de
plusieurs arbres. Une autre montagne
moins haute, s'élèvant de même du mi-
lieu, se tire vers le côté gauche, ornée
pareillement d'arbres et d'arbrisseaux;
elle ne laisse apperçevoir aucun lointain,
70 OEUVRE
Au haut de la gauche est écrit: 4. Wa-
terlo fe.
G4. Les deux garçons et le chien abboyant.
6) Vers le milieu de la planche une col-
line qui s'incline doucement vers le de-
vant, est garnie de quatre grands arbres
dont les cimes atteignent le bord supé-
rieur de la planche. Un cinquième du
même volume, mais planté dans un fond,
ne montre que sa tête sur la pente de la
colline. Un chemin montant de la droite
du bas se dirige vers la gauche. Sur le
bord de ce chemin sont deux garçons.
L'un d'eux, dirigé vers la gauche, est ac-
croupi, comme pour faire ses besoins ;
l'autre debout auprès de lui semble exci-
ier un chien qui abboye après lui. Un au-
tre chemin , un peu plus large, se tire d'au
delà de la colline vers le devant à droite,
jusqu'au bord inférieur de la planche,
dans le coin de laquelle on voit un buis-
son et quelques petits arbres qui les sur-
montent. Différens autres arbres plantés
sur un terrain élevé se voient dans le fond
entre le bord gauche de la planche et le
groupe des quatre arbres de la colline.
D'ANTOINE WATERLO. 71
Le lointain à droite offre la vue d'un pays
montueux entrecoupé d'arbres. Au haut
de la gauche est écrit: 4. Waterlo fe.
65-70. SUITE DE SIX ESTAMPES.
IL < {tee ENS : NUE Cr
Largeur : 9 pouces, 9 lignes. Hauteur: 4 pouces , I1 lignes.
Elles sont numerotées au haut de la droite.
65. Le porte-farx.
1) Sur la gauche de cette estampe est
un rocher couvert de buissons, par des-
sus lesquels s'élèvent deux grands arbres
qui se penchent vers la droite, et dont
les cimes atteignent le bord supérieur de
la planche. Au sommet de la colline est
une chapelle surmontée d'un petit clocher
dont la pointe est ornée d'une croix pla-
cée de biais. Au pied de la colline un ruis-
seau coule en avant jusqu'au bord infé-
rieur de la planche où 1l forme une cas-
cade. Sur le devant à droite est un chêne
tronqué à la moitié de sa tige, mais gar-
ni de deux grosses branches richement
feuillues. On apperçoit derrière ce chêne
un chemin conduisant du bord droit de
la planche vers le milieu du fond. Sur ce
chemin, dans un creux. marche un homme
2 OEUVRE
—
portant un fardeau sur le dos. Entre la
cascade et le chemin le terrain est entre-
coupé en deux plans, par dessus lesquels
se montre un bois dans le lointain. Au
haut de la gauche est écrit: Antont Wa-
terlo Je. et En.
66. Le chemin près du grand chéne.
2) Presque toute la partie de devant de
ce paysage est occupée par une éleva-
tion qui s'étend en largeur à une hauteur
presqu'égale. Au milieu de cette éleva-
tion est un large chemin qui, montant du
bord inférieur de la planche , va se perdre
dans une vallée. On y voit deux hommes
dont l’un descend et l’autre monte. Celui-
ci tient son bâton à la main, l'autre le
porte sur l'épaule. A quelque distance du
bord du chemin, sur la droite, s'élève un
grand et beau chêne dont la cime atteint
presque le bord supérieur de la planche.
Un autre arbre , tronqué par le haut, mais
garni vers le bas de plusieurs branches
bien feuiilues , se voit à gauche sur le de-
vant, Dans le fond de ce même côté paroit
une hauteur qui s'étend jusqu'au milieu
de la planche, où sa pente est escarpée
D'ANTOINE WATERLO. 75
du côté de la vallée. Le dos de cetté hau-
teur est orné de deux groupes d'arbres.
Plus loin encore, plusieurs arbres sortent
d'un creux. Entre le grand chéne et le
bord droit de la planche se montre un
champ de bled, et au delà, un bois épais,
Sur le devant à droite un paysan assis
à terre et montrant le dos, parle à un
homme qui est debout devant lui, ayant
son manteau sur l'épaule droite. On lit
au haut de là gauche: A WF.
C7. Les deux ällées.
3). Ce paysage consiste en trois plans
distinctement prononcés. Sur le premier
est à droite un groupe de cinq grands ar-
bres. Sur le second paroiït une autre par-
tie d'arbres qui, en commençant au mi-
lieu de l'estampe, fuit vers la droite du
fond , en ligne parallèle avec les arbres du
devant, et forme une allée qui, se divisant
en deux chemins sur le devant, se tire à
gauche et à droite jusqu'au bord inférieur
de la planche. On voit dans cette allée ar-
river un homme enveloppé de son man-
teau; et sur le bord du chemin à droite,
tout en avant, on apperçoit un voyageur
74 OEUVRE
assis à terre, appuyé contre un paquet,
ét ayant une grande cruche à ses pieds.
Il y a sur le troisième plan encore une par-
tie d'arbres dont la direction est la même
que celle du milieu, avec laquelle elle
forme une seconde allée qui cependant
esi beaucoup plus large. Au haut de la
gauche est le monogramme composé des
lettres À et W.
68. L'homme et la femme sur le mon-
ticule.
4) Au milieu de cette estampe , sur une
petite hauteur, s'élèvent trois grands ar-
bres plantés en triangle. Plus en avant
sont deux monticules dont celui à gauche
est couvert de buissons. Sur l’autre, vers
le milieu de l'estampe, est assis un homme,
et à côté de lui, une femme tenant le bras
gauche élevé. Près des trois arbres , on ap-
perçoit à gauche, à mi-corps, un homme
portant un bâton sur l'épaule; et à droite
un chemin qui se tire d'un creux, ets étend
jusqu'au coin droit du bas de l’estampe.
De ce même côté, tout près du bord de
la planche , on voit , sur une hauteur, une
chaumière entourée d'arbrisseaux et d'ar-
D'ANTOINE WATERLO. 75
bres qui dépassent son toit. Du côté de
la chaumière s'étend, en largeur, un pré
qui s'incline doucement vers la gauche ,
et qui est terminé par une rangée d'ar-
bres, au travers desquels on découvre le
toit d'une chaumière. On lit au haut de la
gauche les letires A. W. entrelacées et ex.
69. Le paysan sur le chemin large.
5) Dans ce paysage on remarque parti-
-culièrement un large chemin qui du mi-
lieu de l'estampe avance jusqu'au coin du
bas de la droite. Il est bordé à droite par
une butte qui, à l'endroit où elle fait un
angle saillant, est surmontée de deux
grands arbres plantés l'un près de l’autre.
C'est à cet endroit que le chemin se tourne
à droite vers un village dont on apper-
çoit quelques maisons parmi les arbres
qui s'étendent depuis plus de la moitié
de la planche. Un paysan tenant un bà-
ton sur l'épaule, et sortant du village,
marche sur le chemin dont il suit la cour-
bure. Le devant à gauche est formé par
un terrain couvert de gazon hérissé, au
milieu duquel s'élève un arbre. Entre lui
et le bord gauche de la planche paroit,
76: 11: OEUVRE
dans un creux, la partie basse du village,
et plus loin, une douce colline couronnée
par des arbres.
70. La laitière.
6) Vue d'un bois. Au milieu de l'es-
tampe , sur le premier plan, est un groupe
de trois grands arbres plantés en triangle,
irès près l'un de l'autre. Dans un chemin
étroit qui entre ces arbres se tire en avant,
presqu'en droite ligne , jusqu'au bord in-
férieur de la planche , marche une femme
conduisant un enfant par la main droite,
et portant sur la tète une planche où quel-
ques pots sont placés. Le deuxième plan
est un terrain assez uni qui s'étend, en
largeur, d'un bord de la planche à l'autre.
On y voit, à droite, une rangée de beau.
coup d'arbres serrés qui de ce côté fer-
ment la vue. Sur le devant est un petit
marais. À gauche se voient deux bou-
quets d'arbres, et sur le devant quiestun
peu plus bas, est un arbre en buisson. Le
lointan offre la vue d'une ville.
D'ANTOINE WATERLO.
71-70. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur : 6 pouces, 2 lign. Hauteur: 4 pouces, 2 lignes.
71. La double cascade.
1) Ce morceau représente, sur la gauche,
une haute montagne qui s'incline du fond
vers le spectateur. Le devant de ce même
côté est formé par une colline qui s'élève
au pied de la montagne, et qui est sur-
montée d'un groupe de deux arbres dont
les cimes montent jusqu'au bord supé-
rieur de la planche. Dans un petit éloigne-
ment , et vers le milieu de l'estampe, s'é-
lève un rocher escarpé garni à son som-
met de quelques pins. Entre ce rocher et
la colline se voient, dans le lointain, plu-
sieurs arbres rangés en largeur, et au de
là, une montagne. En avant un torrent
tombe en double cascade dans une pièce
d'eau qui remplit toute la largeur du bas
de la planche. On remarque dans le loin-
tain, à droite, plusieurs montagnes qui
se succèdent en amphithéâtre. On apper-
coit un village sur celle qui est la plus
avancée. La marque A. W.F. est au haut
de la droite.
70 OEUVRE
{
72. La triple cascade.
2) On voit à la gauche de l'estampe,
vers le fond, une haute montagne sur-
montée d'une espèce de petit fort. Un peu
plus en avant, presqu'au milieu, s'élève
un rocher escarpé, garni à son sommet
d'arbres et de buissons. Entre ce rocher
et la montagne, ‘un chemin où l'on dis-
tingue dans l'ombre un homme et une
femme assis à terre, conduit au devant
jusqu'au bord inférieur de la planche. Sur
la droite sont plusieurs collines couvertes
de verdure , qui s'élèvent par progression,
à mesure qu'elles fuient dans le lointain
où elles sont terminées par une haute
montagne. Ces hauteurs sont ornées en
divers endroits par des fabriques dont
quelques unes sont situées sur le bord
d'un grand bassin dont l'eau tombant en
triple cascade, coule entre plusieurs ro-
chers jusqu'au bord inférieur dela planche.
On lit les lettres A. W. F. au haut de la
droite.
73. Le rocher stérile.
5) Le côté gauche de cette estampe est
une montagne qui remplit toute la lar-
geur de la planche. De ce même côté
D'ANTOINE WATERLO. 79
s'élève , à une certaine distance , une autre
montagne qui va jusqu'au bord supérieur.
0 Jusq
Un chemin assez roide conduit du bas de
la gauche à une petite église garnie d'un
clocher pointu, et entourée d'arbres, qu'on
apperçoit dans le vallon. À un des côtés
de la première montagne, presqu'au mi-
lieu de l'estampe, s'élève un rocher im-
mense , tout-à-fait stérile et très escarpé
au pied duquel, du côté du spectateur,
sont plusieurs arbres. On voit sur le de-
vant, près du bord du chemin , trois hom-
mes qui causent ensemble. L'un d'eux est
assis à terre, ayant sa hotte derrière lui:
les deux autres sont debout. On distingue
plusieurs autres petites figures ainsi qu'un
cheval à droite sur le bord d'une large ri-
viére au delà de laquelle se présente une
ville située sur la rive droite, et la vue
d'un pays montueux d'une vaste étendue.
On lit au haut de la droite les lettres :
A. W.F.
74. Le pays désert, couvert de rochers.
4) Ce morceau représente des rochers
généralement chargés d'arbres sauvages
qui depuis le côté gauche vont en mon-
00 OEUVRE
tant vers la droite, où les cimes des plus
élevés se perdent dans le bord supérieur
de la planche. On remarque dans la même
direction un terrain chauve, ressemblant
à un chemin qui conduit aux parties supé-
rieures. Au delà de ce chemin, presqu'au
milieu de l'estampe, s'élève une grande
masse de rocher dont le sommet plat est
richement garni d'arbres. En deçà est un
précipice, du fond duquel s'élève un tri-
ple rocher dont l'élevation principale dé-
passe le chemin. Tout au bas est de l'eau
enfermée comme dans un bassin, et s'éten-
dant jusqu'au bord inférieur de la planche.
Le lointain à gauche est composé de plu-
sieurs collines et montagnes entrecoupées
de bois. On lit au haut de la gauche les
lettres: A. W.F.
75. La grande chüte d'eau.
5) Le milieu de cette estampe est oc-
cupé par un rocher extrémement. couvert
d'arbres et d'arbrisseaux sauvages. Il se
sépare en deux pour donner passage à
un torrent qui, se brisant sur des quartiers
de rochers, précipite son cours jusqu'au
bord inférieur de la planche. À gauche,
D'ANTOINE WATERLO. 81
sur le devant, sont, près l’un de l'autre,
deux arbres dont les cimes atteignent le
bord supérieur de l'estampe. Au pied de
celui qui est le plus avancé , et dont les
racines sont très découvertes, sont éten-
dues quelques branches sèches, baignées
en partie par l'eau. Tout-à-fait à droite
on äpperçoit au travers du bois un che-
min étroit quise tourne dans le fond. Au
haut de la gauche sont marquées les let-
tres A. W. entrelacées.
76. Les deux chaumières au pied de la haute
montagrie.
6) A la droite de cette estampe, tout-
à-fait dans l'ombre, est un énorme rocher,
surmonté de quelques arbres dont les cou-
ronnes dépassent le bord supérieur de la
planche. À gauche, dans un petit éloig-
nement, sélève une montagne escarpée
d'une hauteur immense, garnie à son som-
met de quelques parties d'arbrisseaux ; et
ornée vers Le milieu de sa hauteur de beau-
coup d'arbres touffus de haute futaie. Deux
chaumières sont situées au pied de cette
montagne. On apperçoit un homme de-
vaut la porte de celle qui est la plus prèche
11
II, Vot, ;
02 OEUVRE
du bord gauche de l'estampe; et tout en
avant de ce même côté, un autre homme,
chargé d'un paquet, se remarque sur le
chemin. Au milieu de l'estampe, entre la
montagne et le rocher, se présente un loin-
tain offrant la vue d'un village garni d'ar-
bres, et de quelques montagnes. Au haut
de la planche, vers la gauche, sont les
lettres A. W.f.
77-82. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Hauteur: 5 pouces, 6 à Qq lignes. Largeur: 4 pouces , 6 à 11
P HAE 6
lignes.
+, Le dôme et la chüte d'enu.
5) S Sur :le devant à gauche s'élève un
grand rocher escarpé, surmonté d'arbres
dont les cimes dépassent le bord supé-
rieur de la planche. De derrière ce rocher
un large chemin tournoye vers le devant
à gauche jusqu'au bord inférieur de la
planche. On voit sur le bord de ce che-
min, presqu'au milieu du bas de l'estampe,
un arbre courbé dont le tronc est assez
gros, mais la couronne peu feuillue. Plus
loin, pareillement sur le bord du chemin,
un paysan accompagné d'une femme et de
)9
D'ANTOINE WATERLO. 09
deux enfans qui sont debout, est assis sur
une butte. Un autre, tout auprés, est
couché sur le ventre. Tout le fond est
occupé par des rochers de différentes hau-
teurs, et divisés en deux masses, entre
lesquelles on voit, dans le plus grand éloig-
nement, et tout au haut, des fabriques
parmi lesquelles ‘un grand édifice orné
d'un dôme se fait remarquer :particuliè-
rement. En avant de ces fabriques est
pratiqué un aqueduc dont les arcades don-
nent passage à un torrent qui, aprés Sa
chüte, se repand jusqu'au devant de la
droite de l'estampe. Les rochers du fond,
ainsi que ceux aux deux côtés du torrent,
sont plus ou moins couverts de verdure.
L'un d'eux, qui se voit à gauche, au delà
des figures dont on a parlé, est surmonté
d'une chaumière placée près d'un petit
bois touffu. On apperçoit à droite, tout
près du bord de la planche, un chemin
sur lequel deux hommes s'avancent vers
une ouverture sombre, à la hauteur de
laquelle une chaumière dominée par une
haute montagne est placée au sommet
d'un haut rocher. Au milieu du haut est
F 2
O4 OEUVRE
écrit: Antont Waterlo fe. et in. ex. Dans
! p! 1 OUR SALE | 1 0
le coin à droite est la tettre A.
78. Le petit pont oblique.
2) La gauche du devant est presque
entièrement traitée comme celle de l'es-
tampe précédente. Elle consiste pareille-
ment en un haut rocher escarpé , généra-
lement couvert d'arbres et de buissons. Ce
rocher est baigné par un torrent dont la
rive gauche, assez élevée, se tire du milieu
du fond jusqu'au devant de la droite de
l'estampe. Le long de cette rive est un
chemin qui s'incline vers le devant, et qui
du côté droit de l'estampe est bordé pai
des côteaux surmontés de verdure. Le
torrent est travérsé par un petit pont qui.
descendant du rocher le plus élevé, et
s'appuyant sur d'autres, arrive Jusqu'au
bord du chemin. Le rocher du milieu qui
est son soutien principal, force l'eau à se
diviser en deux cascades qui jaillissent
entre des pierres. Au haut de ce rocher
une croix de bois est érigée près du garde:
fou du petit pont. Sur le pont même, un
berger fait marcher ses moutons vers le
chemin, à la rencontre d'une femme qui
D'ANTOINE WATERLO. 85
porte un panier sur la tête. On ht au
haut de la gauche : À. Waterlo fe. et in.,
et à droite la lettre B. est marquée.
79. La mère et ses trois enfans en marche.
3) Un terrain un peu élevé qui s'é-
tend du côté gauche Jusqu'au milieu de la
planche, fait le devant de ce paysage. Sur
le bord escarpé de ce terrain, vers le mi-
lieu de l'estampe, s'élève un grand arbre
dont la cime atteint le bord supérieur de
l'estampe. IlLest suivi de trois autres, plan-
tés presqu'en triangle ; et plus loin encore
on voit en largeur un petit bois, au delà
duquel se montre le toit d'une chaumière.
Entre le terrain élevé et un bois qui du
milieu de l'estampe se tire d'abord en lar-
geur vers la droite , et se prolonge ensuite
jusqu'au devant, un large chemin conduit
en droiture jusqu'au bord du bas de la
planche où il s'élargit On y voit une
femme portant un enfant entre ses bras,
et un autre sur le dos; un jeune garçon
marche à côté d'elle. Elle est suivie par
un homme portant un paquet sous le bras
droit. et un bâton sur l'épaule. Toutes
ces figures se trouvent sous l'ombre re-
86 OEUVRE
pandue par le grand arbre. Au haut de la
gauche sont marquées les lettres A. W..
et à droite est la lettre G.
80. Les traqueurs.
4) L'entrée d'un bois clair sur une mon-
tagne. Tout au milieu de l'estampe, au
deuxième plan, s'élève un grand chéne
entre trois autres arbres pareillement très
forts, dont deux près l'un de l’autre sont
plantés à gauche; le troisième l'est à droite
un peu vers le fond. À travers ces arbres
le bois s'épaissit du côté gauche, et an-
nonce de l'étendue. Vers la droite il est
borné par une haïe qui s'étend en largeur
à commencer du milieu de la planche. En-
tre les deux arbres de la gauche et celui
du milieu, un chemin conduit vers le de-
vant à droite, en s’abbaissant doucement.
Sur ce chemin un homme à cheval est
suivi d'un traqueur, et précédé d'un lév-
rier. On apperçoit dans le fond, au delà
de l'arbre du milieu, un berger qui con-
duit quelques moutons peu distinctement
exprimés; et deux figures marchant de
compagnie se voient sur un endroit ou-
vert, entre le bord gauche de la planche
D'ANTOINE WATERLO. 87
et les deux grands arbres accouplés. Vers
le devant à gauche sont deux collines dont
la plus avancée est assez plate, et pré-
sente un groupe de quatre traqueurs. L'un
d'eux vu par le dos et assis à terre, a le
bras droit élevé, un autre est assis près
de lui, etle troisième, un genou en terre,
s'incline en avant. À une petite distance
le quatrième debout s'appuye sur un grand
bâton. Le devant à droite est un terrain
étroit, un peu élevé, qui s'étend en lar-
geur sur toute l’estampe ; ilest garni d'un
arbrisseau tout près du bord droit de la
planche. Les lettres A. W.F. sontmarquées
au haut de la gauche , et lalettre D à droite.
81. Le berger sur le petit pont.
5) On voit dans ce paysage un torrent
qui tombe d'une cascade dans le fond à
gauche, et coule en avant jusqu'au bas
de la droite. Son bord est de ce côté ri-
chement garni d'arbrisseaux touffus , par-
mi lesquels se fait remarquer un grand
arbre qui s'élève presque du milieu de la
planche, en s'inclinant vers la gauche.
Près de cet arbre est un petit pont de
pierre de deux arches d'où un chemin
88 OEUVRE
descend jusqu'au devant de la gauche. On
voit sur le pont un berger faisant mar-
cher son troupeau de moutons. Dans le
fond à gauche un petit pont de bois qui
est au dessus de la cascade, forme la com-
municalion entre les deux bords du tor-
rent. On y remarque un homme portant
un bâton sur l'épaule. Le fond à droite
offre la vue d'une chaine de hautes mon-
tagnes , sur l'une des quelles sont quelques
fabriques. On lit au haut de la gauche:
Antoni Waterle fe. et in., et à droite est
la lettre €.
82. Le vacher et Le moulin.
6) Sur le deuxième plan, à la gauche
et très près du bord de l’estampe, est un
groupe de cinq saules qui masquent le
retour d'un large chemin qui vient abou-
ir au coin gauche inférieur de la planche.
On voit sur ce chemin un vacher fa'sant
marcher trois vaches et quatre moutons.
Presque sur le devant, un peu vers la
gauche , s élève un grand arbre qui atteint
le bord supérieur de la planche, et vers
la droite, deux autres grands arbres très
près l'un de l'autre. Le terrain où ils sont
D'ANTOINE WATERLO. 89
plantés , s'abbaisse vers le devant. Unruis-
seau qui ne se montre qu'au pied des
d
eux arbres du côté droit. coule en avant
jusqu'au coin droit du bas de l'estampe.
Ses bords sont généralement couverts d'ar-
bres touffus, d'entre lesquels s'échappe
un petit clocher pointu. À droite, près
du bord de l'estampe, on voit un moulin
et une maison couverte de chaume. La
lettre F est marquée au haut de la droite.
83-88. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur : 6 pouces, 1 à 5 Lignes. Hauteur : 5 pouces.
09. Le groupe de quatre arbres.
1) Our le devant de cette estampe, à
gauche, est un petit marais entouré de
buissons : 1l s'étend vers la droite en s'é-
largissant un peu. Sur le second plan, au
milieu de l'estampe, quatre grands arbres
plantés presque en carré, s'élèvent sur une
petite hauteur, au bas de laquelle un large
chemin se tire de la droite vers le milieu
du fond. Sur ce chemin, un homme cou-
vert d'un manteau court conduit un en-
fant par la main. Une femme suivie d'un
chien vient à sa rencontre. À la droite du
90 OEUVRE
chemin, au troisième plan, est un petit
bois. Au delà du marais où le pays est
élevé, on apperçoit dans le plus grand
éloignement, les maisons d'un village et
son clocher terminé en pointe. Au haut
de la planche, à gauche, est écrit: An-
tont Waterlo fe. et ex.
84. Le chasseur aux canards.
2) Ce paysage représente un ruisseau
qui, coulant du fond en avant, est séparé
au troisième plan par un terrain couvert
de bois touffu. Il se rejoint presqu'au mi-
lieu de l'estampe, pour s'étendre jusqu'au
bord inférieur de la planche où il gagne
un peu vers la gauche. La rive droite est
garnie de quatre arbres très hauts, plan-
tés à distances presqu égales. Quatre au-
tres arbres, pareillement très hauts, mais
à troncs recourbés, ainsi qu'un saule,
s'élèvent à gauche sur la rive opposée
Le devant de ce même côté offre la vue
d'un chasseur qui, le genou en terre,
couche en joue une pièce supposée dans
les jones. Un grand chien canard en ac-
tion est couché à côté de lui. Un large
chemin commencant de l'endroit où le
D'ANTOINE WATERLO. O1
chasseur 5e trouve , conduit vers le fond
dans le bois.
65. Le chasseur aux lièvres.
3) Sur la gauche est une colline assez
haute qui s'incline vers la droite et en
avant jusqu'au bord inférieur de la planche.
Son sommet est garni d'un bouquet de
huit arbres, au pied desquels un chemin
tournoyant descend jusques sur le devant.
On y voit une femme portant un panier
sur la tête, et un autre au bras. Au mi-
lieu de l'estampe un chasseur qui monte
la colline, porte sur l'épaule son fusil où
pend un liévre. Il est suivi de deux grands
lévriers qu'il tient en lesse; un troisième
court devant lui. Dans le fond à gauche,
au haut de la colline, il s'en élève une
autre qui est surmontée d'arbres et gar-
nie, au bas, d'arbrisseaux touffus. Au coin
de l'estampe, à droite, paroit un nouveau
chemin qui se tire vers le fond; il est bor-
dé à droite d'une petite hauteur couverte
de différens arbres et arbustes à travers
lesquels on apperçoit le toit d'une maison.
Le lointain présente la vue d'une rivière
et de quelques montagnes.
92 OEUVRE
86. Le crépuscule au Dors.
4) On voit à gauche une legère colline
qui descend’ doucement jusqu'au milieu
de l'estampe. Un large chemin qui com-
mence au devant de la gauche, s'élève sur
cette colline, au haut de laquelle un ar.
bre entouré de buissons garnit le bord de
l'estampe. Du côté opposé est un groupe
de trois arbres plantés en triangle, dont
les cimes atteignent le bord supérieur de
la planche. Entre ces deux parties d'arbres
un homme monté à cheval s'avance dans
le bois. On remarque un autre homme
au pied de la colline; il a le dos chargé
d'un paquet, et s'accroupit comme pour
satisfaire un besoin. Sur le devant à droite,
est une pièce d'eau qui s étend jusqu'au
milieu de l'estampe en largeur. Au delà
se montre un bois agréable, séparé par
un chemin qui tournoye en avant jusqu à
l'eau. Au bas de la droite, est marqué le
monosramme composé des lettres À et W.
87. Les baigneurs.
1 J
5) Toute la largeur du devant est oc-
cupé par un ruisseau , sur le bord duquel,
à la droite de l'estampe, s'élève une col-
D ANTOINE WATERLO. go
Ce
line surmontée d'arbres. Au pied de cette
colline, un large chemin descend jusqu’au
ruisseau ; il est bordé de buissons qui sui-
vent sa direction jusqu'au bord gauche de
l'estampe: Près d'eux s'élève, vers la droite,
un bouquet de quatre arbres ; deux autres
arbres plantés l'un près de l'autre, sont
vers la gauche au bord de l'eau. Presqu'au
milieu de l'estampe, on apperçoit sur le
chemin deux baigneurs qui s'essuyent ; un
troisième est assis sur le bord en decà , et
le quatrième nage. Le fond représente la
vue d'une ville.
80. La famille en repos.
6) Cette estampe représente un bois
clair; on y voit un large chemin qui con.
duit du devant de la gauche vers la droite
du fond. Ses bords exhaussés des deux
côtés sont composés de plusieurs petites
collines garnies de verdure en quelques
endroits. L'une d'elles, au milieu de l'es
tampe, est ornée de deux beaux arbres
plantés l'un près de l'autre. Près d'eux
vers la gauche, est un endroitouvert, et
un peu plus vers le fond, une partie du
bois clair. Sur le devant à gauche, au
+
94 OEUVRE
bord du chemin, est une famille de voya-
geurs qui se reposent. La mère appuyée
contre une colline et assise à terre, donne
le sein à son enfant. Le mari assis à sa
gauche, a un grand paquet placé derrière
lui. À sa droite, un jeune garçon vu par
le dos est debout. On apperçoit une autre
femme dans le fond, sur le grand chemin ;
elle porte un bâton, et mène un enfant
par la main. Au haut de la gauche est
écrit: À. Waterlo fe.
09-94. SUITE DE SIX #STAMPES.
Largeur :’7 pouces, 8 à 9 lignes. Hauteur: 4 pouces,
4 à 6 lignes
09. Les deux chemins au ruisseau.
1) On voit sur le devant un ruisseau
assez large qui s'étend du bord droit sur
plus des deux tiers de l'estampe. Le pays
au delà est élevé, et devient du côté droit
une montagne qui, dans le, lointain, ac-
quiert une élevation considérable. Cette
montagne est entrecoupeée et couverte de
verdure en plusieurs endroits. Un large
chemin qui en descend, conduit au ruis-
seau vers la droite, On y voitun homme
D'ANTOINE WATERLO. 99
qui porte un paquet sur le dos, et qui est
accompagné d'un chien. A la gauche de
ce chemin, presqu'au milieu de l'estampe,
s'élève une colline garnie de buissons,
d'entre lesquels sortent deux arbres légers
et peu feuillus. Près de cette colline, un
autre chemin, mais plus étroit, conduit
à l'eau , en se dirigeant pareillement vers
la droite. Le lointain à gauche offre la
vue de plusieurs champs terminés, dans
le plus grand éloignement, par une chaine
le légères montagnes. Au haut de la gauche
estécrit: Antoni Waterlo f.
90. Vue d'une ville de la Hollande.
2) Ce morceau représente la vue d'une
ville de la Hollande. Elle est sur le plan mi-
ioyen, et s'étend du bord gauche jusqu'au
milieu del'estampe. On y remarque une
église avec un haut clocher d'une archi-
tecture gothique, couvert d'un petit toit
rond en forme de dôme , et surmonté d'une
croix. Tout l'intervalle entre la ville et le
bord inférieur de l'estampe est rempli par
des champs ouverts. Au milieu du devant,
dans un chemin, ow voit un homme qui
porte un fardeau sur sa tête, Le iong de
96 OEUVRI
la ville et de son territoire est un large
canal, au delà duquel s'ouvre la vue‘d'un
pays plat d'une vaste étendue, entrecoupé
par plusieurs canaux. On lit au haut de
la gauche: 4. W.ex.
On à de mauvaises épreuves de cette
planche, où les buttes aux deux côtés
du chemin qui est au devant, près des
champs, sont retouchées au burin.
91. Le village au bord du canal.
3) On voit au devant de ce morceau un
canal qui s'étend sur toute la largeur de
la planclie. Au bord en deçà dont on ne
voit qu'une ètroite partie, un homme et
une femme debout causent ensemble ; une
seconde femme est assise à terre auprès.
Un peu plus vers le milieu on voit un pè-
cheur à la ligne. Le long du bord opposé
du canal est un village garni de beaucoup
d'arbres. Au delà du village est un pays
plat qui s'étend dans le plus grand éloig-
nement, et qui fournit la vue de champs,
villages, jardins, moulins à vent, canaux
et ruisseaux diversement distribués. Les
lettres 4. 7. ex. sont marquées au haut
de la gauche.
D ANTOINE WATERLO. 97
Les épreuves dans lesquelles le bord
du canal qui evt en decà, se trouve re:
touché au burin, sont mauvaises.
92. Le village sur la colline.
4) Au milieu de ce morceau, sur le de-
vant, s'élève un grand arbre isolé dont
la cime atteint presque le bord supérieur
de la planche. Le terrain à l'entour est
1
raboteux et garni de buissons en quel-
ques endroits. H fait le bord d'une rivière
qui, venant de la gauche, coule en largeur
jusqu'au milieu, et de là serpente dans le
lointain. À la droite de l'estampe, s'élève
une colline, du haut de laquelle un large
chemin descend jusqu'à la droite du bas de
la planche. On y voitune figure qui marche
vers l'eau. Au sommet de la colline est un
village. Le bord opposé de la rivière est
garni de verdure , au delà de laquelle s'ou-
vre la vue d'un vaste pays où l'on ap-
perçoit un moulin à vent dans le plus
grand éloignement. On lit au haut de la
gauche: Antont Waterlo f.
99. Le llage dans la vallée.
5) On voit sur le sec nd plan de cemor x
I], Vol, G
98 OEUVRE
ceau un petit village garni de beaucoup
d'arbres, et situé en largeur. La terrasse
première estun terrain inculte qui remplit
toute la largeur de l'estampe. À gauche,
tout au devant, on distingue une levée de
terre qui se tire vers le village, et qui
porte un mur fortifié par deux teurs ron-
des. À droite, au delà du village, s'dève
une montagne labourée. Toute l'autrepar-
tie de l’estampe offre la vue d'un paysplat
d'une vaste étendue, garni de plusieurs
villages, et entrecoupé de différens ca-
naux et rivières. On lit au haut de la
gauche : 4. W. ex.
Il y a de mauvaises épreuves de cette
planche , dans lesquelles la petite colline,
qui est la plus ombrée, et qui se trouve
au milieu du devant, est retouchée par
des traits de burin tracés en travers
. Le moulin à eau, au pied d'une rnon-
J4 Lu it
lagne.
6) Sur la gauche de cette estampe, un
5 I!
moulin est situé en largeur, sur un ruis-
seau qui coule jusqu'au bord inférieur de
la planche, et s'y repand depuis le oin
gauche jusqu'au milieu. Plusieurs arbres
D'ANTOINE WATERLO. 9ÿ
touffus s'élèvent derrière le moulin, et à
une petite distance, vers le milieu de la
planche, se font remarquer deux autres
arbres à longues tiges , placés l'un près de
l'autre. On voit un homme portant un bà-
ton sur l'épaule, sur un large chemin qui
conduit du milieu du fond jusqu'au de-
vant à droite. Ce chemin est bordé à droite
de quelques buttes garnies et entrecoupées
d'arbres et de buissons. Au delà du mou-
lin, est un terrain fort élevé qui s'étend du
côté gauche sur plus des trois quarts de
l'estampe , et qui est escarpé du côté droit.
P I P
Il est assez plat, et l'on y remarque, à
gauche, un champ , et à droite, plusieurs
arbres et arbrisseaux isolés. Vers le fond à
gauche , s'élève une montagne au pied de
laquelle on appercoit une maison entou-
I ppere
rée d'arbres. On lit au haut de la gauche :
5
Antont Waterlo f.
99 - 106. SUITE DE DOUZE ESTAMPES.
Largeur : 7 pouces, 6 à9 lign. Hauteur: 5 pouces, 5 à 9 lign.
99. La place devant l'auberge.
1) On voit sur la gauche de cette es-
tampe une auberge sous la porte de la
»
100 OEUVRE
quelle une femme debout semble parler
à un homme et à une femme assis sur un
banc près de la porte. À commencer de
ce banc, un verger entouré d'une haie et
s'étendant en largeur va gagner le che-
min qui serpente du fond à droite jusqu'au
devant de ce même côté. Derrière ce jar-
din, s'élèvent de vieilles murailles qui, à
en juger par deux hautes tours carrées,
semblent être les restes d'un grand chà-
teau. Vers le milieu de lestampe, sur un
terrain élevé qui est devant le jardin, on
voit cinq hommes dont trois sont assis à
terre et deux debout; un de ces derniers
est enveloppé d'un manteau. Sur le de-
vant à gauche, une vieille assise à terre,
ayant un enfant auprès d'elle, parle à un
homme qui est debout vis-à-vis, appuyé
sur un bâton. Un autre homme est assis
derrière elle, et un troisième est couché
sur le ventre.
96. La ville rurnée.
2) Cette estampe représente la vue
d'une ville dont les maisons sont les unes
endommagées , les autres presque ruinées.
L'endroit ouvert, sur le devant, semble
D'ANTOINE WATERLO,. 101
être le terrain d'un bâtiment considéra-
ble qui le remplissoit autrefois, si l'on
en juge par les restes de plusieurs voûtes
couronnées de buissons. Devant celle qui
est à gauche, et près de laquelle on ap-
perçoit une fontaine , quatre hommes s'oc-
cupent à déranger une grossepierre. Une
femme portant un panier sur la tête, et
conduisant un enfant par la main, marche
vers cette voüte, Un berger fait sortir son
troupeau de moutons d'une autre voüte
qui est vers le milieu de l'estampe. On
voit sur le devant à droite une petite mai-
son prés de laquelle s'élèvent deux ar-
bres. Au pied d'un de ces arbres, est as-
sis un homme parlant à un muletier qui
est debout devant lui. Au haut de la
gauche est écrit: Antont Waterlo f.
97. Les deux ponts.
3) Sur une hauteur à gauche, est un
village qui s'étend jusqu'au milieu de l’'es-
tampe , d'où un ruisseau coulant entre des
rochers se repand en avant Jusqu'au bord
inférieur de la planche. Au coin d'une mai-
son qui est la plus avancée vers Le specta-
teur, un large escalier ouvert conduit à
102 OEUVRE
la porte basse du rivage. Au bas de l'es-
calier,une femme assise à terre parle à un
homme qui est debout devant elle. Près
de ces deux figures qui sont accompagnées
d'un chien, un petit pont de bois traverse
le da Un peu plus vers le fond,
en ligne parallèle, estun autre pont, mais
de pierre, d'un seul arche, et sur lequel
on apperçoit une figure. Trois MTS à
la suite l’un de l'autre. et dont les cimes
atteignent le bord supérieur de la planche,
s'élèvent sur le devant à droite. Dans Île
fond, entre ces trois arbres et le bord
droit de l'estampe, on voit sur le chemin
qui conduit au pont, un homme faisant
marcher un âne chargé. Au haut de la
gauche est écrit: Anionit Waterlo 1n. et fe:
98. Les voyageurs au bord du grand
chemin.
4) À la droite de l'estampe, sur le deu-
xième plan, s'élève un rocher escarpé, sur-
monté d'un vaste bâtiment carré qui res-
semble à un petit fort. Au pied de ce ro-
cher, à l'endroit où il forme un angle sail-
lant, deux chütes d'eau tombent dans un
torrent qui coule en avant jusqu'au bord
D'ANTOINE WATERLO. 103
inférieur de la planche. Au milieu de l’es-
tampe , sur larive opposée, s'élève une col-
line couverte de buissons. Vers la gauche,
un large chemin serpente du fond jusqu'au
devant où il s'élargit. Sur le bord de ce
chemin, une femme est assise près d'un
homme qui a un grand panier et un long
bâton à côté de lui. On voit à quelque dis-
tance un autre homme qui, suivi de son
chien, se dirige vers le fond où se pré-
sente la vue d'un lointain composé de lé-
gères montagnes. Le devant à gauche est
orné de deux grands arbres dont l’un ne
laisse voir qu'une partie de son tronc. On
lit au haut de la gauche: Antoni Waterlo
in. et fe.
99. L'allée naturelle.
5) Sur la gauche est une colline qui s’é-
tend vers la droite sur plus de la moitié
de la planche. Elle est garnie des deux cô-
tés d'un bois formant une allée naturelle,
qui conduit en droite ligne du haut en bas,
jusqu'au bord inférieur de la planche. Dans
cette allée, à l'endroit le plus élevé, mar-
chent deux hommes dont l'un porte un
bâton sur l'épaule, l'autre un paquet sur
le dos. On voit à droite une rivière qui
04 GE U V
du devant coule vers le milieu. et dont
les bords’sont richement garnis d'arbres
et d'arbrisseaux touffus.
100. La grande porte.
6) Cette estampe représente un espace
ouvert à l'entrée d'un village. Le terrain
en est très raboteux et couvert en plu-
sieurs endroits d'arbres et de buissons.
Sur le devant s'élève un arbre de haute
futaye, péu feuillu, dont la cime monte
jusqu'au bord supérieur de la planche. Le
deuxièmé plan, à gauche, offre une mai-
son située sur une petite hauteur où l'on
arrive par un escalier découvert. Cette
maison communique par un mur épais,
au milieu duquel une grande porte ou-
verte est ménagée, avec une autre mai-
O 9
son qui se tire en largeur vers la droite de
l'estampe. Au dessous de la grande porte,
sont debout un homme et une femme qui
causent ensemble. Une autre femme por-
tant un vase sur la tête se voit au haut
de l'escalier. On apperçoit beaucoup d'ar-
bres dans le fond, au delà du muret de la
grande porte. On en distingue un parti-
culièrement qui est élevé et isolé, C’est
D'ANTOINE WATERLO 109
dessous cette même porte que vient un
chemin qui se divise à droite et à gauche
pour se prolonger jusqu'au bord inférieur
de la planche. Au bord de ce chemin à
gauche, vérs le devant, s'élève une petite
colline, au pied de laquelle on remarque
une femme assise à terre, et un homme
debout avec son chien. Quelques bouquets
d'arbres surmontent la colline.
101. Les deux ponts de pierre.
7) On voit sur la gauche un mur élevé,
le long duquel une rivière venant du fond
coule jusqu'au devant, où elle s'étend sur
toute la largeur de la planche. Dans ce
mur est pratiquée une porte de ville, à
laquelle un grand pont de pierre conduit
du ‘bord opposé de la rivière, Ce pont
consiste en deux arches dont celle à droite
est tombée en ruines, et supplée par un
autre pont de bois, qui communique du
bord droit jusqu'au pilier de pierre qui
est au milieu. On voit sur cette partie du
pont deux hommes à cheval, suivis d'un
jeune garçon qui tient un bâton. Vers le
devant à droite, s'élève une espèce de bas-
bon de forme arrondie qui détermine celle
106 OEUVRE
d'un chemin pratiqué en pilotis, au delà
duquel on apperçoit, dans l'éloignement,
un second pont de pierre de plusieurs
arches dont trois seulement sont visibles.
Au delà de ce pont paroissent quelques
maisons et une montagne.
102. Le troupeau près du pont de
pterre.
8) Au milieu de ce morceau est un pont
de pierre de deux arches. Il traverse une
rivière qui coule vers le bas de la gauche.
Sur le bord de cette rivière, au milieu du
devant, un homme debout parle à deux au-
tres qui sont assis contre deux troncs d'ar-
bre étendus à terre. Un pâtre fait marcher
quatre vaches et un mouton vers le pont
près duquel s'élèvent deux arbres placés
lun près de l'autre. Sur le devant à droite
sélève un rocher très escarpé, surmonté
de différens arbres et arbrisseaux. Au bord
opposé de l’eau, sont deux petites maisons
jointes par un mur auquel une porte est
pratiquée. Beaucoup d'arbres touffus rem-
plissent presque la moitié de l'estampe
derrière ces maisons. On lit au haut de
la gauche: Antont Waterlo in. et fe.
D'ANTOINE WATERLO. 107
103. Le moulin dans le bors.
9) Sur la gauche de cette estampe s'é-
lève une colline couverte de bois qui s'é-
tend à droite jusqu'au milieu de la planche,
et qui s'incline doucement vers le devant.
Au delà de cette colline, un ruisseau qui
au milieu de l'estampe force une écluse,
coule en avant jusqu'au coin à droite.
De ce même côté est un moulin entouré
de beaucoup d'arbres. On apperçoit une
figure à la porte, et près de celle-ci est
un petit escalier de deux dégrés. Un pont
de bois conduit de cette porte à la colline
opposée, .et couvre la roue du moulin.
Sur le devant à gauche, un homme charge
des fagots sur son âne, et un autre est
occupé à ramasser quelque chose. Un peu
plus vers le milieu, sont deux chiens qui
jouent ensemble. On lit au haut de la
gauche : Antont Waterlo in, et fe. et ex.
104. Le fauconnier et le chasseur.
10) On voit au milieu de ce morceau une
hauteur d'où un chemin descend à gauche
jusqu'au bord inférieur de la planche. Sur
ce chemin, presqu'au devant de l'estampe,
marchent un fauconnier et un chasseur
109 OEUVRE
accompagnés chacun d'un lévrier. Vers la
droite, un torrent qui fait une chute d'eau
au bas de là hauteur, se repand Jusqu'au
bord inférieur de l'estampe. Au haut. de
re est écrit: Antont Waterlo in
100, Le repos des,deux chasseurs.
11) Presqu'au milieu de l'estampe, dans
un endroit ouvert, s'élèvent trois grands
arbres qui se suivent et dont les couron
nes se repandent presque sur toute la lar-
geur de la planche. Vers le fond à gauche,
une huite est en dedans d'une haie dont
la porte termine un chemin qui vient du
bord inférieur de l'estampe, et près du-
quel , au pied d'un des trois grands arbres,
deux chasseurs qui semblent se reposer,
sont assis à terre. Un chién couché près
de l'un d'eux semble être agacé par un
autre qui est au milieu du chemin. A la
droite de l'estampe, un ruisseau coule du
mieu jusqu'au coin du devant. Sa rive
au delà est garnie d'arbres et d'arbrisseaux
touffus, d'entre lesquels sort, vers le mi-
leu, le toit d'urre chaumière , et vers la
droite du fond, un clocher.
D'ANTOINE WATERLO. 10
106. Le bout du bots, et Le village suT La
auteur.
12) On voit sur le devant, vers le mi-
lieu de l'estampe , deux arbres plantés Fun
près de l’autre, sur une butte où une
souche se fait aussi remarquer. Un tor-
rent qui coule du fond au delà de la butte,
se repand jusqu'au coin bas de la droite.
À gauche, un chemin conduit d'un creux
jusqu'au devant, en se tirant pareillement
vers la droite. Un homme qu'on ne voit
qu'à mi-corps, savance,’et derrière lui
on apperçoit du bétail qui n'est que confu-
sément exprimé. Sur le bord du chemin,
au bas de la butte, deux femmes sont as-
sises à terre et accompagnées d'un chien.
Le côté droit de l’estampe offre un pays
couvert de collines douces qui, vers le
lointain, produisent une montagne au
sommet dé laquelle est situé un village
richement garni d'arbres. On apperçoit
un petit troupeau de moutons dans un
prè en avant du village, ainsi que deux
hgures dans un chemin qui conduit au
creux dont on a parlé. On lit au haut de
la gauche: Antoni Waterlo in. et fe
110 OUVRE
107-112: SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur: 10 pouces, 4 à 6 lignes. Hauteur: 8 pouces.
107. L'entrée dans La forét par le petit pont
de bors.
1) On voit au milieu de ce paysage un
ruisseau qui coule vers le devant oùilse
repand sur toute la largeur de la planche
Un petit pont de bois qui n'a de garde-
fou que d'un seul côté, conduit du bord
droit de l’eau au bord gauche où il est
fermé par une porte de planches. Sur ce
dernier bord , tout au devant, et près du
bord gauche de l'estampe, se voit le tronc
d'un grand arbre, et un peu plus vers le
fond, s'élèvent deux grands arbres isolés
dont les cimes surmontent le bord supé-
rieur de la planche. Au delà est un bois
enfermé par une haie. Le long de la rive
opposée de l’eau, un large chemin con-
duit vers la droite en avant. Il est riche-
ment garni de beaucoup d'arbres de diffé-
rentes espèces, entre lesquels des toits de
maisons se font apperçevoir çà et là. Dans
le milieu du lointain, se présente un vil-
lage, et dans le plus grand éloignement,
s'élève une montagne qui se tire en lar-
D'ANTOINE WATERLO. 115
seur vers la droite de l'estampe. Dans la
marge du bas, à gauche, est le chiffre r,
et à droite est écrit: Anton Waterlo fe.
On a de cette planche de mauvaises
épreuves où le tronc d'arbre à gauche,
près du bord de l'estampe, est entière-
ment retouché.
108. Les parties de bois nouvellement
coupées.
2) Sur la droite du devant, près du bord
de la planche, sont trois grands arbres
serrés près l'un de l’autre, dont les cimes
dépassent le bord supérieur de la planche.
À quelque distance, se voit une partie de
bois qui dénote une coupe nouvellement
faite, et qui est renfermée d'une haie.
Une autre partie semblable, pareillement
entourée d'une haie, se trouve vers le de-
vant à gauche. Un large chemin qui sort
de derrière la première partie de bois,
se tourne vers le devant où il s'étend
sur toute la moitié gauche du bas de l’es-
tampe. Une troisième partie de jeune bois,
P
enclos comme les deux autres, se montre
sur le troisième plan, à l'ouverture que
laissent les deux premières. Au bas de la
t 12 OEUVRE
planche , hors de la marge, est le numéro
>, et à droite est écrit: Ar1oni Waterlo fe.
109. L'homme et La femme traversant le
TUISSCAU.
3) Ce morceau représente une colline
qui s'incline doucement jusqu'au bord in-
férieur de l'estampe, en se tirant vers la
droite, où se trouve un ruisséau qu'un
homme et une femme traversent à gué,
en se dirigeant vers le devant. L'homme
qui porte un paquet sur le dos , releve sa
culotte sur ses genoux , et la femme porte
sa juppe retroussée. Un chien les accom-
pagne. À la direction de ces figures, un
homme qui met ses bottes, est assis sur
le bord'de l'eau. Sur le devant à gauche
s'élèvent, l'un près de l’autre, deux grands
arbres dont les cimes outrepassent le bord
supérieur de la planche. Plus loin, sur la
partie éminente de colline, est un champ
de bled bordé d'une haie! Au bas de la
colline , où le bord de l’eau forme un an-
gle, est une souche, et un peu plus vers
le fond, presqu'au milieu de l'estampe ,
s'élève un bel arbre isolé. Au delà du
champ, paroït une partie. de bois qui se
D'ANTOINE WATERLO. 113
üre un peu vers la droite du fond. Le
lointain, du côté du ruisseau , offre une
suite d'arbrisseaux touffus qui se tirent
vers le milieu du fond, et d'entre lesquels
s'élève le toit d'une maison et deux arbres.
On lit dans la marge du bas, à gauche,
le chiffre 3 ,etles mots: Anton: Waterlo fe.
110. Le paysan avec la pelle.
4) On voit sur la droite une partie de
différens arbres, censée etre le commen-
cement d'un bois épais. Ces arbres s'é-
tendent vers la gauche jusqu'au milieu
de l'estampe, et les plus avancés sont si
élevés que leurs couronnes passent le
bord supérieur de la planche. Sur le deu-
xième plan, tout au milieu de l'estampe,
un paysan debout et vu parle dos, parle
à un berger négligement couché à terre
devant lui. Il tient une pelle de la main
droite, et fait signe de l'autre vers le fond
à gauche. On voit autour de ces deux
hommes quatre moutons qui paissent.
Un peu plus vers le fond, s'élève une pé-
tte colline, orné de trois saules, entre
lesquels on appercçoit un mouton. Au de-
là de cette colline, une haie se tire du bord
11, Vol. H
114 OEUVRE
gauche de la planche vers la droite. où
elle se perd dans le fond. Par une barrière
qui est ménagée à cette baie vers le côté
gauche, un chemin conduit presqu'en
ligne droite au devant où 1l se divise à
gauche et à droite. Au delà de la barrière,
dans le fond à gauche, paroït une chau-
mière entourée d'arbres et d'arbrisseaux.
Dans la marge du bas est, à gauche, le
chiffre 4, et à droite on lit: Anton Wa-
terlo fe.
111. Le voyageur en repos dans la forét.
5) Sur le devant à gauche s'élève un
grand arbre peu feuillu, dont la tête dé-
passe le bord supérieur de la planche. II
est entouré de quelques arbustes dont les
tiges se serrent contre son tronc. On voit
dans le lointain de ce côté un ruisseau qui
coule en avant jusqu'au bord inférieur de
la planche. Au milieu de l'estampe, sur
un angle saillant du bord de l’eau, sont
trois saules dont celui du milieu a plus
de feuilles que les deux autres. Au delà
de ces trois saules, on remarque sur le
bord de l'eau, qui est un peu élevé, un
large chemin qui conduit en avant à droite
D'ANTOINE WATERLO. 119
jusqu'au coin inférieur de la planche. Au :
bord de ce chemin, sur le devant de l'es-
tampe, un voyageur est assis, ayant un
paquet sur le dos, et tenant un long bà-
ton. Son chien se repose vis-à-vis de lui.
À quelque distance un bel arbre isolé s'é-
lève sur le bord de l'eau. Encore un peu
plus vers le fond, on apperçoit, à mi-corps,
un autre homme dirigeant ses pas vers la
forèt qui s'étend sur toute la largeur de
l'estampe, en se tirant vers le fond à
gauche. On lit dans la marge du bas, à
gauche, le chiffre 5, et à droite ,les mots:
Antoñt Waterlo fe.
112. Les deux hommes dans le creux.
6) Sur le côté droit est une hauteur de
laquelle un chemin descend, en se tirant
vers la gauche. Ce chemin est enveloppé
de bois touffus qui, vers le haut de la
droite, font supposer une épaisse forêt.
À peu-prés à la moitié de la descente estun
creux pratiqué en largeur, dans lequel on
apperçoit deux hommes qui descendent
le chemin. L'un est vu à mi-corps, l’autre
ne paroit queen buste. Sur le devant à
droite est une petite pièce d'eau. Le fond
H 2
116 OEUVRE
à gauche. offre la vue d'un pays ouvert,
entrecoupé de plusieurs pariies de bois.
Une ville paroit dans le lointain. Dans la
marge du bas est écrit, à droite: Anton£
Waterlo fe., et à gauche est le numéro 6
113-118. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur: 10 pouces, 2 à 8 lignes. Hauteur: 8 pouces,
3 à 9 lignes.
NB. Ces six planches ont été entièrement retouchées à l'eau
forte, après avoir été fort usées.
113. Le grand tilleul devant l'auberge.
1) Sur le second plan, presqu'au mi-
lieu de l'estampe, est une auberge ados-
sée contre une partie d'arbres et d'arbris-
seaux renfermés par une haie qui se tire
en largeur depuis un des coins de la mai-
son jusqu'au bord droit de l'estampe. À
quelque distance, et en avant de cette
haie, vers la droite, deux tilleuls plantés
l'un près de l’autre s'élèvent de beaucoup
sur le bois qui est derrière eux. Un au-
tre tilleul est isolé vis-à-vis de l'auberge,
presqu'au milieu de lestampe. Le bas
de son tronc est entouré d'un banc où
un homme portant un paquet sur le dos,
D'ANTOINE WATERLO. 117
est assis. Un autre homme, pareillement
chargé d'un paquet, entre dans l'auberge.
Un cavalier, et à côté de lui, un garçon
à pied, se dirigent vers le fond, sur un
chemin qui conduit du fond vers la droite
du bas de l'estampe , en passant entre l'au-
berge et le tilleul isolé. Sur le devant,
vers le milieu de l'estampe, on voit une
souche sur le bord du chemin , et à droite,
deux troncs d'arbre étendus à terre l'un à
côté de l’autre. On distingue dans le loin-
tain à gauche un petit village garni d'ar-
bres , et au delà, dans le plus grand éloig-
nement , est une chaine de légères mon-
tagnes. Dans la marge du bas, à gauche,
estécrit: Anthonius Waterloo invenit et fe-
cit. À droite est marqué le numéro 1.
114. La paysanne et la fille sur le petit
pont de bors.
2) Au milieu de ce paysage, sur le se-
cond plan, est une petite colline, surmon-
tée de deux arbres plantés l’un près de
l'autre. Au pied de ces arbres , une femme
est assise vis-à-vis d'un homme qui a un
paquet sur le dos, et qui tient un long bä-
ton à la main. A gauche, un ruisseau ve-
à = À 1
16 OEUVRE
nant du fond, et faisant une chüûte , coule
jusqu'au coin inférieur de l'estampe. Il est
traversé par un petit pont de bois, sur
lequel une paysanne portant un panier
sur le dos, et suivie de sa petite fille,
marche vers la colline. Le bord à gauche
est un bois touffu qui, garnissant tout le
fond où 1l s'éclaircit peu à peu, arrive
jusqu'à la droite de l'estampe, où com-
mence un chemin qui, passant le long de
la colline, se partage à droite et à gauche
jusqu'aux deux coins du bas de l'estampe.
On lit dans la marge à gauche: Antonx
Waterlo fe. et ins. , et à droite, le numéro 2.
115. Le chemin à travers du bors.
3) Ce morceau représente un bois ou-
vert dans le milieu duquel un chemin con-
duit, en serpentant, du fond jusqu'au bord
inférieur de la planche. Sur le devant à
gauche, deux très grands arbres qui se
touchent, ne laissent voir que les deux
tiers de leur hauteur. Deux autres arbres,
pareillement très grands, mais peu feuil-
lus, sont isolés sur le deuxième plan. Plus
loin encore : une partie de bois touffu s'é-
tend en largeur jusqu'au bord du chemin.
D'ANTOINE WATERLO. 119
Sur le devant à droite est un marais au
delà duquel s'élèvent deux arbres bien gar-
nis. Cinq à six autressont plantés à diffé-
rentes distances sur les plans plus éloig-
nés, et le fond est aussi terminé, de ce
côté, par un-bois épais et sombre. On voit,
vers le devant, un homme portant sur le
dos un paquet suspendu à son bâton; il
marche dans le creux du chemin. Deux
autres figures peu distinctement expri-
mées traversent le chemin dans le loin-
tain. On lit dans la marge à gauche : 4n-
thontus Waterloo invenit et fecit, et à droite,
le numéro 3.
116. La ferme au bord de l'eau.
4) On remarque sur la gauche de cette
estampe une maison au milieu de plusieurs
arbres enfermés par une haie à laquelle
une grande porte est pratiquée. Une ri-
vière vient de la gauche du fond, et s'étend :
vers le devant où elle remplit toute la
largeur de l’estampe. Sur sa rive à droite,
qu'on ne voit qu'en partie sur le devant,
est un arbre tronqué et peu feuillu. Sur
le bord opposé, deux grands arbres plan-
tés l'un près de l’autre s'élèvent presque,
120 OEUVRE
jusqu'au bord supérieur de la planche. Un
groupe composé de deux arbres sembla-
bles et de deux saules paroïit plus loin,
sur la pointe de terre où la rivière fait
un coude, et à quelque distance de ce
groupe d'arbres, on voit, dans un petit
bâteau, un homme qui pêche à la ligne.
Le fond au delà de l'eau est un pays plai
qui se termine, à droite, par la vue d'un
village. Dans la marge du bas est écrit, à
gauche: Anthonius Waterloo invenit et fe-
cit; et à droite se trouve le numéro 4.
117. Le cavalier près de la haïe.
5) On voit sur la gauche de ce morceau
un champ de bled. Au milieu de l'estampe,
sur le second plan, s'élève un grand arbre
entre deux autres un peu plus éloignés.
Le terrain où ces arbres se trouvent, est
bordé, vers le fond, par une partie de
bois toufu, et en avant, par une haie
qui, en ligne parallèle avec le champ, fuit
vers la droite du fond, où une grande porte
ouverte est pratiquée. Près de cette porte
un homme à cheval suit un large chemin
qui va le long de la haie jusqu'au bord
inférieur de la planche où il s'étend sur
D'ANTOINE WATERLO,. 121
sur toute sa largeur. Sur le devant à droite,
sont accouplés deux grands arbres dont les
cimes dépassent là hauteur de la planche.
Le fond à gauche offre une ligne d'arbres
et d'arbrisseaux, au dessus desquels l'ho-
rizon est plat. Dans la marge du bas est
écrit. à gauche : Antonius Waterlo inven-
tor et fecit, et à droite, le numéro 5.
118. Le berger endormi sur le monticule.
6) Sur un endroit ouvert, à la droite
de l'estampe, s'élève un bel arbre divisé
en deux tiges. À la hauteur de cet arbre,
et sur le même terrain, descend une haie
qui aboutit au milieu de l'estampe. Là se
présente un léger monticule sur la pente
duquel on voit un berger endormi, et ses
moutons qui paissent, à quelque distance,
un peu plus vers la gauche. Au delà de ce
monticule, dans le fond, est un champ
déjà moisonné , à l'exception d'une petite
partie. Il est terminé par un bois touffu
qui se tire sur toute la largeur de l'es-
lampe. Vers le devant à gauche est un
arbre isolé, à haute tige, près duquel un
chemin conduit depuis le champ jusqu'au
milieu du bord inférieur de la planche.
OEUVRE
Dans la marge du bas , à gauche, est écrit:
4
Antontus Waterlo insentor et fecit, et à
droite se trouve le numéro 6.
PIECES,EÆEN HAUTEUR.:
119-124. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur : 10 pouces, 6lignes. Hauteur : 8 pouces, 7 à g ligne:
119. Le moulin.
1) On voit à la droite de ce morceau
un moulin couvert de chaume , et entouré
d'arbres. L'endroit du rivage où il est si-
iué, est revêtu d'un mur, au bas duquel
la roue est pratiquée. Deux gros saules
sorit plantés l'un près de l’autre devant le
moulin, En avant, et joignant le bord de
la planche, sur une butte garnie de plan-
tes variées, s'élève un grand arbre dont
la cime atteint le bord supérieur de la
planche. Le ruisseau qui fait mouvoir la
roue du moulin, coule du milieu vers le
devant de la droite. Son bord à gauche,
exhaussé vis-à-vis du moulin, s'abaisse
vers le devant, oùilest orné de différen-
D'ANTOINE WATERLO. 123
tes plantes. Dans le haut, près du bord
de la planche, est un saule dont le tronc
sert de colonne à une petite chapelle en
bois. À côte de cet arbre, on voit s'avan-
cer une paysanne dont la tête est couverte
d'un grand chapeau rond. Elle est accom-
pagnée d'un jeune garçon qui tient un-bà-
ton à la main. On voit au delà de ces fi-
gures, dans le lointain, un moulin à vent
au sommet d'une colline , et quelques mai-
sons entourées d'arbres. Au bas de la droite
est écrit: À. Waterlo fecit.
Ce morceau est un des plus rares de
l'oeuvre de Waterlo.
120. Le chien buvant dans le ruisseau.
2) La partie droite de ce morceau est
occupée par un bois touflu dont les arbres
ies plus avancés s'élèvent au dessus du
bord supérieur de la planche. Un chemin
cotoyant ce bois conduit du mulieu du
fond à un ruisseau qui remplit au devant
presque toute la largeur de l'estampe. Le
bord de ce chemin est à gauche garni d’ar-
brisseaux , d’entre lesquels sort un grand
arbre dont la couronne est confondue avec
celles des arbres opposés. Sur le devant
124 OEUVRE
à gauche , un paysan assis au bord de l'eau
se lave les pieds. À sa droite , un autre de-
bout est appuyé sur son bâton, et à sa
gauche, un grand chien boit dans le ruis-
seau. On lit au haut de la gauche: 4. #.
271. et f.
121. Le petit bossu.
3) Sur la gauche de ce morceau est une
montagne couverte de bois, et trés escar-
pée du côté droit. Vers le devant, près
du bord gauche de l'estampe, s'élève un
gros arbre entouré de broussailles , d'her-
bes et de branches sèches. Plus loin, et
un peu plus vers la droite, on voit deux
grands arbres plantés l'un devant l'autre.
Entre ces deux arbres et celui dont on a
parlé plus haut, un chemin conduit fort
avant dans le bois où l'on apperçoit une
figure dans un creux. L'escarpe de lamor-
tagne est baignée par un ruisseau qui s'é-
largit au bas de la planche. On ne voit du
bord en deçà qu'une petite partie qui fait
le devant à droite. Elle est garnie de deux
arbustes. Au delà s'élève une espèce de
colline d'où un petit pont de bois conduit à
la montagne. Sur cepont , un petithomme
bossu, couvert d'un chapeau rond, et en-
D'ANTOINE WATERLO. 129
veloppé d'un manteau, marche vers le che-
min qui s'enfonce dans le bois. Il est pré-
cédé d'un chien qui court, et suivi d'un
jeune garçon qui porte un paquet sous le
bras. Au dessous du pont, l'eau fait une
petite chüte. Le lointain à droite est com-
posé d'un pays entrecoupé de bois, dont
la vue se perd dans le plus grand éloig-
nement. Au milieu du bas estécrit: 4.W.
1nsentor et fecit.
122, La mère et ses trois enfans en repos.
4) Ce morceau représente un chemin
près d'un village qui est à gauche, entouré
d'une haie, en dedans de laquelle on voit
des arbres de différentes espèces et gran-
deurs, parmi lesquels on en remarque
deux dont l'élevation est considérable. Ils
sont plantés au bout du village. Au delà
d'une barrière pratiquée à lahaie, près du
bord gauche de la planche, deux paysans
vus par le dos, ont l'air de causer ensem-
ble. Une autre barrière se voit à droite.
Elle ferme le chemin qui conduit jusqu'au
devant, où il s'étend sur presque toute la
largeur de la planche. Au bord de ce che-
min, vers la droite. est assise à terre une
126 OEUVRE
femme vue par le dos, ayant derriere elle
un paquet contre lequel son bàäton est ap-
puyé. À sa gauche, un petit enfant esi
dans une hotte, et à sa droite, un jeune
garçon est assis à terre; un autre qui est de
vantelle, regarde dans son tablier qu'elle
lent ouvert. Dans le coim du bas de la
droite sont marquées les lettres : 4. 7. J.
129. Les deux voyageurs en repos dans
le bors.
5) Sur le second plan, près du bord
droit de la planche, s'élève un grand ar-
bre dont la cime monte au delà du bord
supérieur de la planche. Un autre, dune
pareille proportion, est vis-à-vis du pre-
mier, vers le milieu de la planche. Un
chemin qui monte de la vallée du fond,
commence à s'incliner près de ces deux
arbres , entré lesquels sa pente se dirige
jusqu'au devant où iltourne vers la droite.
Du côté opposé, ce chemin est bordé de
différens arbres et arbrisseaux touffus,
près l'un desquels sentretiennent deux
hommes assis à terre. Entre les deux
grands arbres un homme à cheval, enve-
loppé de son manteau, et venant de Ja
D'ANTOINE WATERLO. 12
vallée , est prêt à atteindre le point élevé
du chemin. Il est précédé de deux chiens
de chasse accouplés. Au haut de la gauche
sont les lettres 4.W. f.
124. Le petit pont traversant le
TUISSCOU.
6) Ce paysase represente un ruisseau
dont les bords sont richement garnis d'ar-
bres et d'arbrisseaux. Venant du milieu
du fond , il coule à gauche et à droite, et
remplit toute la largeur du devant. A l'en-
droit où son lit est le plus étroit, un pe-
Ut pont de bois communique d'un bord
à l'autre. À droite, tout près de l’eau , est
un arbre rabougri, divisé en deux tiges
dont le feuillage est maigre. Au delà, 1l
s'en élève trois autres dont les cimes at-
teignent presque le bord supérieur de la
planche. On apperçoit dans le fond, près
du bord de la planche, une église avec
un clocher pointu. Au bas de la gauche
les lettres 4. #, et un peu plus vers le
milieu, celles de fe. sont marquées dans
l'eau.
OEUVRE
130. PAYSAGES ORNÉS DE SUJETS
MYTHOLOGIQUES.
SUXTE DE’SIX ESTAMP'ES.
Hauteur: 10 pouces , 8 lign. Largeur : 8 pouces, 9 à 14 lign.
120. Alphée et Aréthuse.
1) Trois grands arbres plantés l'un de-
vant l'autre, et dont les cimes atteignent
le bord supérieur de la planche , s'élèvent
à droite sur le devant. Celui-ci fait le bord
du fleuve Alphée, qui coule du milieu du
fond vers la gauche du devant en serpen-
tant. Le bord au celà est garni de bois
de différentes espèces, dont l'eau baigne
les troncs. Au milieu du fleuve, le dieu
paroit à mi-corps, les deux bras étendus
vers Âréthuse qui est nue , et s'enfuit sur
le bord à droite. Elle est vue par le dos.
La tête et le bras droit élevés vers le ciel,
elle semble implorer le secours de Diane.
On lit au haut de la gauche: Anton Wa-
Lerlo ën. et f., et le numéro 1.
126. Apollon et Daphné.
2) On distingue dans ce paysage mon-
tueux un large chemin qui se üre de la
gauche du fond vers la droite jusqu'au
D'ANTOINE WATERLO. 129
bord inférieur de la planche. Le long de
son bord, le terrain est tourmenté d'éleva-
uons, sur l'une desquelles, tout en avant,
on voit un arbre tronqué à sa tige. Sur
une autre élevation, vers le milieu du fond,
deux beaux arbres s'elancent jusqu'au bord
supérieur de la planche. Près de ces ar-
bres, Apollon, son arc à la main, s'élance
d'une partie enfoncée, en poursuivant
Daphné qui , au milieu de l'estampe, s'en-
fuit sur le chemin, en tournant la tête
vers Apollon. On voit sur toute la lar-
geur du fond beaucoup d'arbres et d'ar-
brisseaux, au pied d'une haute montagne
dont le sommet est couvert de bois, et
qui ‘s'incline vers le côté gauche où le
lointain offre la vue d'un vaste pays mon-
tueux. Les lettres A. W.F. sont marquées
sur une pierre qui est au bas de la droite,
au bord du chemin; et au haut de la gauche
estécrit: Anton: Waterlo in. et f., ainsi que
le numéro 2.
127. Mercure et Argus. .
3) On voit sur la droite de ce morceau
une partie de la forêt de Mycene, le long
de laquelle un chemin conduit du fond à
II. Vol. |
Si
1950 OEFEUVRE
gauche jusqu'au devant de la droite. Sur
le bord de ce chemin, au second plan,
s'élève, à gauche, une colline sur laquelle
on apperçoit un nouveau chemin dont le
bord à gauche est garni de buissons et
d'arbres à hautes tiges, parmi lesquels on
remarque une petite maison. Dans le loin-
tain de ce même côté sont plusieurs mon
tagnes. À droite, au bord du premier che.
min, et sur le devant, Mercure appuyé
contre un tertre joue de la flüte. Près de
lui, Argus assis incline sa tête en avant,
et paroît prêt à s'endormir. Io, sous la
forme d'une vache, est derrière Argus.
Sa tête tournée vers Mercure semble lui
exprimer le désir qu'elle a, de lui devoir
bientôt sa délivrance. On lit au haut de
la gauche: 4. W. in. et f., et dans le coin,
le numéro 5 est marqué.
128. Pan et Syrinx.
4) On voit dans ce morceau le Ladon
qui, coulant de la gauche vers la droite
en avant, s'étend sur toute la largeur de
la planche. Son bord au delà, qui est ri-
chement. garni d'arbres, d'arbrisseaux et
de joncçs , ne läisse voir le lointain qu'à la
D'ANTOINE WATERLO. 131
droite de l'estampe, quiprésente un pays
montueux d'une vaste étendue. À gauche,
tout en avant, s'élève de l'eau un très grand
arbre dont la couronne remplit presque
toute la partie supérieure de la planche.
Au bas de cet arbre Sÿrinx est représen-
tée en fuite. Ses bras élevés, ses cris in-
diqués par l'ouverture de sa bouche, son
regard timide et tourné vers son persé-
cuteur, tout en elle fait voir qu'elle im-
plore le secours des autres Nymphes. Les
roseaux dont sa métamorphose va lui don-
ner la forme, s'élèvent autour du tronc
du grand arbre. Pan, qui poursuit la Nymi-
phe, est représenté de profil, les mains
étendues, et courant dans l'eau, au mi-
lieu de l'estampe. Au haut de la gauche
est écrit: 4. W. én. et f., et le numéro 4.
Les lettres A. W. F. se trouvent une se-
conde fois à la droite du bas, dans l’eau.
120. Vénus et Adonïs.
5) On voit dans ce morceau une mon-
tagne qui s'incline doucement vers la
droite, et qui sur la gauche est couverte
d'un bois clair. Un chemin longeant ce
bois vient aboutir à une petite pièce d'eau
L:2
132 OEUVRE
qui est sur le devant à gauche. Vers le
milieu de l'estampe, trois grands arbres
consécutifs sont plantés au bord de l'eau.
À droite, vers le devant, Adonis tenant
sa pique de la main gauche, est assis sur
une butte. Il a son bras droit passé au-
tour du cou de Vénus qui, couchée à ses
pieds, le regarde avec tendresse , en s'ap-
puyant sur son genou. Devant eux, un
peu vers la gauche, on voit l'amour qui
retient avec peine un lévrier qui s'élance.
Un autre lévrier est au delà de la butte
sur laquelle Adonis est assis, et un troi-
siéme se repose devant son maitre. Le
fond à droite offre la vue d'une rivière
regnant le long de plusieurs collines en-
trecoupées par des parties de bois. On
lit au haut de la gauche: 4. 7. #n. et f. , et
le numéro 5.
130. La mort d' Adonïs.
6) Ce morceau a beaucoup de rapport
avec le précédent, quant à l'ordonnance
des parties principales du paysage. Sur le
devant, vers la droite , deux grands arbres
qui ont l'air de confondre leurs racines,
s'élèvent jusqu'au bord supérieur de la
D ANTOINE WATERLO. 133
planche. Au delà de ces arbres le terrain,
qui va en montant doucement vers la
droite , est bordé d'unepartie de bois touf-
fu qui s'étend en largeur sur plus des deux
tiers de l'estampe. Dans le fond à gauche,
une autre partie de bois renfermée parune
haie, se tire vers le milieu, en fuyant dans
le lointain. Adonis est étendu mort au mi-
lieu de l'estampe, près de deux grands
arbres. Une pique est jettée à sa droite,
et, du côté opposé, un chien semble ex-
primer ses regrets par des hurlemens. Sur
la droite du terrain élevé, deux autres
chiens sont près d'atteindre le sanglier qui
a tué Adonis. Au haut de la gauche est
écrit: 4. W.inet fe., et le numéro 6.
131-136. PAYSAGES ORNÉS DE SUJETS DE
L'ANCIEN TESTAMENT.
Suite de six cstampes.
Hauteur : 10 pouces, g à 10 lign. Largeur: 9 pouces, 1 à 8 lign.
131. Le départ d'Agar.
1) Le devant de ce morceau , à gauche,
offre une butte surmontée d'un groupe de
trois arbres. On voit vers la droite du de-
vant, dans un large chemin, Abraham ren-
134. OEUVRE
voyant Agar et son fils Ismael. Elle porte
un paquet sous le bras droit, et tient de la
main gauche un mouchoir avec lequel elle
essuye ses larmes. Abraham, qui marche
à côté d'elle, lui parle en faisant signe de
sa main élevée vers le chemin. Ils sont
précédés par le Jeune Ismael qui porte un
arc à la main, et suivis par un petit chien
qui court. Le chemin longe une colline
surmontée d'un bois touffu, renfermé par
une haie, Le lointain à gauche offre ia vue
d'une rivière, au delà de laquelle est un
pays montueux d'une vaste étendue, ei
garni de villages: Au bas de la droite,
tout près du bord de la planche, sont mar-
quées les lettres: 4. #. f. tn.
132. Agar consolée par l'ange.
2) Ce paysage représente un bois clair
qui s'étend de la gauche vers la droite,
en remplissant plus de deux tiers de la
planche. Le devant est raboteux et cou-
vert de différentes plantes et herbes sur
toute sa largeur. On y distingue, à gauche,
une petite pièce d'eau, formée par une
chüte ; au bord de laquelle s'élève un ar-
bre dont le tronc est garni de branches
pe
D'ANTOINE WATERLO,. 13
du haut en bas. Un autre arbre est planté
à quelque distance, un peu plus vers le
milieu. Entre cet arbre et six autres plus
éloignés, qui forment un groupe au milieu
de l’estampe, le petit Ismael est étendu à
terre. Sa mère, assise sur une butte près
du bord droit de l'estampe, marque par
son air languissant l'affliction dont elle
est accablée. La tête appuyée sur sa main,
elle écoute l'ange qui est debout devant
elle, et qui, en lui montrant la pièce d’eau,
semble dire: Agar, qu'avez vous, ne Crat-
gnez point, car Dieu à écouté la voix de
l'enfant du lieu où il est. (Genes. 21. 12).
Au bas de la colline, sur laquelle Agar
est assise, est écrit: 4. #7. /f. et ün.
133. Le prophète de Juda.
3) Le devant de ce morceau, qui se tire
de la gauche jusqu'au milieu de la planche,
est couvert de différentes plantes, à travers
desquelles or apperçoit un tronc d'arbre
abbatu. Au second plan, vers le milieu
de l'estampe, deux arbres à longues ti-
ges, plantés l'un près de l'autre sur une
butte, s'élèvent jusqu'au bord supérieur
de la planche. Entre cette butte et un pe.
136 OEUVRE
tit groupe d'arbustes et de plantes, qui
est sur le devant à droite, un chemin gar-
ni à gauche de différens arbres et arbris-
seaux se tire, en montant, dans le fond à
droite. Au milieu de ce chemin, le pro-
phète de. Juda, tué par un lion, pour
n'avoir pas obéi à la parole du seigneur
(Les Rois Liv. IL) est étendu mort, et
le lion se repose auprès de lui. On apper-
çoit l’âäne du prophète un peu plus loin,
dans un des enfoncemens du chemin. Sur
la gauche, au delà de la butte, est le
bord d'une rivière qui serpente dans le
fond , et dont le bord opposé est garni de
plusieurs groupes d'arbres. Dans le plus
grand éloignement, se présente la ville de
Bethel, au pied d'une chaine de monta-
gnes. À la droite du bas, près du bord
de la planche, les lettres 4. #. f. #n. sont
marquées.
134. Le jeune Tobie et. l'ange.
4) Ce morceau est un des plus beaux de
l'oeuvre de Waterlo. On voit sur le de-
vant à droite un arbre dont la cime at-
teint presque le bord supérieur de la
planche. Il est placé près de deux autres
>
)
D'ANTOINE WATERLO. O9
dont les tiges sveltes et élevées se croi-
sent. Au delà de ce groupe, se voit une
colline platte qui monte doucement vers
le milieu du fond de l'estampe, et qui de-
là précipite brusquement sa pente dans
une vallée. Elle s'étend depuis le côté
droit jusqu'au milieu de la planche, où
elle est escarpée, et où un torrent se Jette
dans un bassin, entre des rochers dont
ceux de la gauche s'élèvent à pic. Ils sont
partagés en deux grandes masses et coëf-
fés d'arbustes et de buissons. On voit sur
la pente de la colline platte l'ange Raphael
et le jeune Tobie qui descendent dans la
vallée. Le chien est devant eux. Tobie
porte le poisson de la main gauche. L'ange,
tenant un bâton de la droite, montre de
l'autre le lointain qui offre la vue d'un
vaste pays entrecoupé par des parties de
bois, et terminé par la montagne d'Ecba-
tane , au pied de laquelle on apperçoit Ra-
gés , ville des Mèdes. Au bas de la gauche,
près du bord de la planche, est écrit: 4.
W. f. et in.
135. Séphora crirconcisant son fils.
5) Cette estampe représente le lieu, où
158 OEUVRE
Moïse passa la nuit lors de son voyage
en Egypte, lorsque le seigneur lui appa-
rut en le menaçant de Jui ôter la-vie. Sur
le second plan à gauche, est un rocher es-
carpé , garni de verdure et orné d'un grand
arbre planté devant une maison. On re-
marque sur le côté droit une auberge en-
tourée d'une haie dont la porte est ouverte.
Une couronne suspendue à un palis forme
l'enseigne. De ce même côté, un peu plus
vers le fond, une espèce d'escalier con-
duit à un pont de pierre qui communique
avec la maison située sur le rocher. Un
homme vu par Le dos et tenant une cruche
de la main droite, monte cet escalier. Le
pont traverse un ruisseau qui coule vers
la gauche jusqu'au bas de l'estampe. Sur
le devant à droite, Moïse est debout te-
nant un bâton à la main. L'ange du sei-
gneur le saisit au bras droit, etle menace
de lui ôter la vie avec son glaive. Séphora
à genoux près de Moïse s'empresse de cir-
concire son fils qui est couché devant elle
sur une pierre carrée. Au delà de ces fi-
gures , et tout près du bord de l'estampe,
est un âne donton ne voit que le devant,
et près de l'ange on apperçoit un chien.
D'ANTOINE WATERLO. 139
Au bas de la droite sont marquées les
lettres 4. W. f. et in.
136. Elie dans le désert.
6) On voit dans ce morceau le torrent
de Carith prenent son cours de la gauche
du fond jusqu'au coin droit du bas de l'es-
tampe. Sur le devant à gauche, qui est
très raboteux et couvert de beaucoup de
plantes sauvages, s'élèvent trois grands
arbres qui se suivent, et dont le premier
et le plus fort se partage en deux tiges.
À leur pied, Elie vu par le dos est assis à
terre. Appuyé sur le bras gauche, il tend
la main droite vers le corbeau qui lui ap-
porte sa nourriture. Un second corbeau,
portant de mème un pain dans son bec,
se voit du haut de l'estampe , à droite. Le
bord opposé du torrent est richement gar-
ni d'arbres et d'arbrisseaux , au dèlà des-
quels on distingue, dans le lointain, plu-
sieurs montagnes qui vont en s'élevant
vers la droite. Au haut de la gauche est
écrit: 4. #7. .f. et in.
PIECE DOUTEUSE.
Un ruisseau coulant du fond de la droite
140 OEUVRE
vers le devant de la gauche, où il s'étend
sur toute la largeur dela planche. Sur une
petite terrasse, à droite, s'élève un grand
arbre incliné, dont les branches et le feuil-
lage remplissent toute la largeur du haut
de l'estampe. Le bord opposé est couvert,
à droite, d'une forêt qui s'étend jusqu'au
mulieu ; et un groupe de plusieurs arbres
se voit à gauche. L'ouverture entre ces
deux parties de bois est garnie de buis-
sons, et laisse la vue d'un petit lointain.
Au haut de la gauche est écrit: à w. ex.
Largeur : 5 pouces, 4 lignes. Hauteur : 4 pouces, 4 lign.
Ce morceau est gravé d'une manière
lourde et très différente de celle de Wa-
ierlo; il n'y a que l'eau et l'endroit garni
de buissons, c'est-à-dire, la partie basse
de la gauche de l'estampe, où l'on dé-
couvre des traces de la main de Water-
lo. On pourroit en conclure, ou que cette
estampe est un fruit des commencemens
de notre artiste, ainsi que les numéros
19, 20, 39 et 40, ou qu'elle a été gravée
par quelqu'un de ses contemporains, et
retouchée seulement par Waterlo.
D'ANTOINE WATERLO. 141
ÉPREUVES PARTICULIÈRES ET TRÉS
RARES DE QUELQUES PLANCHES
DE WATERLO.
On a de plusieurs planches gravées par
Waterlo des épreuves premières, où il y
a moins de travail de burin, et qui sont
en meme tems avant certains petits chan-
gemens postèrieurement ajoutés par notre
artiste. Ses estampes ayant été sans doute
déjà fort recherchées dès leur apparition,
il est possible qu'il se soit trouvé dans le
cas de retoucher plusieurs de ses planches,
la plüpart d'entre elles ayant été ordinai-
rement gravées d'une pointe extrêmement
délicate. Il est possible de mème, que ces
épreuves ne soient que de ces épreuves
d'essai dont les artistes n'ont guère cou-
tume de faire tirer qu'un très petit nom-
bre d'exemplaires. Quoiqu'il en soit, ül
est très certain que ces épreuves premiè-
res sont si rares, que chacune d'elles peut
ètre considérée comme presque unique.
Du moins l'auteur de ce catalogue n'en
a-t-1l jamais vu deux d'une mème planche
Ces sortes d'épreuves exigeant en quel-
que sorte une cathégorie toute particu-
hière, nous n'avons jugé à propos, mideles
|
|
l
|
142 OEUVRE
mettre dans la classe des premières épreu-
ves, ni d'en faire mention dans le cata-
logue à leurs numéros respectifs. Décla-
rées comme premières, elles pourroient
avoir l'inconvénient de rabaisser injuste-
ment au second rang toutes les épreuves,
même les plus vigoureuses, tirées après
les changemens souvent très favorables à
l'ensemble , que Waterlo y auroit ajoutés.
Nous ne saurions déposer ici le nombre
exact des planches dont il existe de telles
épreuves particulières; nous n'en avons
vu que onze pièces. Voici les marques dis-
tinctives aux quelles on peut les connoitre.
A. Epreuve de Nr. 55, qui différe des
épreuves ordinaires en ce qu'au lieu de
deux arbres qui sont vers le milieu du
devant, il n'y en a qu'un seul.
P. Épreuve de Nr. 57. Elle différe des
épreuves ordinaires en ce que l'arbre
presque privé de feuilles, qui est au
devant de la droite, a deux branches
sèches de moins. Ce sont celles dont
l'une, qui s'élève, sort du rameau qui
est au milieu du bas du tronc, l’autre,
qui s'inchine, sort du tronc même, au
dessous du rameau.
D'ANTOINE WATERLO. DD
C. Epreuve de Nr. 84. qui est d'une grande
douceur et bien différente des épreuves
ordinaires tirées de la planche, après
que Waterlo en eut trop chargé de bu-
rin les demi-teintes. On la connoit à la
forme des herbes qui sont sur le devant,
au bas du groupe des quatre arbres et
du saule. La moitié gauche de ces her-
bes, en avant du premier des quatre
arbres , est plus basse que l'autre moitié,
au lieu que dans les épreuves ordinaires
ces herbes sont toutes de la même hau-
teur, et s'inclinent les unes vers les
autres.
D. Épreuve de Nr. 86. beaucoup moins
chargée de burin. On la reconnoit à ce
qu'il y manque une branche de l'arbre
qui est au sommet d'une colline près
du bord gauche de l'estampe. On voit
cette branche ajoutée en ligne oblique
au dessus de la rupture du tronc, et à
la droite des trois autres qui sortent du
rameau principal.
F. Epreuve de Nr. 98. moins chargée de
burin. Voici comme on la connoit. Le
rocher escarpé, qui est surmonté d'un
bâtiment carrée , à deux angles, Au bas
144 OEUVRE
de celui qui est le plus avancé , est une
double cascade. L'autre, au milieu de
l'estampe, est divisé en trois sections
dont la plus éloignée est en même tems
la plus ombrée. C’est à cette troisième
section du coin du rocher qu'on distin-
gue-la première épreuve d'avec la se-
conde. Au lieu de se prolonger jusqu'au
bas, en ligne parallèle avec la seconde
section, elle ne s'étend, dans la première
épreuve, qu à mi-hauteur de la seconde.
! Epreuve de Nr. 106. dans laquelle il y
a plusieurs petits endroits que Waterlo
a depuis couverts d'ombres légères pour
mieux réunir les tons. On la reconnoit
aux deux arbres plantés sur une butte
qui est au milieu du devant. Celui de
ces arbres qui est à gauche, n'a pas les
branches sèches qui dans les épreuves
ordinaires sortent vers le bas du tronc.
G. Épreuve de Nr. 108. Le travail de l'eau-
forte y est d'une si grande délicatesse
qu'il ne s'accorde pas tout-à-fait avec
les coups de burin que Waterlo y a
ajoutés depuis avec un peu trop de
franchise. On reconnoit cette première
épreuve à ce que l'arbre qui s'élève au
D'ANTOINE WATERLO. 149
milieu de l'estampe , près du coin de la
haie, n'a point ces petits rameaux pen-
dans qui descendent de la droite de son
tronc presque jusqu'aux petites feuilles
dont son pied est garni aux deux côtés.
H. Épreuve de Nr. 113, où le lointain à
gauche est moins términé au burin. On
la reconnoit à ce qu'une des parties du
terrain entrecoupé , qui se trouve vers
le fond de la gauche de l'estampe, n'y
est ombrée que d'une simple taille, au
lieu que dans l'épreuve ordinaire cette
même partie est couverte d'une con-
tretaille.
Épreuve de Nr. 114. Ce morceau a été
gravé d'une pointe si délicate, et l'eau-
forte y a si peu mordu, que la planche
ne pouvoit guère fournir un grand nom-
bre d'épreuves. Ce qui a sans doute enga-
gé Waterlo, à la retravailler presqu'en-
Uèrement au burin. On reconnoit cette
première épreuve à ce que les deux pe-
tits arbres qui sont dans le fond, près
du bord droit de la planche, n'ont point
de feuilles.
Ÿ Épreuve de Nr. 116, moins chargée de
DUR ;
burin dans toutes ses parties. L'arbre
II, Vol. K
146 OEUVRE D'ANTOINE WATERLO.
tronqué et peu feuillu sur le devant à
droite est tout-à-fait sec, eton n'y voit
pas les branches qui sortent au bas du
tronc , à la hauteur du petit bâteau qui
est dans l’eau. De plus, le groupe d'ar-
bres qui est sur la pointe du bord op-
posé de l'eau, ne consiste qu'en deux
saules et un arbre élevé, au lieu que
dans les épreuves ordinaires on trouve
aussi le tronc d'un quatrième arbre.
. Epreuve de Nr. 118. Elle et moins char-
gée de burin. On la reconnoit par l'ar-
bre isolé à haute tige, qui est à gauche
vers le devant. Le milieu du tronc de
cet arbre est privé des petites branches
sèches qu'on distingue au nombre de six
dans l'épreuve ordinaire , savoir une à
la gauche et cinq à la droite. Deplus, le
floquet d'herbe au bas du tronc ne s'y
trouve point.
Ces quatre planches faisant partie d'une
même suite, il est vraisemblable qu'ilexiste
aussi des deux autres de semblables épreu-
ves également moins retravaiilées au bu-
rin; mais nous n'avons pas eu occasion de
les rencontrer.
er RÉ PERS
TABLE DES ESTAMPES
D'ANTOINE WATERLO,
Nro de
l'oeuvre.
30. d’Adonis (mort)
. Agar consolée par l’angé:
. d'Agar (le départ)
. l'Allée naturelle.
52. l'Allée au bois.
. Allées (les deux)
25. Alphée et Aréthuse.
. l'Anier.
. Apollon et Daphné.
. l'Arbre aùu milieu du deyant.
8. l'Arbre cru de biais.
. l'Arrivée des voyageurs à l'auberge.
7. Baigneurs (les)
. Bâtiment (le) ruiné.
. Bélier (le) le mouton et le bouc.
. Berger (le) endormi sur le monticule,
. Berger (le) sur le petit pont.
. Bois (le) dans la rivière.
. Bossu (Le petit)
5. Bout (le) du bois, et le village sur la hauteur.
. Cascade (la double)
. Cascade (la petite)
. Cascade (la triple)
7. Cavalier (le) près de la haie
13. Cavaliers (les deux)
140
Nro. de
l’oeuvre
51. Chapelle (la) avec l'escalier.
Chariot (le)
Chasseur (le) aux canards.
Chasseur (le) aux lièvres.
Chaumière (la) au haut de Ia colline
Chaumière (la) un ‘clair de lune,
Chaumières (les deux) au pied de la haute montagne.
Chemin (le) à travers le bois.
Chemin (le) près du grand chène.
Chemins (les deux) au ruisseau.
Chien (le) buvant dans le ruisseau.
Chûte d’eau (la grande)
Cimetière (le) au bord de l’eau
Clocher (le) pointu du village au bord de la me
Crépuscule (le) au bois.
Départ (le) des deux pêcheurs
lie :
Dôme (le) et la chûte d'eau.
Dormeur (le) au bord du chemin
l'Echelle conduisant à l’eau
l'Ecluse.
l'Eglise de village.
Elie dans le désert.
l'Entrée dans la forêt par le petit pont de beis
l'Entrée du bois.
l'Entrée du bois entouré d'une haie.
l'Ermitage.
Ermites (les deux)
nl Pl 41 ‘7
z aihilit (id y €r1 repos
Fauconnier (le) et le chasseur,
Femme (la) sur le petit pont de bois
Ferme (la) au bord de l’eau.
Garçons (les deux) et le chien abboyant
36. Garçons (les deux) et Leur chien au bord de l’eau,
Nro. de
l'oeuvre.
61. Garçons (les trois jeunes) et leurs chiens.
03. Groupe (le) de quatre arbres.
31. Guérite (la) au haut du mur.
29. Hameau (le petit)
43. l'Homme couvert d'un manteau, et son chien
41. l'Homme et la femme au pied du chène.
l'Homme et la femme près du petit pont,
l'Homme et la femme sur le monticule.
l'Homme et la femme traversant le ruisseau,
l'Homme et son chien au bas de la butte.
Hommes (les deux) à la barrière.
Hommes (les deux) dans le creux.
Hommes (les quatre) sur le pont de pierre.
Laitière (la)
Maison (la) garnie de verdure, au bord de la rivière
Mercure et Argus.
Mère (la) et ses trois enfans en marche.
Mère (la) et ses trois enfans en repos.
Moulin à eau (le) au pied d'une montagne
Moulin (le)
Moulin (le) dans le bois.
Nuit (la) claire,
Pan et Syrinx. #
Parties (les) de bois nouvellement coupées.
Pätres (les deux) au pied de l'arbre.
Pays (le) désert.
Paysan (le) avec la pelle,
Paysan (le) sur le chemin large.
Paisanne (la) et sa fille, sur le petit pont de bois,
Paysans (les deux) dans l'allée.
Paysans (les quatre) sur l'élevation de terre.
Paysans (les trois) sur la butte,
24 .h é her. x , j PAR
Pécheurs {Les trois) à la ligne , sui le petit pont
150
Nro. de
l'oeuvre.
95. Place (la) devant l'auberge.
21. Planches (les) de bois attachées aux quatre arbres
45. Pont de bois (le petit) d'un rocher à l’autre.
6. Pont de bois (le petit) tortueux.
52. Pont (le) de planches.
78. Pont (le petit) oblique,
24. Pont (le petit) traversant le ruisseau
7. Ponts (les deux)
xor. Ponts (les deux) de pierre.
65. Porte-faix (le)
4. Porte (la) de la haie sous les arbres,
100. Porte (la grande)
133. Prophète (le) de Juda.
g. Puits (le)
105. Repos (le) des deux chasseurs.
7. Retour (le) du pêcheur.
5o. Rivière (la) avec les bords de rochers
3. Rocher (le) percé.
73. Focher (le) stérile.
135. Séphora circoncisant son fils,
113. Tilleul (le grand) devant l'auberge.
134. Tobie (le jeune) et l'ange.
12. Tour (la) carrée près de l'eau,
18. Tours (les deux) pointues.
80. Traqueurs (les)
35. Troupeau (le) de moutons traversant l’eau.
28. Troupeau (le) et l'homme à cheval sur le pont.
102. Troupeau (le) près du pont de pierre.
82. Vacher (le) et le moulin.
26. Vaches (les deux) dans le bac.
129. Vénus et Adonis.
91. Village (le) au bord du canal.
10. Village (le) au moulin à eau
Nro.
l'oeuvre.
95.
. Village (le) sur la colline.
. Ville de Hollande (Vue d'une)
. Ville (la) ruinée.
. Voyageur (le) en repos dans la forèt.
Li
D SRE En à
© © OO O0 Go 1
de
Village (le) dans la vallée.
. Voyageur (le) et son chien.
. Voyageur (le) passant à côté de deux grands arbres,
: Voyageur (le) près du bois.
. Voyageurs (les) au bord du grand chemin.
Voyageurs (les deux) conyersant au bas de la colline,
. Voyageurs (les deux) dans le bois,
. Voyageurs (les) en repos dans le bois,
D
Largeur :
5
ES DIMENSIONS
ES
TABLE
DES ESTAMPES
D'ANTOINE WATERLO.
PIÈCES EN LARGEUR.
3 pouces, Fra 0 lignes.
Hauteur : 3 pouces, à 3 pouces, 3 lignes.
: F 1 5
Largeur
Hauteur
Largeur
Hauteur :
Largeur
Hauteur :
Largeur
Hauteur :
Largeur
Hauteur
: Apouces, 4 — 5 lignes.
: 6 pouces ,
: 5 pouces, à 5 pouces
g—10 lignes,
u
2 2 4 1
9 pouces, 2—9) lignes
: 5 pouces, 4—8 lignes.
3 pouces, 1—5 lignes.
4 r .
: J pOuCES, 2—9 lignes.
9
2 pouces ,
O
4—7 lignes.
5 pouces, 1—3 lignes.
/
: + pouces
u
XL/ c AS
4 4 pouces, I 2
I lignes.
lignes
Nro
I sE
356
7—18.
19—20,;
21—32,
33—40
Largeur
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Larceur :
5
Hauteur :
Largeur :
5
Hauteur :
La rgeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
5
Hauteur :
Largeur :
5
Hauteur :
La rgeur :
Hauteur
a) poucess g—r1r lignes, ;
e . 4 f
3 pouces ME A lignes y à 4 pouces,
I—2 lignes
5 pouces, 5—6 lignes,
4 pouces, 7—8 lignes.
5 pouces, à 5
E
peuces I—9 lignes.
r
€ D os +
4 pouces, 2 10 lignes. . . . ,
6pouces, 2—3 lignes.
/ 26 £ 16
4 pouces, 2—3 lignes. , . .
5 pouces, 6—10 lignes.
’ ; 6 J:
4 Pouces, O—1II jignes.
6pouces, 1—5 lignes.
5 pouces. , ° . £. . ° . , ,
7 pouces, 7—9 lignes.
4 pouces, 4—6 lignes.
7 pouces, 6—9 lignes.
x) pouces, D—9 lignes. . , .
10 pouces, 4—6 lignes
: 7 pouces, 11 lign, , à 8 pouces, 2lign, 1
93— 70.
71 76.
77— 82.
89— 94.
95—106.
m— 11/12.
07 112
Fr
24
L
:
Largeur : 10 pouces; 2—6 lignes
H: se € 2 ligne
lauteur: © pouces, , 93—9 ignes. : 4
PIÈCES EN HAUTEUR.
Hauteur : 10 pouces, 6—7 lignes.
ne
Largeur :
8 pouces, 6—8 lignes,
Hauteur : 10 pouces, 7 —8 lignes.
Largeur :
8 pouces, g—11 lignes.
Hauteur : 10 pouces; 9—10 lignes
Largeur :
9 pouces, 1—3 lignes,
em
Nro.
L13—118
131—136
ALDERT
VAN EVERDINGEN.
Aidert van E verdingen naquit à Alcmaer
en 1621. Il eut d’ ne pour maitre Ro-
land Savery ; delà il passa chez Pierre Mo-
iyn, sous qui il fit bientôt les progrès ra-
pides qu ‘on devoit attendre de son génie.
il excelloit dans plusieurs parties de la
peinture, quoique le pays sage fut son genre
principal. Cet artiste étoit 4 une conduite
sage et reglée, et avoit de l'esprit. Ses
bonnes moeurs et sa piété lui méritèrent
une place de diacre dans l’église reformée
de sa ville natale, où 1l mourut en 1675,
igé de 54 ans.
Nous ne saurions positivement déter-
miner le nombre des planches que cet ar-
tiste à £ grav ées ; mais nous avons tout sujet
de croire qu ‘il ne dépasse £ guère celui de
cent soixante et deux pièces, dont nous
donnons la déscription dans ce catalogue.
Cent trois de ces estampes représentent
des paysages qui, pour la plus grande par-
lie » paroissent avoir été dessinés d’ aprè: $
nature, Ce sont de petites marines, des
vues de hameaux et de villages, des con-
trées de bois et des régions montuedses
Tous ces morceaux représentent la na-
ture sans embellissemens. Au lieu de sites
agréables, de collines garnies d'une ver-
dure fraiche, de fabriques élégantes et de
ruisseaux serpentans, ce sont des endroits
pauvres, où les rochers, les écueils, les
torrens , les chütes d'eau, et les chaurnie-
res concourent à donner au paysage un
caractère particulier quin'arien que d'aus-
ière et de rustique.
La variété étonnante des objets traités
dans ces estampes est égale à la vérité,
avec laquelle ils sont représentés. L'une
prouve la grande fécondité du génie de
leur auteur, l’autre sa rare habileté.
Les estampes d'Everdingen sont gra-
vées d'une pointe grossière plutôt que
fine, toujours conauite avec infiniment
d'esprit par une main vite et hardie. Fi-
dèlé au principe de ne pas sacrifier l'ef-
fet de l'ensemble à un détail précieux,
il s'attachoit à mettre toute la vérité pos-
sible dans les formes , et à les rendre d'une
manière exacte, simple et précise.
Cependant nous sommes bien éloignés
de prétendre qu'Everdingen ait négligé
le détail: son oeuvre nous offre même
quelques pièces , où il a mis un fini presque
semblable à celui que l'on trouve dans
les estampes les plus délicatement termi-
nées des autres peintres qui ont gravé le
paysage. Telles sont. La rivière serpen-
tante, Nr. 33; Le rocher sortant de l'eau,
Nr. 34; le rocher sortant du milieu de la
rivière , Nr. 40; le petitpont couvert, Nr. 45;
les deux solives sur l'eau, Nr. 56; et prin-
159
cipalement les deux figures au bas du ro-
cher pointu, Nr. 42; et le cavalier sur le
petit pont, Nr. 50.
L'autre partie de ses Estampe s forme
une suite de cinquante sept pièces gra-
vées pour le poëme des fourberies du re-
nard. Everdingen les a faites dans le tems
de sa plus grande force. Les différentes
espèces d'animaux que l'on ytrouve, sont
généralement représentées dans leur vrai
caractère , et rendent d'une manière par-
lante, les rôles que la fable leur donne.
L'expression de l'astuce dans toutes les
attitudes , souvent même dans les jeux de
phisionomie du renard rusé, prouvent
l'esprit observateur et le génie heureux de
notre artiste. Du reste les animaux sont
groupés et disposés avec entente , les fonds
de paysage où ils se trouvent, dessinés
d'un bon goût , et le tout ensemble est gra-
vé d'une pointe hardie qui decèle la main
d'un maitre exercé. S'il est un point, sur
lequel on ait à l'accuser de foiblesse, c'est
celui des figures humaines. Le peu qui en
entre dans la composition de quelques
unes de ces fables, est aussi mal dessiné
que toutes celles dont il a animé ses pay-
sages. Son inexpérience dans cette par-
tie se manifeste par ticulhièrement dans les
deux pièces gravées en manière noire, dé-
crites sous les numéros 104 et 105, dont
surtout la première est mêmie au dessous
de la médiocrité,
160
Les bonnes épreuves des estampes d'E-
verdingen sont rares. Celles des paysages
que l'on rencontre ordinaireme nt. sont
retouchées par, que Ique maladroit qui y
a ajouté des:ciels faits de ligne ss parallèles
gravées. à au burin d'une manière insipide ; :
ce qui les fait aisément reconnoitre. Les
planche s des sujets d'animaux sont moins
gatées. On en reconnoit les épreuves r'e-
at à un travail de pointe sèche
dont les premières n'offrent pas la moin.
dre trace.
Les deux tables placées à la fin de ce
catalogue sont disposées comme celles de
l'oeuvre de Waterlo.
OEUVRE
D'ALDERT
VAN EVERDINGEN,.
PIÈCES DE FORME OVALE.
1. Le petit paysage de forme ovale, en
hauteur.
Vers le fond à gauche est un hameau en-
touré d'arbres. Sur le devant à droite s'é-
lève un saule.
Diamètre de la hauteur : 2 pouces, 6 lignes; de la lar-
geur : 2 pouces, 3 lignes.
2. Le premier petit paysage de forme ovale,
en largeur.
Au milieu de l'estampe est un hameau
sur le bord d'un ruisseau qui coule du
fond de la gauche jusqu'au bas de la droite
de l'estampe. Vers le devant de ce meme
côte une partie dg la rive très élevée, est
II, Vol. L
162 OEUVRE
surmontée d'un arbre isolé. Le chiffre
d'Everdingen A V E est marqué près de
cet arbre.
Diamètre de la largeur: 2 pouces, g lignes; de la hau
teur: 2 pouces, 4 lignes.
3. Le second pelit paysage de forme ovale,
en largeur.
Un ruisseau traversé d'un petit pont
de bois. Ses bords sont garnis de ver-
dure. On remarque particulièrement, au
milieu de l’estampe, six à sept saules
plantés à la suite l'un de l'autre le long
de l'eau. Vers la droite est une chau-
.mière,
Mème grandeur que la pièce précédente.
PIÈCE DE FORME RONDE.
4. Le paysage de forme ronde.
Un hameau sur un terrain raboteux.
Vers la gauche un homme passe un pe-
ut pont t “aversant un ruisseau dont on
À au bas de l’estampe. Près
de ce pont, un peu plus vers le milieu,
se reposent trois chèvres. À droite sont
trois hommes dont un à cheval. Le chiffre
Æ
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 163
AVE est marqué au bas de l’estampe, à
droite. Ce morceau est très rare.
Diamètre : 7 pouces.
Cette planche a été retouchée et reduite
en forme ovale dont la hauteur est de 6
P ouces.
PIÈCES EN HAUTEUR.
5. Les quatre figures sous l'arbre.
Au milieu de ce morceau un homme
couvert d'un chapeau rond, enveloppé
d'un large manteau et appuyé de ses
deux mains sur un bâton, parle à deux
femmes dont une est debout, l'autre as-
sise sur une butte. Plus en avant, un au-
tre homme debout et vêtu comme le pre-
mier, s'appuye de la main gauche sur la
butte. Dans le fond à droite est un gros
arbre dont une grande branche se re-
courbe au dessus de ces quatre figures.
Les lettres A VE sont marquées au milieu
de la butte.
Hauteur : 2 pouces, 7 lignes. Largeur: 2 pouces, 5 lign.
6. L'homme sur le petit pont de bors.
Un ruisseau entre deux bords de ro-
L 2
104 OEUVRE
chers assez élevés, réunis par un petit
pont de bois qui est au milieu de l'es
tampe, et sur lequel marche un homme
portant un morceau de bois sur l'épaule
On voit sur la gauche trois huttes dont
la plus avancée a son toit couvert de deux
rangées de planches. Les lettres AVE sont
au bas de la gauche.
Hauteur: 3 pouces, 2 lignes. Largeur : 2 pouces, 8 lign
7-10. SUITE DE QUATRE ESTAMPES.
Hauteur: 4 pouces, 7-8 lignes. Largeur: 3 pouces,
9 - 12 lignes
7. La Cascade.
:) Un torrent, qui vient du fond de la
droite vers le devant où 1l tombe en cas-
cade, en se brisant contre plusieurs écu-
eils. Il baigne un rocher escarpé qui s'é-
lève à la droite de l'estampe, et dont le
sommet est garni d'arbres. Sur le bord
en deçà est situé un village avec une église
qui se présente au milieu de l'estampe, et
dont le clocher adossé à la façade n'a que
très peu d'élevation. Les lettres A VE sont
marquées sur une pierre qui sort de l'eau
au bas de la droite.
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 165
5. Le porcher.
2) Au milieu de ce paysage est un ruis-
seau qui coule jusqu'au bas de la droite
de l'estampe. Ses bords sont garnis de plu-
sieurs arbres ; un entre autres s'élève d'une
petite langue de terre formée au milieu
de l'estampe. Le bord gauche est longé
par une espèce de petit pont ou trottoir
où l’on voit un homme qui dirige ses pas
vers le fond. Sur le devant de ce même
côté un porcher fait marcher deux co-
chons. Les lettres AVE sont marquées
vers le bas de la droite, sur une pierre
qui sort de l'eau.
9. Le paysage à la meule.
3) Un hameau orné d'arbres. Au mi-
lieu de l'estampe est une chaumière de-
vant laquelle un homme et une femme
sont assis à terre près l'un de l'autre. A
quelque distance de ces figures une meule
est étendue à terre près d'un tonneau. On
voit dans le fond à droite un berger con
duisant son troupeau. Les lettres AVE
sont marquées au coin bas de la droite
166 OEUVRE
10. La chapelle.
4) Le côté gauche de ce morceau est
occupé par une montagne qui s'incline
vers la droite, et de laquelle un chemin
conduit jusqu'au milieu du bas de l'es-
tampe. Son sommet est richement garni
de pins; de pareils arbres s'élèvent à son
pied, d'une vallée à droite. À la mi-hau-
teur de la montagne est une chapelle en
charpente, surmontée d'un petit clocher.
Au milieu du devant marche un homme
au bas d'un rocher escarpé qui fait partie
de la montagne, et au haut duquel se voit
une cabane. Les lettres AVE sont mar-
quées au bas de la droite.
PIÈCES EN LARGEUR.
11-S%4. SUITE DE SIX ESTAMPES,.
Largeur : 3 pouces, 8-10 lign. Hauteur: 2 pouces, 8 lign.
11. Les deux tonneaux devant la chaumière.
1) Un hameau au bord d'un canal qui
s'étend sur toute ja largeur du bas de l'es-
tampe. À gauche , un homme dans un pe-
Ut bâteau semble arrêter devant une chau-
mière , à la porte de laquelle on voit deux
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 167
tonneaux et une femme assise. Les lettres
AVE sont marquées au bas de la gauche.
12. Le pélerrn.
2) Trois chaumières adossées en diffé-
rentes directions. Sur le devant à droite
un homme vêtu en pélerin, vu par le dos
et accompagné d'un chien, monte une pe-
tite colline sur la pente de laquelle, vers
le milieu de l'estampe, un paysan est as-
sis à terre près d'une femme. Dans le fond
à droite on voit marcher un autre homme
qui porte un grand paquet sur le dos.
19. La cabane de pécheurs, au bord de
l'eau.
3) À gauche s'élève une colline escar-
pée, au sommet de la quelle se repose un
homme chargé d'un paquet. Au bas de
cette colline , vers le milieu de l'estampe,
est une cabane de pêcheur, sur le bord
d'une rivière où l’on voit deux pêcheurs
prés d'une petite barque.
14. La marine aux trois figures.
4) Sur la droite est un groupe de ro-
chers escarpés , au delà desquels le rivage
165 OEUVRE
fuit dans le lointain. La gauche de l'es-
tampe qui représente la mer, offre la vue
de plusieurs bateaux à voiles. Une barque
à un seul mût est arretée vers le devant
de ce côté près d'un quartier de rocher.
Un autre quartier semblable est sur le de-
vant vers la droite, où une femme est de-
bout devant deux paysans dont un est as-
sis à terre. Le chiffre d'Everdingen est
marqué au bas de la gauche.
15. La chaumière presque délabrée.
5) Une chaumière à demi-délabrée sur
un terrain élevé, entouré d'eau. Au de-
vant, à droite, un bâtelier dirige sa na
celle dans laquelle ils est debout et vu par
le dos. Une barque à voiles se voit à
gauche dans le fond. Les lettres AVE
sont marquées sur une pierre qui sort de
l'eau, vers le milieu de l'estampe.
16. La grande église au sommet de la
montagne.
6) Une masse de rochers baignés par
une riviére qui s'étend sur toute la lar-
geur du bas de l'estampe, et d'où sortent
quelques rocs. Ces rochers sont garnis à
D'ALDERT VAN EVERDINGEN.
169
gauche d'arbres et d'arbrisseaux jusqu'à
l'eau. Une grande église paroit au som-
met d'une montagne qui s'élève dans le
fond à droite. Vers le bas de ce côté sont
deux figures dont une assise à terre ; et
plus bas encore, les lettres AVE sont mar-
quées sur un quartier de rocher.
17-20. SUITE DE QUATRE ESTAMPES.
Largeur: 3 pouces, 11 lign. Hauteur : 2 pouces, 7 - 9 lign.
17. Le hameau à la pente d'une montagne.
1) Un hameau situé sur la pente d'une
montagne baignée par un ruisseau que
l'on voit en partie au bas de la gauche de
l'estampe. Sur le devant à droite plusieurs
solives sont dispersées à terre; plus haut,
de ce même côté, on apperçoit un paysan
portant un bâton sur l'épaule. Au dessous
de cette figure les lettres A VE. f. sont gra-
vées dans le terrain.
18. Le rocher.
2) Au milieu de ce morceau s'élève un
grand rocher escarpé et chauve, le long
duquel un’ chemin conduit à une chau-
mière que l'on voit en partie à la gauche
#
170 OEUVRE
de l'estampe. Plus en avant de ce même
côté, un homme ayant un bâton appuyé
contre son épaule, est assis au bord du
chemin. Le côté droit offre la vue d'un
petit lointain, où l'on distingue une chau-
mière isolée sur le bord d'un chemin lon-
geant un petit bois. Au bas de l'estampe,
vers la droite, sont marquées les lettres
AVe.
19. Le hameau au terrain montueux.
3) Un hameau sur un terrain montueux.
On remarque vers la droite une chaumière
au sommet d'une petite colline hérissée
de quartiers de rochers. Au milieu du de-
vant, un homme vu par le dos et parlant
à une femme, tient un bâton de sa main
gauche élevée. Un paysan à cheval se voit
vers le fond. Les lettres À VE sont écrites
au bas de l'estampe, vers la droite.
20. Les tonneaux débarqués.
4) Un village sur le bord d'un canal qui
remplit ie bas de l'estampe , et dans lequel,
vers la gauche, est une nacelle avec deux
hommes qui viennent débarquer quel-
ques tonneaux. Vers le milieu de l'es-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 171
tampe, un voyageur à cheval est suivi
d'un jeune garçon. Les lettres AVE sont
marquées sur une pierre qui sort de l’eau
près d'une petite chaumière.
21-24. SUITE DE QUATRE ESTAMPES.
Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces, 3 lignes.
21. Le treteau de charpentier.
1) Une chaumière entourée d'arbres au
bord d'une rivière que l’on voit en partie
à la droite de l'estampe. Sur le bord op-
posè, dans le lointain, s'élève un grand
rocher escarpé. Vers le devant à droite
un homme vu par le dos et assis à terre
contre deux tonneaux, semble s'entrete-
uir avec un autre qui est dans une na-
celle. Un troisième, près d'un treteau de
charpentier, s'occupe à ranger des solives.
Les lettres À VE sont marquées au bas d'un
devant pierreux vers la gauche.
22, La figure à cheval sur le pont de prerre.
2) On voit au milieu de ce morceau le
toit d'une maison, au sommet d'un petit
rocher baigné par un ruisseau qui se re-
pand sur toute la largeur du devant. Ce
172 OEUVRE
ruisseau vient du milieu de l'estampe , où
il est couvert d'un pont de pierres déla
bré, sur lequel on remarque une chèvre
et trois figures dont une est à cheval. Les
lettres AVE sont tracées sur une pierre
qui est au milieu de l'estampe , au bas de
l'arche du pont.
23. Les deux solives flottant sur l'eau.
3) Un hameau de quelques huttes ché-
üves délabrées etgarnies d'arbres. Le ter-
rain du devant est séparé, par le milieu,
d'une pièce d’eau sur laquelle flottent deux
solives. On voit à gauche un paysan appu-
yé contre la planche d'une haie. A droite,
un homme semble rouler un tronc d'ar-
bre, vis-à-vis d'un autre qui est debout,
tenant un bâton à la main. Au bas de cette
lgure les lettres AVE sont marquées sut
une pierre qui sort de l'eau.
24. Le chévrier.
4) Sur le devant à gauche est une pièce
d'eau dont le bord assez élevé est garni
d'arbrisseaux qui sont très touffus et plus
hauts vers le milieu de l'estampe. On voit
deux cabanes à la gauche, et au delà s'é-
EVERDINGEN. 175
D'ALDERT VAN
lève une montagne. Le devant à droite
est orné de trois chèvres et d'un mouton
qui se reposent sur une colline, au som-
met de laquelle on en apperçoit encore
deux autres, ainsi qu'un chévrier tenant
son bâton sur l'épaule. Le chiffre d'Ever-
dingen est écrit au milieu du bas de l'es-
{ ampe.
25. Le hameau au rocher.
Le milieu de cette estampe est composé
d'une colline, au sommet de laquelle est
une cabane en charpente; trois autres de
pareille construction se succèdent à la
pente de la colline vers la gauche. Devant
celle qui est au bas, un homme, tout près
du bord de la planche, semble travailler
à une haie qui n'est qu ‘à moitié faite. En
avant de cette haie, vers le milieu, se re-
posent deux chèvres. On apperçoit deux
hgures dans un creuxvers le fond à droite
Les lettres AVE sont marquées vers la
gauche au dessous de deux petits ton-
neaUx.
Largeur: 4 pouces, 10 lignes, Hauteur: 3 pouc
} ligne
15" OEUVRE
26 - 29. SUITE DE QUATRE ESTAMPES
Largeur : 4 pouces, 9 lignes. Hauteur: 3 pouces.
2-b Lignes
26. Le gros arbre,
:) Un bois entrecoupé par des rochers.
Âu milieu du devant s'élève un gros ar-
bre dont les racines sont presque décou-
vertes. Un chasseur donnant du cor, et
suivi d'un grand chien arrive de la gauche
en courant. Un autre homme qui court
pareïllement , les deux bras élevés, se voit
dans le fond à droite.
27. Les restes de la haïe.
2) À la droite de ce morceau, sur une
hauteur, est une chaumière devant la-
quelle on voit les restes d'une haie et
un homme debout près d'un palis. Dans
le fond à gauche , on en apperçoit un autre
à cheval , accompagné de deux figures dont
l'une le précéde, l’autre le suit. Le loim-
tain de ce même côté offre la vue d'un
ancien bâätumeni situé au pied d'une mon-
tagne et entouré de verdure. Les lettres
AVE sont marquées au bas de la planche,
vers la droite.
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 175
28. Les trois figures au haut des rochers.
3) Un pays couvert de rochers. Onre-
marque à gauche une chaumière au delà
de laquelle s'élèvent deux arbres. Trois
figures dont une assise à terre. se voient
?
au haut d'un rocher, vers la droite du
fond. Un homme et une femme qui por-
tent chacun un enfant, marchent sur le
devant à droite, vers une colline qui est
surmontée d’un grand arbre touffu. Les
lettres AVE sont marquées au bas de la
planche, vers la droite.
29. La maïson à la tourelle pointue.
4) Au milieu de ce morceau s'élève une
maison à plusieurs étages, surmontée à
l'angle d'une tourelle pointue. Au devant
de cette maison est une plantation d'ar-
bres. Le fond présente deux montagnes
qui fuient dans le lointain à droite. Sur
le devant à gauche un homme debout vu
par le dos, semble parler à un autre qui
est couché à terre, au bas d'un rocher
escarpé dont le sommet est garni d'un
arbre. C'est au bas de ce rocher que l'on
remarque les lettres AVE,
170 OEUVR!E
30-33. SUITE DE QUATRE ESTAMPES.
Largeur: 4 pouces, 9 lignes. Hauteur : 3 pouces, 8-9 lign
30. La chaumière vue par derrière.
1) À la gauche de cette estampe est une
chaumière vue par derrière, à l'angle de
laquelle deux hommes sont en conver-
sation. Sur le devant à droite s'élève un
rocher escarpé que des arbrisseaux cou-
ronnent. Le fond offre la vue d'un ha-
meau situé sur le bord d'un canal et ri-
chement garni d'arbres. Les lettres AVE
sont marquées au bas de la gauche, dans
le coin.
31. Le rocher immense. Prèce de nuit.
2) Pièce de nuit, représentant un rocher
immense, baigné par une rivière qui rem-
plit tout le devant de la planche. On y
distingue, à gauche, un bàteau avec quel-
ques figures qui semblent le décharger.
Une petite maison se fait remarquer de ce
même côté à mi-hauteur du rocher, ainsi
qu'un chemin serpeniant vers le sornmet,
au dessus duquel une vive lumière paroit
indiquer le soleil levant. La rivière se pro-
longe dans le fond à droite. Ce morceau
D'ALDERT VAN EVERDINGEN.
est fort chargé de manière noire, ajoutée
à la planche par le moyen du berceau *):
32. Les deux nacelles qui s'approchent.
3) Un hameau garni de plusieurs arbres
sur le bord élevé d'une large riviére qui
vient du milieu du fond , et s'étend jusqu'au
devant de la droite de l'estampe. Au bas
de la cabane la plus avancée un homme
parle, le bras élevé, à deux pècheurs qui
de leurs nacelles s’'approchent l'un de l’au-
tre. Dans le fond à droite , au bord opposé
de larivière, s'élève une montagne escar-
pée et surmontée de fabriques, au pied
de laquelle on voit quelques autres mai-
sons et une grande plantation renfermée
par une haie.
33. La rivière serpentante.:
4) Le côté droit de ce morceau offre la
vue d'une rivière qui serpente du fond
jusqu'au bas de l'estampe. Une terrasse
garnie de quelques arbres qui s'élève sur
le devant à gauche, ferme de ce côté une
# Fer dentelé dont on se sert pour apprèter les planches
destinees à la gravure en manière noire,
II. Vol. M
170 OEUVRE
1
partie de son bord dont la continuation
réparoit et s'exprime dans le fond par deux
langues de terre. Le bord opposé de l'eau
est très élevé, et animé par deux figures
assises et quelques moutons. Vers le bas
de l'estampe , de ce mème côté, un homme
dans un petit bâteau, à l'air de sonder la
rivière près de quelques écueils qui sor-
tent de l’eau. Les lettres AVE se voient
tout au milieu du bas de l'estampe.
34-39. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeur : D pouces. Hauteur : 3 pouces, 2-3 lignes.
34. Le rocher sortant de l'eau.
1) Pays montueux d'une vaste étendue,
traversé par une rivière qui coule du mi-
lieu du fond vers la gauche du devant, où
un rocher sort de l'eau. On apperçoit à
droite, sur le devant qui est un amas de
petits rocs, un homme élevant le bras
droit, et un peu plus loin, un autre por-
tant un bâton sur l'épaule. L'un et l'autre
ne sont vüs qu'à mi-corps. Les letires A
VE sont tracées sur un roc au bas de la
droite.
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 179
35. Les trois chèvres au bord de l'eau.
2) Un hameau dans un pays couvert de
rochers entremélés de plusieurs parties
d'arbres. Ces rochers forment à droite le
bord d'un ruisseau qui s'étend sur toute
la largeur du bas de l'estampe. Sur celui
de la gauche on remarque un homme vu
par le dos, près de trois chèvres. Les let-
tres AVE sont tracées vers le bas de la
droite, sur une pierre qui sort de l'eau.
36. Les chaumières sur le bord d'un
lorrent.
3) Pays couvert de rochers, entre les-
quels un torrent qui prend son cours du
milieu du fond, fait une cascade vers le
devant où 1l se jette sur une espèce de
digue délabrée. On voit à gauche deux
chaumières dont l'une ouvre un passage
à l'eau. De ce même côté, tout près du
bord de la planche, sont debout deux pay.
sans qui tiennent chacun un bâton à la
main. À droite, sur la pente d'une colline,
se reposent quatre chèvres. Les lettres A
VE sont marquées au bas de l'estampe,
vers la gauche.
NT 2
100 OEUVRE
37. Les deux pins près des chaumières.
4) Une rivière coulant en largeur au bas
de l’estampe, le long d'une chaine de ro-
chers qui, à droite, sont escarpés et garnis
d'arbres. On voit presqu'au milieu de la
planche deux chaumières, près desquel-
les s'élèvent deux pins. À gauche, au bord
de l'eau, un homme est à califourchon sur
un tronc d'arbre, età quelque distance de
lui on apperçoit deux autres figures près
d'une nacelle retirée au bord. Le nom
D'EVERDINGEN est écrit à droite, au pan
d'un des rochers.
38. La chaumière délabrée.
5) Sur la droite de ce morceau est une
chaumière fort délabrée, dont le toit est
surmonté d'un arbre planté au delà. Le ter-
rain devant cette chaumière est raboteux.
et plusieurs troncs d'arbres y sont éten-
dus presqu'au milieu de l'estampe. On ap-
perçoit une chèvre au sommet d'une butt
près du coin de la chaumière, et sur le de-
vani à gauche, une figure prèsde queiques
quartiers de rochers. Le fond à gauche
offre la vue d'une large rivière dont le
bord au delà est richement garni d'arbres
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 181
iouffus, par dessus lesquels s'élève un clo-
cher pointu. Presqu'au milieu de l'estampe
on voit une barque à voiles phiées. Les let-
tres AVE sont tracées de biais sur une
pierre au bas de la gauche.
L'homme à l'ouverture de la hare dé-
labrée.
6) Quelques chaumières au sommet
d'une colline douce qui occupe le côté
gauche de l'estampe, et dont le bas est
entouré d'une haie très délabrée. A la
pente de cette colline, hors de la haie,
est un groupe de trois chèvres qui se re-
posent, et un peu plus en avant , se voient
quatre cochons. Sur la gauche, à l'ouver-
ture de la haie, marche un paysan ayant
un manteau court sur l'èpaule gauche.
Les lettres AVE sont marquées au bas
de la gauche, sur une petite pierre.
40 = 51. SUITE DE DOUZE ESTAMPES.
Largeur : 5 pouces, 1-3 lign. Hauteur: 3 pouces, 5-6 lign.
40. Le rocher sortant du milieu de la
rivière.
1) Une large rivière coulant du fond de
102 OEUVRE
la gauche jusqu au devant de la droite, où
elle s'étend sur deux tiers de la planche.
Elle baigne un rocher garni d'arbres et
d'arbrisseaux, qui s'élève au devant de la
gauche, et au sommei duquel on apperçoit
un homme vu par le dos. Au bord opposé
sont deux montagnes ornées à leurs pieds
de verdure et de quelques petites maisons.
Un rocher très haut et très escarpé sort
du milieu de la rivière entre deux autres
petits écueils. On voit quatre figures dans
un bâteau vers la droite; deux autres sont
debout sur un des bancs de sable que l'on
distingue vers le milieu du devant. Les
lettres AVE sont marquées au coin à la
gauche du bas.
41. Les trois huttes au sommet du
rocher.
2) Un rocher escarpé, richement garni
d'arbrisseaux et surmonté de trois huttes.
À l'ouverture de celle du milieu, un pay-
san est assis àterre, Une femme ayant ses
mains dans ses pôches est debout devant
Jui, vers la gauche de l'estampe. Les let-
tres A.VE sont iraceces sur une pierre,
tout au bas du milieu de la planche,
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 183
42. Les deux figures au bas du rocher
Porntu.
3) Une rivière qui s'étend sur toute la
largeur du bas de l'estampe, et dont la
vue se perd dans le lointain à droite. Elle
baigne à gauche un rocher chauve , pointu
ettrès escarpé, au bas duquel deux figures
sont assises. Deux bâteaux à voiles calées,
arretés près du bord se voient vers le mi-
lieu du fond, ‘entre le rocher pointu et
quelques écueils qui sortent de l'eau sur
le devant de la droite. Les lettres AVE
sont marquées sur un roc au bas du côté
gauche.
43. Le troupeau de cochons.
4) Rue de village qui se tire du devant
de la droite vers le fond à gauche. On voit
au milieu une église dont le clocher pointu
est presque caché par le feuillage des ar-
bres qui s'élèvent de la.droite. Vers le de-
vant, presqu'au milieu de l'estampe, est
un troupeau de six à sept cochons. Un
de ces animaux que le porcher menace de
son fouet, est sur le devant à gauche, près
d'un homme env eloppé dans son manteau.
Les lettres A V E sont dans une mare d’eau,
104 OEUVRE
au dessous de la figure d'un paysan qui
A | ER PME:
passe près d'une maison. à droite.
44. La rivière au bas du grand
roc/ier.
5) Une rivière qui s'étend sur toute la
largeur du bas de l'estampe. Elle coule au
I
milieu, et dont la pente fuit dans le loin-
pied d'un rocher immense qui occupe k
tain à droite. Ce rocher est orné à son
sommet de quelques fabriques, et percé
à sami-hauteur. On voit sur la côte, vers
la gauche, plusieurs chèvres au pâturage,
et quelques figures près de deux nacelles,
au bord de l'eau , vers le milieu. A droite,
deux maisons et un moulin à eau sont si-
tués sur le bord de larivière, au delà des
arbres qui le garnissent de ce côté. Les
lettres AVE sont marquées à la gauche,
tout près de l'eau.
45. Le petit pont couvert.
6) Un ruisseau coulant du fond de la
droite vers le devant où 1 occupe toute
la largeur de la planche. Son bord à gauche
est élevé et couvert de verdure abon-
dante. Il forme, presqu'au milieu deles-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 185
tampe, un angle saillant près duquel une
nacelle vuide est attachée. En cet endroit
du bord un escalier composé de pièces de
bois conduit à l'eau. Vers le lointain à
droite on apperçoit un petit pont couvert
en forme de corridor, qui communique
avec le bord opposé que l'on ne voit qu'en
partie à la droite de l'estampe, et quiest
surmonté d'une tour ronde. Les lettres
AVE sont marquées sur une pierre qui
sort de l'eau près de la nacelle.
46. Les deux hommes sur la terrasse
élevée.
7) Le devant de cette estampe est for-
mé par une terrasse élevée qui s'étend de-
puis le côté gauche jusques sur deux tiers
de la planche. Elle est raboteuse et cou-
verte de buissons et de quelques arbres
parmi lesquels se fait particulièrement re-
marquer un pin. Vers l'extrémité de cette
terrasse, au milieu de l'estampe, deux
hommes vus par le dos sont debout. Un
animal qui ressemble à un mouton, est
aux pieds du plus élevé. A droite , le loin-
tain offre la vue d'un petit village riche-
ment garni d'arbres, et situé au pied d'une
186 OEUVRE
grande montagne qui fait partie de plu
sieurs autres qui fuient au milieu. La
marque À VE se trouve au milieu du bas
de l'estampe.
47. Marine à travers le rocher percé.
8) Un rocher percé, formant une voüte
s | !
à travers laquelle se présente la mer avec
deux vaisseaux allant à voile. On voit une
figure vers le devant de la gauche ; deux
autres se font remarquer plus loin, sur
une espèce de jettée, presqu'au milieu de
l'estampe. Au bord de la mer, dans le loin-
tain, paroïit un petit château sur un ro-
cher qui s'élève au pied d'une grande mon-
tagne. Les lettres AVE sont marquées au
milieu du bas de l'estampe.
48. Les deux hommes à la porte.
9) Un hameau qui occupe la partie
gauche de l'estampe. À la porte de la
chaumière qui est la plus avancée, se
voient deux hommes dont un est assis à
terre. Le côté droit offre un lointain de
plusieurs plans. Au delà d'une colline à
pente douce, s'élève un groupe dé quel-
ques pins tout près du bord droit de l'es-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 187
tampe. Au bas de ce même côte les let- :
tres AVE sont marquées dans le coin.
49. Le charpentier de village.
10) On voit sur la gauche de cette es-
tampe deux chaumières placées à quelque
distance l'une devant l’autre, et situées à
la mi-hauteur d'une montagne ; une troi-
sième, plus éloignée, et presqu'au milieu
de la planche, se trouve au sommet. Un
ruisseau qui du milieu tombe en cascade,
se brise contre des rocs, en formant des
grands flots d'écume qui remplissent tout
le bas de la droite. Sur un des rocs se
irouvent les lettres AVE. A la gauche du
devant un homme vu par le dos tient de
ses deux mains le cordeau dont les char-
pentiers ont coutume de se servir. Trois
solives sont dispersées à ses pieds. Un peu
plus loin une femme est assise à terre.
50. Le cavalier sur le petit pont.
11) Un pays couvert de rochers dontles
uns sont chauves, les autres garnis d'ar-
bres. Ilest divisé par un ruisseau serpen-
tant Jusqu'au devant, et traversé, vers le
fond , par un petit pont de bois, sur le-
188 OEUVRE
quel on voit un homme à cheval allant
vers la droite. Sur le devant à gauche deux
hommes debout s'entretiennent avec un
troisième qui est assis sur un tronc d'ar-
bre abbatu. Plus bas, deux autres troncs
sont étendus moitié sur terre, moitié dans
l'eau. Tout près d'eux le chiffre d'Ever-
dingen est tracé en petites lettres sur une
planche; mais on le voit une seconde
fois, en plus grands caractères, sur une
pierre qui sort de l’eau, vers la droite
au bas de la planche.
51. La chèvre sur le petit pont.
12) Toute la moitié droite de ce mor-
ceau est occupée par un rocher escarpé,
vers le haut duquel un homme enveloppé
d'un manteau et assis paroît bre dans un
livre. Un petit pont de bois, au milieu
duquel on voit une chèvre à la suite d'un
homme qui porte une hotte sur le dos,
communique avec un autre rocher qui est
à la gauche de l'estampe. Entre ces deux ro-
chers coule un torrent qui s'étend jusqu'au
bas. Le nom A. VAN EVERDINGEN est
écrit contre le rocher de la droite, près
de l'homme assis.
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 169
5. SUITE DE QU ATRE ESTAMPES.
Largeur: 5 pouces. Hauteur: 3 pouces, 7-9 lignes.
52, La nacelle retirée au bord.
1) Le bord rocailleux d'une rivière que
l'on ne voit qu'en partie vers le bas de la
droite. Sur ce bord, à la gauche de l'es-
tampe, deux Rte qui causent ensem-
ble, sont assis à terre près d'une nacelle
retirée de l’eau, et au milieu dela planche
se voient trois à quatre chèvres qui se re-
posent. Au haut du bord, vers le fond , on
opperçoit trois figures HG entre deux
baraques. Le nom d'EVERDINGEN est écrit
sur une pierre, au coin du bas, à gauche.
53. Le petit pont de bors.
2) À la droite de ce morceau un homme
marche sur un petit pont aboutissant à un
rocher qui Ape tout le côté gauche de
l'estampe, et qui est surmonté de deux
chaumières dont on ne voit cependant que
les toits. Devant une de ces chaumières.
tout au milieu de la planche, s'élève un
bouquet de deux arbres. Sur le devant, un
peu vers la gauche, deux paysans sont as-
sis àterre, que près de l'autre. La droite
160 OEUVRE
offre la vue d'un lointain qui représente
une haute montagne , couverte de bois et
baignée par une rivière. Les lettres AVE
sont marquées sur une partie ombrée du
rocher, vers le bas de la gauche.
54. Les deux hommes de condition.
3) Vers la droite, sur le second plan.
deux hommes de condition, couverts de
chapeaux ronds et vêtus de manteaux,
sont assis l’un près de l'autre au bas d'un
rocher escarpé et pointu. Ce rocher est
contigu à un autre moins élevé qui fuit
vers le fond de la gauche, et au haut duquel
on apperçoit quelques chère es. Le devant
de ce côté est composé de deux petites col-
lines très ombrées, dont l'une est garnie
d'un arbre. Les mots EVERDINGEN FE
sont écrits sur un roc, entre les deux fi-
gures et le bord droit de l’estampe.
755. L'inscription.
4) Un chemin assez large entre deux
rangs de rochers escarpés, surmontés de
différens arbres. Sur le devant à gauche,
un homme tenant son chapeau de 1 main
gauche montre ayec le bâton qu'il tent
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 1OE
de la droite , le nom d'ALLART VAN EVER-
DINGEN tracé sur un quartier de rocher,
et semble le recommander à l'attention
de deux autres hommes qui sont près du
bord de la planche, et presque vüs par
le dos.
56. Les deux solives sur l’eau.
Une rivière coulant du milieu du fond
vers la droite, où elle se replie pour con-
ünuer son cours jusqu'au devant qu'il rem-
plit dans toute sa largeur. Son bord à
gauche est couvert de rochers de diffé-
rentes formes, au pied desquels on. voit
un homme debout tenant un long bâton,
devant un autre qui est assis à terre. La
rivière est traversée, vers le fond, par un
petit pont de bois, sur lequel un homme
se dirige vers une chaumière située à la
droite. De ce même côté deux solives
flottent sur l'eau. Les lettres AVE sont
marquées sur une pierre, au bas de la
gauche.
Largeur : 5 pouces, 1 ligne, Hauteur: 3 pouces, 4 lign,
OEUVRE
57 -64. SUITE DE HUIT ESTAMPES.
r f 1° TT ss
Largeur : y) pouces, 4 Len. Hauteur: 2 pouces, II lignes,
57. Le chariot au défilé.
1) Entre des rochers qui remplissent
toute l’estampe , un chemin serpente vers
le milieu du fond, où l'on voit un chariot
à deux roues, attelé d'un seul cheval su:
lequel un homme est monte. Plus en avant
tout au milieu de l'estampe, marche un
homme portant un paquet sur le dos. On
voit quelques maisons au sommet des ro-
chers qui occupent le côté gauche. Le
chiffre À V E est marqué au bas de ce côte,
dans le coin.
58. Les deux barques dans la large TiplÈTe.
2) Une large rivière au pied d'un grand
rocher qui occupe la moitié gauche de
l'estampe, et dont le sommet est garni de
quelques maisons. Au bas de ce rocher,
tout près du bord de la planche, sont deux
hommes dans une nacelle. Deux autres
dont un est assis, se voient sur ie bord de
l'eau. Deux barques à voiles sont arrètées
vers le devant à droite. Les lettres AVE
sont gravées très en petit sur une pierre
»
D'ALDERT VAN EVERDINGEN,. 193
qui sort de l’eau, tout au milieu de l'es-
tampe.
59. Les pins au défilé.
3) Au devant de ce morceau est une
colline , à la mi-hauteur de laquelle sont
deux paysans assis à terre. Au delà s'élève
un grand rocher escarpé, surmonté de
quelques fabriques. Le défilé entre ce ro-
cher et la colline est garni de plusieurs
pins. Les lettres AVE sont tracées vers le
milieu du bas.
Go. Les deux nacelles vurdes.
4) Un hameau sur le bord d'une large
rivière dont la vue se perd'dans le loin-
tain à droite, et qui, au devant, remplit
tout le bas de l'estampe. À gauche sont
deux nacelles vuides, et sur le bord se
voient deux hommes dont l’un fait rouler
un tonneau. Les lettres AVE sont tracées
au milieu de l'estampe , sur une pierre au
bord de l'eau.
61. La nacelle dans les Joncs.
5) Un village orné de beaucoup d'ar
bres. Sur le devant à droite est une pièce
d'eau. On y voit un homme dans une na-
II, Vor. N
|
|
(O4 OEUVRE
celle cachée en partie par les jones. Au
bord de l'eau un paysan debouts'entretient
avec un autre qui est assis à terre devant
hu. Vers le fond marche un homme vu
par le dos et couvert d'un manteau court.
Les lettres AVE sont marquées au bas de
l'estampe , au dessous de la nacelle.
G2. Le roc pointu au bord de l'eau.
6) La droite de ce morceau offre la vue
d'une large rivière qui va se perdre dans
le lointain. À gauche, sur son bord, sont
deux chaumières isolées. Plus près de l'eau,
presqu'au milieu de l'estampe, s'élève un
roc pointu, et dans la même direction,
vers la droite de l'estampe, est une na-
celle moitié dans l’eau, moitié tirée au
bord, au delà de laquelle se voient deux
figures sur une langue de terre. Dans le
fond à droite est un rocher immense bai-
gné par la rivière. Il est percé au bas
d'une ouverture qui offre un passage à
l'eau. Les lettres AVE sont marquées sur
eur p. Ai L 4 L 1 ‘e \ ERNEST (A
utiée, au Das de 1estampe, vers la
7) 4 ,
635. Les dessinateurs.
.7) Sur la droite de ce morceau , au som
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 195
met d'une colline, un homme enveloppé
d'un manteau, et la canne à la main , passe
derrière deux artistes qui sont assis à terre
l'un près de l'autre, et dont celui qui est
le plus avancé, semble dessiner la vue
d'un pays montueux d'une vaste étendue
qui se présente dans le fond, à la gauche
de l'estampe. On voit les lettres AVE à
droite , sur une grosse pierre.
64. Le moulin à eau au pied d'une mon-
lagne.
8) Une montagne qui s'étend sur toute
la largeur de la planche. Un défilé qui
est presqu'au milieu, conduit en descen-
dant à un moulin à eau, dont la roue est
mise en mouvement par un ruisseau qui
avance jusqu'au bas de l'estampe. On voit
à gauche , sur le bord de ce ruisseau, deux
hommes dont un est à cheval. Une troi-
sième figure est assise au coin du moulin.
La partie droite de la montagne est entiè-
rement couverte d'arbres touffus, et son
sommet est surmonté de quelques mai-
sons. Ce morceau ne porte pis la marque
1
d'Eve rdingen.
106 OEUVRE
65 - 72. SUITE DE HUIT ESTAMPES
Largeur : 5 pouces, à lignes Hauteur : 3 pouces, 6 lignes
65. Les tonneaux et les planches au bord
de l'eau.
1) Une large rivière qui, prenant son
cours du milieu du fond, s'étend sur toute
la largeur du bas de l'estampe. On y voit
vers la droite deux pêcheurs dans une na:
celle. Au delà de cette rivière, presqu'au
milieu de l'estampe, s'élève une grande
église. Le reste dela rive, vers la droite,
est orné d'une plantation d'arbres. Le bord
en deçà, à la gauche de l'estampe, est ri-
chement couvert d'arbres touflus qui vien-
nent à la suite d'une petite maison, de-
vant laquelle trois tonneaux et plusieurs
planches sont rangées au bord de l'eau.
Les lettres AVE sont marquées au coin
bas de ce même côté.
66. La nacelle sous le rocher percé.
2) On voit au milieu de ce morceau une
nacelle avec trois hommes, passant sous la
voûte d’un rocher qui s'étend sur toute la
largeur de la planche. Le haut de ce ro-
cher est couvert d'arbres et d'arbrisseaux
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 197
de différentes espèces, entre lesquels le
toit d'une hutte se montre à gauche. La
marque AVE se voit au bas de la droite.
sur une pierre sortant de l'eau.
67. Les deux hommes à cheval le long des
rochers.
3) On voit à la droite de ce morceau
deux hommes à cheval, sur un chemin
bordé à droite de rochers qui s'étendent
sur plus de la moitié de l'estampe, en se ti-
rant vers le fond. Un‘ homme ayant un bà-
ton sur l'épaule, marche dans ce même
chemin, au milieu de la planche, et un
autre est assis tout à la droite. La gauche
de ce chemin présente une pente escar-
pée, au bas de laquelle un torrent se jette
sur plusieurs rocs jusqu'au milieu du de-
vant. Le lointain est une ville. Le nom
d'Everdingen se trouve écrit, en toutes let-
tres, sur un rocher à la mi-hauteur de
l'estampe, près de son bord à droite.
68. Les pins dans l'eau.
4) Une pièce d’eau qui remplit tout le
bas de l’estampe , en se tirant vers le fond
de la droite. De ce côté, son bord est très
190 OEUVRE
mince et garni de quatre pins plantés deux
à deux tout près de l'eau où ils se mirent.
Ce bord va en montant vers le devant à
gauche, où s'élève un gros arbre dont la
couronne dépasse le haut de la planche. A
quelque distance de cet arbre, un homme
portant un baton sur l'épaule marche vers
la droite. Le fond du côté gauche laisse
apperçevoir les toits de quelques maisons
et la partie supérieure d'une haïe qui ren-
ferme une plantation d'arbres. Les lettres
AVE. sont marquées sur une grosse ra-
cine de l'arbre du devant à gauche.
69. Le paysan à cheval.
5) Au milieu de l'estampe est un rocher
surmonté d'une cabane, et orné, vers la
gauche, de deux arbres, sous lesquels on
apperçoit deux figures. Un chemin com-
mençant du milieu du bas conduit dans
le fond à gauche, où l’on remarque quel-
ques chaumières, vers lesquelles s'avance
un paysan à cheval accompagné d'un autre
à pied. Un peu plus en avant une femme
se dirige vers la droite. De ce mème côté,
tout en avant, les lettres AVE sont mar-
quées sur un quartier de rocher
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 199
70. Les trois voyageurs au pied du grand
rocher.
6) Sur le devant à gauche trois voya-
geurs, dont un est assis, s'entretiennent
au pied d'un grand rocher escarpé, au
sommet duquel on remarque quelques
chèvres. Une montagne surmontée de fa-
briques sélève dans le fond, vers le milieu
de la planche. Plus loin encore, mais à la
droite, est un village. Les lettres AVE
sont tracées sur une des deux pierres qui
sont sur le devant à droite, et au delà des
quelles on voit deux figures qui marchent
de compagnie.
71. Les deux paysans sur la colline.
7) Un groupe de plusieurs collines dont
la plus avancée est surmontée à gauche
d'un arbre, au pied duquel sont couchés
deux troncs abbatus. À quelque distance
se reposent deux paysans dont l'un est
assis, l'autre couché sur le ventre. On
distingue deux autres figures dans un che-
min qui , longeant les collines, tournoye
vers le fond. Un lointain qui est au bas
de la droite, offre la vue d'un village
sarni d'arbres. Le chiffre AVE est mar-
200 OEUVRE
qué tout au bas de ce côté, sur une pe-
tite pierre.
72. Le porte-farx.
8) Vers le devant de la droite marchent
trois hommes suivis d'un porte-faix dont
le dos est chargé d'un grand.paquet. Ces
figures dirigent leurs pas vers un village
qui remplit toute la largeur du fond, et
qui est richement-garmi d'arbres. Un ro
cher ressemblant à un bout d'une carrière
forme le devant à gauche. Les lettres A
VE sont légérement tracées au bas de la
droite.
79. Le chariot.
Sur une petite hauteur qui est à la
gauche de l'estampe, sont deux maisons,
le long desquelles un chemin descend en
droiture vers le devant. On y remarque
un homme à côté d'une femme qui tient
un chapeau rond devant elle. Une autre
femme se voit plus haut, près du coin de
la première maison. Presqu'au milieu de
l'esiampe, deux grands arbres accouplés
s'élèvent de la pente du terrain. Un cha-
riot attelé de deux cheveux que l'on voit
a! e . . .
à droite, se dirige vers le fond, au mi-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 2o1
lieu duquel on apperçoit en partie le toit
d'une maison cachée par une plantation
qui s'étend sur tout le côté droit. Les lettres
AVE sont marquées au bas de la gauche.
Largeur: 5 pouces, 4 lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign
74. Le rocher porntu.
La gauche de ce morceau est occupée
par un rocher chauve dont la pointe prin-
cipale s'éléve obliquement au milieu de la
planche. Sur le terrain iaférieur plusieurs
quartiers de rochers sont dispersés, sa-
voir un sur le devant à gauche, deux à
droite, etun versle milieu. Le fond offre
la vue d'un autre rocher, au sommet du-
quel sont deux chaumières entourées d'ar-
bres. La vallée entre ces deux rochers est
remplie par une plantation, dans laquelle
on remarque un pin qui s'élève à droite
près du bord de la planche. De ce même
côté, sur le devant, les lettres AVE sont
marquées sur un dés quartiers de rocher.
Largeur : 5 pouces, 4lign. Hauteur: 3 pouces, 10 lign
79. La femme regardant la nacelle.
Vérs la droite de cette estampe est
une petite maison, le iong de laquelle
02 OEUVRE
SAT GR. SE a 1b: AN CT
coule un ruisseau tombant en cascade
d'une
x de Lo 2 +2 ]
2SDEGE aigue COTHDOSE e Ge S0-
1 Le 1
€
lives. De l’autre côté de cette maison.
presqu'au milieu de l'estampe , une femme
debout sur un avancé en charpente, au
bord d'une rivière assez large, dirige ses
regards à gauche vers deux hommes qui
sont dans une nacelle. Du même côté.
mais-sur le bord en decà, deux hommes
vus par le dos sont assis près d'une grande
pièce de bois. Tout le bord opposé est
garni de différens arbres, ainsi qu'une
chaumière qui est à droite vers le fond.
Le nom A. V. EVERDINGEN est écrit au bas
de la gauche.
ri
Largeur: à pouce 6 lign. Hauteur: 3 uces, D lis
Large : J pouces, IST auteur: 9 pt es, JU lig
76. La chaumière affaissée.
Vers la droite un arbre s'élève d'une pe-
üte colline que longe un chemin tour-
noyant vers le fond, en passant devant
deux chaumières qui sont à la gauche de
l'estampe, et dont une s'est affaissée. On
voit vers ie devant, presqu'au mieu,
trois hommes dans le chemin. L'un s'é-
loigne , les deux autres, accompagnés d'un
. : A + . °° 7 .
chien. s'avancent. Le fond offre un bois
D ALDERT VAN EVERDINGEN. 203
qui s'étend sur toute la largeur de la
planche. Les lettres AVE sont marquées
vers la droite du bas.
Largeur : 5 pouces, 6 lign. Hauteur: 3 pouces, 5 lign,
77. La roue sous Le toit mobile.
Un hameau, où l'on remarque vers le
milieu un toit carré, propre à couvrir un
grand tas de bled ou de foin. Il est tra-
versé aux quatre coins par des palis, le
long desquels on peut le monter ou le
faire descendre. On distingue une roue
de chariot dans l'ombre que sa voûte oc-
casionne. Par une haie garnie d'une pe-
te porte de bois, ce toit communique à
une chaumière que l'on voit en partie
toute à la droite de l'estampe. Sur le de-
vant à gauche marche un homme vu par
le dos, chargé d'un paquet, et portant un
panier au bras. Il dirige ses pas vers le
fond, où marche un autre homme por-
tant un bâton sur l'épaule. Le nom A. v.
EVERDINGEN est écrit au bas de la droite.
Largeur : 5 pouces, 6lign. Hauteur: 3 pouces, 6 lign.
70. Le moulin sous la chûte d'eau.
Un hameau garni de beaucoup d'arbres
OEUVRE
204.
situé sur la rive d'un ruisseau qui, cou
lant du fond de la gauche vers le devant
de la droite, forme une chüte dans toute
sa largeur, au dessus de la roue d'un mou-
lin placé au milieu de l'estampe. Sur le
devant à gauche , un meunier portant un
sac de farine passe devant deux hommes
qui sont assis à terre, contre une butte
où les lettres AVE sont marquées.
Largeur: 5 pouces, 8lign. Hauteur: 3 pouces, 7 lign
79. La branche d'arbre.
Une rivière coulant du fond de la gauche
jusqu'au devant de la droite, où elle s'e-
tend sur la moitié de la planche. Le devant,
dans toute sa largeur, est garni de plu-
sieurs grosses pierres détachées d'un ro-
cher qui occupe la gauche, et qui est cou-
vert d'arbres. Une grande branche sépa-
rée d'un de ces arbres, et dont l'extrêmité
se plonge dans l'eau, se remarque au mi-
lieu de l'estampe. On voit deux chèvres
sur la droite. Le bord opposé de la rivière
offre, dans le lointain, une riche planta-
tion, au dessus de laquelle s'élève un grand
édifice orné d'une tour carrée.
Largeur : 5 pouces, glign. Hauteur: 3 pouces, 7 lign
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 205
80. Le paysan suivi de son chien.
La partie gauche de ce morceau pré-
sente une colline dont le sommet est garni
de différens arbres et arbrisseaux. Dans un
chemin qui longe cette colline, en se ti-
rant vers la droite du fond, on voit un
paysan suivi de son chien, passant devant
deux hommes assis au milieu de l'estampe.
Le lointain qui est d'une grande étendue,
offre à droite la vue de quelques villages
situés sur le bord d'une rivière , au pied
d'une chaïne de montagnes. Les lettres A V
E sont marquées vers le bas de la droite.
Largeur : 5 pouces, 11 lign. Hauteur: 3 pouces, 9 lign.
81. La forét.
Une forêt très épaisse , où l’on remarque
particulièrement deux grands arbres aux
deux côtés d'une butte de terre qui occupe
le milieu de l’estampe. L'un de ces arbres,
au delà de la butte, s'élève tout droit, l'autre
qui paroît déséché, se penche vers la droite.
On apperçoit dans le fond à droite un
homme chargé d'un fagot , marchant à côté
d'un autre qui est à cheval. Le nom d'EVER-
DINGEN est écrit au bas de la gauche.
Largeur: 5 pouces, 6 lign. Hauteur : 4pouees, 2 lign
206 OEUVRE
82-67. SUITE DE SIX ESTAMPES.
Largeui 10 pouces, g-10 lignes. Hauteur : 4 pouces,
5-6 lignes.
82. La large rivière.
1) Ce morceau représente une large ri-
vière baignant le pied d'une haute mon:
tagne qui s'élève dans le milieu du loin-
tain. On voit à droite, sur son bord en
deçà, une petite maison, près de laquelle
s'élèvent deux arbres plantés en dehors
d'une haie. Une autre chaumière, entourée
de plusieurs grands arbres et d'une haie
vive est placée à la gauche de l’estampe.
Près de cette haie marchent de compa
gnie deux hommes dont l'un porte un bà-
ton sur l'épaule. Les lettres A VE sont mar-
quées tout au bas de ce même côté.
33. La grange à toit mourant.
2) Vue d'un village. On y remarque
particulièrement une- chaumière placée
presqu'au milieu de l'estampe. Devantelle
est une grange à toit mouvant, et sur la
droite on apperçoit une autre maison om-
bragée par un grand arbre. Vers le de-
vant de ce même côté marchent deux pay-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 5:
207
sans vus presque par le dos. Sur celui du
côté opposé est une butte garnie d'un bou-
et d'arbres. Le fond présente deux mai-
sons placées en largeur. On remarque qua-
«
tre troncs d'arbres abbatus sur le terrain
raboteux qui forme le devant de l'estampe.
Le chiffre AVE se trouve au coin bas. à
droite.
84. Le clocher.
5) On voit presqu'au milieu de ce mor-
ceau une église dont le bas est caché par
une plantation d'arbres touffus ; elle est or-
née, à gauche, d'un clocher dont la pointe
se termine en flèche. Le fond au delà offre
la vue d'une grande montagne. Le terrain
ouvert du devant est divisé par un chemin
sur lequel marchent deux hommes dont
l'un porte un paquet sur le dos, l’autre un
bâton sur l'épaule. Un troisième se repose
vers la droite sur une pente bordée de
buissons, d'où s'élèvent deux arbres. Les
lettres AVE sont marquées au bas de la
droite.
09. Les deux chartots.
4) Vue de trois montagnes qui s'élèvent
en amplhitheâtre. Celle de la gauche qui
est la pl 15 avancée . estornee à son som
200 OEUVRE
met d'un petit village, et garnie à son pied
d'une plantation d'arbres. La seconde, à
droite, n’est vue qu'en partie. La troisième
qui est la plus éloignée et dont la gran-
deur est immense, regne sur toute la lar-
geur de la planche. Le devant de ce mor-
ceau ést animé par deux chariots attelés
chacun d'un seul cheval, et suivis de leurs
charretiers. Derrière celui qui se trouve
vers le milieu, marche un homme qui
porte un paquet sur le dos. Les lettres
AVE sont marquées au bas de la droite
86. Le paysage aux trois hommes chargés.
5) Vers la droite de ce morceau deux
hommes à la suite l'un de l'autre, et por-
tant chacun un paquet sur le dos, mar-
chent à la rencontre d'un troisième qui est
chargé de la même manière, sur un che-
min conduisant en droiture vers le fond
où l'on apperçoit quelques maisons situées
dans un creux. Sur le devant à gauche un
paysan s'avance vers le spectateur.
87. Le berger.
/
6) Le devant de ce morceau est un ter-
rain raboteux et élevé, qui remplit toute
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 209
la largeur de la planche, et qui est le ri-
vage d'un ruisseau qu'on voit en partie à
la droite. On apperçoit sur ce terrain un
berger faisant marcher un mouton vers
la gauche. Au delà de l'eau se présenteun
hameau entouré d'arbres et de buissons
touffus. Le troisième plan de ce paysage
est terminé à gauche par deux montagnes
douces qui fuient dans le milieu du loin-
tain. Les letires AVE sont marquées à
gauche, vers le milieu du bord de la
planche, au dessous d'une figure vue à
mi-COrps.
88. La nacelle.
Un village garnt de beaucoup d'arbres,
et traversé par une petite rivière qui, ve-
nant du fond de la gauche, se tire vers le
devant de la droite, où elle s'étend jusqu’au
bas de la planche. Sur le devant à gauche
sont deux tonneaux près d'une chaumière,
et un peu plus loin, deux cochons. Au
milieu de l'estampe une nacelle vue dans
toute sa longueur est attachée au bord de
l'eau. Au delà, et dans la méme direction,
on apperçoit en partie une barque con:
duite par un homme.
Largeur : 6 pouces. Hauteur: 3 pouces, 9 lignes
[e)
II, Vol. O
210 OLUVRE
09. La forét éparsse.
Une forêt très épaisse, dans laquelle on
remarque un gros arbre dont les racines
découvertes sortent d'une masse de terre
qui occupe la droite de l'estampe. On voit
à gauche un chemin qui conduit du fond
sombre de la forêt jusqu'au milieu du
devant, où un paysan chargé d'un fagot
marche à côté d'un homme suivi d'une
femme, et portant un grand paquet sw
le dos. Les lettres AVE sont marquées
vers le milieu du bas de l'estampe.
Largeur: 6 pouces. Hauteur : 3 pouces, 9 lignes.
90-93. SUITE DE QUATRE ESTAMPES
Largeur : 6 pouces. Hauteur : 4 pouces, 7-0 lignes
90. Les deux échelles.
1) À la gauche de ce morceau s'élève
une maison assez haute, contre laquelle
deux échelles sont appuyées. Plusieurs
autres maisons garnies d'arbres se voient
dans le fond à droite. Sur le devant,
presquau milieu de lestampe, est un
groupe de trois cochons près d'un pay-
san vu par le dos et assis sur le tronc
d'un arbre abbatu, On re marque à une
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 2ri1
petite distance un autre homme qui se
repose, en s'appuyant contre un pareil
tronc étendu à droite, et un troisième est
assis sur un banc de terre pratiqué autour
d'un arbré planté vers le fond. Le chiffre
AVE est tracé au bas de la droite, dansle
coin.
91. Paysage en mantrère notre.
2) Paysage gravé en manière noire d'un
ton si rembruni qu'on n'y distingue les
objets que très confusement. On apper-
çoit sur la gauche une maison assez haute,
au coin de laquelle s'élève une cheminée
qui vient occuper presque le milieu de
l'estampe, et qui cache la lune dont la
foible lueur l'environne. Le côté droit
fait voir une masse d'arbres touffus. En-
tre ces arbres et la maison sort un clo-
cher pointu. Ce qu'il y a de plus distinct
dans ce morceau, est le devant à droite,
où l'on voit un reste de mur délabré, gar-
ni d'une espèce de pilotis.
92, Les cabanes.
3) Plusieurs cabanes rangées sur toute
Ca À
la largeur de la plancl e, et garnies. au delà,
OO 7 7) ?
de différens arbres, entre lesquels s'élève,
O 2
212 OEUVRE
à
à &
5
le devant à droite un homme chargé d'un
auche, le pignon d'une maison. Vers
fardeau, s'appuyant de ses deux mains
sur un bâton, fait face à un autre qui s’ap-
proche de lui. Le chiffre AVE est mar-
qué au coin gauche du bas de la planche.
93. L'homme entre les deux pins.
4) A la gauche de ce morceau est une
petite hauteur garnie de deux grands pins,
entré lesquels on distingue une figure te-
nant un long bâton. Vers le milieu de l’es-
tampe s'élève un arbre feuillu jusqu'au bas
de son tronc. Un peu plus en avant, et
vers la droite, est une partie de buissons,
au delà desquels on apperçoit un toit de
chaume, et vers le fond, une maison et
une tour carrée , entourée de beaucoup
d'arbres. Le lointain de ce côté est ter-
miné par une haute montagne.
94. Le quartier de rocher
Sur le devant à gauche s'élève un grand
arbre dont la couronne, qui depasse le
bord supérieur de la planche, ne se fait
voir qu'en partie. À la droite est un quar-
tier de rocher, Des pins garnissent le fond
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 213
de Festampe dans toute sa largeur. Les let-
tres AVE sonttracées au bas dela gauche.
Largeur : 6 pouces, Hauteur: 4 pouces, 10 lignes,
: 4} ’ 5
93-98. LES FONTAINES D'EAUX MINÉRALES.
Suite de quatre estampes.
Largeur: 6 pouces, 2-4 lignes. Hauteur : 4 pouces,
6 _ 7 lignes.
99. Premier morceau.
1) A la gauche de ce morceau est une
fontaine, près de laquelle une femme de-
bout, vue presque par le dos, boit dans
un verre. Une autre femme est assise au
bas d'une des deux colonnes dont la fon-
taine est ornée. Un cordelier assis à terre,
et un homme debout, ainsi qu'une dame
se trouvent à une petite distance, vers le
milieu de l'estampe. Sur le devant à droite
un gueux semble demander l'aumône à un
cavalier accompagné d'une dame comme
lui à cheval, et suivie d'un valet de pied.
Le fond de ce morceau est animé par un
grand nombre de figures qui s'agitent le
long du mur d'un jardin qui s'étend pres-
que sur toute la largeur de la planche.
Deux religieuses et deux capucins se pro
214 OEUVRE
mènent près d'un champ de bled, ceux-ci
vers le milieu, celles-là à la droite de l'es-
tampe. Le chiffre A VE est tracé sous la
corniche de la fontaine.
96. Second morceau.
2) Place publique d'une ville, où nom-
bre de figures de tout état sont repandues.
On remarque à droite une maison ave
un portail dont le fronton est surmonté
de la statue d'un saint Evèque. Devant
ce portail un homme verse de l'eau miné-
rale aux buveurs qui se présentent. Le
nom d'Ærerdingen est écrit sur un tront
d'arbre étendu sur le devant à droite
près d'une voute.
97. Trorsième morceau.
3) Paysage montueux. On y voit vers
la gauche, au bas et en avant d'untertre,
une fontaine ornée d'un petit toit pointu,
élevé sur quatre colonnes. Un homme y
est occupé à remplir les pots de nombre
de personnes qui s'empressent autour de
lui. Beaucoup d'autres figures dont quel-
ques unes à cheval, sont distribuées dans
e paysage dont le fond est terminé par
ex
:
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 219
un bois. Les lettres AVE sont gravées sur
le socle de la fontaine
98. Quatrième morceau.
4) Le petit ouvrage en maçonnerie que
l'on voit au milieu de cette estampe, re-
présente la porte de la source , devant la
quelle quatorze à quinze figures ont l'air
d'attendre qu'elle s'ouvre. Ces figures, qui
occupent le devant de la gauche, sont au
pied d'une colline surmontée d'un bois
d'où on les juge descendues par l'escalier
qu'on distingue. An milieu, deux capucins
dont l'un assis, sont en conversation. Un
autre groupe de quatre figures paroît à
droite près d'une butte , au delà de laquelle
sélève une maison.
99. Le moulin à eau.
Au milieu de cette estampe une mai-
son en charpente, semblable à un moulin
à eau, est bâtie sur deux rocs , d'entre les-
quels l’eau d'une rivière s'écoule rapide-
ment par un conduit pratiqué au dessous
de la maison. On apperçoit à la gauche
de l'estampe un homme portant un bâton
sur l'épaule, et conduisant un enfant par
216 OEUVRE
la main ; une autre figure se voit plus haut,
près de la maison.
Largeur : 7 pouces. Hauteur: 4 pouces, 10 lignes
100. La butte.
Sur le devant de ce morceau se fait re-
marquer une grande butte de terre, bai-
gnée à gauche par un ruisseau qui forme
une petite cascade , et s'étend jusqu'au bas
de la planche. Au bas du côté opposé de
la butte un homme et une femme sont as-
sis à terre. Un autre homme passe de-
vant eux, dans un chemin longeant une
petite maison en charpente qui est vue
de face. On apperçoit vers le milieu de
l'estampe une chaumière située, à ce qu'il
paroit, sur le bord opposé du ruisseau.
Elles sont entourées, l'une et l’autre, d'ar-
bres touffus. Les lettres AVE sont mar-
quées au haut d'un quartier de rocher qui
sort de l'eau, sur le devant à gauche.
Largeur : 7 pouces. Hauteur : 5 pouces.
101. Le ruisseau traversant Le bors.
Un bois traversé par un ruisseau qui, ve-
nant du milieu du fond, serpente jusqu'au
devant, où il s'étend sur plus de la moi-
D ALDERT VAN EVERDINGEN. 217
tié gauche de l'estampe. À droite se fait
remarquer un gros arbre dont la tige est
rompue vers le haut, et dont le tronc seul
est garni de branches et de feuillage. Au
delà de cet arbre , un homme s'occupe à ra-
douber une nacelle retirée sur le bord. Une
autre figure se voit près d'un tronc d'ar-
bre renversé. Vers la gauche, un groupe
d'arbres s'élève d'un petit terrain , auquel
aboutit un petit pont de bois, où les let-
tres AVE sont marquées.
Largeur: 7 pouces. Hauteur: 5 pouces, 2 lignes.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau.
La première est celle que l'on vient de
décrire. Elle est très rare.
La seconde à été diminuée par la gauche
et par le haut ; elle ne porte que 4 pouces,
9 lignes de largeur, sur 4 pouces, 5 lignes
de hauteur. Tous les objets de la gauche
y manquent, à l'exception d'un seul ar-
bre qui, dans la première épreuve, fait
partie d'un groupe. En outre le bout tron-
qué du grand arbre, à la droite de l'es-
tampe, y est garni d'une couronne,
218 OEUVRE
102. La cascade près du moulin à eau.
Ce morceau représente un moulin à eau
situé sur une hauteur vers la droite de l'es-
tampe ; la roue est mise en mouvement
par un ruisseau qui forme une double cas-
cade , et dirige son cours vers la gauche,
où 1l occupe plus de la moitié de la planche.
De ce côté on voit un homme assis sur
un tronc d'arbre, au bord d'un petit pont
qui conduit dans un bois. On apperçoit
une souche sur le devant à droite. Les
lettres AVE sont marquées au bas de l'es.
tampe , tout près de la rive droite de l'eau.
Largeur : 7 pouces, 3 lignes. Hauteur: 5 pouces, 1 lign.
105. L'homme passant le petit pont.
Vue d'un village entrecoupé par un ruis
seau qui s'étend à gauche sur plus de la
moitié de la planche. Ce ruisseau est tra-
versé par un pelit pont de bois, sur lequel
marche un homme chargé d'un paquet.
On y voit aussi deux moutons. Au delà
dé ce pont, vers la droite, est une chau-
mière entourée d'arbres et de buissons.
Un peu plus loin, de ce même côté, s'élève
un clocher pointu. Le lointain qui se pré-
sente vers le milieu, offre la vue d'un autre
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 219
clocher et de plusieurs maisons richement
garnies d'arbres. Le nom d'EVERDINGEN
est écrit sur un roc qui sort de l’eau vers
la droite, au bas de l’estampe.
Largeur : 7 pouces, 3 lignes. Hauteur: 9 pouces, 8 lign.
PLANCHES GRAVÉES EN MANIÈRE NOIRE.
104. Vénus et l'Amour.
Vénus couverte d'un vêtement et assise
sur un nuage est dirigée vers la droite.
Elle semble écouter l'Amour qui est de-
vant elle, tenant une flèche de la main
gauche. Ce morceau gravé en manière
noire est attribué à Everdingen. Le des-
sin en est si médiocre quon ne peut re-
garder cette planche (si toutes fois elle est
son ouvrage) que comme un essai dejeune
homme dans ce genre de gravure.
Hauteur: 6 pouces. Largeur: 4 pouces, 8 lignes.
105. Les trois Capucins.
Autre morceau gravé en manière noire
d'un ton fort rembruni, On y voit trois
Capucins assis à terre en triangle. Le pre-
220 OEUVRE
mier, à gauche, a sa tète penchée sur ses
genoux; le second , à droite, a la main éle-
vée, et semble parler; le troisième, au
milieu du fond, lit dans un livre quil
tient ouvert sur ses genoux. Ce morceau
est assez bien dessiné, et d'un bel effet.
Largeur: 5 pouces, 5 lign. Hauteur : 3 pouces, 6 lign
ESTAMPES DU REYNIER LE RENARD ; AN
CIEN FAMEUX POEME ALLEMAND
DE HENRI D ALKMAER,
Suite de 57 planches *).
Largeur: 4 pouces, 2-3 lignes. Hauteur: 3 pouces
TT lignes.
pe
Le renard monté sur l'âne , entouré d'un
loup , d'un ours et d'un bélier. L'âne est
dirigé vers la droite. Ce morceau orne le
titre de l'édition dé Gottsched.
cd On trouve ces estampes, accompagnées de 5 planches
&ravées par Simon Fokke, dans la traduction en Allemand
moderne , faite par J. C. Gottsched, et imprimée en 1752 à
Leipzig, in Folio. Mais comme il n'est pas vraisemblable,
que les planches d'Everdingen n'aient été employées que
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 221!
12
Le lion annonçant une paix générale
et durable aux animaux qui l'entourent.
il est couché à droite, au pied d'un arbre
sur lequel grimpe un singe.
3.
Le renard accusé devant le lion par le
loup et plusieurs autres animaux. Le lion
dirigé vers la droite retourne sa tête vers
le renard qui est au milieu de l’estampe.
Z.
Le loup reprochant au renard, d'avoir
mangé des poissons qu'il vient de déro-
ber. Ces deux animaux sont vers la droite.
et le chariot du marchand de poissons se
voit au milieu du fond de l'estampe.
b:
Le coq accusant devant.le lion le renard
du meurtre d'une de ses poules. Le coq est
sur le devant à gauche, le lion occupe le
milieu du fond,
plus de cent ans après la mort de leur auteur , il est à croire
qu'elles ont eu d'abord une autre destination, peut-étre celle
de décorer la traduction Hollandoise des fables de Reynier
le renard qui suivant Goftsched a été publiée à Amsterdam
en 1694
222 OEUVRIE
6.
Le renard déguisé en moine, s'insinuant
dans la confiance du coq. Ce dernier est
perché à l'entrée d'un poulailler qui se voit
à la droite de l'estampe.
Te
Le lion prenant l'avis des autres ani
maux sur la punition à infliger au renard
Le lion est couché à droite, accompagné
d'une lionne. On voit devant lui un cha
deux loups, un chien, un ours, une pan
thère, un lievre et un blaireau. Ce der
nier animal est au milieu du devant.
Ô.
L'ours annonçant au renard le decrei
du conseil des animaux, qui lui enjoint
de paroitre devant leur tribunal. L'ours
est assis à droite, et le renard est caché
dans sa renardière à la gauche de l'estampe
9:
Le renard promettant à l'ours, de le
conduire dans un endroit où il trouveroit
du miel en abondance. L'ours est vu de
profil vers la gauche de l'estampe, le renard
est à droite, accompagné de deux autres.
10.
L'ours est pris dans la fente du tronc
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 223
1? ] n \ d PS BAG :
d'un chêne abbattu. où il avoit fouré sa
tête et ses deux pattes, suivant le conseil
du renard. Il est dirigé vers la gauche. Le
renard vu presque par derrière est sur le
devant. Ce morceau est couvert d'un fond
noire, gravé en manière noire.
Ta
L'ours assailli par les paysans. Cet ani-
mal est Cepre ‘senté au milieu de l'estampe,
dirigé vers la droite , etretournant sa tête.
Il ales re encore prises dans la fente
du tronc d'arbre. Ce morceau est pareil-
lement chargé de manière noire.
12:
Le renard insultant au malheur de l'ours.
Cet animal est assis sur le devant à gauche :
le renard est vu vers le fond de la Hate l
près d'un moulin à eau.
18
L'ours en présence du lion, se plaint
du tour que le renard lui a joué. I est à la
gauche de l'estampe , tenant ses pattes sur
sa tête, vis-à-vis du lion qui est entouré
plusieurs animau
1 4.
Le chât choisi par le conseil des ani-
maux, cite le renard de comparoitre de-
OEUVRE
224
vant le tribunal. Le chât se voit à la gauche
de l'estampe, vis-à-vis du renard qui est
accompagné de trois autres animaux de
son espèce.
É5:
Le chât prèt à fourer dans un trou, où
le renard lui fait espérer beaucoup de sou-
ris, est représenté grimpant le long d'une
grange qui se voit en partie à la gauche
de l'estampe. Cette planche est chargé:
de manière noire.
10.
Le chàt pris au lacet est maltraité par
les habitans de la maison. On voit sur la
droite la ménagere du curé, qui selamente
de ce que le chät poussé au deséspoir, mord
son maitre entre les cuisses. Ce morceau
est pareillement chargé de manière noire
17.
Le renard est cité pour la troisième
fois par le blaireau deputé à la place du
chàt. Le blaireau se voit à la gauche del'es-
tampe, vis-à-vis du renard qui est accom-
pagné de sa femelle et de ses petits.
10.
Le renard part avec le blaireau, après
avoir recommandé à sa femelle ses deux
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 225
petits les plus chers. La femelle est vue
sur le devant à gauche. Le lointain de ce
côté représente un rocher escarpé, sur-
monté de quelques fabriques.
Q
10.
Le loup sonnant une cloche d'église, à
la corde de la quelle le renard l'a attaché
par les deux pattes ‘de devant. On voit sur
le dewant à gauche les moines qui accou-
rent, et vers la droite du fond, des pay-
sans armés qui vont maltraiter le loup.
Ce morceau est chargé de beaucoup de
manière noire.
20.
Le renard s'echappant avec un chapon
rôti qu'il vient de voler sur la table d'un
ecclésiastique, dans le dessin de fixer l'at-
tention de ses persécuteurs sur le loup
tapi dlans le bas d'une armoire, où le re-
nard l’avoit engagé à se fourer. L'ecclé-
siastique est à la gauche de l'estampe, à
la poursuite du renard qui court vers la
droite du devant. Cette planche est cou:
verte de manière foire.
Br.
Le blaireau, à qui le renard a confessé
les fourberies représentées dans le deux
II. Wol. P
226 OEUVRE
pièces précédentes, lui donne l'absolution,
en lui imposant pour pénitence, de sauter
trois fois par dessus un bâton de fagot.
Le renard est représenté dans l'action de
sa pénitence, au milieu de l'estampe, près
du blaireau qui se voit à gauche.
2%
Le renard, en continuant son chemin
vers la cour du lion, veut se saisir d'un
coq, et en est reprimandé par le blaireau.
Cet animal est représenté sur le devant à
droite, la tête retournée vers le renard
qui poursuit le coq vers la gauche.
50!
Le renard traduit devant le lion, est
accusé par plusieurs animaux. Celui-ci est
couché au milieu du fond sur une butte ;
l'autre vu par derrière est au milieu du
devant. On voit à gauche lelievre, le loup
et le bouc, et à droite l'ours, le chien,
le chat et le coq.
Le renard condamné à la peine de mort,
\ 0 ei pe )5 | L L 1C 7 } L
après s étre inutiiement défendu. Ilestre-
présenté à droite, vis-à-vis du loup qui
lui montre les dents, et en avant du chien
et de l'ours. Le lion est couché à gauche,
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 227
accompagné de la lionne et de la pan-
thère.
Les parens du renard, le voyant con-
dammé et prêt à marcher au supplice,
demandent à se retirer de lacour. Le pa-
tient, la corde au cou, est sur le devant,
au milieu de l'estampe. Le lion entouré de
quelques animaux, se repose à droite.
26.
Le renard sur le point d'être pendu,
demande pour dernière grace la permis-
sion de se confesser. Il est représenté à
droite , au pied d'un arbre où le chat va
l'accrocher. Le lion entouré de nombre
d'aninnaux se voit à gauche, tenant un bà-
ton die sa patte droite.
274
Le lion suspendant l'éxécution du re-
nard, pour lui faire subir un dernier in-
terrogatoire. On voit le renard, la corde
au cou, près du coq, du belier et de l'ours,
vis-à-vis du lion qui est couché vers la
droite, sur une petite élevation.
20.
Le renard faisant le faux aveux d'un
compilot tramé par son père contre le
P'2
228$ OEUVRE
lion. Le renard est à droite, prosterné de-
vant le lion qui est couché à gauche entre
la lionne et la panthère.
29.
Le renard continue son mensonge. On
voit sur le devant à gauche, à une petite
distance du lion qui l'écoute avec grandi
attention. Les autres animaux, éloignés
par l'ordre du lion, paroissent dans le fond
à droite.
30.
Continuation des faux aveux du renard.
Il est assis au milieu de l'estampe, au pied
d'un arbre, vis-à-vis du lion qui se voit
sur le devant à droite, accompagné de la
lionne et de la panthère.
31.
Le renard poursuivant sa narration
mensongère , fait espérer au lion et à la
honne, de retrouver un trésor dérobé à
leurs majestés par son père. Le renard à
la gauche de l’estampe, a la tête tournée
vers le lion et la lionne qui sont à droite.
sur une butte,
JA.
Le lon pardonnant au renard, ordonnt
aux autres animaux d'oublier ses crimes.
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 229
Le lion accompagné de la lionne est sur
un rocher escarpé, à la gauche de l'es-
tampe. Il parle aux autres animaux qui
sont assemblés au bas, vers la droite.
39;
Les ennemis du renard éffrayés de sa
mise en liberté. Le lion, entre la lionne
et le singe, est couché au milieu de l'es-
tampe, sur un terrain élevé. Au milieu du
devant est le renard, à droite sont l'ours
et le belier, et à gauche le loup, le chien,
le coq et le corbeau.
34.
Exécution d'un ordre du lion, en vertu
duquel on enlève à l'ours un morceau de
la peau de son dos, tandisqu'on écorche
les pattes du devant du loup, et celles
de derrière de la louve, le tout pour en
faire au renard, qui a prétexté un pélé-
rinage à Rome, des souliers et un sac de
voyage. Cette scène se passe à la gauche
de l'estampe, au pied d'un grand arbre.
AE
J9.
Le belier , chapelain de la cour du lion,
donnant la bénédiction au renard, avant
son départ pour le pélérinage. Le belier,
le renard, le lion et la lionne sont sur la
230 OEUVRE
gauche de l'estampe; plusieurs autres ani-
maux se voient dans le fond.
36.
Le renard parvenu à l'entrée de sa re-
nardière , accompagné du belier et du la-
pin, engage ce dermier à s'y introduire,
et le tue. Le renard et le lapin se voient
gauche, à l'entrée de la renardière; le
belier est au milieu du devant, sur un
terrain élevé.
97:
Le renard renvoyant le belier vers le
roi avec un paquet qui, au lieu de de-
pêches, renferme la tête du lapin tué.
Le belier, vu presque par derrière, est au
milieu de l'estampe; le renard, vers la
droite du devant, le regarde partir.
38.
Le belier arrivé à la cour, et ayant re-
mis le paquet , le singe, secrétaire du lion,
en retire la tête du lapin, au grand éton-
nement de tous les assistans. Le belier,
devant la tête du lapin, est debout vers
la gauche , ayant l'air de regretter de s'être
déclaré l’auteur des conseils contenus dans
les lettres du renard et adressés à sa ma-
iesté, Le singe, vers le milieu du devant,
O ,
,
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 23r
regarde dans le paquet. Le lion est à
droite, entre la lionne et le léopard, au
pied d'un arbre.
39.
Le lion se voyant trompé par le re-
nard, met en liberté l'ours et le loup qu'il
avoit fait emprisonner, pour avoir con-
ünué à mal parler du renard, et remet
le belier à leur disposition. On voit l'ours
au milieu, et le loup à côté du lion, à la
droite de l'estampe.
40.
Fête célébrée à la cour du lion , en l'hon- :
neur de l'ours et du loup. Ces deux ani-
maux sontreprésentés dansant ensemble,
au sn d'une cornemuse jouée par un chat
asssis à gauche, sur une butte.
41.
Ce morceau représente une action cri-
minelle du renard dont la corneille fit le
recit au lion pendant une fête de table.
Ayant trouvé le renard étendu comme
mort sur le dos, la corneille et sa femelle
sapprochèrent de lui pour le secourir.
Pendant qu'ils cherchoient à voir s'il don-
noit encore signe de vie, le renard s'é-
lève tout-à-coup , et mord la tête à la fe-
232 OEUVRE
melle qui s'étoit approchée trop près de
sa gueule. On voit le renard étendu sur le
dos, presqu'au milieu, et les deux corneil-
les à la gauche de l'estampe.
42.
Le lionirrité contre le renard, ordonne
à tous les animaux de le suivre pour al-
ler chercher ce criminel dans sa renar-
dière. Le lion, au milieu de la lionne et
du léopard, est couché sur la gauche de
l'estampe, entouré des autres animaux ,
parmi lesquels se fait particulièrement re-
marquer l'ours vu par le dos, et assis au
milieu du devant.
43.
Le blaireau s'empressant d'avertir le re-
nard du dessin du lion, et de le prévenir
sur le danger dont il est menacé. Le re-
nard occupé à plumer deux pigeons, est
au milieu de l'estampe ; 1l retourne sa tète
vers le blaireau qui arrive de la gauche
du fond.
/ /
HA:
Le renard, sûr de calmer la colère du
lion, part avec le blaireau pour se pré-
senter à sa cour. Il raconte à son compa-
gnon pendant la route, le tour qu'il joua
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 233
un jour au loup, au sujet de ce que ce-
lui-ci eut envie de s'emparer du poulain
d'une jument. Ce récit fait le sujet de
l'estampe. La cavalle est vers la droite,
culbutant le loup d'une ruade. Le renard
regarde à quelque distance, au sommet
d'une colline, vers le fond à gauche.
45.
Le renard parvenu à la cour du lion,
se disculpe sur ses crimes. On voit le re-
nard presqu'au milieu de l'estampe, de-
vant le lion qui est assis à droite, sur une
butte , entouré des autres animaux, parmi
lesquels on remarque particulièrement le
blaireau , le chat et le coq, qui se trou-
vent rangés sur le devant.
46.
Un lapin courant à la rencontre du re-
nard qui est au devant de la droite. On
voit un chariot dans le fond de ce même
côté, et dans le lointain à gauche s'élève
une haute montagne. Le texte ne donne
point d'explication de cette planche.
47:
Le renard, en se disculpant par toutes
sortes de mensonges, raconte au lion qu'il
a confié au belier plusieu rsnippes de grand
234 OEUVRE
. *
prix, pour les porter à sa majesté, entre
autres un anneau, un peigne et un mi-
roir qui ont les vertus magiques les plus
précieuses. Le renard est représenté as-
sis à la gauche de l'estampe , devant le lion
qui se repose à droite, près de la lionne.
On voit l'anneau , le peigne et le miroir sur
une butte, dans le fond de ce même côté.
On a de ce morceau une première
épreuve, où la branche d'arbre dont le
rocher, au delà du dos de la lionne, est
garni, ainsi que celle qui vient s'étendre
au dessus de la tête du renard, ne se trou-
vent point.
48,
L'histoire du cheval qui, jaloux de la
vitesse du cerf, prie un berger de le mon-
ter, en lui promettant un cerf pour re-
compense. Histoire qui, suivant le récit du
renard, devoit être représentée en sculp-
ture dans la bordure du miroir magique.
Dans l'estampe, le berger est représenté
au milieu, prêt à monter le cheval qui
est à gauche. Le cerf se voit vers le fond
à droite, à l'entrée d'un bois.
49-
Le berger monté sur le cheval, pour-
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 255
suivant le cerf au grand galop. On le voit
à la droite, et le cerf à la gauche de l'es-
sampe. Le troupeant de moutons occupe
le devant.
bo.
Autre histoire représentée en sculpture
dans la bordure du miroir. C'est l'âne qui,
jaloux des caresses prodiguées au chien par
son maître, imite les procédés de cet ani-
mal, dans l'espoir de se concilier la même
affection. On voit , au milieu de l'estampe,
l'âne sautant au cou de son maïtre. Le
chien court sur le devant à droite.
OT:
Ce morceau représente la troisième his-
toire sculptée, suivant le faux rapport du
renard, sur la bordure du miroir. C'est
le père du renard qui, surpris par plu-
sieurs chiens de chasse dans une prome-
nade qu'il faisoit avec le chat, sen voit
abandonné, au mépris de lapromesse qu'ils
s'étoient donnée, de se secourir mutuel-
lement en cas de péril. Le renard court
sur le devant à gauche, retournant sa tête
vers trois chiens qui le poursuivent. Le
chat est perché sur la branche d'un gros
À RE Brel sn TENEL" À \ 1 Fa à 1
arbre qui s'élève au delà du renard,
236 OEUVRE
bre:
Ce même sujet gravé une seconde fois.
La disposition est à peu près la même;
mais au lieu de trois chiens qui poursui-
vent le renard, et qui ne sont vus qu'en
partie, Everdingen n'en a fait dans cette
planche que deux, mais vus en entier. Le
renard et le chat sont généralement cou-
verts de hachures, au lieu que ces deux
animaux ent plusieurs parties en blanc
dans la planche précédente. Cette seconde
estampe est beaucoup plus rare.
52.
Représentation de la quatrième histoire
sculptée sur la bordure du miroir. C'est
celle du loup ingrat, à qui la grue retire
un os du gosier. Ces deux animaux se
voient sur le devant, le loup vers la gauche,
la grue vers la droite de l'estampe.
53.
Le loup, faché que le lion ait fait grace
au renard, produit une nouvelle accusa-
uon contre lui. Il depose que, sous pré-
texte d'enseigner la louve à attraper des
poissons , il l'avoit engagée à laisser pen-
dre sa queue dans l’eau d'un étang; qu'il
l'avoit persuadée de l'y laisser jusqu à ce
D'ALDERT VAN EVERDINGEN. 237
qu'elle fut gelée, et que prise de cette
manière, elle eut infailiblement péri, si
lui, loup, arrivant par hazard, ne l'eut
dégagée de la glace. On voit sur la droite
le loup occupé à délivrer la louve retenue
par sa queue. Le renard qui s'enfuit à
droite , a l'air de se moquer d'eux.
24.
Autre tour que le renard joue à lalouve.
Descendu dans un puits par un des deux
seaux , etne pouvant plus sortir sans être
aidé, il pria la louve qui entendoit ses
plaintes, de le sauver , en se plaçant dans
l'autre seau. Remonté de cette façon, il
laissa la louve dans le fond du puits, se
moqua d'elle, et s'enfuit. On voit sur le
devant à droite la louve regardant dans
le puits. Ceite planche est couverte de
manière noire.
55;
Le loup dans l’antre infect d'une gue-
non, où le renard l'a engagé d'entrer pour
se moquer de lui. On voit le loup à la
gauche, et la guenon accompagnée de
deux de ses petits, à la droite de l'estampe.
HT.
Le lion et le conseil des animaux ayant
238$ OEUVRE D'ALD. VAN EVERDINCEN,
permis un combat ‘entre le loup et le re-
nard, celui-ci aveugle son adversaire, en
le frappant sur la tête, de sa queue trem-
pée dans l'eau et le sable. Le loup est à la
droite , se frottant les yeux avec une de
ses pattes. On voit le renard devant lui,
presqu'au milieu de l'estampe. Le lion
entouré de plusieurs animaux, assiste au
combat sur une élevation dans le fond à
gauche.
Sie
Le renard monté sur un âne orné d'un
harnois et d'une housse , entouré de l'ours,
du belier et du loup. L'äne est dirigé vers
la droite où sont placés le loup et le be-
lier. L’ours se voit à la gauche, sur le de-
vant. Cette planche sert de vignette au
vieux texte , ajouté à la fin de l'ouvrage
de Gottsched. Elle est plus petite que les
précédentes, car elle a 3 pouces, 5 lignes
de haut, sur une mème largeur.
On a de ce morceau une première
épreuve, tirée de la planche avant la marge
coupée. Cette marge porte 1 pouce, 10
lignes.
à
TABLE DES ESTAMPES
D'ALDERT VAN EVERDINGEN.
Nro de
i oeuvre.
26. Arbre (le gros)
3. Barques (les deux) dans la large rivière.
37. Berger (le)
. Branche (la) d'arbre.
. Butte (la)
3. Cabane (la) de pêcheurs , au bord de l'eau.
. Cabanes (les)
. Capucins (les trois)
. Cascade (la)
2. Cascade (la) près du moulin à eau.
. Cavalier (le) sur le petit pont
. Chapelle (la)
3. Chariot (le)
. Chariot (le) au défilé.
. Chariots (les deux)
). Charpentier (le) de village.
oo
Cr I ©
5
. Chaumière (la) affaissée.
. Chaumière (la) délabrée.
) Oo
oo NI
Co
. Chaumière (la) presque délabrée
[Sa]
. Chaumière (la) vue par le dos.
. Chaumières (les) sur le bord d’un torrent,
©) O0 >»
À
D À
. Chèvre (la) sur le petit pont.
[&à]
=
©)
. Chèvres (les trois) au bord de l'eau
Chevrier (le)
b
&
e]
+
N ro. de
l'oeuvre.
Clocher (le)
Dessinateurs (les)
Echelles (les deux)
Eglise (la grande) au sommet de la montagne.
Femme (la) regardant la nacelle.
Figure (la) à cheval sur le pont de pierre,
Figures (les deux) au bas du rocher pointu
Figures (les quatre) sous l'arbre.
Figures (les trois) au haut des rochers
Fontaines (les) d'eaux minérales.
Forèt (la)
Forèt (la) épaisse.
Grange (la) à toit mouvant.
Haie (les restes de la)
Hameau (le) à la pente d'une montagne
Hameau (le) au rocher.
Hameau (le) au terrain montueux.
l'Homme à l'ouverture de la haie délabrée
l'Homme entre les deux pins.
l'Homme passant le petit pont.
l'Homme sur le petit pont de bois
Hommes (les deux) à cheval, le long des rochers.
Hommes (les deux) à la porte.
Hommes (les deux) de condition.
Hommes (les deux) sur la terrasse élevée.
Huittes (les trois) au sommet du rocher.
l'Inscription.
Maison (la) à la tar relle nointue
\ , te as I
Marine (la) à travers le rocher perce
Marine (la) aux trois figures.
Moulin (le) à eau.
Moulin (le) à eau, au pied d'une montagne
de
ivre,
Moulin (le) sous la chûte d'eau
Nacelle (la)
Nacelle (la) dans les Joncs.
]
Nacelle (la) retirée au bord.
Nacelle (la) sous le rocher percé.
Nacelles (les deux ui s'’approchent
pr PP
Nacelles (les deux) vuides.
Paysage (le) à la meule.
Paysage (le) aux trois hommes’ chargés.
Paysage (le) de forme ronde.
Paysage (le) en manière noire.
Paysage (le petit) de forme ovale, en hauteur.
Paysage (le premier petit} de forme ovale, en largeur.
YSa6 ! P Ù 5
Paysage (le second petit) de forme oyale , en largeur.
Paysan (le) à cheval.
Paysan (le) suivi de son chien.
Paysans (les deux) sur la colline
J
Pélérin (Le)
Pins (les) au défilé.
Pins (les) dans l’eau.
Pins (les deux) près des chaumières
Pont (le petit) couvert.
E
Pont (le petit) de bois.
Porcher (le)
Porte-faix (le)
Quartier (le) de rocher.
Rivière (la) au bas du grand rocher
5
Rivière (la large)
Rivière (la) serpentante.
Roc (le) pointu, au bord de l’eau.
Rocher (le)
Rocher (le) immense. Pièce de nuit
II. Vol. Q
l'oeuvre.
74. Rocher (le) pointu.
34. Rocher (le) sortant de l’eau.
Rocher (le) sortant du milieu da la rivière
Roue (la) sous le toit mobile.
Ruisseau (le) traversant le bois.
Solives (les deux) flottant sur l’eau.
Solives (les deux) sur l’eau.
Tonneaux (les) débarquées.
Tonneaux (les) et les planches, au bord de l'eau.
Tonneaux (les deux) devant la chaumière.
Treteau (le) de charpentier.
Troupeau (le) de cochons.
Vénus et l'Amour.
Voyageurs (les trois) au pied du grand rocher.
Suite de 57 planches pour le poëme du Reynier
tenard.
TA BAESE
DES DIMENSIONS DES ESTAMPES
D'ALDERT VAN EVERDINGEN.
Nro,
PIÈCES DE FORME RONDE.
Diamètre: 7 pouces
PIÈCES DE FORME OVALE.
ê e P À Ô lig S+
DS f Hauteur: 2 pouces, ® nes
| Largeur: 2 pouces, 3 lignes.
Largeur : 2 pouces, 9 lignes.
Diamètre de la
Hauteur: 2 pouces, 4 lignes.
PIÈCES EN HAUTEUR.
Hauteur: 2 pouces, 7 lignes.
Largeur: 2 pouces, 5 lignes.
Hauteur : 3 pouces, 2 lignes.
Largeur : 2 pouces, 8 lignes.
Hauteur : 4 pouces, 7—8 lignes.
Largeur : 3 pouces, g—12 lignes.
Hauteur : 6 pouces.
Largeur: 4 pouces, 8 lignes.
PIÈCES EN LARGEUR. Nro
Largeur : { 3 pouces, 5 lignes. . . . . 97 des sujets
des fables du
L
Hauteur : | 3 pouces, 4 lignes.
renard.
Ur 4 .
Largeur : 9 pouces, 8—10 lignes.
Hauteur : 2 pouces, 8 lignes ! Nr r==1 0:
= i
Largeur : 9 POUCES, 11 lignes.
g
Hauteur: 2 pouces, 7—9 lignes, . . . 17—20.
Largeur LE pouces.
Hauteur : 2 pouces, 5 lignes RG RENE VAR
Largeur : 4 pouces, 2—3 lignes. Les sujets de:
Hauteur: 3 pouces , 3—6 lignes. . . fables du re-
nard,
Largeur : 4 pOuCES; g lignes.
Hauteur : 3 pouces, 1 DEAR EE LPC ET ART
Largeur : 4pouces; 9 lignes.
Hauteur: 3 pouces, 2—aûlignes. . . . 26—29.
Ù Largeur : 4 pouces, g lignes.
Hauteur : 3 pouces, 8—9g lignes. . . 30—35.
Largeur : 4 pOuCES, 4 lignes. Voyez Nro.
Hauteur : 4 pouces, 3 lignes. . . 2 IREOK
Largeur Gas nonces.
5 : 1
Hauteur : 3 pouces, 2—3 lignes. . . . 34— 39.
A AN test 2 °
Largeur : > pouc eS, 1—3 lignes.
Hauteur : 3 pouces L._6 lignes 40—51
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
La rseur .
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
La rseur :
Hauteur
Largeur :
Hauteur :
I argeur :
Hauteur
5 pouces.
3 pouces , 7 | lignes.
5 pouces , 1 ligne.
“À FES
d pouces, 4 lignes
5 pouces; 4 lignes.
2 pouces, II lignes.
5 pouces, 3—5 lignes.
3 pouces, 6 lignes.
4
5 pouces, 4 lignes.
3 pouces ; 10 lignes.
5 pouces, 6 lignes.
3 pouces, 5 lignes.
5 pouces, 6 lignes.
3 pouces, 6lignes. :
5 pouces, 8—9 lignes.
3 pouces, 7 lignes.
5 pouces, r1 lignes.
:3 pouces, g lignes.
5 pouces, 6 lignes.
4 pouces, 2 lignes.
5 pouces, g—10 lignes,
l 14 » o
: 4 pouces, ) 6 lign S]
57—64.
65—72. 105
77:
78—79.
80.
8r.
82—8
246
Largeur :
Hauteur J
La rseur n
Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
Largeur :
Hanteur:
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Hauteur :
Largeur :
Hauteur :
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Hauteur :
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Hauteur :
Largeur :
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6 pouces.
3 pouces, 9 lignes.
6 pouces.
4 pouces, 7—8 lignes,
6 pouces,
LA #
4 pouces, 10 1ignes.
6 pouces, 2—4 lignes.
4 pouces, 6—; lignes,
7 pouces.
4 pouces, 10 lignes.
474 pouces.
4
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J pouces,
77 pouces,
9 pouces, 2 lignes.
7 pouces; 3 lignes,
J'pouces, 1 ligne. .
7 pouces, 3 lignes.
{
9 pouces, 6 lignes.
Nro.
8— 89
“oem
94-
95— 98,
997
100.
YOI
102
103.
HERMAN
SWANEVELT.
Les biographes des peintres Hollandois
nont point parlé de Herman Swanerell.
On ignore et l'endroit où il prit nais-
sance, et le nom de l'artiste qui l'enseigna ;
on sait seulement quil naquit vers l'an
1620, et l'on croit qu'il eut Gerard Dow
pour maitre ; mais il est certain qu'il alla
fort jeune à Rome, quil choisit Claude
le Lorrain pour son modèle, et qu'il de-
vint son élève. La vie retirée qu'il me-
noit, son assiduité au travail , etles études
continuelles qu'il faisoit d'après nature,
lui valurent le surnom d'ermite. Mais cette
même application le mit bientôt en repu-
tation: on rechercha ses ouvrages, eton
les paya fort cher. Swanceselt est mort à
Rome vers 1690.
Les estampes de cet artiste formentun
oeuvre de cent quatorze pièces. Elles re-
présentent des paysages dont le choix des
sites , la grandeur des formes , la distribu-
üon du clair-obscur et le feuillé des arbres
sont également admirables. Elles sont d'un
250
fini parfait et tel qu'on peut le remarquer
dans les tableaux les plus précieusement
terminés.
$Swanevelt avoit une manière de graver
qui lui étoit particulière , et qui fait aisé-
ment distinguer ses estampes de celles
que Goyrand a publiées d'après ses des-
sins, quoique ce graveur nait pas mal
reussi à imiter la pointe de son modèle.
Notre artiste a exprimé les feuilles de ses
arbres par un assemblage de petits traits
horizontaux, un peu courbés, qui sont
très propres à en représenter la situation
naturelle sur les branches. Il n'a tracé des
contours plus déterminés que quand ilen
a eu besoin pour dégager les parties. Il
employa la pointe sèche et plus encore
le burin pour étendre l'harmonie dans
ses estampes; mais il imprima plutôt des
points qu'il ne grava des traits, sur tout
dans le feuillé.
OEUVRE
DE HERMAN SWANEVELT,
1-24. VARIAFE CAMPESTRUM FANTASIAE,
Suite de vingt quatre estampes dans des formes
ovales.
Largeur: 2 pouces, 8-9 lignes. Hauteur : 1 pouce, g lignes.
1.
1) Titre. Deux hommes vus par le dos,
debout, à la gauche de l'estampe, devant
une grande pierre carrée, sur laquelle est
écrit: Variae campestrum fantasiae a Her-
mano van Suanevell inventae et in lucem
editae. Cum privileg. Regis.
2:
2) Sur le devant à droite est une colline
ornée, au milieu, d'un gros arbre. Au bas
est assis un homme parlant à un autre qui
est debout, portant un bâton sur l'épaule.
Dans le lointain à gauche est un groupe
de quelques grands arbres. |
ae a
OEUVRE
\
J.
3) Une colline chauve, au haut de la-
quelle sont deux hommes dont l'un se
tourne vers la gauche, l’autre vers la
droite. Sur la gauche, au deuxième plan,
sont des:arbres et arbrisseaux., et dansle
fond s'élève un autre colline, au sommet
de laquelle on distingue une petite figure.
FF
4) Sur la droite , au haut d'unecolline,
est une tour ronde contigue, par une
arcade de deux voûtes; à un ancien bà-
üment. Au bas de la colline, vers le de-
vant, marche un homme, et derrière
lui, une femme qui mène un enfant.
Leurs pas sont dirigés vers la gauche de
l'estampe.
5) À gauche est une colline escarpée,
et surmontée d'un bois. Sur le milieu du
devant. deux figures vues par le dos sont
assises au bord d'un chemin. On apper-
coit dans le fond à droite un homme avec
un bâton sur l'épaule, et plus loin encore,
quelques arbres et des montagnes.
6.
6) Un pont de pierre qui occupe presque
DE HERMAN SWANEVELT,
gauche s'élève une colline, et à son som-
met est une maison, au coin de laquelle
sont deux figures. Deux autres semblables
sont debout, vis-à-vis l’une de l’autre , sur
le devant à droite, une cinquième se voit
sur le pont.
_
/
7) Sur la droite est une grotte , vis-à-vis
de laquelle une femme vue par le dos est
assise à terre, parlant avec un homme
qui est debout devant elle.
6.
8) Sur la gauche est un rocher, et au
deuxième plan, cinq arbres. D’autres ro-
chers s'élèvent à droite, pareïllement au
deuxième plan. Dans le fond, presqu'au
milieu de l'estampe, on, apperçoit un
homrmne qui paroït diriger ses pas vers la
droite.
9.
9) Sur la gauche est un rocher percé,
au travers duquel on voit deux petites
fgures au pied d'un autre rocher qui se
voit dlans le fond. Au milieu du devant, un
nomme portant un bâton sur son épaule
dirige ses pas vers le rocher percé.
OEUVRE
10.
10) Vers la droite de ce paysage s'élève
un très gros arbre touffu, au pied duquel
deux hommes sont assis l'un vis-à-vis de
l'autre. À gauche est un groupe de trois
autres arbres, pareillement très touflus.
1% &
11) Au milieu du devant de cette planche
deux hommes, dont l’un assis, l'autre de-
bout, causent ensemble ; à quelque dis-
tance d'eux, aussi au milreu, s'élève un
grand arbre. Au deuxième plan, vers la
droite, est une chaussée montant doùce-
ment vers la droite, et plus loin, vers
le fond, s'élève une montagne escarpée,
ornée à son sommet d'arbres et d'arbris-
seaux.
12.
12) Sur la droite est une rivière qui
coule du fond jusqu'au devant de l'es-
tampe. À gauche, au haut d'une colline
qui du côté de l'eau est ornée d'arbres,
se voit un pâtre avec un troupeau de qua-
13;
13) Le devant de ce morceau est divisé
au milieu en deux buttes. Il y a une souche
ar
299
DE HERMAN SWANEVELT.
sur celle qui est vers la droite, et l’autre
est surmontée d'un grand arbre touflu,
sous lequel marche un homme portant
son bâton sur l'épaule. Le lointain à droite
offre la vue d'une montagne, ornée au bas
d'arbres qui s'étendent en largeur.
14.
Il y a dans ce paysage un devant de ro-
chers communiquant à gauche avec une
colline par un petit pont de pierre d'une
seule arche. Cette colline est surmontée
de deux arbres l’un près de l’autre, sous
lesquels on apperçoit une figure. A droite,
sur le chemin qui conduit vers le pont,
marche un homme suivi d'une femme.
15.
15) Sur le devant à gauche s'élèvent
deux arbres près d'un chemin où l'on voit
deux hommes, dont l'un fait un signe di-
rigé vers un grand rocher escarpé, sur-
monté d'une maison, et situé au bord oppo-
sé d'une eau qui avance jusqu'au devant.
16.
16. Dans le milieu de ce morceau s'é-
lève un grand arbre à double tronc, et à
gauche , un rocher escarpé ; orné d'arbris-
seaux à sa cime. Entre ce rocher et l'arbre
256 OEUVRE
paroit un homme. Dans le deuxième plan
qui s'incline vers la droite , on voit deux
petites figures marchant à côté l'une de
l'autre. On apperçoit, dans le lointain,
quelques arbres et un village au delà d'une
rivière.
17:
17) Dans le milieu de cette estamp«
sont deux arbres dont les tiges se croi-
sent. Ils sont plantés sur un terrain élevé,
près d'un chemin qui serpente vers des
montagnes dans le fond à droite, et sur
lequel deux figures marchent l'une à côté
de l’autre. Le lointain à gauche est orné
d'arbres touffus, plantés en ligne depuis
la gauche jusqu'au milieu de la planche.
18.
18) Le côté droit de ce morceau est oc-
cupé par un rocher, couronné d'arbres et
d'arbrisseaux , près duquel on voit une fi-
gure au milieu de l'estampe. Sur la gauche
sont des buissons dans un creux , et dans
le lointain une chaîne de montagnes.
19.
19) Vers la droite est un rocher, du haut
duquel un chemin descend vers le milieu
du devant. On y voit un homme avec un
DE HERMAN SWANEVELT. 257
bâton à la main. Un autre homme, por-
tant un baton sur l'épaule, marche tout au
haut de ce même chemin; au bas du ro-
cher, vers le milieu de la planche, sont
quelques grands arbres. Le lommtain offre
la vue d'un village entouré de beaucoup
d'arbres, et situé au pied d'une montagne.
20.
20) Une rivière coulant en hgne courbe
depuis la gauche du fond jusqu'à la gauche
du devant. Sur son bord à droite mar-
chent , à côté l'un de l’autre, deux hom-
mes dont chacun tient un long bâton. Le
bord opposé est couvert d'un bois. Il
forme au deuxième plan une langue de
terre où l'on apperçoit une petite figure.
Le lointain offre à droite la vue de quel-
ques parties d'arbres, et d'une montagne
qui est au milieu dans le plus grand éloi-
gnernent.
2àr:
21) Sur le devant à droite s'élèvent
deux arbres , près desquels sont assis d'eux
hommes vus par le dos. L'un d'eux fait
signe de son bras gauche étendu vers
quelques maisons qui sont dans le fond,
au bas d'une montagne.
II. Vol. F
OEUVRE
99
22) Presqu'au milieu du devant mar-
chent deux hommes dont chacun porte
un bâton. Ils sont sur un terrain qui forme
le bord d'une rivière, au delà de laquelle
s'élève à gauche une montagne surmontée
d'un petit château, et garnie au bas de
beaucoup d'arbres. D'autres montagnes
se voient dans le lointain à droite.
ap
23) Presqu'au milieu du devant mar-
chent deux hommes vus par le dos. L'un
d'eux porte un bâton sur l'épaule. Ils di-
rigent leurs pas vers la droite, du côté d'un
pe rocher percé, au travers duquel
on apperçoit, dans le lointain, un autre
homme portant un bâton sur l'épaule. Au
second plan, à gauche, s'élève un groupe
d'arbres touffus, etle ain est terminé
par des montagnes légères.
24.
24) Une rivière coulant depuis la droite
du fond jusqu'en avant, vers la 8 gauche de
l'estampe. Sur le bar deçà , au milieu
de la planche, est une nn et à quel-
que distance, à la droite, s'élève un ar-
bre. La partie de devant du bord opposé
DE HERMAN SWANEVELT. 259
est un petit rocher escarpé , orné d'arbres
touftus, et sur le plateau duquel deux fi-
gures marchent à côté l'une de l'autre,
dirigeant leurs pas vers le devant à gauche.
La partie la plus éloignée du bord de ce
côte forme une langue de terre, au delà
de laquelle la rivière reparoit en largeur,
au bas d'une montagne qui est dans le
lointain à droite.
25. Paysage surune planche orale.
Sur le devant à gauche, un Satyre jouant
du chalumeau est accroupi vis-à-vis de
deux femmes, dont l'une vue par le dos
tient un enfant devant elle. Un autre Sa-
tyre est couché à terre à quelque distance.
Ces figures se trouvent sur le bord d'une
rivière qui occupe tout le côté droit de
la planche. Ce bord est orné de différens
arbres. Sur l’autre s'élève, à droite, une
colline garnie à son pied de beaucoup
d'arbres, et ornée de quelques uns à son
sommet. Ce morceau est très rare: ilest
gravé sur une planche de forme ovale.
Largeur : 3 pouces, 1 lign, Hauteur: 2 pouces, 5 lign
R 2
OEUVRE
26-32. DIFFÉRENS ANIMAUX.
Suite de sept planches.
Largeur: 4 pouces. Hauteur: 2 pouces, 10/lignes.
26. Les chameaux.
1) Un chameau vu de profil et dirigé
vers la gauche. On voit derrière lui, à la
droite de l’estampe , la tête d'un autre cha-
meau. Dans le fond à gauche, sur le se-
cond plan , un Oriental vu par le dos, con-
duit un pareil animal, en suivant deux
figures qui marchent sur le troisième plan,
et dont une fait signe à droite vers le loin-
tain, où l'on appercoit deux pyramides et
quelques fabriques au bas d'une chaine de
montagnes.
27. Les boeufs.
2) Sur le devant à droite un bouvier vu
par le dos, est assis au pied d’un gros ar-
bre ; il tient une flûte, et retourne sa tête
vers le spectateur. Vis-à-vis de Iui, à la
gauche de l'estampe , est couché un boeuf
vu presque de face. Derrière lui on en voit
un autre debout, de profil et dirigé vers la
droite.
28. Les ânes.
3) Au milieu de ce sujet un âne est
DE HERMAN SWANEVELT, 201
couché, vu presque par le dos, et dirigé
vers la gauche du fond. Un autre est de-
bout vis-à-vis de lui, et derrière celui-ci,
tout-à-fait à la gauche de l'estampe, on
voit la tête d'un troisième qui brait. L'à-
nier vu presque par le dos, est assis à
terre, à droite, au deuxième plan.
29. Les belrers.
4) Sur le devant à gauche sont quatre
beliers debout, vus de profil, et dirigés
vers la droite. De ce côté , un cinquième
est vu par le dos et couché. Dans le fond,
une bergère accroupie caresse son agneau.
Devant elle, un berger debout tient une
suirlande de fleurs.
30. Les chèvres.
5) Sur la droite estune chèvre couchée,
vue de profil et dirigée vers la gauche ; der-
rière elle une autre est vue de face et de-
bout. Deux autres encore , dont une broute
le feuillage d'un buisson, en se tenant éle-
vée sur ses jambes de derrière, sont à la
gauche de l'estampe. Au milieu du fond un
berger assis à terre, semble parler à un
homme qui est debout derrière Jur.:
262 OEUVRE
31. Les chèvres d'Angore.
6) Sur le devant sont debout deux
chèvres d'Angora, vues de profil et diri-
gées vers la gauche; une troisième, plus
en avant, est couchée vue presque par le
dos , et la téte tournée vers la droite de
l'estampe. Dans le fond à gauche une jeune
femme marche à côté dun berger qui
tient son bâton sur l'épaule. Leurs pas
sont dirigés vers la droite.
32. Les cochons.
7) Sur une butte, à la gauche de l'es-
tampe, sont couchés deux cochons dont
un est vu de face, l'autre de profil et di-
rigé vers la droite. Une truie, derrière
eux, se lève; elle est pareillement vue de
profil, et tournée vers la droite. Sur le
deuxième plan, du côté opposé, une au-
tre truie est debout, vue de profil et di-
rigée vers la gauche. Le fond offre la vue
d'un bâtiment délabré , avec deux portes,
par l'une desquelles un jeune garçon fait
sortir un troupeau de cochons,
33. Les Satyres.
Sur le devant à droite un Satyre est à
DE HERMAN SWANEVELT. 263
genoux devant un vase rempli de raisin
qu'il tient de ses deux mains. Un jeune
Satyre qui est près de lui, se penche sur
ce même vase. Sur la gauche une jeune
femme à demi-nue est assise, tenant une
coupe de sa main gauche élevée, ét re-
tournant sa tête vers une autre femme
qui, debout derrière elle, tient un vase
à la main. On voit dans le fond à droite
le terme du dieu Pan, et un fort grand
tonneau. Ce morceau qui est très légère-
ment gravé, est marqué au bas de ces
mots, dans le milieu : 1 Sweneuelt fec. et
à droite: Chez Audran.
Largeur: 4 pouces. Hauteur: 3 pouces, 1 ligne.
34. S. Jean Baptiste dans le désert.
Ce Saint est assis à la gauche de l'es-
tampe, sur une petite élevation de terre,
ayant le corps dirigé vers la droite, et la
tête retournée vers sa croix garnie d'une
banderolle, qui est àterre à côté de lui,
vers la gauche. Derrière lui est une par-
tie de bois. Un arbre dont on ne voit que
le tronc, s'élève sur le devant à gauche.
Le fond à droite offre la vue d'un ruis-
seau qui serpente dans le lointain. Le
264 OEUVRE
nom de Swanevel!, désigné par les lettres
Hs entrelacées, est marque sur une pi rre
qui forme le devant de la droite. Dans la
marge du bas, vers la gauche, est écrit:
Appresso Gio. Batta de Rosst in P. Nauona.
Largeur : 4 pouces , 2 lignes. Hauteur : 3 pouces, 2 lignes,
non compris la marge.
35. Jésus Christ tenté par le démon.
Sur le devant à droite le démon ayant
une jambe de bois, est vu de profil, et di-
rigé à droite vers Jésus à qu'il montre des
pierres. Celui-ci, élevant sa main gauche
vers le ciel, semble dire: z/ est écrit l'homme
ne vit pas de pain seulement etc. Le fond
est garni de différens arbres qui fuient
dans le lointain à gauche, et au dessus
desquels, vers le milieu de l'estampe , pa-
roit un rocher escarpé. On voit quelques
lapins au pied d'un tronc d'arbre qui s'é-
lève sur le devant à gauche. Le mono-
gramme de H. V. S. est marque vers la
gauche de la marge du bas, et à droite
est écrite la même adresse qui est sur
l'estampe précédente dont celle-ci fait le
pendant , et dont elle a la même dimen-
Sion.
DE HERMAN SWANEVELT. 265
36-48. DIVERSES VUES DE ROME, DE-
DIÉES À GEDEON TALLEMANT.
Suite de treize pièces, y compris le titre.
Largeur: 5 pouces, 2 à 3 lignes. Hauteur: 3 pouces,
2 à 3 lignes.
36.
1) Titre. Une arcade dont on ne voit
que les deux piliers, et au cintre de la-
quelle un drap qui descend jusqu'au bas,
est suspendu. Près du pilier du côté droit
est la peinture représentée debout, sous la
figure d'une femme qui tient une palette
et des pinceaux. Une autre femme tenant
une tablette qu'elle regarde, est debout
près du pilier à la gauche de l'estampe.
Quelqueslivres, porte-feuilles etrouleaux
de papier, un porte crayon, une équerre
et d'autres instrumens semblables sont re-
pandus au milieu du devant. Sur le drap est
écrit: Î/lustrissimo viro Gedeont Tallemant
Galliarum regis a secretis consilrrs etc. Lies
armes de Tallemant sont gravées au bas du
drap. Dans la marge du bas de l'estampe est
cette inscription : Diverses veues desseignées
en la ville deRome parHerman van Swaneselt
el gravées par iceluy avec privilège du Roy.
266 OEUVRE
À
Le,
7 .
2) Sur la gauche est une auberge dans
un ancien bâtiment délabré. Devant la
porte, -au milieu de l'estampe, est une
espèce de treille sous laquelle on apper-
çoit quelques figures assises à table. Près
de cette treille s'élève un peuplier isolé.
Sur le devant, vers la droite, une femme
ayant un panier au bras gauche, marche
à côté d'un homme qui porte sur le dos
un paquet suspendu à un bâton. Ces deux
figures vues de face dirigent leurs pas
vers la gauche.
358.
3) Sur la droite, une arcade ruinée et
placée de biais aboutit, vers le fond de
ce même côté, à un bâtiment tombé en
ruines. Devant le premier pilier de cette
arcade, au milieu de l'estampe, est une
grosse masse de rocher , au bas de laquelle
un homme debout, enveloppé d'un man-
teau, parle à une femme assise à terre de-
vant lui. Deux autres hommes vus parle
dos, dont un porte un parasol, marchent
à côté l'un de l’autre, sur le second plan,
à la gauche de l'estampe.
DE HERMAN SWANEVELT. 267
39.
4) Sur la droite est un bâtiment tombé
en ruines et entouré d'un petit mur déla-
bré. Sur une butte qui fait le devant à
gauche, un homme et une femme vus par
le dos et assis à côté l’un de l’autre, cau-
sent ensemble. Le long de cette butte, sur
un chemin qui conduit de la gauche à la
droite, un paysan est monté sur un mulet,
ayant un grand sac devant lui, et tenant
un bâton. Il dirige ses pas vers la droite.
40.
5) Une maison située au bas d'une col-
line qui s'incline de la gauche vers la droite
de l'estampe. Depuis la porte de cette mai-
son, un mur qui renferme un jardin, va
en descendant jusques vers le devant de
la droite, où 1l forme un angle, et se pro-
longe en largeur jusqu'au bord de l'es-
tampe. Près de cet angle, deux écclésias-
tiques marchent à côté l'un de l'autre. Au
haut d'une colline, qui fait le devant à
gauche, un paysan est assis vis-à-vis d'un
autre homme , et d'une femme qui a un
enfant sur ses genoux.
41.
6) À la gauche de ce morceau, sur un
266 JEUVRE
terrain élevé, est une maison, près de la
porte de laquelle on apperçoit, sous un
hangard, deux figures dont une est de-
bout, l'autre assise à terre. Devant la maiï-
son, vers la gauche, se voient quelques
animaux, et, vers le milieu dela planche,
s'élève un grand arbre isolé. Une femme
et un homme vus presque par le dos, mar-
chent à côté l'un de l’autre, sur le devant
à droite, dans un chemin qui prend son
tournant vers le fond. La femme porte un
paquet sur la tête, et l'homme en a un sur
le dos. Il y a sur le devant à gauche une
eau dans la quelle la maison se reproduit.
4%:
7) Vers le côte gauche de cette estampe
est un bâtiment délabré avec une espèce
de tour. Il est renfermé en partie d'une
haie dont la porte est au milieu de l'es-
tampe. Sous un avant-toit, près d'une
voûte ruinée, une femme debout en re-
garde une autre qui, assise sur une butte,
hors de la maison, semble peigner ses
cheveux. Sur le devant, vers la droite,
marche une dame de condition, portant
un éventail: elle est suivie d'une vieille
qui üent un chapelet. Leurs pas, ainsi
DE HERMAN SWANEVELT. 26%
que ceux d'un petit chien qui court de-
vant elles, sont dirigés vers la gauche, 6ù
l'on remarque, sur le devant , une partie
d'édifice surmonté d’un vase d'où sort
un Aloës.
AS |
4.
8) Ce morceau représente une rivière
qui coulé depuis le fond à droite jusqu'au
devant de la gauche de l'estampe. Sur un
bord miné en plusieurs endroits, est, vers
la gauche, une maison surmontée d'une
tour ronde, et entourée d'un mur con-
üinué par une haie qui fuit vers la droite
dans le fond. Cette maison est au pied
d'une montagne à pente douce, ornée de
quelques arbres séparés. Le bord de la
rivière en deçà est formé par la terrasse
du devant à droite, où deux hommes vus
par le dos et enveloppés de leurs man-
teaux, marchent l'un à côté de l’autre.
44.
9) On voit à la droite de cette estampe,
au haut d'une colline , une maison conti-
gue à une tour carrée, surmontée de qua-
tre flèches, et entourée de plusieurs ar-
Pres. Sur le devant, au milieu de l'estampe,
un homme debout, faisant un gesie de son
270 OEUVRE
bras droit élevé, parle à un autre homme
et à une femme assis à terre, contre le
bord élevé d’un chemin qui conduit dans
le fond à gauche, où l'on apperçoit un
homme à cheval.
LE
49.
10) Sur une colline qui forme le devant
à la gauche de l'estampe, on voit deux
gueux dont l'un est assis à terre, l'autre
debout, demandant l'aumône à deux hom-
mes de condition vus par le dos et cou.
verts de manteaux courts. L'un de ces
derniers fait signe de sa main droite éten-
due vers un vieux château ruiné qui est à
la droite de l'estampe, et dont une partie
du mur qui l'entoure se fait voir de ce côté.
46.
11) Vers le milieu du premier plan, sur
homme couvert d'un manteau; vu par le
dos, semble causer avec une vieille , vêtue
d'une robe large et longue. Près d'elle,
une autre femme est assise à terre. Le
convent, qui est au deuxième plan, oc-
cupe le milieu de l'estampe. On distingue
un moine sous une porte pratiquée dans
une petite place devant un convent, un
un mur qui est à la gauche: Un autre mur
DE HERMANN SWANEVELT.,. 271
soutenu de deux piliers avance de biais jus-
ques sur le devant, à la droite de l'estampe.
/
AE
12) On voit sur le devant de cette es-
tampe, vers la gauche, deux moines à
genoux devant une image de la Vierge,
lacée dans la niche d'un vieux mur dé-
D
]
li
bré qui s'élève au dessus d'une butte.
Au deuxième plan, du mème côté, sont
trois arbres à très longues tiges. Vers la
droite, deux capucins vus par le dos sui-
vent un chemin qui conduit dans le fond,
où l'on apperçoit deux autres petites fi-
gures près d'un grand château à plusieurs
corps de logis, qui occupe le troisième
plan , et qui est entouré d'arbres touffus,
renfermés d'une haie.
48.
13) Sur le devant à droite un homme
faisant signe vers la gauche, marche à
côté d'une femme qui porte un panier au
bras. Ils sont vus par le des, et suivent
un chemin qui conduit vers le milieu du
fond. Ce chemin est bordé à droite d'un
monticule , au haut duquel s'élève un ar-
bre, en dedans d'une haie qui aboutit à
une grande maison à plusieurs corps de
og OEUVRE
. re \ ° Y . n $
logis. Vis-à-vis de la porte; sur le chemin,
t deux hommes couverts de man-
teaux courts. À gauche est un arbre isole.
Le lointain de ce côte offre la vue d'une
maison et d’une montagne.
0-52. PAYSAGES ORNÉS DE SATYRES.
Suite de quatre estampes.
Largeur : 6 pouces. Hauteur: 4 pouces, 1 ligne.
49.
1) Sur le devant à droite , deux Satyres
font marcher un troupeau de chèvres vers
la gauche , où, sur le deuxième plan, un
grand rocher surmonté de beaucoup d'ar-
bres et d'arbrisseaux, s'étend jusqu'au, mi-
lieu de la planche, en fuyant vers le fond.
On apperçoit sur le devant de ce rocher
un autre, près duquel trois figures sont
assises à terre. Le lointain à droite est un
pays montagneux, entrecoupé de parties
de bois. Dans une petite marge du bas,
d'environ 3 lignes, est écrit à gauche : Her-
man san Swancrelt Insentor et fecit, et à
droite: cum privilegio Regis. Cette même
inscription se trouve aussi sur les trois
estarmnpes suivantes.
DE HERMAN SWANEVELT.
5o.
2) Sur le devant à gauche une Dryade
à genoux lève $a main droite ; pour frap-
per sur le derrière un Satyre qui joue de
la flute , couché sur le ventre devant élle.
Une autre Nymphe vue parle dos ét assise,
regarde un Satyre qui danse au milieu de
l'estampe. Sur la droite est un étang garni
de roseaux, et dans le fond de cé même
côté, s'élève un rocher escarpé très haut
etentouré au bas de plusieurs arbres touf-
fus, près desquels on apperçoit un autre
Satyre qui marche sur le bord de l'étang.
On remarque quelques chèvres au som-
met du rocher. Le lointain à gauche est
un pays montueux entrecoupé de bois.
Gt:
3) Le côté-droit de cette estampe est
occupé par un bois qui s'étend jusqu'au
milieu. Sur le devant de ce même côté
un Satyre s'accrochant au tronc d'un ar-
bre élevé. présente les fruits qu'il semble
venir d'en cueillir, à une Dryade qui les
reçoit dans sa draperie relevée par de-
vant. Une autre Dryade, ayant un petit Sa-
tyre sur ses bras, est debout près de la pre-
mière. Vers le milieu un vieux Satyre por-
II. Vo/ S
274 OEUVRE
tant sur le dos un sac suspendu à un bà
ton qu'il tient sur l'épaule, marche vers la
droite dans un creux caché par la terrasse
de la gauche. Le fond de ce côté offre la vue
d'un rocher escarpé, dans un pays mon-
tueux et entrecoupé de parties d'arbres.
ao)
4) À la gauche de cette estampe estun
grand rocher surmonté d'arbres et d’'ar-
brisseaux. On voit dans un antre, qui est
sur le devant, une femme assise près d'un
feu attisé par un Satyre. Presqu'au mi
lieu du devant une femme assise à terre
semble faire avancer son enfant vers un
Satyre qui est vis-à-vis d'elle , et derrière
lequel un autre debout parle à une Nym-
phe. Le fond à droite offre la vue d'une
rivière dont le bord opposé est orné d'ar-
bres touffus, par dessus lesquels parois-
sent des montagnes.
53-65. DIVERSES VUES DE ROME.
Suite de treize estampes. |
Aaron Due > 1: T /
Lirgeur : 6 pouces, 8 lignes. Ilauteur : 4 POouccs.
53, Titre.
1) Diuerses veuës dedans et dehors de
DE HERMAN SWANEVELT. 270
Rome, desinée par Herman van $waneuelt.
Dediée aux Vertueux. Auec Priuil. du Roy
1653. Telle est l'inscription qu'on lit sur
un grand piedestal qui est au milieu de
l'estampe, et au bas duquel Minerve est
assise. Vers le devant sont deux hommes
debout, vus par le dos et enveloppés de
manteaux. L'un d'eux fait signe de sa main
élevée vers le fond à gauche, où l'on ap-
perçoit deux figures sur une colline près
d'un grand arbre. Le lointam à droite pré-
sente la vue de Rome. Sur le devant à
gauche sont quelques ruines de colonnes
et d'un bas relief avec deux bustes entou-
rés d'un feston.
54. Vigne Mamsrone.
2) Un grand bâtiment à plusieurs corps
de logis, entouré d'arbres. Sur le devant à
gauche marche un homme vu par le dos,
tenant un bâton de la main gauche, et por-
tant un panier au bras droit. Vers le mi-
lieu, pareillement sur le devant, est un
arbre sec, et au deuxième plan marchent
deux figures près d'un mur qui s'étend en:
largeur depuis la gauche jusqu'au delà du
milieu de l'estampe. Dans la marge du bas,
S 2
276 OEUVRE
à droite, estécrit: Vrnia Mamsrona for del-
. ,° n U
la porta pinciana. Hs. Je. et ex. Cum pr. Be.
55. Les bains Antonins.
3) Les ruines des bains Antonins s'éten-
dent sur toute la largeur de la planche.
tiles sont couvertes de buissons, et par-
sémées d'arbres et d'arbrisseaux, princi-
palement sur la gauche de l'estampe. On
distingue parmi ces ruines un corps dé-
taché , avec une voûte qui.est sur le deu-
xième plan, presqu'au milieu de l'estampe.
Sur:le devant à droite marchent deux
hommes vus par le dos et couverts de
manteaux courts. Dans la marge du bas
est écrit: Parte delle terme Antoniano.
Herman Van Swaneuelt fecit et Excudit
Cum preurlegio Regis. 1652.
Le Le
56. Vue d'une eau acéteuse hors de Rome.
4) Le côté droit de cette estampe est
occupé par une rivière sur laquelle on
voit un bâteau vers le devant. Son bord,
très haut à la gauche , s'étend vers la droite
dans le fond, en s'abbaissant. Il est rabo-
teux , et garni au haut d'une haie, au delà
de laquelle s'élèvent quelques arbres. Vers
DE HERMANN SWANEVELT, 277
la droite du fond est la vue d'un château en:
touré d'arbres touffus, au bas d'une mon-
tagne qui va en montant vers la droite.
Dans la marge du bas est écrit: Veduto
daqua assutosa (acetosa) for di Roma. Hs.
Je. et ex. cum pr. Re.
57. Tombeau sur la voïe Apprenne.
5) Ce tombeau se voit presqu'au mi-
lieu de l'estampe, au bas d'un ancien bà-
timent, couvert de verdure et surmonté
d'une tour ronde. Il est renfermé d'une
haie qui s'étend vers le fond à gauche, où
il aboutit à une auberge, à la porte de la-
quelle on apperçoit trois figures debout
autour d'une table placée sous une treille.
Au milieu du devant, une femme et un
homme, portant chacun un paquet sur le
dos, dirigent leurs pas vers la droite, et
à quelque distance, un autre homme, char-
gé de même d'un paquet, marche vers la
gauche. On lit dans la marge du bas : Sepul-
tura in Vieïa apia. HS. fe et ex. Cum pr. Be.
58. Auberge à Prima Porta.
6) Cette auberge qui occupe le milieu
de l'estampe, est contigue à une tour car
278 OEUVRE
rée, à laquelle conduit un escalier ou-
vert, pratiqué le long d'un mur élevé qui
est à la droite de l'estampe. On voit un
homme vers le haut de cet escalier, etau
bas, tout-à-fait sur le devant, s'élève un
arbre. Près de la porte de l'auberge est
un puits, d'où une femme tire de l'eau,
et plus en avant, l'aubergiste est debout
près de deux cavaliers qui se rafraichis-
sent. Dans la marge du bas est écrit : Hos-
feria a priema porta. HS. /fe.et ex. Cum pr. Re.
50. 57. Adrien sur la voie Flaminienne.
7) La voie Flaminienne est sur la gauche
de l'estampe , et fuit vers la droite dans
le lointam, en cotoyant le Tybre, sur le
bord droit duquel, apperçu seulement en
partie, sont assis à terre deux hommes
dont l’un, vu par le dos, semble dessiner
St. Adrien, situé sur la voie Flaminienne,
au pied d'une montagne, et entouré de
plusieurs groupes d'arbres. Dans la marge
du bas est écrit: $. Adriano in Via flamr-
na. H.S. fe. et ex. cum pr. Re.
60. Ferme hors la porte, dite del popolo.
8) Cette ferme qui consiste en plusieurs
DE HERMAN SWANEVELT. 279
LE
corps de logis ; entourée de différens grou-
pes d'arbres, ést'au milieu de l'estampe,
sur le troisième plan, au bas d'uné mon-
tagnie qui s'élève dans le fond à droite. Un
troupeau de moutons est au paturage sur
une colline qui fait le deuxième plan. A
la gauche , deux hommes descendent d'une
petite hauteur, dans un chémin qui con-
duit sur le devant. Dans la marge du bas
est écrit: Casa Rustico for della porta ‘del
popule. HS fe. et'ex: Cum pr. Re.
Gr. Vigne du pape Jules, sur la voie Fa-
minrenre.
9) La voie Flaminienne qui occupe sur
le devant toute la largeur de l'estampe,
se tire vers la droite du fond, où, en se
repliant, elle continue son cours à gauche
dans le lointain. Le côté droit de cétte
voie est bordé de buttes, ‘collines, ro-
chers et groupes d'arbres très variés dans
leurs formes. La vigne du pape Jules pa-
roit dans le lointain, au bas d'uné mon-
tagne qui termine l'horizon. La voie cot-
toye le Tybre qu'on voit en partie sur la
gauche, animé par un petit bâteau avec
deux bateliers. Au milieu du devant, deux
260 OEUVRE
hommes debout vis-à-vis l'un de l'autre ,
tenant chacun un bâton, causent en-
semble. On lit dans la marge du bas : Fn-
nia Papa Julio in Via flaminia. Hs. fe. et
ex. Cum pr. Re.
62. Première vue, de, Zugro.
10) Au milieu du chemin qui est à la
droïte de lestampe, un homme et une
femme, vus de face, marchent de compa-
gnie, en causant ensemble. Le terrain où
ces figures se trouvent, est séparé d'une
colline quiest. à gauche, par un creux
d'où sortent différens arbres, parmi les-
quels il y.en.a un qui se fait remarquer
par la hauteur de sa tige d'ailleurs assez
mince. On appercçoit trois vaches au haut
della colline , etune quatrième , ainsi qu'un
pâtre, paroit au haut d'uné. autre colline
qui s'élève au delà de lapremière, et qui
est escarpée et couverte en partie de ver:-
dure. et de quelques arbres. Le, fond à
droite offre la vue d'une large rivière qui
coule au-bas de quelques montagnes. En
deçà de, cette rivière , à la droite de l'es-
tampe, marche un homme portant un. bà-
ton sur l'épaule. Dans la marge du bas
DE HERMAN SWANEVELT. 261
est écrit: J’cduta dal Lugro HS. fe. el ex.
CUT PT. Re.
65. Seconde vue de Zugro.
11) À la droite du deuxième plan s'é-
lève un rocher plat à son sommet, et sur-
monté d'un grand arbre. Il ÿ a au bas de
ce rocher un antre, près duquel marchent
de compagnie deux hommes, dans un che-
min qui conduit au milieu du fond, et au
bout duquel on apperçoit deux autres pe-
tes figures. Sur le devant à gauche, un
muletier fait marcher son mulet, en se
dirigeant vers le devant à gauche, d'où un
paysan vient au devant de lui. Le lointain
offre la vue d'un château entouré d'arbres
et situé au bas d'une montagne qui s'étend
en largeur. On lit dans la marge du bas:
Altro Veduto dal Zugro. Hs. fe.etex. Cum
pr. Re.
64. Trorsième vue de Zugro.
12) On voit à la gauche de cette éstampe
deux hommes qui arrivent du fond d'un
chemin creux, sur un des côtés duquel
s'élève un petit peuplier près d'un grand
arbre dont la tige dépasse le bord supé-
rieur de la planche. L'un et l'autre est
282 OEUVRE
entouré d'une haie pareille à celle qui est
de l'autre côté du chemin. On apperçoit
deux figures vers la droite près d'une col-
hne escarpée. Elles sont sur un chemin
qui conduit au milieu du fond , ou l'on en
remarque encore deux autres. Ce paysage
est fermé dans le fond par quelques mon:
tagnes qui s'étendent sur toute la largeur
de la planche. Dans la marge du bas est
écrit: Altro Vedutin dal Zugro. HS. fe. et
ex. Cum pr. Re.
65. Vue hors la Porte, dite Pia.
13) Sur la gauche du deuxième plan est
une maison, du coin de laquelle un mur
s'avance jusques sur le devant du mêmé
côté. Deux hommes vus de face, qui cau-
sent ensemble, marchent entre ce mur et
le coin d'une haie qui s'étend jusqu'au bas
de la droite de l'estampe, et au dessus de
laquelle se présente, dans le lointain, la
vue d'un pays montagneux, orné de fa-
briques. Dans la marge du bas est écrit:
for dalla poria piea. H. $. fe. et ex. Cum
pr. Re.
DE HERMAN SWANEVELT. 289
66-69. SUITE DE QUATRE PAYSAGES, OR-
NÉS DE SUJETS DE L'ANCIEN TE-
STAMENT.
Largeur: 7 pouces, 4 à 5 lignes. Hauteur: 4 pouces,
6Gàs lignes.
PL
66. Abraham et les trois anges.
1) Ce paysage représente Abraham in-
vitant les trois anges à venir chez lui. Ce
patriarche est sur le devant à la droite de
l'estampe , à quelque distance de sa mai-
son d'où 1l est allé au devant des anges
qu'il aborde. Deux de ces anges sont vus
par le dos, le troisième, vers le milieu
de l'estampe , l'est de face. Chacun d'eux
porte un bâton. On voit un homme fai-
sant marcher un âne chargé au milieu du
deuxième plan, et à gauche sont les rui-
nes d'un ancien bâtiment. Au bas de la
gauche est écrit: Æ Swancvelt Fe. Rom.
67. L'ange consolant Agar.
Le
2) Presqu'au milieu de l'estampe, Agar
vue de profil et portant ün vase, s'avance
à droite vers une pièce d'eau que l'ange
qui la conduit, lui montre de sa main
gauche étendue. Différens arbres et. ar-
284 OEUVRE
bustes très touus, dontune partie du bord
de l'eau est garnie, bornentle paysage qui
n'est ouvert qu'à gauche, ets'y perd dans
un vaste lointain. Sur le devant de ce *
même côte s'élève un grand arbre , au bas
duquel est écrit: Æ Swanevelt Fe. Rom.
68. Le jeune Tobre.
3) La disposition de ce paysage est
presque la même que celle du morceau
précédent. Le côté droit est occupé par
une pièce d'eau dont le bord est riche-
ment garni d'arbres et d'arbrisseaux. Le
sujet dont il est animé , représente le jeune
Tobie dans le moment où il échappe au
poisson qui menace de le dévorer. Il fuit
en retournant la tête vers le poisson qui
le poursuit, et en étendant ses deux bras
élevés vers l'ange qui est debout sur le
bord de l'eau, au milieu du devant de
l'estampe, et qui par un geste de sa main
droite semble lui dire : prenez le par les
ouïes , et entrafnez le à vous. Le chien, en-
tre l'ange ei le jeune Tobie, abboie contre
le poisson. Le côté gauche offre un loin-
tain où l'on apperçoit la ville de Ragès
au pied de la montagne d'Echatanes. Au
DE HERMAN SWANEVELT. 285
haut de ce même côté est écrit: 1 Swa-
neuwelt Fe. Rom. K. Audran ex.
69. Elie dans le désert.
4) Sur le devant à gauche on voit ce
prophète assis au bas d'un rocher; il re-
tourne sa tête vers l'ange qui est debout
à sa gauche, et qui, lui montrant un pain
et un vase placés sur une butte, semble
lui dire : Levez vous et mangez. Une rivière,
coulant du milieu Jusqu'au devant de la
droite de l'estampe, forme, au deuxième
plan , une petite cascade près de laquelle,
à gauche, s'élèvent plusieurs arbres très
hauts. Sur le rivage opposé se voit un
cerf et une biche. Le lointain de ce côté
offre la vue d'un côteau terminé par un
petit bois. Au haut de la droite est écrit :
I Swaneuelt Fecit Rom. K. Audran excudit.
+0. Pan et Syrinx.
Ce morceau représente le Zadon qui
coule du milieu du fond jusqu'au devant
de la planche dont il occupe presque
toute la largeur. Son bord à gauche est
couvert de bois, et garni de roseaux, à
travers lesquels Syrinx se sauve. Sa fuite
286 OEUVRE
se dirige vers la droite. Elle a [es bras
élevés, comme pour implorer le secours
des autres Nymphes, et retourne sa téte
vers Pan qui la poursuit, en saisissant
une touffe de roseaux. Le bord opposé,
à la droite de l’estampe, est également
garni de roseaux et de quelques arbres,
au delà desquels s'élève une montagne qui
s'abbaisse vers le milieu du fond de l’es-
tampe où le paysage est ouvert. A la
gauche de la marge du bas est écrit: Ap-
presso Gio. Batta de Rossi in P. Nauona.
Le monogramme H.Ss.est marqué sur une
pierre qui fait partie du devant à la droite.
Largeur : 7 pouces, 9 lignes. Hauteur : 5 pouces, g lignes,
la marge de 4 lignes y comprise.
71. Salmacis et Hermaphrodite.
Ce morceau qui fait le pendant du pré.
cédent, représente un ruisseau coulant
du milieu du fond vers le devant de la
droite, où il s'étend sur toute la moitié
de l'estampe. Son bord à gauche est orné
de plusieurs grands arbres. Au pied de
celui qui est sur le devant, la Nymphe
Salmacis, un genou en terre, tourne ses
regards vers Hermaphrodite quise baigne
DE HERMAN SWANEVELT. 287
vers la droite. Il est vu par le dos et pen-
ché. Le bord opposé de la rivière est cou-
vert d'arbres et d'arbrisseaux touffus. On
remarque le monogramme HS. dans l'eau,
au bas de la droite, et à la gauche de la
marge est écrite la même adresse que celle
du morceau précédent.
On a des épreuves de ces deux estam-
pes, où l'adresse de Ross a été effacée,
mais elles sont trés mauvaises.
72. Vue de l'isle Lousrer.
La Seine s'étend sur toute la largeur
de la planche. On voit le pont St. Michel
dans le lointain à droite. Sur le devant de
ce même côté, une femme à genoux et
penchée vers l’eau, semble laver du linge.
Derrière elle est un homme qui porte un
gros paquet sur son dos. Dans la marge du
bas est écrit: Feuë de l'Isle Louurer, et d'vne
partie de l'Isle nostre Dame. Israel Siluestre
delin. et fe. Israel exc. cum priuil. Regis. A
n'y a cependant que les bâtimens dans le
fond qui soient gravés par {srael Silvestre,
tout le reste est de la main de Swanevelt.
Largeur: 9 pouces , 1 ligne. Hauteur : 5 pouces , 2 lignes,
la marge y comprise.
206 OEUVRE
73. Vue du palais d'Orléans.
Ce palais occupe toute. la largeur de la
planche. Le devant à gauche ‘est forme
par deux petites collines. Sur l'une s'élève
un arbre isolé, sur l'autre vers le milien
de la planche, un cavalier et une dame
vus par le dos, se promenent: Dans la
marge du bas est écrit: Weue du Palars
d'Orleans du costé des Chiartrèux etc. Israel
Seluestre delin. et fe. Israel exc. cum préurl.
Regis. Israel Silvestre n'a gravé que le
palais.
ouces , la marge
Largeur : 9 pouces, 1 ligne. Hauteur: 5}
y comprise.
74. Vue de Gondy.
Il, y à sur la gauche de cette estampe
une terrasse , faisant le bord d'un canal qui
s'étend depuis le milieu jusques vers le
devant de la droite de l'estampe. Le bord
opposé est un terrain raboteux. Sur le
devant , vers la gauche, un homme tenant
un long bâton, parle à un autre qui est
assis à terre vis-à-vis de lui. Trois autres
figures se voient près de l'eau, au milicu
de l'estampe, et deux se promenent dans
le fond à gauche, sur le palier d'un esca-
lier qui conduit à une grande allée. Le
DE HERMAN SWANEVELT,. 289
château de Gondy s'élève dans le fond à
droite, au delà d’un long mur qui s'étend
enlargeur depuis le milieu jusqu'à la droite
de l’estampe. Dans la marge du bas est
écrit: Veue de Gondy maison de plaisance
de Messire Jean François de Gondy Pre-
mier Archeuesque de Paris. Israel ex. cum
priuil. Regis.
Largeur : 9 pouces, 1 ligne. Hauteur: 5 pouces, y com-
pris la marge.
75. La nymphe de la Seine.
Au milieu d'un rocher qui occupe pres-
que tout le devant de ce morceau , la nym-
phe de la Seine est assise , appuyée du bras
gauche sur son urne, et de la droite mon-
trant les armes de France. Trois autres Naï-
ades sont distribuées en d’autres endroits
du rocher quiestsurmonté de plusieurs ar-
bres. Le fond offre la vue de la rivière de
Seine et du château du Louvre. Ce fond
a été dessiné et gravé par Israel Sylvestre.
Il ya ns la marge du bas une inscription
qui commence ainsi: Les rivrères d Oyse et
de Marne etc.
Largeur: 9 pouces, 2 lignes. Hauteur: 5 pouces, y com-
pris la marge qui a 7 lignes.
II. Vol, T
290% OEUVRE
76. La vue de Rome.
Sur le devant à gauche le Tibre est as-
sis au pied d'un rocher. Un autre fleuve
est à la droite de l'estampe. Le milieu est
occupé par le Tibre qui tournoye vers la
droite dans le fond, où se présente la vue
de la ville de Rome. Cette partie de l'es-
tampe a été dessinée et gravée par Israel
Silvestre , mais les deux figures de fleuve
et tout ce qui est paysage, vient de la
pointe de Swanerelf. Au bas de l'estampe,
à droite , est l’année 1654, et dans la marge
est une inscription qui commence : Forcy
un pelit racourcy de cette grande ville etc.
Largeur : 9 pouces. Hauteur : 5 pouces, 8 lignes, y com-
pris la marge.
77-80. SUITE DE QUATRE PAYSAGES.
Largeur : 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 4 lignes, y com
. ÿ KB
pris la marge d'environ 4 lignes.
77. Les pécheurs.
1) Ce morceau représente un rfiseau
qui coule de la gauche du fond vers la
droite du devant, et là se replie vers le
milieu , où 1l tombe en petite cascade dans
un bassin qui s'étend presque sur toute
DE HERMAN SWANEVEIT. 29
la largeur du bas de l'estampe. Au haut
d'un rocher, qui fait le devant à gauche,
un homme vu par le dos, parle à un autre
qui aun porte-feuille sous le bras. Il élève
son bras vers un autre rocher, au pied du-
quel ils se trouvent, et qui est surmonté
de deux arbres; le long du bord:opposé
du ruisseau, s'élève une chaine d'autres
rochers plus élevés, escarpés et couverts
à leur cime de grandes parties de bois. On
apperçoit à droite, à mi-hauteur d'une de
ces élévations, trois figures sur un che-
min qui, en s'abaissant vers l'eau, con-
duit dans le lointain à la gauche de l'es-
tampe. Sur le devant à droite, un pêcheur
portant un seau est debout à côté d'un
autre qui vide une nasse dont les pois-
sons tombent à ses pieds. Dans la marge
du bas, à droite, est écrit: Herman Van
Swaneuelt in, fe. el ex. Cum pr. Re.
78. La fileuse et les quatre boeufs.
2) Dans le milieu de l'estampe , au haut
d'une colline, est une petite maison en-
tourée d'arbres, à l'ombre desquels deux
figures sont assises à une table placée près
de la porte. En avant de cette maison.
T 2
292 OEUVRE
l'escarpe de la colline est revêtue d'un
mur élevé qui s'étend jusqu'à la droite,
où un torrent se jette dans un bassin qui
est au bas de l'estampe. Sur une éleva-
tion , à la gauche de la planche , une femme
assise à terre file au fuseau: sur une au-
tre élévation, qui forme le devant, trois
boeufs se reposent, un quatrième descend
dans le bassin pour s'abreuver. Au haut
des rochers, tout au bord de la droite, un
homme debout, tenant un bâton, regarde
une femme assise avec son enfant au pied
des arbres qui environnent la maison. L'in-
scription de la marge est la même que celle
du morceau précédent.
79. Les deux cavaliers.
3) Sur un chemin, le long des rochers
escarpés et couverts de bois, qui occupent
le côté droit de l'estampe , deux hommes
à cheval dirigent leurs pas vers la droite,
deux autres à pied les suivent de près. Au
bas du chemin, sur la gauche, un ruis-
seau coule du milieu du fond jusqu'à ce-
lui du devant ; son bord opposé est garni
d'arbrisseaux mouillés par l'eau. On voit
au dessus d'eux, dans le lointain , quelques
à]
DE HERMAN SWANEVELT. 299
fabriques au pied d'une grande montagne.
Sur le devant à gauche deux hommes vus
par le dos sont assis à terre. La marge
porte la même inscription que les deux
morceaux précédens.
80. La petite cascade.
4) Ce morceau représente une rivière
prenant son cours du milieu du fond, et
se Jetttant dans un bassin, à travers des ro-
chers qui occupent tout le devant de la
planche en largeur. D’autres rochers dont
la masse principale remplit toute la moi-
té droite de l'estampe, et qui sont cou-
verts d'arbres et d'arbrisseaux, forment
le bord droit de cetterivière. Sur son bord
opposé, vers le fond , est une colline sur-
montée de plusieurs arbres et d'une mai-
son. Sur le devant de ce côté s'élèvent
deux arbres placés à côté l'un de l'autre.
À droite un homme qui dessine est assis
à terre au bas des rochers; il est vu presque
par le dos, et dirigé vers la gauche. Dans
la marge du bas, à droite, estécrit: Her-
man Van Swaueuelt In. fe. et ex. Cum pr. Re.
Largeur: 10 pouces. Hauteur: 6 pouces, 5 lignes, la
RUN \
marge de 5 lignes non comprise.
D Le) £
204 OEUVRE
8t. Le Sorr.
+
Ce paysage est éclairé par le soleil cou-
chant. On voit sur le devant à droite deux
hommes marchant de compagnie. L'un
d'eux a sa main posée sur l'épaule de l'au-
tre qui est enveloppé d'un manteau. Leurs
pas sont dirigés vers la droite. Le long
du chemin sur lequel ils se trouvent,
s'élève une petite colline ornée au haut
d'un bouquet de cinq arbres. À l'extré-
mité du chemin, vers le fond, on apper-
çoitun homme vu par le dos, descendant
vers une partie d'arbres plantés le long
du ruisseau qui occupe la gauche de l'es-
tampe , et dont le bord opposé est égale-
ment garni d'arbres touffus, au delà des-
quels s'élève une montagne surmontée
d'une maison ,etanimée par untroupeau
de moutons au pâturage. On appérçoit
quatre figures qui marchent deux à deux
sur un chemin serpentant vers la maison.
Le lointain présente une chaine de mon-
tagnes qui s'étendent sur toute la largeur
de la planche. Dans la marge du has, à
gauche, est écrit: HS. fe. etex. Cumpr. Re.
Largeur : 10 pouces, 2 lignes. Hauteur : 6 pouces, 4 lignes,
non compris la marge,
pe
Le
DF HERMANN SWANEVELT. 299
Lie 5195. Lo pelil pont de bots.
Il yasur la gauche de ce paysage un ro-
cher couvert en avant d'arbres et d'arbris-
seaux très touffus. On voit, au milieu de
l'estampe, deux hommes qui, en passant
près d'un bouquet d'arbres placé au bout du
rocher, semblent diriger leurs pas à droite
vers un petit pont de bois. Celui-ci traverse
une rivière qui baigne le rocher, et qui s'é-
tend sur le devant de la gauche , où elle oc-
cupe la grande moitié du bas de la planche.
Au delà du pont s'élève une haute monta-
gne, interrompue par une ligne de bois qui
se tire en largeur. Sur le devant à droite,
un homme est assis à terre vis-à-vis d'une
femme vue par le dos. Dans la marge du bas,
à gauche, estécrit: HS.fe. e/ex. Cumpr. Re.
Largeur : 10 pouces, 2 lignes. Hauteur : 6 pouces, 5 li-
gnes. La marge du bas : 3 lignes.
83-94. DIFFÉRENS PAYSAGES ORNÉS DE
FABRIQUES.
Suite de douze estampes.
Largeur: 10 pouces, 1à3 lignes. Hauteur : 6 pouces, 7 à
11 lignes, la marge de quatre lignes y comprise.
63. Le cardinal.
1) Au milieu de l'estampe un cardinal
296 OEUVRE
se promene, en tenant un livre ouvert
dans lequel il lit. 11 est suivi de deux do-
mestiques enveloppés de leur manteaux ;
deux autres se voient à mi-corps dans un
creux, à quelque distance. Ces figures qui
dirigent leurs pas vers le devant à droite,
où un mendiant presque nu est assis à
terre, marchent le long d'un vaste bà-
timent dont les murs tombés en ruines
sont couverts de verdure. Sur le devant
À gauche est une terrasse escarpée, sur
laquelle s'élèvent deux arbres dont celui
près du bord de la planche est très haut
et peu feuillu , l'autre au bout de la ter-
rasse est petit et très touffu. Dans la marge
du bas, à gauche, est écrit: Herman van
Swaneselt Inventor fecit et excudit. Et à
droite: cum privilegio Regis. Cette même
inscription se trouve aussi sur les onze
pièces suivantes.
84. Les ruines en amphithéätre.
2) Ce morceau représente les ruines de
plusieurs anciens édifices de vaste con-
struction. Ils sont situés par étages sur
une montagne en forme d'amphithéätre.
Sur le devant à gauche deux hommes sont
V9
DE HERMAN SWANEVELT. 297
assis à l'ombre d'un arbre. L'un d'eux fait
signe de sa main étendue vers deux au-
tres hommes qui marchent de compagnie
au milieu, et dont l'un montre à l'autre
une femme qui, portant un paquet sur la
tête, s'avance vers la porte d'un mur pra-
tiqué au bas de la montagne, à la droite de
l'estampe.
85. La dame au parasol.
3) Sur le deuxième plan, au milieu de
l'estampe, une dame de condition se pro-
mene , accompagnée d'un domestique qui
la couvre d'un parasol, et suivie d'une
servante, ainsi que d'une pauvre vieille
qui demande l’aumône. Ces figures diri-
sent leurs pas vers la gauche du fond, le
long d'un mur entourant un ancien bâti-
ment ruiné, dont les différens corps s'é-
tendent sur toute la largeur de la planche.
Un terrain entrecoupé par un ruisseau qui
vient de la gauche, au pied d'une muraille
d'où s'élèvent des arbres, forme le devant ;
on y voit paître un troupeau de chèvres.
Le chevrier est debout un peu vers la
droite, vu par le dos, et tenant un long
bâton.
OEUVRE
86. Le salut.
4) Sur la gauche de ce morcéau deux
dames suivies d'une servante, se prome-
nent vers la droite. Un homme de condi-
tion, allant au devant d'elles, leur fait la ré-
vérence. Il est suivi d'un Jeune valet. Ces
figures sont près d'un ancien édifice à plu-
sieurs étages, ruiné et contigu à différens
bâtimens qui fuient vers le fond de la
droite. Sur le devant de ce côté un homme
assis sur une butte, au bas d'un bouquet
d'arbres, dessine d'après nature. Un au-
tre homme , Couvert d'un manteau et vu
par le dos, est debout à sa gauche.
87. L'hôpital,
5) Au milieu du second plan, deux hom-
mes portent un malade étendu sur un
brancard. Quatre pauvres femmes dont
les deux premières marchent à côté l'une
de l’autre, les suivent. Toutes ces figures
dirigent leurs pas vers la porte d'un hô-
pital qui se fait reconnoitre au milieu des
délabré qui
est à la droite de l'estampe. Sur le devant
à gauche une fille et un garçon assis à
terre, ainsi qu'un homme debout, cou-
DE HERMAN SWANEVELT. 299
vert d'un manteau, ont leurs regards tour-
nés wers les porteurs du brancard. Deux
autres hommes debout, pareillement en
manteaux, dont l'un est vu par le dos,
parlent ensemble.
88. Les voyageurs.
6) Sur le devant à gauche une femme as-
sise Sur un àne, est accompagnée de deux
hommes qui marchent à ses côtés, et dont
l'un porte sur le dos un panier suspendu
à un bâton. Passant près d'un paysan qui
est pareillement assis sur un âne chargé,
et qui avance vers le devant , les trois pre-
mières figures dirigent leurs pas vers le
fond , dans un chemin garni à gauche de
plusieurs arbres, plantés sur un terrain
élevé et formant le bord d'une rivière
qui de la droite prend son cours vers le
mileu du fond. Cette rivière traversée
par un pont de pierre, baigne une haute
montagne entourée à son pied de bois et
de petits rocs, et surmontée d'un château.
89. Le Lors bordé par un ruïsseau.
7) Le côté droit de ce morceau est oc-
cupé par un bois épais qui fuit dans le
300 OEUVRE
fond à gauche , où l'on voitune montagne
dont le pied baigné par une large rivière,
est garni de beaucoup d'arbres , et de quel-
ques fabriques. Le bois est bordé vers le
devant par une pièce d'eau qui avance
jusqu'au bas de l'estampe, dont elle oc-
cupe la moitié, Son bord à gauche forme
une élevation, au haut de laquelle est un
petit arbre entouré de quelques troncs
secs. Sur le devant de ce même côté, un
vieillard portant un paquet sur le dos,
marche de compagnie avec une paysan-
ne qui a un panier au bras droit; leurs
pas sont dirigés vers le spectateur.
90. Les blanchisseuses.
8) On appercçoit dans le fond à droite
une petite maison entourée d'un mur, au
bas d'une montagne couverte de bois. Près
de cette maison serpente un ruisseau tra-
versé sur le devant par un petit pont de
Pierre, sur lequel un homme et une femme
marchent de compagnie. On voit dans le
ruisseau , entre le pont et une petite Cas-
cade, un paysan faisant abreuver un cheval,
deux femmes, dont une à genoux semble
laver du linge, et un homme debout sur
DE HERMAN SWANEVELT. 3o1
la cascade. Une seconde femme étendant
du linge à terre, est sur le bord de l’eau,
à la diroite de l'estampe. La rive opposée
est richement garnie de grands arbres et
d'arbrisseaux. Ce paysage ouvert sur la
gauclhe , présente une contrée remplie de
défilés, et terminée par trois grandes mon-
tagnes dans le lointain.
gi. La grotte de la nymphe Égérie.
9) Au milieu du devant de cette estampé
trois: hommes et trois femmes assis à terre
de compagnie, sont à manger et à boire.
À quelque distance de ce groupe, un peu
vers la gauche, un homme debout, vu
par Ile dos, fait signe de son bâton à une
lemme qui est à côté de lui, vers la sta-
tue de la nymphe Égérie, placée dans le
fondl d'une voùüte à demi-ruinée et géné-
ralement couverte de verdure , qui occupe
le deuxième plan de la gauche de l'estampe.
Danis le fond à droite ; sur un chemin co-
toyant une élévation de terre, six figures
s avancent, en dansant, vers le lointain qui
offre la vue d'un pays garni de bois, et
terminé par des montagnes.
OEUVRE
92. La porte de ville.
10) Au milieu de l'estampe, sur le second
plan, est une porte de ville au bas d'un an-
cien grand bâtiment qui se composée prin-
cipalement de deux tours carrées et cré-
nelées. Un mur dont la partie du milieu
est la plus haute, et entrecoupée par une
porte et deux fenêtres, s'étend depuis la
porte de ville jusqu'au devant de la droite,
où elle renferme de très grands arbres qui
atteignent presque le bord supérieur de
la planche. Près de ce mur, deux hommes
enveloppés de leurs manteaux regardent
quatre jeunes garçons qui jouent à la boule.
Vis-à-vis du mur est un verger enclos d'une
haie qui s'étend depuis la porte jusqu'au
devant de la gauche. Le long de cette haie,
deux hommes couverts de manteaux mar-
chent de compagnie vers la porte.
99. Le pain distribué aux pauvres.
11) Un ancien édifice ruiné , d'une vaste
et riche construction, au milieu duquel
s'élève une espèce de dôme dont la ca-
lotte est percée. A la porte de cet édifice
deux religieux distribuent le pain à des
pauvres, parmi lesquels on distingue deux,
DE HERMAN SWANEVELT,. 303
pélérins. D’autres mendians qui semblent
avoir déjà reçu leur part, sont assis à terre
en différens groupes, en face du bâtiment.
On voit sur le devant, vers la droite, un
homme couvert d'un manteau, qui s'a-
vance vers le spectateur. Sur la gauche
plusieurs morceaux de colonnes brisées
sont Jettés en désordre.
94. Le chéteau au haut du rocher.
12) Sur une hauteur, à la gauche de l’es-
lampe , entre un rocher escarpé surmonté
d'un château, et un autre rocher au haut
duquel s'élève un bouquet de deux arbres,
un muletier fait marcher un mulet chargé ,
dans un chemin qui serpente vers la droite
dans le fond, en cotoyant une petite ri-
vière qui s'étend jusqu'au milieu du de-
vant. On voit sur ce même chemin, vers
le milieu de l'estampe, deux hommes qui
marchent de compagnie, dirigeant leurs
pas vers la gauche. L'un d'eux tient un
bâton. l'autre porte un paquêt sur le dos.
Le lointain à droite offre la vue d'un pays
rempli de collines et de parties de bois,
à travers lesquels on appérçoit des fa-
briques.
304 OEUVRE
95. Mercure imposant silence à Batius.
Presqu'au milieu du devant, Battus mar-
chant vers la droite, tout près d'un boeuf,
retourne la tête du côté de Mercure qui
semble lui recommander sa promesse de
garder le silence sur le vol qu'il à fait des
chevaux d'Apollon. Ces animaux, au nom-
bre de quatre, sont debout en différentes
attitudes à gauche, à l'ombre d'un bois.
Une rivière coule du milieu du fond vers
la droite du devant, où un tronc d'arbre
est couché près d'une souche. Dans la
marge du bas, à gauche, est écrit: Æ
swaneuclt fecit Rome, et à droite: J. Val-
dor excu. cum priuil. Regis.
Largeur : 9 pouces, 6 lignes. Hauteur: 7 pouces, 2 lign.
96. Battus transformé en prerre.
Ce morceau fait le pendant du précé-
dent. Au milieu du devant de l’estampe,
Battus appuyant sa main droite sur la
croupe d'un boeuf qui est devant lui,
et faisant signe de l'autre vers un bois
qui est à la droite de l'estampe, est mé-
tamorphosé en pierre par Mercure qui
le touche de son caducée. Dans le mi-
lieu du fond qui offre la vue d'un pays
DE HERMAN SWANEVELT. 305
montagneux, entrecoupé de quelques par-
ties de bois, un ruisseau qui s'étend jusques
sur le devant à gauche, coule au bas d'une
colline ornée de trois groupes d'arbres
séparés. La dimension de la planche, et
l'inscription de la marge sont exactement
conformes à celles du morceau précédent.
On a de ces deux morceaux des épreu-
ves, où l'adresse de J. Faldorne se trouve
pas, et où l'on a ajouté à gauche les nu-
méros 1 et 4, c'est-à-dire 1 à la pièce 96,
et 4 à la pièce 95. Mais ces épreuves sont
foibles et mauvaises.
97-100. LA FUITE EN EGYPTE, REPRÉSEN-
TÉE DE QUATRE DIFFÉRENTES
MANIÈRES.
Suite de quatre estampes.
Largeur: 10 pouces. Hauteur: 7 pouces , 9 lignes, la marge
de 3lignes y comprise.
97. Première pièce.
x) Sur la gauche de l’estampe est une
colline escarpée, ornée de plusieurs grands
arbres très touffus. Le long de cette col-
line, au milieu du devant, St. Joseph te-
nant un bâton de la main gauche, fait
II. Vol. U
306 OEUVRE
marcher l'âne, sur lequel la Vierge est
assise, enveloppée d'une large draperie,
et portant l'enfant Jésus entre ses bras.
Leurs pas sont dirigés vers la gauche du
devant. Trois Chérubins, sur un léger
nuage , les précédent, et semblent guider
leurs pas. Le fond à droite offre la vue
d'une haute montagne, garnie d'une plan-
tauon abondante. Dans la marge du bas,
à gauche, est écrit: Herman van Suanevelt
Inventor fecit etexcudit, et à droite, cum
privilegio Regis. Cette mème inscripuüion
se trouve aussi sur les trois pièces sui-
vantes.
98. Seconde pièce.
2) Ce morceau offre un site montueux
où des rochers escarpés garnis de verdure,
et des vallons enrichies d'arbres varient
le paysage d'une manière très agréable.
Au devant, vers la droite, s'élève un grand
arbre sur un tertre baigné par une rivière
qui coule du fond, où elle est traversée
d'un pont de pierre. Sur le devant, vers
la gauche, St. Joseph vu presque par le
dos, aide la Vierge à descendre dessus l'âne
qu'un ange tient par la tête, tandisqu'un
autre ange adore à genoux le petit Jésus
d
EE
DE HERMAN SWANEVELT, 307
assis à terre à quelque distance, vers le
milieu de l'estampe.
99. Trorsième pièce.
3) Sur le devant à gauche, au pied de
plusieurs grands rochers escarpés et sur-
montés d'arbres et d'arbrisseaux, la sainte
Vierge vue de face , est assise àterre, sou-
tenant de la droite l'enfant Jésus, qui est
placé sur ses genoux, et tenant de la gauche
étendue le bout d'un linge. Derrière elle
deux anges dont l'un de profil, l'autre de
face , sont à genoux en adoration. Dans le
milieu de l'estampe, sur le deuxième plan,
St. Joseph vu par le dos, conduit l'âne
qu'il fait descendre dans une rivière dont
le bord opposé est garni d'arbres touffus.
100. Quatrième pièce.
4) Sur le devant à droite, au pied d'un
<+
très grand arbre, la Vierge est assise, vue
de profil, dirigée vers la gauche , et ayant
l'enfant Jésus sur ses genoux. Derrière
elle deux anges sont en adoration. Au mi-
leu de l'estampe l'âne broute près de St.
Joseph qui se repose, ayant un livre à la
1 J
main, Ces figures .sont aux deux bords
US
200 OEUVRE
d'un chemin qui conduit dans le fond à
gauche, longeant une montagne riclhe-
ment couverte d'arbres et d'arbrisseaux,
vis-à-vis de laquelle, dans le fond à gauche,
s'élève une autre montagne immense, or-
née de fabriques à la moitié de sa hauteur.
Les épreuves où les mots: cum privile-
go TESIS, Que l'on a effacés après-coup ,
ne se trouvent point, sont très mauvaises.
101-106. L'HISTOIRE D ADONIS.
Suite de six estampes.
en)
argeur : 12 pouces , 2 à 3 lignes. Hauteur: 9 pouces, 3 lig-
ATÉCUT : = po S, 249 5 Se ir: {4 pouces, S
nes, ia marge de 8 lignes y comprise,
101. Naissance d'Adonss.
1) Sur le devant à droite, Diane reçoit
entre ses bras le petit Adonis dont Myrrha
changée en Myrthe vient d'accoucher. Une
nymphe derrière elle semble lui rendre des
secours ; une autre, à genoux devant un pa-
nier, deploye un linge , et trois autres en-
core accourent, en marquant de l'empres-
sement par leurs gestes. La scène se passe
sur le bord d'un ruisseau, dans um pays
rempli de collines, etentrecoupé de diffe-
rentes parties d'arbres. Au delà du ruis-
V9
DE HERMAN SWANEVELT, 209
sceau, sur la gauche de l'estampe, est un
bois épais dans lequel on apperçoit une
biche. Dans la marge du bas est écrit:
Adonits naiïst de Mira etc. Herman van Sua-
neueltt fecit et Excudit Cum priuilegio Regis
1654. Cette adresse est la même sur tous
les six morceaux de cette suite.
102, Vénus enlevant le jeune Adonrs.
2) Un bois éclairci, à travers duquel on
voit, à la droite de l'estampe, une rivière
regnant en largeur au pied d'une mon-
tagne: garnie au bas de plusieurs arbres.
Vers le devant de ce même côté Diane et
ses nyymphes dorment couchées sous l'om-
bre dles arbres, en différentes attitudes.
Sur le devant à gauche est Vénus, portant
le pettit Adonis qu'elle vient d'enlever à
Diane pendant son sommeil, Elle est de-
bout :sur un petit char trainé par deux co-
lombees. Dans la marge du bas est écrit:
Venuss trouuent Diane Endormye etc.
103. /Vénus présentant à Diane l'Amour et
le jeune Adonrs.
3) Sur le devant à droite, Vénus vue
presqque par le dos, présente à Diane l'A-
"
910 OEUVRE
mour et le jeune Adonis qui sont deboui
devant elle à ,côté l'un de l'autre, en lui
offrant de choisir un de ces deux enfans.
Diane en face de Vénus, au milieu de l’es-
tampe, semble refuser l'offre qu'on vient
de lui faire; elle est armée d'une pique,
ainsi que neuf de ses nymphes qui la sui-
vent. Ces figures se trouvent dans une
espèce de chemin creux dont les deux cô-
tés sont couverts de bois. Le lointain,
au milieu de l'estampe, offre la vue d'une
chaine de montagnes baignées par une
large rivière. On lit dans la marge du
bas: Drane trouue Vénus, Vénus ne pouuant
esch apper êc.
.104. Vénus exerçant Adonis à la petite
chasse.
4) Sur la gauche de cette estampe est
un bois touffu; la droite présente la vue
d'un pays montagneux, traversé par une
rivière qui serpente entre des bords or-
nés d'arbrisseaux. Sur le devant de ce
même côté, Vénus accompagnée de l'A-:
mour, qui décoche une flêche, semble ex-
citer Adonis à la chasse de quelques lie-
vres que ses chiens sont sur le point d'at-
DE HERMAN SWANEVELT. 3x
teimidre. Il à une pique à la main, et sa
course est dirigée vers la gauche de l'es-
tannipe. Dans la marge du bas est écrit:
Vémus exerse Adonts à chose de peu elc.
105. La mort d'Adonrs.
5) Au milieu du devant de l'estampe,
Adonis est étendu mort près d'un grand
arbre qui dépasse le bord supérieur de la
plamche, en se penchant vers la droite.
À aæûté d'Adonis deux chiens de chasse
montrent les dents au sanglier qui vien
de donner la mort à leur maitre, et qui
s'éloigne vers la gauche, en menaçant en-
core sa victime. Le fond à gauche repré-
senite un rocher entouré de beaucoup d'ar-
bres , et le lointain à droite est une ri-
vière richement garnie de verdure. Dans
la marge du bas est écrit: 4donis Rencon-
{re de sanglier et fut tué etc.
206. Vénus pleurant la mort d'Adonis.
6) Sur la gauche de l'estampe, Vénus
ayant ses deux bras élevés, temoigne la
plus vive douleur. Elle se précipite de
som char vers le corps étendu d'Adonis
que le sanglier vient de tuer. L'Amour
212 OEUVRE
en l'air marque son affliction en brisant
son arc, et jettant ses flèches. Près du
corps sont deux chiens de chasse. dont
l'un se repose, l’autre semble flairer son
maitre. Le paysage, qui représente un
large ruisseau, à la lisière d'un bois qui
est à gauche, s'ouvre vers la droite, où
il offre la vue d'un lointain montueux.
Dans la marge du bas est écrit: Fénus
pleure son Adonrs etc.
Ces six planches sont numérotées au
milieu de la marge.
107-110, LES PENITENS.
Suite de quatre estampes.
Largeur: 12 pouces. Hauteur: 8 pouces, 8 à 10 lignes
Sur chacune est écrit dans la marge du bas, à gauche : Her-
man van Suanevelt Inventor fecit et excudit, et à
droite : cum privilegro Regrs.
107. La Madeleine en pénitence.
1) À la gauche de cette estampe s'é-
lève une chaîne de rochers garnis d'arbres
et d'arbrisseaux. Vers le devant la Ma-
deleine couchée sur une natte à l'entrée
d'une grotte, lit dans un livre. Au des-
sus d'elle sont à genoux, sur un petit
Ce
DE HERMAN SWANEVELT. 313
nuage, deux anges dont l'un joue de la
hœrpe, l'autre du violon. Au devant, à
drioite, est un arbre presque sec à deux
troncs dont l'un a été coupé au bas, l'au-
tre à sa tige. Le lointain qui s'ouvre de ce
côité., offre la vue d'une large rivière reg-
nant le long d'un chaine de rochers. Sur
le deuxième plan, le bord de l'eau est cou-
rt de bois.
108. Saint Antoine l'ermite.
2) Ce morceau représente un bois épais,
aut milieu duquel un ruisseau serpente du
fomd jusqu'à la droite du devant de l'es-
taumpe. Sur le bord de ce ruisseau, vers
le milieu de la planche, St. Antoine de-
bout , tenant un bâton de la main gauche,
sermble indiquer par un geste de sa main
droite, qu'il rejette les fruits que lui pré-
sente le démon sous la forme d'un Satyre.
Derrière le Saint est son cochon.
109. $. Jerôme dans le désert.
3) Sur le devant de l'estampe ce Saint
esit assis devant une grande pierre carrée
quai Jui sert de table. Il à la tête appuyée
sur Sa main gauche, et paroit méditer sur
514 OEUVRE
ce qu'il va écrire dans un livre qui est
ouvert devant lui. À quelque distance,
vers la droite, une croix est plantée en
terre, près de l'entrée d'une grotte, au
bas d'une haute montagne qui occupe tout
le côté droit de l'estampe. On voit au mi-
lieu du haut de cette montagne, qui est
ornée de quelques arbres, deux lions qui
se rencontrent et qui paroissent rugir. | je
côté gauche de l'estampe présente la vue
d'un pays montagneux garni de parties
de bois.
110. S. Paul, premier ermite, et St. Antorne.
he, au des-
4) Sur le devant à gauc
sous d'une espèce d'avant-toit, à l'entrée
d'une grotte , St. Paul, premier ermite , vu
presque par le dos, est assis vis-à-vis de
St. Antoine reconnoissable à son cochon
qui est couché à côté de lui. Il yaentre
ces deux Saints une grande pierre car-
rée, en forme de table, sur laquelle est
une tête de mort et un livre ouvert. La
grotte est au pied d'un rocher surmonté
de grands arbres, et contigu à une chaine
de montagnes qui fuient dans le milieu
du lointain, d'où un ruisseau faisant une
DE HERMAN SWANEVELT. 315
ascade, coule jusqu'à la droite du devant,
le long d'une autre montagne qui s'élève
de ce côté, et dont le sommet est orné
de plusieurs arbres. On voit dans l'air un
grand oiseau portant dans son bec un pain
quil apporte à St. Paul.
111. Balaam.
Sur le devant à gauche, dansunsentier,
enitre deux petits tertres dont celui près
du bord de la planche est surmonté de
deux arbres, l'ange du Seigneur tirant une
épée, s'oppose à Balaam monté sur une
änæesse. Le côté droit de ce morceau offre
la vue d'une rivière qui coule du milieu
du fond vers la droite de l'estampe, au
sein dun pays rempli de petites collines
dont quelques unes sont ornées de ver-
dure. Sur le devant à droite est une souche
au bord de l’eau. Le fond de ce même côté
n'est point terminé.
Largeur: 11 pouces, 6 lignes. Hauteur : 8 pouces, 6 lign.
On a deux épreuves différentes de ce
morceau: Dans les premières est écrit au
haut de la droite : À Sxancuelt Fecit Rom.
K. .Audran excudit, Dans les secondes, le
nom de À. Audran est effacé, et on lit
316 OEUVRE
dans la marge du bas: À Paris chez Pierre
Mariette Rue ST. Jacques al "espérance. Auec
Priurl. du Roy.
112 - 115. QUATRE PAYSAGES EN
HAUTEUR.
On lit sur chacun de ces morceaux.
dans la marge du bas, à gauche : Herman
san Suanevelt Insentor fecit et excudit. E1
à droite: cum privilegio Regis.
Les épreuves postérieures qui sont as-
sez foibles, portent cette adresse : 7 Bon-
narl, EX au coq.
Plus usées encore et retouchées par une
main peu habile, sont celles où le nom
de Bonnart est effacé, mais dont cepen-
dant on distingue encore les traces.
112. L'énier.
1) Ce morceau représente un chemin
le long d'une montagne qui est à gauche,
et qui s'étend jusqu'au milieu du fond, en
descendant. On voit sur ce chemin un
homme monté sur un âne, tandisqu'il en
fait marcher un autre devant lui. Les deux
animaux sont chargés de quelques Sacs
de froment, et dirigent leurs pas vers la
DE HERMAN SWANEVELT. 317
droite. Le devant à gauche est formé par
une colline ornée de trois grands arbres,
au 1milieu desquels un homme vu par le
dos;, est assis àterre , àcôté d'une femme
et dl'une autre figure dont on ne distingue
que la tête. On voit quelques fabriques
entourées d'arbres au pied de la mon-
tagme, dans le milieu du fond, et vis-à-
vis., vers la droite de l'estampe, est un
berçger avec un troupeau de moutons. Le
loimtain de ce côté présente une rivière
au lbas d'une montagne.
113. La montagne,
2) Sur le côté droit de ce morceau une
hawute montagne escarpée s'élève jusques
verres le bord supérieur de la planche. Elle
est couverte d'arbres et d'arbrisseaux, à
trawers lesquels on apperçoit un homme
faissant marcher un âne sur un chemin pra-
tiquué à la demi-hauteur de la montagne,
et «descendant vers le fond. Le bas de
cetite montagne est baigné par un ruisseau
qui forme une petite cascade au devant, à
droite. Sur le mème plan, à gauche, un
hormme appuyé de ses deux mains sur son
baton, en écoute un autre qui tient aussi
318 OEUVRE
un baton de la main droite , et fait signe
de sa gauche vers la montagne.
114. La grande cascade.
3) Sur un chemin, au haut d'une col-
line qui forme le devant à gauche, un
jeune paysan marche à côté d'une jeune
femme qui porte un panier au bras droit.
Leurs pas sont dirigés vers la gauche, en
avant. À quelque distance, un paysan vu
par le dos et portant un paquet sous le
bras, s'éloigne sur ce même chemin qui
va, en descendant, vers la droite où deux
hommes en suivent un autre qui fait mar-
cher devant lui son âne chargé de quel-
ques sacs de froment. Le fond de ce côté
présente la vue d'une haute montagne es-
carpée , avec une chüte d'eau qui se pré-
cipite de son sommet; et le lointain à
gauche offre la vue d'une chaine de mon-
tagnes.
115. Le bouquet d'arbres.
4) Sur la droite de ce morceau, au
pied d'une montagne, s'élève un petit ro-
cher, dont la pointe est ornée d'un bou-
quet de trois arbres qui occupent le mi-
lieu de la planche , eten dépassent le bord
DE HERMANN SWANEVELT. 319
supérieur. Âu bas ce de rocher, tout près
du: bord droit de l'estampe, sont assis à
terrre deux hommes, dont chacun tient une
planche sur laquelle ils semblent dessiner.
Sur le devant, un voyageur, un genou en
terre, boit dans son chapeau l'eau qu'il
vicænt de puiser dans un bassin qui rem-
pliit le coin de la droite. A gauche, un
homme parle à un autre qui est vis-à-vis
de: lui, vu par le dos. Chacun d'eux est
couvert d'un manteau court. On voit dans
le fond de ce côté deux hommes, qui font
marcher devant eux un mulet chargé vers
la gauche de l'estampe. Le lointain-offre
la vue d'une large rivière coulant au bas
de: quelques montagnes.
116. Le chevrier au bord du ruisseau.
Au milieu du devant, huit chèvres pais-
semt sur le bord droit d'un ruisseau qui,
à Ila gauche de l'estampe, serpente dans
le lointain, et dont le bord opposé est
garni d'arbres et d'arbrisseaux. A la gauche
dut devant ,le chevrier assis àterre, parle,
le bras droit élevé, à un homme qui est
delbout devant lui, tenant un long bâton.
À «droite, une femme vue par le dos, et
320 OEUVRE
portant un paquet sur sa tête, marche
vers l'escalier extérieur d'une maison,
devant laquelle, vers le milieu de l'es-
tampe , est un arbre fort touffu. Ce mor-
ceau légèrement gravé à l'eau-forte, est
sans travail de burin ni de pointe sèche. Il
est très rare.
Largeur : 6 pouces , 1 ligne. Hauteur : 3 pouces, 3 ligmes
y compris la marge de 3 lignes.
J £ Le o
DEUX ESTAMPES FAUSSEMENT ATTRLI
BUÉES À H. SW ANEVELT,
1) On voit au milieu de cette estampe
un grand sarcophage antique, dont les
côtés sont ornés de figures sculptées en
bas relief. Il est placé sur un socle com-
posé de pierres carrées. À un des côtités
de ce monument, vers la gauche de l'es-
tampe , s'élève un arbre, au bas duquel
un homme vu par le dos est assis sur une
pierre. De l'autre côté du sarcophage,
vers la droite, sont debout trois hommes
qui le regardent. Deux paysans, dont un
porte un paquet sur le dos, marchent de
compagnie sur la droite de l'estampe, en
se dirigeant vers les trois hommes dont on
DE HERMAN SWANEVELT, 321
viemt de parler. Au dessous du monument
on voit sortir deux figures d'une espèce
de «caverne dont l'ouverture est pratiquée
dams la pente du terrain, sur lequel le mo-
numment est erigé. Au devant de la droite
s'élève un grand arbre; la souche d'un au-
tre se voit à la gauche. Dans la marge du
5 5
bas , à droite, est écrit: Æ. Swaneueli inu.
et siculp., et dans le milieu: se vendent à
Parris chez Pierre Martette etc.
2) Au milieu du devant de ce paysage
sonit deux pêcheurs vus par le dos sur le
bor:d d'une rivière qui s'étend jusques sur
le dlevant à droite. Au delà de cette ri-
vière s'élève une montagne escarpée qui
se yprolonge de la droite jusqu'au milieu
du {fond de l’estampe, où elle est ornée
de quelques fabriques. On voit beaucoup
d'ar'bres à son sommet et à son pied. Sur
le dievant à gauche est un homme à côté
d'ume jeune femme qui porte un panier
au bras. Ces deux figures qui dirigent
leurrs pas vers le spectateur, passent près
de dleux grands arbres qui s'élèvent en-
tre une souche et un quartier de rocher.
La marge du bas porte la même inscrip-
Vol X.
392 OEUVRE DE HERM. SWANEVELT.
tion que l'on a vue sur le morceau pré-
cédent. |
Ces deux estampes nont pas été gra-
vées par Swanevelt, mais bien par Goy-
rand. La part que notre artiste ya, con-
siste seulement en ce qu'elles ont été exé-
cutées sur ses dessins.
Largeur :: 9 pouces. Hauteur : 5 pouces, non compris la
marge quag lignes.
Nro. de
l'oeuvre,
66.
TA B LE
DES ESTAMPES
DE HERMAN SWANEVELT.
Abraham et les trois anges.
101-106. d'Adonis( l’histoire ). Suitede six estampes,
109,
to1.
102,
104.
106.
103,
$ 9:
26.
67.
112.
d’Adonis (la mort).
d'Adonis ( la naissance ),
Adonis ( Vénus:enlevant le jeune ).
Adonis ( Vénus exerçant ) à la petite chasse,
d'Adonis ( Vénus pleurant la mort ).
Adonis .( Vénus présentant à Diane l'Amour
et le jeune).
Adrien ( St.) sur la voie Flaminienne.
Anes (les).
l’Ange consolant Agar.
l'Anier.
”.
26-32. Animaux ( différens), Suite de sept es-
108.
58.
LEA
I Z EG
96.
tampes.
Antoine (St.) l'ermite.
Auberge à Prima Porta,
Bains (les) Antonins,
Balaam.
Baitus transformé en pierre.
324
Nro. de
l’oeuvre.
Béliers (les }.
Blanchisseuses ( les ).
Boeufs (les).
Bois (le) bordé par un ruisseau.
Bouquet (le) d'arbres.
Cardinal (le).
Cascade (la).
Cascade (la grande).
Cavaliers (les deux ).
Chameaux (les).
Château (le) au haut du rocher.
Chèvres (les).
Chèvres (les) d'Angora.
Chevrier (le) au bord du ruisseau.
Cochons (les).
Dame (la) au parasol.
Eau acéteuse ( Vue d'une ) hors de Rome.
Elie dans le désert.
Ferme hors la porte dite del Popolo.
Fileuse (la) et les quatre boeufs.
Fuite (la) en Egypte, représentée de quatrre
différentes manières. Suite de quatre ess-
tampes.
Gondy (Vue de).
Grotte (la) de la nymphe Egérie.
l'Homme accompagnant la femme.
l'Hôpital.
Jean (St.) Baptiste dans le désert.
Jérôme (St.) dans le désert.
Jésus Christ tenté par le démon
Louvier (Vue de l'ile ).
Nreo. de
l’oeeuvre.
D Pe- FE ie BA
QT © Or 1
[Ze
77
te
1097 1 10.
82.
92:
S62 ES.
Madeleine (Ste.) en pénitence.
Mausolée (le).
Mercure imposant silence à Battus.
Montagne (la).
N) mphe (la) de la Seine.
Pain (le) distribué aux pauvres.
Palais ( Vue du ) d'Orleans.
Pan et Syrinx.
Paul (St.) prémier ermite, et St, Antoine.
Paysage (le) sur uñe planche ovale.
Paysages ornés de satyres. Suite de quatre
estampes.
Paysages (quatre) en hauteur.
Paysages ornés de fabriques. Suite de douze
estampes.
Paysages ornés de sujets de l'ancien testa-
ment. Suite de quatre estampes.
Paysages (suite de quatre).
Pécheurs ( les ).
Pénitens (Les . Suite de quatre estampes.
Pont (le petit) de bois.
Porte (la) de ville,
Rome (diverses vues de). Suite de treize
estampes, dédiées à Gédeon T'allemant,
Rome ( diverses vues de ). Suite de treize
estampes, dédiées aux vertueux.
Rome (la vue de 1.
Fuines (les ) en amphithéâtre.
Salmacis et Hermaphrodite.
Salut (le ).
Satyres (les ).
‘ :
336
Nro. de
l'oeuvre.
1-24.
63.
64.
Soir (le).
Titre des diverses vues de Rome, en unee
suite de treize estampes dédiées aux ver+-
tueux.
Tobie ( le jeune À
Tombeau sur la voie Appienne.
Variae campestrum fantasiae, Suite de vingtt-
quatre estampes.
Vigne du pape Jules, sur la voie Flamii-
nienne.
Vigne Mamsrone.
Voyageurs (les ).
Vue hors la porte dite Pia.
Zugro (Première vue de ).
Zugro ( seconde vue de ).
Zugro (troisième vue de).
NOMS
DES ARTISTES
DONT LES OEUVRES SONT CONTENUS
DANS CE VOLUME.
ANTOINE WATERLO ,
ALDERT van EVERDINGEN .
HERMAN yan SWANEVELT .
I
ADDITIONS. AU SECOND VOLUME
DU PEINTRE GRAVEUR.
ALDERT VAN EVERDINGEN.
Entre les numéros 29 et 30, insérez:
29. a. Le troupeau de moutons.
Sur le devant à droite, un berger fait
marcher un troupeau de moutons dans un
défilé entre deux. rochers, dont celui à
droite est surmonté de pins, l'opposé, à
gauche , d’un autre arbre. On remarque
dans le fond de ce même côté une église
avec un petit clocher, entourée d'arbres.
Le côté gauche de l'estampe présente un
lointain qui offre la vue d'une large ri-
vière, dont le bord opposé forme une
chaîne de montagnes qui fuient à droite.
Une de ces montagnes est surmontée de
fabriques. Les lettres A V E sont gravées
vers la gauche du devant.
Largeur : 4 pouces, 8 lignes. Hauteur: 3 pouces,
8 lignes.
102. La cascade près du moulin à
eau
On a de ce morceau une première
II
épreuve où le tronc d'arbre, et le coim
du bas, à la droite de l'estampe, nee
sont pas couverts d'ombres.
ERRATA DU SECOND VOLUME.
FPage. Ligne. Au lieu de Lisez ;
1166 17 11-14 Tr-10)
1190 65.L'inscription 55, L'inscription.
2239 97: Branche etc, 7 9. Branche etc.
2249 cent quatorze cent seize.
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27-17
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NE 90 B18 1803 REF
(v.1-2),(1803) c. 1 Bartsch, Adam von, 1
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